SÉANCE DU 22 THERMIDOR AN II (9 AOÛT 1794) - Nos 18-20 393 18 La société populaire de La Bretêche (1) envoie l’état des dons patriotiques qu’elle a remis entre les mains de l’administration de son district. Mention marginale, insertion au bulletin (2). [La sté popul. de La Bretêche au cn présid. de la Conu.; La Bretêche, 13 therm. II] (3) Quoique cette commune, composée d’environ 400 feux, soit infiniment plus jalouse de bien servir la patrie que d’énumérer ce qu’elle a fait dans cette vue, sa société populaire a, dans sa dernière séance, arrêté que, par ton organe, elle annonceroit à la Convention nationale : 1) qu’elle vient de fournir pour la défense de la République, un cavalier jacobin armé et équipé, qu’elle a adressé au directoire du district de Marennes, comme le justifie la copie certifiée et ci-jointe de sa lettre du 5 messidor, 2) qu’elle a fait passer au même district environ 500 livres de salpêtre, et qu’elle continue à avoir en activité deux établissemens destinés à augmenter cette quantité, par la lessive de toutes les terres salpêtreuses qu’elle possède, 3) que ses impositions foncière et mobiliaire de 1791 et 1792 (v. style) sont soldées, à très peu de chose près, 4) que celles de 1793 sont en plein recouvrement, et ne rencontrent aucun o[b]stacle de la part des contribuables, 5) que dans tous les dons de bas, souliers, chemises, vieux linge etc., pour la patrie, elle s’est montrée de façon à mériter les remercie-mens des autorités supérieures auxquelles elle est subordonnée, 6) qu’elle aime sincèrement la révolution, et qu’elle sacrifiera, s’il le faut, au maintien de l’égalité et des vertus qui sont les bazes de la République, tous ses moyens présents et futurs, Avec de pareilles dispositions, aidée de votre constance, de vos travaux, de vos lumières, de votre exemple, cela va, et cela ira toujours. Vive donc à jamais la République française une et indivisible, et périssent tous ses ennemis ! S. et F. Guibert (présid.), Cherpantier (secrét.). A Marennes, le 5 mess. IL Le directoire du district de Marennes à la société populaire de La Bretêche. Frères et amis, Nous avons vu avec satisfaction la nouvelle preuve de patriotisme que vous venés de donner, en fournissant un défenseur à la patrie et en l’équipant à vos dépens. Nous l’avons de suitte adressé et recommandé au commissaire des (1) Ci-devant Saint-Sornin, Charente-Inférieure. (2) P.V., XLIII, 131. (3) C 315, pl. 1 264, p. 5 et 6; Bm, 27 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 683. guerres à Rochefort, qui, vraisemblablement l’emploira bientôt d’une manière conforme à vos désirs et utile à la République. S. et F. Signé, Georges, Pre Dugas (1). 19 Le citoyen Pierre Huttin [sic pour Guetin], volontaire au 5e bataillon des chasseurs - francs, offre une médaille qu’il a prise à l’ennemi. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Le cn Pierre Guetin, volont. au 5e bon des chasseurs-francs, à la Conv.; s.l.n.d .] (3) Le citoyen Pierre Guetin, volontaire au 5e bataillon des chasseur[s] franc [s], âgé de 17 ans et demi, enrollé le 9 mars 1793 (vieux style), demeurant chez le citoyen Chrétien, marchand parfumeur rue Favart, n° 347, section Le Pele-tier, où il a été enrollé à l’âge de 16 ans. A fait 2 campagnes; a été bles[s]é 3 fois, et la troisième à la bataille de Gant, première attaque dans le bourg de Peleguin; ayant reçu une balle dans le bras gauche quil (sic) lui a traversé le bras, endom[m]agé le muscle, où il s’e[st] battu à l’arme blanche pendant une demi-heure sur la place dudit lieu. Bles[s]é le 5 messidor. De plus, il a tué plusieurs ennemis, en son corps défendant, entre autres, un Au-thrichien qu’il a tué et pris son bagage, consistant en une médaille d’argent portant l’ef[f]igie de François II, empereur et abominable tiran de (?) despotes. Il prie la Convention de vouloir bien accepter la médaille qu’il a pris[e] sur les ennemis de la République (4). 20 Le citoyen Jean-Baptiste Herbeu [sic pour Herbert] demande à être remboursé du fonds d’un droit féodal qu’il prétend avoir mal à propos payé. Renvoyé au comité de législation (5). [Le cn Jean-Baptiste Herbert, de la comm. de Venteuil (6), aux cns représentons à la Conv.; Venteuil, 25 mess. Il] (7) Citoyens, Expose avec confiance le soussigné, père de famille cultivateur, domicilié à Venteuil. (1) Nous certifions la lettre ci-dessus sincère et véritable. A La Bretêche, le 13 therm. II GUIBERT (présid..), CHERPANTIER (secrét.). (2) P.V., XLIII, 131. (3) C 311, pl. 1 234, p. 6. (4) Autre mention : « Reçu la médaille le 22 thermidor. DUCR01SI ». (5) P.V., XLIII, 131. (6) District d’Epernay, Marne. (7) C 315, pl. 1 