SÉANCE DU 23 FRUCTIDOR AN II (9 SEPTEMBRE 1794) - N08 38-39 23 Ah Représentants, nous voÿons bien que nous ne pouvons être sauvés que par vous, mais nous le savons desque vous l’avez promis, et comme vous l’avez fait jusqu’ici, vous continuerez de déjouer les complots de la scélératesse. Dignes représentants, du premier peuple de l’univers, demeurez donc à votre poste, ne l’abandonnes pas avant que la patrie ne soit toutafait heureuse, tenez vous constamment sur la Montagne au pieds de laquelle se briseront toujours les machinations des enemis de notre liberté, gardez vous enfin de confier à d’autres, le vaisseau de l’Etat, qu’il ne soit arrivé au port où vous le conduisez avec tant de courage et tant d’habileté : et c’est alors que véritablement il n’y aura rien à ajouter à toutes la reconnoissance que vous devra le peuple français. Vive la République démocratique, vive la Convention qui désormais doit être toute de la Montagne. Les membres de la dite société dévoués d’esprit et de corps à la représentation nationale. Fayet, président, Veruede, Lautrec, secrétaires. 38 La société républicaine et montagnarde de Castelneau-d’Auzan [département du Gers] témoigne sa reconnoissance à la Convention nationale d’avoir déjoué toutes les trames ourdies par le traître Robespierre, et l’invite à demeurer ferme à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (61). [La société républicaine et montagnarde composée de cultivateurs, séante à Castelneau-d’Auzan, à la Convention nationale, le lerfructidor an 77] (62) Liberté, Egalité, Fraternité, Citoyens Représentants, Pénétrés de la plus vive reconnoissance de ce que vous avès scu déjouer toutes les trames qui étoient ourdies par le traitre Robespierre et ses complices tendentes à rétablir le despotisme et la tirannie vous avès repoussé la foudre qui étoit déjà prête à éclater sur vos têtes avec l’intrépidité la plus signallée. Nous vous invitons chers consitoyens à demeurer fermes à votre poste et à finir l’ouvrage commencé, qui vous a causé tant des sollicitudes : tant qua nous, notre point de ral-(61) P. V., XLV, 177. (62) C 320 pl. 1318, p. 11. Résumé dans Bull., 24 fruct., en une adresse conjointe à celles des sociétés populaires de Saramon et Gimont. bernent sera toujours autours de vous. Vous serés légide duquel nous nous couvrirons pour terrasser les ennemis de la liberté, nous vous jurons par tout ce que nous avons de plus sacré un attachement inviolable; et nous saurons mourir s’il le faut pour métré le sceau à notre heureuse révolution qui offre à la postérité un bonheur assuré. Cet ydre renessant, ce nouveau catibna, avoit déjà levé fièrement la tête, ouvrage perfide des suppôts et des agens du royalisme; mais la vengence nationale juste récompense à apesenti sa main et lui a fait subir ce que de pareils atentats ont bien mérité : vous avés abattu la tige, plaise au ciel, que vous puissiés en ateindre toutes les ramifications. Quant vous avés décrété la République, l’Etre Suprême la décrétée aussi, nos armées victorieuses dans tous les points, en sont des preuves bien convincantes : nous vous invitons à les engager de ne poser les armes que quand elles auront fait de l’Europe entière un peuple de frères; et decraser tout ce qui s’opposeroit à leur genereux dévouement, en leur assurant que de tous nos moyens, nous les aiderons et les soulagerons dans les traveaux pénibles de la guerre. De retour sur leur foyer nous partagerons avec eux les fruits qui se seront accrus dans nos campagnes par les soins de nos bons cultivateurs. Sallut et fraternité Les membres du comitté de correspondance. Maleure, J. Beres-Bastian, Beres-Herre, Dours, Toutan, secrétaire. 39 La société populaire de Brassempouy, département des Landes, félicite la Convention nationale sur ses travaux et sur son énergie, d’avoir anéanti des scélérats conjurés pour perdre la patrie et la liberté; elle offre ses bras et son sang pour le soutien de la République, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (63). [La société populaire de Brassempouy à la Convention nationale, s. d.] (64) Citoyens représentans, Votre énergie a sauvé la patrie et la liberté; votre justice, votre courage et la sagesse de vos décrets s’affermissent sans cesse. Des conjurés abreuvés de sang soutenus par des guerriers égarés alloient assassiner la révolution et ses plus fermes appuis; le digne chef de ces monstres vouloit monter sur un trône dont vos cadavres dévoient servir de marchepied. Mais conduits par le génie de la hberté, (63) P.-V., XLV, 177-178. (64) C 320, pl. 1318, p. 12.