232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE gnon et son fils ont mérité et obtenu la reconnaissance de la patrie. Elie Lacoste, président de la Convention nationale ». La Convention approuve la rédaction de cette lettre. [Applaudissements] (1). 58 La société populaire de Bury (2) fait passer le procès-verbal de la fête qu’elle a célébrée pour l’inauguration des bustes de Marat, Lepe-letier, Chalier, Brutus, Voltaire et Rousseau. Mention honorable (3) . 59 [La société régénérée de Perpignan, à la Conv. nat.](4). « Représentons, un grand attentat vient d’être commis... ce n’est pas seulement contre 2 députés que les poignards ont été dirigés c’est contre sa (sic) nation entière, c’est la liberté publique que l’on a voulu assassiner en eux : dissoudre le comité de salut public, attaquer le centre du gouvernement; voilà le but de tous les despotes : ne pouvant nous convaincre, ils achètent des Paris et des Corday. « Robespierre , toi qui as fait au peuple le sacrifice de ta vie, toi qui, presque seul avec l’opinion publique, luttois aux jacobins contre la faction de l’assemblée législative et la cour des Tuileries, sois invulnérable comme tu es incorruptible. « Et toi défenseur intrépide des soldats de Châteaux - vieux, sévere Collot - d’Herbois, le plomb meurtrier ne peut t’atteindre, le génie de la liberté te garantira de son égide ainsi que Robespierre; et s’il se pouvoit que le crime vous ravit tous 2 à l’amour du peuple, vous trouveriez dans chaque Français, un vengeur, qui, pour satisfaire une nation en deuil, iroit frapper tous les despotes qui souillent encore la terre. « L’angleterre ne renferme donc pas un Anchostron (5) dans son sein, puisque Pitt respire encore. Quoi ! le peuple anglais n’ouvrira donc pas les yeux sur son oppresseur ? Infâme Pitt ! quand tu n’opprimeras plus, la nation française sera assez vengée. L’Etre-Supprême a marqué le jour où tu seras immolé à la liberté, à l’humanité, à la philosophie. Ces 3 divinités que nous adorons, sont au-(I) Mon., XXI, 81; Ann. patr., n°DXXXXni; Audit, nat., n°642; Débats, n°645; J. Lois, n°637; Rép., n° 190; J. univ., n° 1679; J. -S. Culottes, n° 500; Mess. Soir, n° 677. Voir Arch. Pari., T. XCI, séances des 26 prair., n*38 et 30 prair., n°27; T. XCII, séances des 1er mess., n° 25 et 5 mess., n° 60. (2) Oise. (3) J. Sablier, n° 1404. (4) Mess. Soir, n°678. (5) ou Anckarstroem (meurtrier, le 16 mars 1792, du roi de Suède Gustave III). dessus de ton crédit usurpé, de ton or corrupteur, comme Robespierre, Collot-d’Herbois, et tous les députés montagnards sont au-dessus du poison de tes calomnies et du fer de tes assassins ». Roussillon, Coriandre MrmÉ fils. Périssent tous les gouvememens ennemis de l’humanité et assassins de la nature. PIÈCE ANNEXE i Annexes au n° 4 et 4 (a) a La société populaire de Magny-le -Désert félicite la Convention et lui annonce qu’elle a déposé au district les grelots et colifichets du fanatisme, 232 chemises, 32 paires de bas, de la charpie et du vieux linge, des souliers et des mouchoirs. Insertion au bulletin (1). b [La Sté popul. d’Avesnes (2) à la Conv.; 20 flor. II] (3). « Citoyens Representans, Il est donc vrai qu’il n’y a point de prospérité dans le monde, sans quelque mélangé d’infortune ! Tandis que dans tous les autres points de la Republique les glorieux deffenseurs de la liberté, renversent partout l’esclavage et les esclaves; tandis que sur les autres points de l’armée du Nord la Republique obtient de brillants succès à Furnes, à Courtray, à Menin et à Beaumont, il est donc vrai que la place de Landrecy est tombée au pouvoir des tirans coalisés ! c’est une perte sans doute, que tout bon républicain déplore, et qu’il deploreroit bien plus si d’autres avantages ne dedomma-geoient la Republique de cet echec : mais loin d’alarmer nos braves deffenseurs, et les commîmes voisines qui sont menacées, cette perte ne fera qu’enflamer d’avantage leur courage : Oui, citoyens représentant, enflammés du Saint amour de la patrie, protégés par vous et secourus par ces braves deffenseurs Les autorités constituées, la société populaire et tous les habitans de la commune d’Avesnes demeurans inviolablement attachés à la représentation nationale et aux postes, qui leur sont confiés, sauveront la place, qui les renferme, si elle est attaquée; comme en demeurants aux vôtres, selon leur vœu, vous achèverez de sauver la Republique. Qu’elle vive à jamais pour exterminer tous les Tirans : Vive la Convention, vive la Montagne. S. et F. ». (1) Btn, 10 mess. (2e suppl4) ; J. Fr., n° 641. (2) Nord. (3) C 309, pl. 1205, p. 3; J. Sablier, n° 1404. 