90 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Continuez, dignes représentants, écrasez tout ce qui s’opposera au bien commun, préparez et disposez les foudres, nos bras sauront les lancer. Jaloux de servir la cause de l’humanité souffrante, nous avons fait une collecte volontaire montant à la somme de 230 liv. Veuillez en disposer en faveur des pères indigents dont les enfants servent la cause de la liberté. Tels sont les sentiments unanimes des républicains dénommés cy-dessus, ils habitent le Marais, mais leurs sentiments sont ceux de vrais montagnards. Vive à jamais la République ! ». Clavaud (présid .), Dunoas ( secrét .) [et 1 signature illisible]. P. S. Les brigands avoit cru soustraire à nos recherches deux pièces de canons qu’ils avaient enfoui dans la terre, vaine précaution, rien n’échappe à la surveillance républicaine, les canons ont été trouvés et envoyés par ordre du général au port fidèle. 7 Les membres composant la municipalité de Champ-Libre, près Granville, district d’Avran-ches, département de la Manche, retracent à la Convention nationale ce que les citoyens de cette commune ont fait pour la défense de la liberté contre les brigands de la Vendée, et lui annoncent qu’ils viennent de lui envoyer par la messagerie 14 marcs et demi d’argenterie, et 9 marcs de galons, provenant des dépouilles de leur ci devant église, et qu’ils ont déposé au district, pour les défenseurs de la patrie, 172 chemises, 17 paires de bas, 4 draps de lit, 3 culottes dont 2 de peau, 2 sarraux, 51 cols, 5 paires de guêtres, un bonnet de police, un habit d’uniforme, 2 gibernes avec leurs banderoles, et une paire de souliers. Nous aurions fait un envoi au moins triple, disent-ils, si notre maison commune, qui ser-voit de dépôt à quantité d’effets donnés par nos généreux concitoyens pour la même destination, n’eût été pillée par les brigands. Ils terminent par rendre hommage à la Convention pour ses glorieux travaux et l’invitent à rester à son poste (l). [Champ-Libre, 11 prair. II. Au présid. de la Conv.J (2). « Citoyen président, Notre commune, qui touche immédiatement celle de Granville, a servi de marche-pied aux monstres dévastateurs qu’ont enfanté l’orgueil et le fanatisme lorsqu’ils sont venus attaquer cette place. Granville a vaincu : nous lui avons aidé dans sa glorieuse défense; notre sang a coulé et nos asyles abandonnés, pour voler à son secours, ont été la proie des infâmes brigands de la Vendée. (l) P.V., XLI, 195. Bm, 28 mess. (2e suppl4); Mess. Soir, n° 692. (2) C 308, pl. 1193, p. 7. Rentrés dans nos foyers, nous avons trouvé, pour la plupart, nos portes enfoncées et nos armoires vides. Le désastre n’a fait qu’animer l’amour que nous portons à nos frères d’armes, défenseurs comme nous de la patrie et parmi lesquels nous comptons 400 de nos concitoyens, faisant le cinquième de notre population. Nous partageons en frères le peu de linge qu’a pu nous permettre de conserver la retraite précipitée des scélérats qui fuyaient le sort des complices de leurs crimes et de leur téméraire audace, dont les cadavres étaient épars sur notre sol. Nous venons d’envoyer à l’administration du district d’Avranches les effets cy-après détaillé : (énumération mentionnée au p.v. ci-dessus). Nous aurions fait un envoi au moins triple si notre maison commune, qui servait de dépôt à quantités d’effets donnés par nos généreux habi-tans, pour la même destination, n’eût été entièrement pillée. Nous mettons aussi à la Messagerie, à ton adresse, citoyen président, les dépouilles de notre petite succursale, composées de quelques vases et ustensils en argent ou vermeil, ainsi que des galons que nous avons enlevés de dessus les habillements de nos jongleurs. Les galons composent le poids de 9 marcs et l’argent massif, celui de 14 marcs 1/2. Nous aurions bien désiré trouver quelques grands saints du même métal à envoyer au creuset : mais la matière dont les nôtres étaient composés, s’est dissipée en fumée et l’enceinte qui les enfermait nous sert de Temple de la Raison qui va devenir celui