658 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE La Section de l’Unité, qui s’est levée en masse pour se rallier autour de vous, vaincre ou mourire pour la Convention, paroit aujourd’huy dans son sein, pour lui protester de nouveau qu’elle veut la république une et indivisible, la mort des tyrans, des conspirateurs, de tous les scélérats surtout qui, pour s’exprimer ainsi, ont l’habitude et la vertu du crime; qu’elle deffend la représentation nationale jusques à la mort; qu’elle ne connoitra jamais d’autre point de ralliement, d’autres pouvoirs que les siens ou ceux qui émaneront d’elle; vous êtes restés fidels à votre poste; nous y resterons aussi. Ceints du bouclier de vos décrets, forts de notre courage, nous ne cesserons de combattre pour vous et pour nous; à bas les tyrans, Vive la Republique, Vive la Convention (l); DlMPRELEY (présid.), ROUX (Secrét. de l'ass'''' gah‘). d [12 Therm. Il] (2). Citoyens Représentans Les citoyens de La Section de la Montagne se présentent en masse à la Convention Nationale, pour y confirmer ce qui a été dit à cette barre par les deux députations qu’ils vous ont envoyées, dans la nuit du 9 au 10 Thermidor. Législateurs, plus nous aimons la Liberté et l’Egalité, plus nous détestons la tyrannie, plus nous abhorrons les tyrans, et les traîtres. Vous avez découvert une trâme conspiratrice; elle étoit sous le voile de la popularité la plus dangereuse, comme la plus ambitieuse. Vous avez éclairé l’opinion publique et le glaive de la Loi a puni ce tyran qui, comme César, sans en avoir le génie, avoit carressé le Peuple, pour en devenir et l’idole, et le maître. Puisse ce grand exemple faire voir aux ambitieux l’avenir qui les attend, et montrer au Peuple combien il doit se défier de ses courtisans. Législateurs, la Convention a mérité la recon-noissance publique; les citoyens de la section de la montagne se plaisent à vous en payer le tribut, et à vous assurer leur entier dévouement à l’unité et à la prospérité de la République. Nous vous déclarons, qu’éclairés par l’expérience, nous ne reconnoitrons plus les hommes, mais toujours les principes et les choses, et que notre point de ralliment sera toujours le centre de la République, la Convention nationale. Lapierre (ve présid.), JOBERT (cre du C. Révol.), CoiL-liot, Turrel, Lacoste (l’orateur). (l) Ici, 3 mots rayés. Un N.B. explique : « Par arrêté de l’assemblée, les mots : vive la montagne sont rayés, ne reconnoissans qu’un seul point de raillement (sic) qui est la Convention ». (2) C 314, pl. 1258, p. 15. Mention dans F.S.P., n° 391 ; M.U., XLII, 202; J. Paris, n° 577. e [12 therm. /// { 1 ) . Citoyens Législateurs La Section Chalier, dans les premiers moments de la tempête de Nonodi, s’est réunie à vous par des députations continuelles; elle à veillée sans cesse; sa force armée vous a entourés, et une députation de vingt membres est venue décadi vous réitérer son dévouement. Aujourd’hui, tous les citoyens de la section se présentent en masse ensemble ses autorités constitués; ils viennent contempler avec admiration le rocher immortel contre lequel viennent se briser toutes les tempêtes. de nouveaux titans ou plutôt des pigmés s’effor-çoient de monter à sa cime; il s’est ébranlé, et ils sont tombés dans l’abime. périssent ainsi tous ceux qui pourraient mécon-noître la représentation nationale, l’unité, l’indivisibilité de la République dont elle est le sanctuaire. Le Peuple de Paris apprendra encore une fois à l’univers qu’il sçait apprécier le dépôt sacré qui lui est confié par tous ses frères de la République. Enfin, depuis la révolution, il n’a peut-être pas luit un jour plus beau pour la Liberté. nos cœurs, pleins du feu divin qui enflamme constamment les hommes libres viennent jurer à la Représentation nationale, à nos frères des Armées, que le département de Paris périra tout entier pour conserver le Sénat Auguste dépositaire des vertus et de la gloire de la Nation. Et les tyrans et les esclaves frémiront encore d’effroi. Vive la Convention, Vive la République Bach. Montand (secrét.), Héron (présid.). [L'orateur de la Sect” Chalier] (2). Législateurs. La Section chalier se rend en masse dans le lieu des séances de la convention pour lui renouveller en ce jour l’expression de son dévouement de sa confiance et de la vénération dont elle est pénétrée pour la Représen[ta]tion nationale, lui peindre son indignation de l’insurrection conspiratrice de tous les mandataires de la municipalité[,] enfin sa recon-noissance de la prompte punition de tous les complices [mot illisible] du tirranicide qui doivent sans èxception ny interruption tomber sous le glaive de la loi[;] ouy, le peuple français se montrera toujour prêts à verser son sang pour le maintien de La liberté qu’il a conquis, gloire à la convention Vive La République. Lefevre. (l) C 314, pl. 1258, p. 16; J. Sablier, n° 1469. Mention dans F.S.P., n° 391 ; M.U., XLII, 202; J. Paris, n° 577. (2) C 314, pl. 1258, p. 17. 