596 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE de lassassinat pour retarder leur destruction. Mais en vain se serviront-ils de toutes les ressources affreuses des scélérats, le génie de la France veillera toujours sur nos dignes représentai, il saura les préserver de leurs intentions homicides, la liberté couvrira les pères du peuple de son égide impénétrable. Ils sont les pères de la patrie, l’Etre Suprême saura les lui conserver. Oui, citoyens, vous vivrés tous pour le bonheur de la France, le fer assassin et perfide ne pourra vous atteindre, vous vivrés pour continuer vos glorieux Travaux, pour trancher la dernière tête de l’hydre affreux qui toujours se renouvelle; vous vivrés pour anéantir jusqu’au dernier des supots de la Tirannie, tous les ennemis de la chose publique; et pour détruire cette horde affreuse de conspirateurs, d’assassins et de malveillans qui semble toujours renaître de ses cendres. Tels sont les vœux que forme tous les jours la société populaire de Roquebrune, qui ne s’est jamais ecartée et ne s’écartera jamais des vrais principes de la révolution; de cette société qui n’a d’autre désir que le bien public et la conservation des dignes representans de la nation française ». [mêmes signatures] 8 Le conseil-général de la commune de Port-Malo (1) écrit qu’il rend hommage au génie de la France qui, couvrant de son égide les représentai du peuple Collot-d’Herbois et Robespierre, les a préservés des coups paricides dont ils étoient menacés. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Port-Malo, 12 prair. II] (3). « Citoyens, Nos implacables ennemis, désespérés de vos succès et ne pouvant y survivre, cherchent à mettre le comble à leurs crimes et à terminer leur misérable carrière par les plus énormes forfaits; mais le destin de la république veille et déjoue leurs affreux complots. Et la justice d’un grand peuple, insulté dans ce qu’il a de plus sacré saura venger l’humanité de tants d’attentats. Courage, ô Robespierre, ô Collot d’Herbois ! Le génie de la France vous couvre de son égide, il vient de vous préserver des mains paricides qui s’attachent à ce que nous avons de plus cher; nous lui en rendons hommage et saurons le seconder ». Moullin (maire) , Greret, Chaptois, Besnard, Cor, Desplanches [et 11 signatures illisibles]. (1) Côtes-du-Nord. (2) P.V., XXXIX, 270. Mon., XX, 751; C. Eg., n° 665. (3) C 305, pl. 1150, p. 32. 9 La municipalité et le conseil-général de la commune de Cherbourg (1) félicitent la Convention nationale sur les dangers auxquels viennent d’échapper deux de ses membres; ils l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Cherbourg , 12 prair. II] (3). « Citoyens représentants, C’est au milieu du plus vif enthousiasme que nous avons arrêté de vous féliciter des dangers auxquels ont échappé vos dignes collègues; n’en doutez pas, Citoyens représentants, c’est l’athéisme confondu, c’est l’immortalité de l’âme proclamée par vous, c’est la justice et la probité devenus l’objet du culte des français régénérés, c’est enfin la morale publique mise en action, qui allument la rage et aiguisent les poignards contre vous; voilà, citoyens représentants, ce que les tyrans dans leurs fureurs, Pitt dans sa scélératesse politique, et tous les méchants qui pèsent sur la terre ne vous pardonneront jamais. Qu’ils s’agitent, qu’ils s’indignent des progrès de la morale publique dans l’empire français et du reflux de l’antique corruption dans les contrées de l’esclavage; Vous, Citoyens représentants, demeurez fermes dans la carrière glorieuse que vous parcourez, et toujours sur la même ligne. La cause que vous défendez est la plus belle qui fut jamais, et son triomphe est assuré car il ne reste à vos ennemis que le crime pour combattre la vertu ». Henry, Leidos, Quoniam, Quoniam, Rouxel, Clément, Philippe, Crevon, Noël [et 9 signatures illisibles]. 