160 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE [Les membres de la société populaire de Landau à la Convention nationale, Landau, le 12 brumaire an III\ (49) Représentants, Des républicains ne prodiguent pas les éloges mais ils savent rendre hommage à la vérité, c’est d’après ce principe que nous vous dirons, vos immortels travaux, vos sollicitudes continuelles pour le bonheur public, vous ont attaché nos cœurs par le lien de la reconnaissance et du dévoilement ; vous avéz mis la justice à l’ordre du jour, c’est proclamer le bonheur et l’égalité sur la terre, continués d’en maintenir l’exercice et la durée, et bientôt tous les ennemis de la Révolution, tous ceux qui cherchent leur impunité dans le désordre, seront anéantis et confondus. Législateurs, vous proclaméz les droits du peuple au Sénat, nous les déffendons à la frontière, notre union doit être inaltérable comme nos principes, voila nos sentimens, les hommes libres ont pour amis tous ceux qui leur ressemblent. La société sensible et reconnoissante à l’adresse bienfaisante que vous venés de donner au peuple français, prend l’engagement solennel de ne reconnoître de point central et d’autorité suprême que la Convention nationale. Vive la République, vive la Convention, à bas les aristocrates et les intrigans. Suivent 55 signatures. 13 Les citoyens de la société populaire de L’Aigle, département de l’Orne, félicitent la Convention nationale sur les mesures justes et énergiques qu’elle a prises en détruisant la puissance bâtarde qui osoit s’élever à côté de l’autorité du souverain, dernier coup porté à la tyrannie. Mention honorable, insertion au bulletin (50). [Les membres de la société populaire de L’Aigle à la Convention nationale, L’Aigle, le 26 brumaire an III] (51) Citoyens représentans, Vous venez de porter le dernier coup à la tyrannie en anéantissant la puissance bâtarde qui osoit s’élever à côté de l’autorité du souverain. Vous avez assuré le règne de la justice et de la vertu, en renversant le trône de quelques intrigans qui s’étoient emparés de la majorité des esprits d’une société célèbre dans un tems pour ses services rendus à la patrie. (49) C 328 (2), pl. 1455, p. 6. Bull., 6 frim. (suppl.). (50) P.-V., L, 96. (51) C 328 (2), pl. 1455, p. 7. Bull., 6 frim. (suppl.). Le neuf thermidor, vous avez sauvé du naufrage le vaisseau de la République alors batu par la plus vive tempête, et le 22 brumaire vous avez saisi les pirates qui vouloient le faire échouer. Nous applaudissons avec transport au décret sur la suspension des Jacobins, de même que nous accueillons avec satisfaction le projet de loi présenté par l’un de vos membres sur les principes qui doivent désormais diriger toutes les sociétés populaires. Vivent à jamais la République et la Convention nationale notre seul point de ralliement. Suivent 64 signatures. 14 L’agent national près le district de Bagnères [-de-Bigorre], département des Hautes-Pyrénées, annonce à la Convention qu’un bien appartenant à un prêtre déporté, estimé 1 952 livres, s’est vendu 11 563 L. Renvoi au comité des Finances (52). 15 Les membres composant le comité révolutionnaire de Fougères, département d’Ille-et-Vilaine, applaudissent avec enthousiasme au décret du 18 vendémiaire, relatif aux sociétés populaires. Ils félicitent la Convention d’avoir fait succéder le règne de la vertu, de la justice, à celui de la terreur. Ils promettent à la Convention nationale autant de zèle à découvrir les manœuvres criminelles des ennemis de l’intérieur et les projets liberticides de ces hommes avilis par les horreurs commises, que nos braves frères d’armes en mettent à exterminer les armées des tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (53). [Les membres du comité révolutionnaire de Fougères à la Convention nationale, Fougères, le 15 brumaire an III] (54) Citoyens représentants, Avec quel enthousiasme nous avons lu votre immortelle et inapréciable adresse au peuple français ! Quel prix nous attachons aux sentiments philantropiques et généreux que vous y développéz ! Qu’ils sont bien dignes du plus grand peuple de la terre, qui voyant les tirans à ses pieds, veut, en étouffant ces monstres, s’ata-cher tous les cœurs sensibles ! (52) P.-V., L, 96. (53) P.-V., L, 96. (54) C 328 (1), pl. 1446, p. 32. Bull., 6 frim. (suppl.).