658 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE La Section de l’Unité, qui s’est levée en masse pour se rallier autour de vous, vaincre ou mourire pour la Convention, paroit aujourd’huy dans son sein, pour lui protester de nouveau qu’elle veut la république une et indivisible, la mort des tyrans, des conspirateurs, de tous les scélérats surtout qui, pour s’exprimer ainsi, ont l’habitude et la vertu du crime; qu’elle deffend la représentation nationale jusques à la mort; qu’elle ne connoitra jamais d’autre point de ralliement, d’autres pouvoirs que les siens ou ceux qui émaneront d’elle; vous êtes restés fidels à votre poste; nous y resterons aussi. Ceints du bouclier de vos décrets, forts de notre courage, nous ne cesserons de combattre pour vous et pour nous; à bas les tyrans, Vive la Republique, Vive la Convention (l); DlMPRELEY (présid.), ROUX (Secrét. de l'ass'''' gah‘). d [12 Therm. Il] (2). Citoyens Représentans Les citoyens de La Section de la Montagne se présentent en masse à la Convention Nationale, pour y confirmer ce qui a été dit à cette barre par les deux députations qu’ils vous ont envoyées, dans la nuit du 9 au 10 Thermidor. Législateurs, plus nous aimons la Liberté et l’Egalité, plus nous détestons la tyrannie, plus nous abhorrons les tyrans, et les traîtres. Vous avez découvert une trâme conspiratrice; elle étoit sous le voile de la popularité la plus dangereuse, comme la plus ambitieuse. Vous avez éclairé l’opinion publique et le glaive de la Loi a puni ce tyran qui, comme César, sans en avoir le génie, avoit carressé le Peuple, pour en devenir et l’idole, et le maître. Puisse ce grand exemple faire voir aux ambitieux l’avenir qui les attend, et montrer au Peuple combien il doit se défier de ses courtisans. Législateurs, la Convention a mérité la recon-noissance publique; les citoyens de la section de la montagne se plaisent à vous en payer le tribut, et à vous assurer leur entier dévouement à l’unité et à la prospérité de la République. Nous vous déclarons, qu’éclairés par l’expérience, nous ne reconnoitrons plus les hommes, mais toujours les principes et les choses, et que notre point de ralliment sera toujours le centre de la République, la Convention nationale. Lapierre (ve présid.), JOBERT (cre du C. Révol.), CoiL-liot, Turrel, Lacoste (l’orateur). (l) Ici, 3 mots rayés. Un N.B. explique : « Par arrêté de l’assemblée, les mots : vive la montagne sont rayés, ne reconnoissans qu’un seul point de raillement (sic) qui est la Convention ». (2) C 314, pl. 1258, p. 15. Mention dans F.S.P., n° 391 ; M.U., XLII, 202; J. Paris, n° 577. e [12 therm. /// { 1 ) . Citoyens Législateurs La Section Chalier, dans les premiers moments de la tempête de Nonodi, s’est réunie à vous par des députations continuelles; elle à veillée sans cesse; sa force armée vous a entourés, et une députation de vingt membres est venue décadi vous réitérer son dévouement. Aujourd’hui, tous les citoyens de la section se présentent en masse ensemble ses autorités constitués; ils viennent contempler avec admiration le rocher immortel contre lequel viennent se briser toutes les tempêtes. de nouveaux titans ou plutôt des pigmés s’effor-çoient de monter à sa cime; il s’est ébranlé, et ils sont tombés dans l’abime. périssent ainsi tous ceux qui pourraient mécon-noître la représentation nationale, l’unité, l’indivisibilité de la République dont elle est le sanctuaire. Le Peuple de Paris apprendra encore une fois à l’univers qu’il sçait apprécier le dépôt sacré qui lui est confié par tous ses frères de la République. Enfin, depuis la révolution, il n’a peut-être pas luit un jour plus beau pour la Liberté. nos cœurs, pleins du feu divin qui enflamme constamment les hommes libres viennent jurer à la Représentation nationale, à nos frères des Armées, que le département de Paris périra tout entier pour conserver le Sénat Auguste dépositaire des vertus et de la gloire de la Nation. Et les tyrans et les esclaves frémiront encore d’effroi. Vive la Convention, Vive la République Bach. Montand (secrét.), Héron (présid.). [L'orateur de la Sect” Chalier] (2). Législateurs. La Section chalier se rend en masse dans le lieu des séances de la convention pour lui renouveller en ce jour l’expression de son dévouement de sa confiance et de la vénération dont elle est pénétrée pour la Représen[ta]tion nationale, lui peindre son indignation de l’insurrection conspiratrice de tous les mandataires de la municipalité[,] enfin sa recon-noissance de la prompte punition de tous les complices [mot illisible] du tirranicide qui doivent sans èxception ny interruption tomber sous le glaive de la loi[;] ouy, le peuple français se montrera toujour prêts à verser son sang pour le maintien de La liberté qu’il a conquis, gloire à la convention Vive La République. Lefevre. (l) C 314, pl. 1258, p. 16; J. Sablier, n° 1469. Mention dans F.S.P., n° 391 ; M.U., XLII, 202; J. Paris, n° 577. (2) C 314, pl. 1258, p. 17.