de l’Etre Suprême que nos cœurs se plaisent à reconnaître publiquement, en suivant le judicieux exemple que donnent aux français leurs vertueux représentans. C’est là où nous allons continuer de parler un langage cy-devant inconnu dans ce lieu, celui de la vérité. C’est là où nous chantons et chanterons des hymnes en l’honneur de la précieuse Montagne, ydole des bons français, d’où partent les éclairs qui portent la lumière et l’effroi sur toutes les têtes coupables et dont la foudre anéantit les nouveaux tytans qui osoient méditer sa chute. Oui, sages législateurs, nous rendons hommage au courage, à la justice, à toutes les vertus que vous faites briller et qui sont le salut et la gloire de la patrie. Achevez, dignes représentans d’un peuple magnanime, de faire disparaître du sol de la liberté tous les traitres qui désirent le replonger dans l’esclavage. Restez à votre poste pour faire triompher cette fille du ciel sur toute la surface de la République française et servir d’exemple à l’univers. Vive la République, vive la Convention nationale ! ». Boisnard {maire) ; J. Allemannie, Droz, Nigaud-Montrocher [off. municipaux ) ; Loyer, Cheny, F. Quirette [notables); Levicaire [secrét.) [et 6 signatures illisibles]. 8 L’agent national du district d’Yvetot, département de la Seine-Inférieure, écrit à la 90 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Continuez, dignes représentants, écrasez tout ce qui s’opposera au bien commun, préparez et disposez les foudres, nos bras sauront les lancer. Jaloux de servir la cause de l’humanité souffrante, nous avons fait une collecte volontaire montant à la somme de 230 liv. Veuillez en disposer en faveur des pères indigents dont les enfants servent la cause de la liberté. Tels sont les sentiments unanimes des républicains dénommés cy-dessus, ils habitent le Marais, mais leurs sentiments sont ceux de vrais montagnards. Vive à jamais la République ! ». Clavaud (présid .), Dunoas ( secrét .) [et 1 signature illisible]. P. S. Les brigands avoit cru soustraire à nos recherches deux pièces de canons qu’ils avaient enfoui dans la terre, vaine précaution, rien n’échappe à la surveillance républicaine, les canons ont été trouvés et envoyés par ordre du général au port fidèle. 7 Les membres composant la municipalité de Champ-Libre, près Granville, district d’Avran-ches, département de la Manche, retracent à la Convention nationale ce que les citoyens de cette commune ont fait pour la défense de la liberté contre les brigands de la Vendée, et lui annoncent qu’ils viennent de lui envoyer par la messagerie 14 marcs et demi d’argenterie, et 9 marcs de galons, provenant des dépouilles de leur ci devant église, et qu’ils ont déposé au district, pour les défenseurs de la patrie, 172 chemises, 17 paires de bas, 4 draps de lit, 3 culottes dont 2 de peau, 2 sarraux, 51 cols, 5 paires de guêtres, un bonnet de police, un habit d’uniforme, 2 gibernes avec leurs banderoles, et une paire de souliers. Nous aurions fait un envoi au moins triple, disent-ils, si notre maison commune, qui ser-voit de dépôt à quantité d’effets donnés par nos généreux concitoyens pour la même destination, n’eût été pillée par les brigands. Ils terminent par rendre hommage à la Convention pour ses glorieux travaux et l’invitent à rester à son poste (l). [Champ-Libre, 11 prair. II. Au présid. de la Conv.J (2). « Citoyen président, Notre commune, qui touche immédiatement celle de Granville, a servi de marche-pied aux monstres dévastateurs qu’ont enfanté l’orgueil et le fanatisme lorsqu’ils sont venus attaquer cette place. Granville a vaincu : nous lui avons aidé dans sa glorieuse défense; notre sang a coulé et nos asyles abandonnés, pour voler à son secours, ont été la proie des infâmes brigands de la Vendée. (l) P.V., XLI, 195. Bm, 28 mess. (2e suppl4); Mess. Soir, n° 692. (2) C 308, pl. 1193, p. 7. Rentrés dans nos foyers, nous avons trouvé, pour la plupart, nos portes enfoncées et nos armoires vides. Le désastre n’a fait qu’animer l’amour que nous portons à nos frères