’tGoirtetftum nationale.] ÀftfMViS ï*AfiLïrMENTAÎRES. £f 37 %i &»«ipë -a» iï $95 , M7 novembre 1793 sensible que reconnaissant dô cette' marque | de bienfaisance; en cessant d’exercer ses fenc-; tiens, en cessant d’être salarié par la nation, il se trouve dénué de toutes ressources, pour lui et pour sa sœur, et passe en un instant de T ai¬ sance dans une indigence absolue; il n’a pas cru cependant, malgré cette indigence, devoir concourir au partage. Il nous a écrit d’une ma¬ nière vraiment touchante qu’il y renonce et son droit équivaut au moins à une somme de 600 li¬ vres; il a cru ne pas pouvoir jouir d’une propriété attachée au domicile dans un moment où il est prêt à quitter celui qu’il a à Juvisy depuis quatre ans. Vous pèserez, citoyens législateurs, dans votre sagesse le prix qu’on peut attacher à une renonciation qui paraît avoir pour prin¬ cipe une grande délicatesse. « Nous sommes encore chargés de vous faire une autre offrande. Le citoyen Petit, officier municipal de la commune de Juvisy, culti¬ vateur et maître de poste à Fromenteau, fait hommage à la nation de l’argenterie et des ornements d’une chapelle établie pour l’usage de ses postillons dans une maison dont il est propriétaire. « Le citoyen Petit a donné des preuves cons¬ tantes de civisme depuis la Révolution; plus de la moitié de ses grains sont sortis de ses granges depuis la récolte pour le grenier d’a¬ bondance du district et de Paris; il a alimenté les communes de Juvisy et de Savigny et il a plus que satisfait à toutes les réquisitions qui lui ont été faites. « C’est ainsi que le citoyen Petit sert la Révo¬ lution, et c’est avec plaisir qu’en rendant hom¬ mage à la vérité, nous ferons connaître les senti¬ ments d’un républicain dont la modestie égale les vertus civiques qui le rendent cher à toute la commune. « Notre commune a établi une Société popu¬ laire; elle célébrera, le 30 brumaire, une fête civique en mémoire de la fondation de la Répu¬ blique; vous avez décrété qu’une députation assisterait à celle de la section de Marat ; accor-dez-nous la même faveur, vous comblerez les vœux d’une commune qui, la première, donna en 1790, l’idée de l’établissement des Sociétés populaires, en proposant à ses habitants de leur lire les décrets et de répondre aux obser¬ vations qu’ils pourraient faire pour leur en faciliter l’intelligence. « Francis Beaufleury ; Colombier, maire ; Petit, o-fficier municipal ; Barré, pro¬ cureur de la commune ; Raynal. XL Suit le texte de V adresse de la section des Sans-Culottes, d'après un document des Archives na¬ tionales (1). Section des S ans-Culottes. « Républicains, « La cupide aristocratie avait enfoui sous terre ce métal, objet de son amour et des mal¬ heurs du monde. Un sans-culotte l’a découvert, mais servant sa patrie et non pas les richesses, il abandonne même la récompense que lui ac-(1) Archives nationales, carton C 281, dossier 772. corde la loi à ses frères de la section des sans-- culottes qui combattent pour la liberté (1). Cè métal fut trouvé dans la maison de Boncourt, ou l’on enseignait jadis que trois ne font qu’tih, et qu’un pigeon était un homme. « O ma patrie, chassons de la République tous ces despotes qui, sous le masque de l’hu¬ manité, n’étaient que des sangsues du pauvre et de l’indigent. Hâtez-vous, législateurs, de bannir à jamais toutes ces chenilles dévorantes afin qu’elles ne puissent plus s’accrocher 4 l’arbre de la liberté pour le dévorer, et d’ap¬ prendre à toute la nation qu’une terre devenue libre rejette de son sein toute espèce de venin. Camus, ci-devant prêtre et curé de Sainte-Mar¬ gueritte, district de Nîmes, département du dard, remet ses litres de prêtrise et de sa cure; il a renoncé à ce métier et à ses émoluments il y a cinq mois. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (2). Des députés de la section des Ârcis viennent inviter la Convention à nommer une députation pour assister à la fête de Marat et de Lepeletiér, qui doit être célébrée le décadi 30 brumaire. La Convention décrète qu’elle nommera une dépu¬ tation de 12 membres pour participer à cette fête. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit le texte de la pétition de la section des Arcis, d'après un document des Archives natio¬ nales (4). « Législateurs, « La section des Arcis, toujours à la hauteur des grands principes, vint, il y a quelques mois, vous dénoncer les intrigants qui siégaient parmi vous. Vous avez rempli son vœu. Bientôt l’ ouragan populaire a dispersé ces hommes d’Etat comme une vile poussière, et le glaive de la loi a fait justice de ces scélérats conventionnaux. « Aujourd’hui elle se présente à votre barre pour une mission toute contraire. Deux citoyens infiniment chers à nos cœurs, Marat et Le Pele-tier, l’honneur de ce sénat auguste, ont eu, en récompense de leurs glorieux travaux pour la félicité publique, le bonheur de mourir pour leur patrie. « De toutes parts les patriotes s’empressent de rendre à ces martyrs de la liberté l’hommage dû à leur illustre mémoire. a La section des Arcis, pleine de respect pour les vertus de ces grands hommes, a arrêté de célébrer une fête en leur honneur. « Vous vous étonnerez peut-être, législateurs, de voir que notre section, qui toujours a pris le devant dans le sentier de l’honneur et du patrio¬ tisme, est presque la dernière à présenter aux mânes de nos héros l’hommage qui leur est dû. Soyez persuadés que cet hommage a toujours (1) Applaudissements, d’après V Auditeur ualional [n° 422 du 28 brumaire an II (lundi 18 novem¬ bre 1793), p. 5]. (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 294. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 294. (4) Archives nationales, carton G 281, dossier 772.