SÉANCE DU 6 FRIMAIRE AN III (26 NOVEMBRE 1794) - N° 1 189 Dignes représentons d’un peuple libre, Nous avons reçu votre sublime adresse au peuple français, elle a été lue sitôt la réception dans une assemblée générale, convoqué à cet effet, où elle y fut accueillie au milieu des transports et des plus vifs applaudissements de tous nos concitoyens, et aux cris mille fois répétés de Vive la Convention, périssent les traîtres et les vils conspirateurs qui oseroient témoigner la joie dans l’espérance de voir ressusciter la royauté sur le débris du gouvernement révolutionnaire et des sociétés populaires. Périssent aussi les dominateurs qui n’agissent que pour eux, prédisant dans l’ombre sous le masque du patriotisme et de l’égalité l’exécrable complot de continuer la tyrannie et d’asservir le pays par une conduite aussi atroce que celle de Néron. Mandataires du peuple, c’est à vous seuls que nous avons confié non seulement nos principes et nos droits ; mais encore la direction et le maintien du gouvernement révolutionnaire, car malheur à celui qui oseroit s’aroger et prétendre une puissance rivale à celle de la représentation nationale... Législateurs, comme vous avez toujours été notre guide, c’est pourquoi nous vous renouvelons aujourd’hui le serment avec le plus vif enthousiasme de suivre et d’imiter les principes proclamés dans votre adresse du dix-huit vendémiaire, et de ne reconnoître d’autre point de raliement que celui de la Convention nationale, et de vous faire un rempart inexpugnable de nos corps, si l’ambition et l’intrigue scélératesse des hommes sanguinaires osoit porter atteinte à la souveraineté du peuple, dont vous êtes les seuls organes. Législateurs, achevez votre grand et sublime travail en fondant sur des bases inébranlables le règne de la liberté et de l’égalité, d’où le peuple attend son bonheur et sa tranquillité, et n’allez pas en trébuchant à l’achèvement de cette grande carrière. Le peuple entier vous soutient, sa force et son attitude font pâlir les ennemis de la liberté, et par vos mesures prises avec sagacité, vous saurez faire au-dedans ce que vous avez fait au dehors, en terrassant les partisans de la tyrannie. La République sera sauvée et vous serez alors les libérateurs des oppressions d’un grand peuple. Vive la République, vive la Convention nationale. Les membres composant la société populaire de la commune de Mareuil. Fait à Mareuil le 20 brumaire 3ème année républicaine une et indivisible. Suivent 17 signatures. i [La société populaire régénérée de Dampierre à la Convention nationale, Dampierre, le 21 brumaire an III\ (12) (12) C 328 (2), pl. 1456, p. 22. Citoyens représentans, Des sistèmes font la fin des révolutions, tous les principes les plus salutaires deviennent précieux, lorsque par un abus de leur direction, les malveillants trouvent des prétextes pour égarer les bons révolutionnaires. Nous vous félicitons, citoyens représentants, de l’adresse que vous avés envoyée au peuple français, notre société s’élève avec force contre les hommes méchans, qui par le sistème ne cesse de vomir les calomnies les plus atroces, et les plans absurdes contre les anciens et les plus purs patriotes. Notre société [ illisible ] dans la Convention de se défier de ces hommes qui crient si fort contre tous les bons républicains qu’on traitte dans le moment de Robespierre, et quy cependant n’ont jamais été les coupables. Mais une Convention si sage ne se laissera jamais tromper par ces sortes d’intrigues. C’est pourquoi, notre société vous invitte de rester à votre poste pour finir les grands travaux justes que vous continuez, nous vous comptons pour le salut de la Patrie et notre point de ralliement sera toujours la Convention nationale. Vive la République, vive la Convention nationale. j [La société populaire de Lille à la Convention nationale, s.l.n.d .] (13) Citoyens représentans, Si nous avions cédé au premier mouvement de notre enthousiasme, nous aurions manifesté à l’instant même et de la manière la plus solem-nelle, notre adhésion à votre Adresse au Peuple français. Les principes simples et sublimes qu’elle contient doivent conduire le Peuple au bonheur, en assurant son indépendance par un mouvement plus rapide. Voila ce que nous avons reconnu après l’avoir profondément médité, et la Déclaration formelle, d’en faire le symbole de l’esprit qui nous anime, doit vous convaincre de notre détermination invariable à les professer et à les défendre au dépens de notre vie. Salut et fraternité. Suivent 180 signatures. k [Les citoyens d’Aix, réunis en société populaire, à la Convention nationale, Aix, le 8 brumaire an m (i4) (13) C 328 (2), pl. 1456, p. 25. (14) C 328 (2), pl. 1456, p. 20.