d’armes, défenseurs comme nous de la patrie et parmi lesquels nous comptons 400 de nos concitoyens, faisant le cinquième de notre population. Nous partageons en frères le peu de linge qu’a pu nous permettre de conserver la retraite précipitée des scélérats qui fuyaient le sort des complices de leurs crimes et de leur téméraire audace, dont les cadavres étaient épars sur notre sol. Nous venons d’envoyer à l’administration du district d’Avranches les effets cy-après détaillé : (énumération mentionnée au p.v. ci-dessus). Nous aurions fait un envoi au moins triple si notre maison commune, qui servait de dépôt à quantités d’effets donnés par nos généreux habi-tans, pour la même destination, n’eût été entièrement pillée. Nous mettons aussi à la Messagerie, à ton adresse, citoyen président, les dépouilles de notre petite succursale, composées de quelques vases et ustensils en argent ou vermeil, ainsi que des galons que nous avons enlevés de dessus les habillements de nos jongleurs. Les galons composent le poids de 9 marcs et l’argent massif, celui de 14 marcs 1/2. Nous aurions bien désiré trouver quelques grands saints du même métal à envoyer au creuset : mais la matière dont les nôtres étaient composés, s’est dissipée en fumée et l’enceinte qui les enfermait nous sert de Temple de la Raison qui va devenir celui de l’Etre Suprême que nos cœurs se plaisent à reconnaître publiquement, en suivant le judicieux exemple que donnent aux français leurs vertueux représentans. C’est là où nous allons continuer de parler un langage cy-devant inconnu dans ce lieu, celui de la vérité. C’est là où nous chantons et chanterons des hymnes en l’honneur de la précieuse Montagne, ydole des bons français, d’où partent les éclairs qui portent la lumière et l’effroi sur toutes les têtes coupables et dont la foudre anéantit les nouveaux tytans qui osoient méditer sa chute. Oui, sages législateurs, nous rendons hommage au courage, à la justice, à toutes les vertus que vous faites briller et qui sont le salut et la gloire de la patrie. Achevez, dignes représentans d’un peuple magnanime, de faire disparaître du sol de la liberté tous les traitres qui désirent le replonger dans l’esclavage. Restez à votre poste pour faire triompher cette fille du ciel sur toute la surface de la République française et servir d’exemple à l’univers. Vive la République, vive la Convention nationale ! ». Boisnard {maire) ; J. Allemannie, Droz, Nigaud-Montrocher [off. municipaux ) ; Loyer, Cheny, F. Quirette [notables); Levicaire [secrét.) [et 6 signatures illisibles]. 8 L’agent national du district d’Yvetot, département de la Seine-Inférieure, écrit à la SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - Nos 9-11 91 Convention que les sans-culottes de ce district manifestent leur haine aux agens de Pitt et Cobourg, et leur attachement inviolable aux principes sacrés de la liberté, par le zèle qu’ils mettent à enchérir sur les biens des émigrés : dans la première décade de ce mois, il en a été vendu pour 172,150 liv., dont l’estimation n’étoit portée qu’à 73,991 liv. (l). 9 La municipalité provisoire du Havre-Ma-rat (2) donne avis à la Convention que la compagnie des canonniers du 1er bataillon de la garde nationale de cette commune vient de faire offrande d’une somme de 283 liv. 10 sols pour contribuer à l’armement des cavaliers et d’un vaisseau (3). [Havre-Marat, 16 mess. IL Au présid. de la Conv.] (4) « Citoyen président, Nous t’invitons à informer la Convention nationale de l’offrande faite ce jour à la patrie d’une somme de 283 liv. 10 s. par la compagnie des canonniers du 1er bataillon de la Garde Nationale du Havre-Marat, pour contribuer à l’armement, tant des cavaliers que d’un vaisseau. Cette offrande est faite par de francs républicains qui n’ont en vue que le bonheur de leur patrie, et la prospérité de la République française, une, indivisible et impérissable. S. et F. ». Bayle (maire), Maley, Belot (Off. mun.). 