[Convention nationale.] ARCHIVÉS PARLEMENTAIRES, j J8nbru™j‘rr® ÆL11 575 représentants, aux cris et aux besoins dé cette même République qui vous conjure, ainsi que nous, de rester à votre poste fermes et inébran¬ lables comme votre emblème. Yos concitoyens, les membres du tribunal du district de Thonon. Plagnat, faisant fonctions de 'président. VI. Les républicains composant te conseil général du district de Montargis, à la Convention nationale (1). « Montargis, 8e jour de brumaire, l’an II de la République une et indivisible. « Citoyens représentants, « Nous vous invitons, au nom de la patrie, à rester à votre poste tant que durera l’état dé guerre et de révolution de la République. « La superbe Lyon est abattue, la Vendée n’est plus; armez-vous encore de la masse na¬ tionale, anéantissez l’ambitieux fédéralisme, faites cesser l’aristocratie des riches, écrasez en¬ tièrement le fanatisme et la superstition, et proclamez enfin l’indépendance de la Répu¬ blique reconnue par tous les tyrans désarmés. « Lorsque vous aurez rempli cette mission glorieuse, la reconnaissance publique gravera en traits ineffaçables dans le livre de la posté¬ rité, vos noms et ces mots : Ils ont donné à la France la liberté, la paix et le bonheur. Vive la République! Vive la Convention! vive la Mon¬ tagne! » (Suivent II signatures.) VII. Adresse du citoyen Sir gant, curé de Saint-Martin, département de LoPet - Garorme (2). « Saint Martin, le 18 octobre 1793, l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyens législateurs, « Un de mes amis a fait imprimer un de mes discours que je prends la liberté de vous en¬ voyer (3); j’en ai fait d’autres plus Vigoureux encore contre les aristocrates : ils ont juré ma mort. Cette vile menace ne m’a pas imposé si¬ lence. A 75 ans, j’ai tout le feu d’un jeune Cou¬ rage et d*un vrai saUS-culottê. Je n’ai jamais excusé le fanatisme, la momérie, ni les marion¬ nettes. J’ai appris et enseigné que l’Etre su¬ prême et son verbe doivent être adorés en grand. Us exigent notre foi et notre conscience. Les aristocrates, vous le savez, fondent tout leur délire sur le prétendu mépris que vous faites de la religion et de ses ministres; voilà pourquoi je leur fais voir que vos maximes ont leur base sur le droit naturel et divin. Je sais que tout (1) Archives nationales , carton G 280, dossier 766. (% Ibid. , (3) Vôy. ci-après ce discours, p, 576.. vœu, tout serment qui leur est contraire, sont nuis. Ces sentiments sincères et vrais me font espérer qu’on ne me comprendra pas dans la liste des bêtes noires. Je désire, avec tout notre canton et tout bon républicain, que vous ne quittiez votre poste qu’ après l’anéantissement de tous nos ennemis, personne n’étant plus en état que vous d’agir avec plus de sagesse et fer¬ meté. Si votre sublime passait en d’autres mains, il serait à coup sûr dilapidé. « Sirgant, curé, électeur du département de Lot-et-Garonne, notable de la commune de Renne, district de Villeneuve. » VIII. Adresse des administrateurs du directoire de Mortagne (1). « Mortagne, le 8e jour du 2e mois de l’an II de la République française. « Citoyen Président, « Gloire immortelle à la Convention : le peuple est sauvé, la patrie ne reconnaît plus de dangers, la Vendée est balayée, les esclaves fuient le territoire français, leurs tyrans trem¬ blent, l’aristocratie aux abois expire en mor¬ dant la terre. Le niveau de l’égalité plane sur la France libre, la République s’élève majes¬ tueusement, le Français connaît et exerce ses droits. La sagesse des déeretB de l’auguste Sénat a vivifié les braves sans-culottes ; la taxe sur le maximum des grains et des denrées leur a rendu la joie. Que la Convention reste à son poste, lés en¬ nemis intérieurs et extérieurs de la France sont anéantis, et les dangers de la patrie sont éva-nouis. Les administrateurs du directoire du dis¬ trict de Mortagne. Délestant, président; Sublot; Colivet, jeune; Manguin, secrétaire; Delangle; Bourneuf. Extrait du registre des délibérations du directoire du district de Mortagne, au département de VOrne (2). Du septième jour du deuxième mois de l’an II de la République, une et indivisible. Appert, le directoire, voulant manifester à la Convention nationale sa satisfaction sur la sa¬ gesse des décrets qu’elle a rendus, et notam¬ ment celui de la taxe des denrées ; Avoir arrêté, ouï le procureur syndic, d’en écrire à son Président pour l’en féliciter et la solliciter de continuer à tenir les rênes du gou¬ vernement républicain qu’elle a donné à la France et de ne les quitter que lorsque les des¬ potes étrangers seront pulvérisés. Signé par le directoire. Certifié par nous, vice-président et secrétaire, Colivet jeune; Manguin. (1) Archives nationales, ttrton G 279, dossier 752. (2) Ibid. ■