232 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE gnon et son fils ont mérité et obtenu la reconnaissance de la patrie. Elie Lacoste, président de la Convention nationale ». La Convention approuve la rédaction de cette lettre. [Applaudissements] (1). 58 La société populaire de Bury (2) fait passer le procès-verbal de la fête qu’elle a célébrée pour l’inauguration des bustes de Marat, Lepe-letier, Chalier, Brutus, Voltaire et Rousseau. Mention honorable (3) . 59 [La société régénérée de Perpignan, à la Conv. nat.](4). « Représentons, un grand attentat vient d’être commis... ce n’est pas seulement contre 2 députés que les poignards ont été dirigés c’est contre sa (sic) nation entière, c’est la liberté publique que l’on a voulu assassiner en eux : dissoudre le comité de salut public, attaquer le centre du gouvernement; voilà le but de tous les despotes : ne pouvant nous convaincre, ils achètent des Paris et des Corday. « Robespierre , toi qui as fait au peuple le sacrifice de ta vie, toi qui, presque seul avec l’opinion publique, luttois aux jacobins contre la faction de l’assemblée législative et la cour des Tuileries, sois invulnérable comme tu es incorruptible. « Et toi défenseur intrépide des soldats de Châteaux - vieux, sévere Collot - d’Herbois, le plomb meurtrier ne peut t’atteindre, le génie de la liberté te garantira de son égide ainsi que Robespierre; et s’il se pouvoit que le crime vous ravit tous 2 à l’amour du peuple, vous trouveriez dans chaque Français, un vengeur, qui, pour satisfaire une nation en deuil, iroit frapper tous les despotes qui souillent encore la terre. « L’angleterre ne renferme donc pas un Anchostron (5) dans son sein, puisque Pitt respire encore. Quoi ! le peuple anglais n’ouvrira donc pas les yeux sur son oppresseur ? Infâme Pitt ! quand tu n’opprimeras plus, la nation française sera assez vengée. L’Etre-Supprême a marqué le jour où tu seras immolé à la liberté, à l’humanité, à la philosophie. Ces 3 divinités que nous adorons, sont au-(I) Mon., XXI, 81; Ann. patr., n°DXXXXni; Audit, nat., n°642; Débats, n°645; J. Lois, n°637; Rép., n° 190; J. univ., n° 1679; J. -S. Culottes, n° 500; Mess. Soir, n° 677. Voir Arch. Pari., T. XCI, séances des 26 prair., n*38 et 30 prair., n°27; T. XCII, séances des 1er mess., n° 25 et 5 mess., n° 60. (2) Oise. (3) J. Sablier, n° 1404. (4) Mess. Soir, n°678. (5) ou Anckarstroem (meurtrier, le 16 mars 1792, du roi de Suède Gustave III). dessus de ton crédit usurpé, de ton or corrupteur, comme Robespierre, Collot-d’Herbois, et tous les députés montagnards sont au-dessus du poison de tes calomnies et du fer de tes assassins ». Roussillon, Coriandre MrmÉ fils. Périssent tous les gouvememens ennemis de l’humanité et assassins de la nature. PIÈCE ANNEXE i Annexes au n° 4 et 4 (a) a La société populaire de Magny-le -Désert félicite la Convention et lui annonce qu’elle a déposé au district les grelots et colifichets du fanatisme, 232 chemises, 32 paires de bas, de la charpie et du vieux linge, des souliers et des mouchoirs. Insertion au bulletin (1). b [La Sté popul. d’Avesnes (2) à la Conv.; 20 flor. II] (3). « Citoyens Representans, Il est donc vrai qu’il n’y a point de prospérité dans le monde, sans quelque mélangé d’infortune ! Tandis que dans tous les autres points de la Republique les glorieux deffenseurs de la liberté, renversent partout l’esclavage et les esclaves; tandis que sur les autres points de l’armée du Nord la Republique obtient de brillants succès à Furnes, à Courtray, à Menin et à Beaumont, il est donc vrai que la place de Landrecy est tombée au pouvoir des tirans coalisés ! c’est une perte sans doute, que tout bon républicain déplore, et qu’il deploreroit bien plus si d’autres avantages ne dedomma-geoient la Republique de cet echec : mais loin d’alarmer nos braves deffenseurs, et les commîmes voisines qui sont menacées, cette perte ne fera qu’enflamer d’avantage leur courage : Oui, citoyens représentant, enflammés du Saint amour de la patrie, protégés par vous et secourus par ces braves deffenseurs Les autorités constituées, la société populaire et tous les habitans de la commune d’Avesnes demeurans inviolablement attachés à la représentation nationale et aux postes, qui leur sont confiés, sauveront la place, qui les renferme, si elle est attaquée; comme en demeurants aux vôtres, selon leur vœu, vous achèverez de sauver la Republique. Qu’elle vive à jamais pour exterminer tous les Tirans : Vive la Convention, vive la Montagne. S. et F. ». (1) Btn, 10 mess. (2e suppl4) ; J. Fr., n° 641. (2) Nord. (3) C 309, pl. 1205, p. 3; J. Sablier, n° 1404.