10 La société populaire de la Fraternité, Isle de la Liberté, département de la Charente -Inférieure, demande la destruction totale du gouvernement anglais, auteur de tous les complots tramés contre la République française et ses représentans. Des canons et baïonnettes contre nos ennemis, de l’intégrité pour les représentans, et de la justice pour le peuple (5). [La Fraternité, Isle de la Liberté, 9 mess. Il] (6) « Citoyens Représentans, Nous voyons avec la joye et l’admiration que vos vertus rallient de plus en plus les républiquains (1) P.V., XLI, 196. Bin, 1er therm. (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; M. U., XLI n° 390. (2) Seine Inférieure. (3) P.V., XLI, 196. Bin, 28 mess., (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; M. U., XLI, 392-393. (4) C 308, pl. 1193, p. 6. 5 P.V., XLI, 196. Bin, 28 mess. (6) C 310, pl. 1210, p. 8 ; M.U. XLI, 472-474. autour de vous. L’amour de la Patrie brûle donc dans tous les cœurs ? C’est le sentiment pur de Rome dans le tems de sa gloire contre Carthage, et comme Carthage, la mercantille Albion doit dispa-roitre sur le point de la Terre. Ses crimes sont à leur comble. Ils crient vengeance à chaque epoque de la Révolution. Sur terre, sur mer, partout ou ces pervers insulaires se montreront, n’ayons donc d’autre point de mire, comme on la dit, que sur eux. Il ne faudra pas 3 guerres Puniques pour les punir de leurs forfaits. Il faudra seulement le tems de se rapeller qu’ils ne doivent plus exister. Il est une puissance qui commande a notre courage, celle de la nature, qui n’est que celle de la raison sublime qui nous dit : tout ce qui est inhumain, immoral, méchant ou cruel, ne doit pas trouver de place dans l’ordonnance de ses ouvrages. Ainsi, Représentans du Peuple, des canons fou-droyent contre ces cannibales; des Geffroi lorsqu’ils voudront vous assassiner, et vous resterés avec une fermeté stoïque à votre poste d’honneur, jusques au moment de leur chute qui pacifiera le monde. Oui, Peres de la Patrie, des canons et des bayonnettes contre nos ennemis, de l’intégrité pour vous, de la justice pour le peuple français, et votre gloire et notre bonheur attesteront les merveilles de votre sagesse. S. et F. ». Desmoblier (Presid. ), HERAUD (secrét.l REGNIER ( Secrét .). 11 Le conseil -général de la commune de Decize-le-Rocher (l), département de la Nièvre, félicite la Convention sur sa conduite énergique. Elle dit que la Montagne a frappé en même temps le fédéralisme, le royalisme, les brigands de la Vendée, arraché Lyon et Toulon des mains des esclaves de Pitt : il invite cette Montagne à rester debout contre les tyrans et leurs vils satellites. La Convention nationale décrète la mention honorable de ces différentes adresses, et l’insertion au bulletin (2). [Decize -le -Rocher, 17 mess. 7/7(3). « Montagne. Ce n’est pas en vain que nous avons fondé sur toi l’edifice majestueux de notre Régénération politique. Tu as surpassé nos espérances. Depuis que la foudre partie de ton sein, a purgé la plaine des monstres, qui flattoient la Liberté pour l’étouffer, chaque jour a éclairé un nouveau triomphe sur les nombreux ennemis de la Patrie. Le fédéralisme écrasant dans sa chute ses coupables auteurs, le royalisme expirant dans la Vendée, commune affranchie régénérée dans le sang des scélérats qui l’avoient jettée dans la révolte, Toulon arraché des mains des esclaves de Pitt, un culte il) Et non Cise. 2 P.V., XLI, 196. 3) C 309, pl. 1200, p. 20. SÉANCE DU 24 MESSIDOR AN II (12 JUILLET 1794) - Nos 9-11 91 Convention que les sans-culottes de ce district manifestent leur haine aux agens de Pitt et Cobourg, et leur attachement inviolable aux principes sacrés de la liberté, par le zèle qu’ils mettent à enchérir sur les biens des émigrés : dans la première décade de ce mois, il en a été vendu pour 172,150 liv., dont l’estimation n’étoit portée qu’à 73,991 liv. (l). 