10 Le comité révolutionnaire de la section de la Poissonnerie de Tours (4) félicite la Convention sur le décret du 18 floréal qui recon-noît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame; il la remercie également du décret qui accorde des secours aux parens indigens des défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (5) . [Tours, 3 prair. II] (6). « Mandataires du peuple, Les sans culottes composant le comité de surveillance révolutionnaire de la section de la poissonnerie, tout dévoués à la chose publique, (1) Manche. (2) P.V., XXXIX, 270. J. Fr., n® 628; B*", 26 prair. (2e suppl‘); Mon., XX, 751; C. Eg., n° 665. (3) C 305, pl. 1150, p. 33. (4) Indre-et-Loire. (5) P.V., XXXIX, 270. B1”, 26 prair. (2e suppl*); Mon., XX, 751; C. Eg., n» 665. (6) C 305, pl. 1150, p. 34. 596 ARCHIVES PARLEMENTAIRES CONVENTION NATIONALE de lassassinat pour retarder leur destruction. Mais en vain se serviront-ils de toutes les ressources affreuses des scélérats, le génie de la France veillera toujours sur nos dignes représentai, il saura les préserver de leurs intentions homicides, la liberté couvrira les pères du peuple de son égide impénétrable. Ils sont les pères de la patrie, l’Etre Suprême saura les lui conserver. Oui, citoyens, vous vivrés tous pour le bonheur de la France, le fer assassin et perfide ne pourra vous atteindre, vous vivrés pour continuer vos glorieux Travaux, pour trancher la dernière tête de l’hydre affreux qui toujours se renouvelle; vous vivrés pour anéantir jusqu’au dernier des supots de la Tirannie, tous les ennemis de la chose publique; et pour détruire cette horde affreuse de conspirateurs, d’assassins et de malveillans qui semble toujours renaître de ses cendres. Tels sont les vœux que forme tous les jours la société populaire de Roquebrune, qui ne s’est jamais ecartée et ne s’écartera jamais des vrais principes de la révolution; de cette société qui n’a d’autre désir que le bien public et la conservation des dignes representans de la nation française ». [mêmes signatures] 8 Le conseil-général de la commune de Port-Malo (1) écrit qu’il rend hommage au génie de la France qui, couvrant de son égide les représentai du peuple Collot-d’Herbois et Robespierre, les a préservés des coups paricides dont ils étoient menacés. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Port-Malo, 12 prair. II] (3). « Citoyens, Nos implacables ennemis, désespérés de vos succès et ne pouvant y survivre, cherchent à mettre le comble à leurs crimes et à terminer leur misérable carrière par les plus énormes forfaits; mais le destin de la république veille et déjoue leurs affreux complots. Et la justice d’un grand peuple, insulté dans ce qu’il a de plus sacré saura venger l’humanité de tants d’attentats. Courage, ô Robespierre, ô Collot d’Herbois ! Le génie de la France vous couvre de son égide, il vient de vous préserver des mains paricides qui s’attachent à ce que nous avons de plus cher; nous lui en rendons hommage et saurons le seconder ». Moullin (maire) , Greret, Chaptois, Besnard, Cor, Desplanches [et 11 signatures illisibles]. (1) Côtes-du-Nord. (2) P.V., XXXIX, 270. Mon., XX, 751; C. Eg., n° 665. (3) C 305, pl. 1150, p. 32. 9 La municipalité et le conseil-général de la commune de Cherbourg (1) félicitent la Convention nationale sur les dangers auxquels viennent d’échapper deux de ses membres; ils l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Cherbourg , 12 prair. II] (3). « Citoyens représentants, C’est au milieu du plus vif enthousiasme que nous avons arrêté de vous féliciter des dangers auxquels ont échappé vos dignes collègues; n’en doutez pas, Citoyens représentants, c’est l’athéisme confondu, c’est l’immortalité de l’âme proclamée par vous, c’est la justice et la probité devenus l’objet du culte des français régénérés, c’est enfin la morale publique mise en action, qui allument la rage et aiguisent les poignards contre vous; voilà, citoyens représentants, ce que les tyrans dans leurs fureurs, Pitt dans sa scélératesse politique, et tous les méchants qui