264, p. 44. SÉANCE DU 22 THERMIDOR AN II (9 AOÛT 1794) - Nos 18-20 393 18 La société populaire de La Bretêche (1) envoie l’état des dons patriotiques qu’elle a remis entre les mains de l’administration de son district. Mention marginale, insertion au bulletin (2). [La sté popul. de La Bretêche au cn présid. de la Conu.; La Bretêche, 13 therm. II] (3) Quoique cette commune, composée d’environ 400 feux, soit infiniment plus jalouse de bien servir la patrie que d’énumérer ce qu’elle a fait dans cette vue, sa société populaire a, dans sa dernière séance, arrêté que, par ton organe, elle annonceroit à la Convention nationale : 1) qu’elle vient de fournir pour la défense de la République, un cavalier jacobin armé et équipé, qu’elle a adressé au directoire du district de Marennes, comme le justifie la copie certifiée et ci-jointe de sa lettre du 5 messidor, 2) qu’elle a fait passer au même district environ 500 livres de salpêtre, et qu’elle continue à avoir en activité deux établissemens destinés à augmenter cette quantité, par la lessive de toutes les terres salpêtreuses qu’elle possède, 3) que ses impositions foncière et mobiliaire de 1791 et 1792 (v. style) sont soldées, à très peu de chose près, 4) que celles de 1793 sont en plein recouvrement, et ne rencontrent aucun o[b]stacle de la part des contribuables, 5) que dans tous les dons de bas, souliers, chemises, vieux linge etc., pour la patrie, elle s’est montrée de façon à mériter les remercie-mens des autorités supérieures auxquelles elle est subordonnée, 6) qu’elle aime sincèrement la révolution, et qu’elle sacrifiera, s’il le faut, au maintien de l’égalité et des vertus qui sont les bazes de la République, tous ses moyens présents et futurs, Avec de pareilles dispositions, aidée de votre constance, de vos travaux, de vos lumières, de votre exemple, cela va, et cela ira toujours. Vive donc à jamais la République française une et indivisible, et périssent tous ses ennemis ! S. et F. Guibert (présid.), Cherpantier (secrét.). A Marennes, le 5 mess. IL Le directoire du district de Marennes à la société populaire de La Bretêche. Frères et amis, Nous avons vu avec satisfaction la nouvelle preuve de patriotisme que vous venés de donner, en fournissant un défenseur à la patrie et en l’équipant à vos dépens. Nous l’avons de suitte adressé et recommandé au commissaire des (1) Ci-devant Saint-Sornin, Charente-Inférieure. (2) P.V., XLIII, 131. (3) C 315, pl. 1 264, p. 5 et 6; Bm, 27 therm. (2e suppl1); J. Fr., n° 683. guerres à Rochefort, qui, vraisemblablement l’emploira bientôt d’une manière conforme à vos désirs et utile à la République. S. et F. Signé, Georges, Pre Dugas (1). 19 Le citoyen Pierre Huttin [sic pour Guetin], volontaire au 5e bataillon des chasseurs - francs, offre une médaille qu’il a prise à l’ennemi. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Le cn Pierre Guetin, volont. au 5e bon des chasseurs-francs, à la Conv.; s.l.n.d .] (3) Le citoyen Pierre Guetin, volontaire au 5e bataillon des chasseur[s] franc [s], âgé de 17 ans et demi, enrollé le 9 mars 1793 (vieux style), demeurant chez le citoyen Chrétien, marchand parfumeur rue Favart, n° 347, section Le Pele-tier, où il a été enrollé à l’âge de 16 ans. A fait 2 campagnes; a été bles[s]é 3 fois, et la troisième à la bataille de Gant, première attaque dans le bourg de Peleguin; ayant reçu une balle dans le bras gauche quil (sic) lui a traversé le bras, endom[m]agé le muscle, où il s’e[st] battu à l’arme blanche pendant une demi-heure sur la place dudit lieu. Bles[s]é le 5 messidor. De plus, il a tué plusieurs ennemis, en son corps défendant, entre autres, un Au-thrichien qu’il a tué et pris son bagage, consistant en une médaille d’argent portant l’ef[f]igie de François II, empereur et abominable tiran de (?) despotes. Il prie la Convention de vouloir bien accepter la médaille qu’il a pris[e] sur les ennemis de la République (4). 20 Le citoyen Jean-Baptiste Herbeu [sic pour Herbert] demande à être remboursé du fonds d’un droit féodal qu’il prétend avoir mal à propos payé. Renvoyé au comité de législation (5). [Le cn Jean-Baptiste Herbert, de la comm. de Venteuil (6), aux cns représentons à la Conv.; Venteuil, 25 mess. Il] (7) Citoyens, Expose avec confiance le soussigné, père de famille cultivateur, domicilié à Venteuil. (1) Nous certifions la lettre ci-dessus sincère et véritable. A La Bretêche, le 13 therm. II GUIBERT (présid..), CHERPANTIER (secrét.). (2) P.V., XLIII, 131. (3) C 311, pl. 1 234, p. 6. (4) Autre mention : « Reçu la médaille le 22 thermidor. DUCR01SI ». (5) P.V., XLIII, 131. (6) District d’Epernay, Marne. (7) C 315, pl. 1 264, p. 44.