9 La municipalité provisoire du Havre-Ma-rat (2) donne avis à la Convention que la compagnie des canonniers du 1er bataillon de la garde nationale de cette commune vient de faire offrande d’une somme de 283 liv. 10 sols pour contribuer à l’armement des cavaliers et d’un vaisseau (3). [Havre-Marat, 16 mess. IL Au présid. de la Conv.] (4) « Citoyen président, Nous t’invitons à informer la Convention nationale de l’offrande faite ce jour à la patrie d’une somme de 283 liv. 10 s. par la compagnie des canonniers du 1er bataillon de la Garde Nationale du Havre-Marat, pour contribuer à l’armement, tant des cavaliers que d’un vaisseau. Cette offrande est faite par de francs républicains qui n’ont en vue que le bonheur de leur patrie, et la prospérité de la République française, une, indivisible et impérissable. S. et F. ». Bayle (maire), Maley, Belot (Off. mun.). 10 La société populaire de la Fraternité, Isle de la Liberté, département de la Charente -Inférieure, demande la destruction totale du gouvernement anglais, auteur de tous les complots tramés contre la République française et ses représentans. Des canons et baïonnettes contre nos ennemis, de l’intégrité pour les représentans, et de la justice pour le peuple (5). [La Fraternité, Isle de la Liberté, 9 mess. Il] (6) « Citoyens Représentans, Nous voyons avec la joye et l’admiration que vos vertus rallient de plus en plus les républiquains (1) P.V., XLI, 196. Bin, 1er therm. (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; M. U., XLI n° 390. (2) Seine Inférieure. (3) P.V., XLI, 196. Bin, 28 mess., (2e suppl1); J. Sablier, n° 1432 ; M. U., XLI, 392-393. (4) C 308, pl. 1193, p. 6. 5 P.V., XLI, 196. Bin, 28 mess. (6) C 310, pl. 1210, p. 8 ; M.U. XLI, 472-474. autour de vous. L’amour de la Patrie brûle donc dans tous les cœurs ? C’est le sentiment pur de Rome dans le tems de sa gloire contre Carthage, et comme Carthage, la mercantille Albion doit dispa-roitre sur le point de la Terre. Ses crimes sont à leur comble. Ils crient vengeance à chaque epoque de la Révolution. Sur terre, sur mer, partout ou ces pervers insulaires se montreront, n’ayons donc d’autre point de mire, comme on la dit, que sur eux. Il ne faudra pas 3 guerres Puniques pour les punir de leurs forfaits. Il faudra seulement le tems de se rapeller qu’ils ne doivent plus exister. Il est une puissance qui commande a notre courage, celle de la nature, qui n’est que celle de la raison sublime qui nous dit : tout ce qui est inhumain, immoral, méchant ou cruel, ne doit pas trouver de place dans l’ordonnance de ses ouvrages. Ainsi, Représentans du Peuple, des canons fou-droyent contre ces cannibales; des Geffroi lorsqu’ils voudront vous assassiner, et vous resterés avec une fermeté stoïque à votre poste d’honneur, jusques au moment de leur chute qui pacifiera le monde. Oui, Peres de la Patrie, des canons et des bayonnettes contre nos ennemis, de l’intégrité pour vous, de la justice pour le peuple français, et votre gloire et notre bonheur attesteront les merveilles de votre sagesse. S. et F. ». Desmoblier (Presid. ), HERAUD (secrét.l REGNIER ( Secrét .). 11 Le conseil -général de la commune de Decize-le-Rocher (l), département de la Nièvre, félicite la Convention sur sa conduite énergique. Elle dit que la Montagne a frappé en même temps le fédéralisme, le royalisme, les brigands de la Vendée, arraché Lyon et Toulon des mains des esclaves de Pitt : il invite cette Montagne à rester debout contre les tyrans et leurs vils satellites. La Convention nationale décrète la mention honorable de ces différentes adresses, et l’insertion au bulletin (2). [Decize -le -Rocher, 17 mess. 7/7(3). « Montagne. Ce n’est pas en vain que nous avons fondé sur toi l’edifice majestueux de notre Régénération politique. Tu as surpassé nos espérances. Depuis que la foudre partie de ton sein, a purgé la plaine des monstres, qui flattoient la Liberté pour l’étouffer, chaque jour a éclairé un nouveau triomphe sur les nombreux ennemis de la Patrie. Le fédéralisme écrasant dans sa chute ses coupables auteurs, le royalisme expirant dans la Vendée, commune affranchie régénérée dans le sang des scélérats qui l’avoient jettée dans la révolte, Toulon arraché des mains des esclaves de Pitt, un culte il) Et non Cise. 2 P.V., XLI, 196. 3) C 309, pl. 1200, p. 20.