pèsent sur la terre ne vous pardonneront jamais. Qu’ils s’agitent, qu’ils s’indignent des progrès de la morale publique dans l’empire français et du reflux de l’antique corruption dans les contrées de l’esclavage; Vous, Citoyens représentants, demeurez fermes dans la carrière glorieuse que vous parcourez, et toujours sur la même ligne. La cause que vous défendez est la plus belle qui fut jamais, et son triomphe est assuré car il ne reste à vos ennemis que le crime pour combattre la vertu ». Henry, Leidos, Quoniam, Quoniam, Rouxel, Clément, Philippe, Crevon, Noël [et 9 signatures illisibles]. 10 Le comité révolutionnaire de la section de la Poissonnerie de Tours (4) félicite la Convention sur le décret du 18 floréal qui recon-noît l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’ame; il la remercie également du décret qui accorde des secours aux parens indigens des défenseurs de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (5) . [Tours, 3 prair. II] (6). « Mandataires du peuple, Les sans culottes composant le comité de surveillance révolutionnaire de la section de la poissonnerie, tout dévoués à la chose publique, (1) Manche. (2) P.V., XXXIX, 270. J. Fr., n® 628; B*", 26 prair. (2e suppl‘); Mon., XX, 751; C. Eg., n° 665. (3) C 305, pl. 1150, p. 33. (4) Indre-et-Loire. (5) P.V., XXXIX, 270. B1”, 26 prair. (2e suppl*); Mon., XX, 751; C. Eg., n» 665. (6) C 305, pl. 1150, p. 34. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - N08 11 A 13 597 n’ont pas vu sans admiration vos sublimes décrets. L’un sur la déclaration que vous avez faite au nom du peuple français qui reconnait l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, l’autre sur les secours à accorder aux pauvres habitants des campagnes et des villes, et enfin à tous les malheureux. A la lecture de ces deux mémorables décrets fondés sur la justice et l’humanité, nos âmes, sensiblement émues, vous invitent à continuer vos pénibles travaux et à rester à votre poste. Ils vous portent l’expression de la plus vive reconnaissance. S. et F. ». Louis Chinon, Billaut l’aîné, Guerry, Coues-neau, Bellat, Cartan l’aîné, Cronier, Coiffé, Deny, Villeneuve. 11 La société populaire de Brion-du-Gard, district d’Alais (1) , écrit à la Convention que chacun de ses membres a frémi d’horreur en apprenant l’attentat commis sur deux des plus zélés défenseurs de la liberté, et qu’ils ont tous juré de les venger contre les tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Brion-du-Gard, 15 prair. Il] (3). « Représentants, Les tyrans ont juré la perte de la République, et nous, nous avons juré la ruine entière de la tyrannie. Qui sera victorieux ! Les uns veulent avilir l’humanité, les autres la rendre à son ancien étât de gloire, et de Splendeur, les républicains ont mis la justice et la probité à l’ordre du jour, les esclaves y ont mis les crimes et les forfaits. Ils viennent de donner à l’univers les preuves les plus terribles de leurs scélératesse. Représentants, dites à tous les peuples de l’Europe : Peuples, écoutés les français, ils en appellent à vôtre tribunal, ce tribunal toujours rédoutable, mais toujours juste; apprenéz enfin à connaitre ces vils despotes qui vous gouvernent, voyez leurs crimes et frémissez. Ne pouvant détruire la vertu, (car elle est partout où ils ne sont pas) ils ont tenté d’assassiner ses plus fermes soutiens. Us ont acheté au prix de l’or des êtres méprisables qui ont osé porter leurs mains criminelles sur les Représentants du peuple français; mais la Providence veille sur leurs jours : ils vivent, ces dignes législateurs, oui, ils vivent pour nôtre bonheur, pour notre triomphe, et ces monstres, leurs assassins, ne sont plus. O vous, peuples de l’Europe de tout l’Univers; Connaissez toute l’atrocité de vos tyrans, brisez leur sceptre de fer, et admirez la magnanimité d’une nation républicaine, qui pour toute réponse leur dit, je suis trop fiere pour vous craindre, je suis trop grande pour vous imiter; voilà ce que vous devez dire à toute la terre, et voila quels sont les sentiments de la société populaire de Brion-du-Gard. Ce nouveau crime de Pitt nous à (1) Gard. (2) P.V., XXXIX, 270. (3) C 306, pl. 1164, p. 17. fait tous frémir d’horreur. Nous avons tous juré d’exterminer les tyrans, de vouer à l’éxé-cration tous ceux qui voudraient diviser les sans culottes, de faire triompher la République; et au moment où notre adresse part, nous nous levons tous, et nous nous écrions; Guerre éternelle à tous les tyrans, dévoûement le plus entier à la Montagne; sans elle point de Bonheur, point de Salut, point de Patrie ». [4 signatures illisibles, dont celle du présid.] 12 La municipalité de Vertus, district de Cha-lons-sur-Marne (1) , écrit qu’elle vient d’envoyer à ce district la quantité de 753 livres de bon salpêtre : elle se dispose à en faire un second envoi; elle envoie aussi tous les débris du fanatisme de son église, qui est actuellement érigée en temple de la Raison, consistant en 103 marcs 4 onces d’argenterie, 12 marcs 7 onces de galons d’or et d’argent avec les étoffes, 1031 livres de cuivre de toute espèce, 1600 livres de fer provenant tant des croix qui étoient sur le cimetière que sur le clocher, avec tous les plombs qui les entouroient; plus, les cloches, du linge, de la charpie et des chemises, 3 croix de Saint-Louis. Elle applaudit sur ses glorieux travaux, l’invite à rester à son poste, et de ne le quitter qu’à la fin de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 13 La société populaire de Crecy, département de Seine-et-Marne (3) pénétré des principes sublimes du décret du 18 Floréal, en félicite la Convention, et l’invite à ne descendre du sommet de la Montagne qu’au moment où de ses foudres elle aura pulvérisé tous les ennemis de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Crécy, s.d.] (5). « Législateurs, Sages et courageux Représentans d’un peuple libre, vous méritez la puissante protection du maître de l’Univers, dont vous venez à la grande satisfaction de la Republique entière de reconnaitre l’éxistence; par cet acte avoué de tout tems par la raison, vous avez fait dispa-raitre l’athéisme ce monstre désolant qui voulait de sa langue impure, corrompre le cœur des français pour le rendre plus cruel et plus féroce que le tigre et le lion. (1) Marne. (2) P.V., XXXIX, 271 (original du p.v. C 305, pl. 1150, p. 35, adressé au présid. de la Conv., daté du 23 flor. et signé Pidoire, Cousin, Crime, Moreau, Moyrau, Deschamp). Bln, 29 prair. (suppl*) et 4 mess. (1er suppl*); M.U., XL, 409; J. Lois, n° 624. (3) Et non Seine-et-Oise. (4) P.V., XXXIX, 271. Mon., XX, 751. (5) C 306, pl. 1164, p. 18. SÉANCE DU 26 PRAIRIAL AN II (14 JUIN 1794) - N08 11 A 13 597 n’ont pas vu sans admiration vos sublimes décrets. L’un sur la déclaration que vous avez faite au nom du peuple français qui reconnait l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, l’autre sur les secours à accorder aux pauvres habitants des campagnes et des villes, et enfin à tous les malheureux. A la lecture de ces deux mémorables décrets fondés sur la justice et l’humanité, nos âmes, sensiblement émues, vous invitent à continuer vos pénibles travaux et à rester à votre poste. Ils vous portent l’expression de la plus vive reconnaissance. S. et F. ». Louis Chinon, Billaut l’aîné, Guerry, Coues-neau, Bellat, Cartan l’aîné, Cronier, Coiffé, Deny, Villeneuve. 11 La société populaire de Brion-du-Gard, district d’Alais (1) , écrit à la Convention que chacun de ses membres a frémi d’horreur en apprenant l’attentat commis sur deux des plus zélés défenseurs de la liberté, et qu’ils ont tous juré de les venger contre les tyrans. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Brion-du-Gard, 15 prair. Il] (3). « Représentants, Les tyrans ont juré la perte de la République, et nous, nous avons juré la ruine entière de la tyrannie. Qui sera victorieux ! Les uns veulent avilir l’humanité, les autres la rendre à son ancien étât de gloire, et de Splendeur, les républicains ont mis la justice et la probité à l’ordre du jour, les esclaves y ont mis les crimes et les forfaits. Ils viennent de donner à l’univers les preuves les plus terribles de leurs scélératesse. Représentants, dites à tous les peuples de l’Europe : Peuples, écoutés les français, ils en appellent à vôtre tribunal, ce tribunal toujours rédoutable, mais toujours juste; apprenéz enfin à connaitre ces vils despotes qui vous gouvernent, voyez leurs crimes et frémissez. Ne pouvant détruire la vertu, (car elle est partout où ils ne sont pas) ils ont tenté d’assassiner ses plus fermes soutiens. Us ont acheté au prix de l’or des êtres méprisables qui ont osé porter leurs mains criminelles sur les Représentants du peuple français; mais la Providence veille sur leurs jours : ils vivent, ces dignes législateurs, oui, ils vivent pour nôtre bonheur, pour notre triomphe, et ces monstres, leurs assassins, ne sont plus. O vous, peuples de l’Europe de tout l’Univers; Connaissez toute l’atrocité de vos tyrans, brisez leur sceptre de fer, et admirez la magnanimité d’une nation républicaine, qui pour toute réponse leur dit, je suis trop fiere pour vous craindre, je suis trop grande pour vous imiter; voilà ce que vous devez dire à toute la terre, et voila quels sont les sentiments de la société populaire de Brion-du-Gard. Ce nouveau crime de Pitt nous à (1) Gard. (2) P.V., XXXIX, 270. (3) C 306, pl. 1164, p. 17. fait tous frémir d’horreur. Nous avons tous juré d’exterminer les tyrans, de vouer à l’éxé-cration tous ceux qui voudraient diviser les sans culottes, de faire triompher la République; et au moment où notre adresse part, nous nous levons tous, et nous nous écrions; Guerre éternelle à tous les tyrans, dévoûement le plus entier à la Montagne; sans elle point de Bonheur, point de Salut, point de Patrie ». [4 signatures illisibles, dont celle du présid.] 12 La municipalité de Vertus, district de Cha-lons-sur-Marne (1) , écrit qu’elle vient d’envoyer à ce district la quantité de 753 livres de bon salpêtre : elle se dispose à en faire un second envoi; elle envoie aussi tous les débris du fanatisme de son église, qui est actuellement érigée en temple de la Raison, consistant en 103 marcs 4 onces d’argenterie, 12 marcs 7 onces de galons d’or et d’argent avec les étoffes, 1031 livres de cuivre de toute espèce, 1600 livres de fer provenant tant des croix qui étoient sur le cimetière que sur le clocher, avec tous les plombs qui les entouroient; plus, les cloches, du linge, de la charpie et des chemises, 3 croix de Saint-Louis. Elle applaudit sur ses glorieux travaux, l’invite à rester à son poste, et de ne le quitter qu’à la fin de la guerre. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 13 La société populaire de Crecy, département de Seine-et-Marne (3) pénétré des principes sublimes du décret du 18 Floréal, en félicite la Convention, et l’invite à ne descendre du sommet de la Montagne qu’au moment où de ses foudres elle aura pulvérisé tous les ennemis de la République. Mention honorable, insertion au bulletin (4) . [Crécy, s.d.] (5). « Législateurs, Sages et courageux Représentans d’un peuple libre, vous méritez la puissante protection du maître de l’Univers, dont vous venez à la grande satisfaction de la Republique entière de reconnaitre l’éxistence; par cet acte avoué de tout tems par la raison, vous avez fait dispa-raitre l’athéisme ce monstre désolant qui voulait de sa langue impure, corrompre le cœur des français pour le rendre plus cruel et plus féroce que le tigre et le lion. (1) Marne. (2) P.V., XXXIX, 271 (original du p.v. C 305, pl. 1150, p. 35, adressé au présid. de la Conv., daté du 23 flor. et signé Pidoire, Cousin, Crime, Moreau, Moyrau, Deschamp). Bln, 29 prair. (suppl*) et 4 mess. (1er suppl*); M.U., XL, 409; J. Lois, n° 624. (3) Et non Seine-et-Oise. (4) P.V., XXXIX, 271. Mon., XX, 751. (5) C 306, pl. 1164, p. 18.