SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 307 par la tempête, servez de pilotes et nos bras vigoureux vous répondent du succès; tel est le serment que nous avons fait et nous ne jurons pas en vain. Restez donc à votre poste, conservez cette attitude fière qui convient à une grande nation, le tyran n’est plus, la superstition a fait place à la raison, et ces deux cruels ennemis de l’humanité sont vaincus; que vous reste - t-il à faire : anéantir les despotes coalisés, mais vous avez 24 millions d’hommes libres qui ont juré de ne pas composer avec eux; Brutus dirige leurs coups et plus heureux que lui nos enfants ne courberont jamais la tête sous la tyrannie. Que vous reste-t-il à faire ? dévoiler les complots et punir les coupables, mais jusqu’à présent votre œil vigilant n’en a échappé aucun. Recevez, Représentants, l’hommage que nous vous faisons du récit fidèle de la fête de la Montagne; vous y verrez l’expression de nos sentiments républicains et notre amour pour la liberté et l’égalité. Vive la Convention, vive la Montagne. » Cartier, Meilheurat, Cartier, Dupuy, Eus-tache (membres du Comité de correspondance). CLXXXI [La Sté popul. de Mondoubleau, au présid. de la Conv.; II] (1). « Il était temps de marquer la distance infinie qui doit exister entre le crime et la vertu. Les partisans de Brissot, d’Hébert et de Danton devaient tous être les assassins de la liberté et s’emparer de la tige impure d’une autorité tyrannique. Le Français trompé avait trop facilement cru que le génie et la vertu sont des amis fidèles, mais si cette erreur est presque inséparable des révolutions d’un grand gouvernement, il faut dire aussi que le génie de la liberté finit par lancer sa foudre sur ces êtres impurs qui porteront jusque sur l’échafaud la figure audacieuse du crime. Recevez donc d’une société montagnarde l’expression sublime de la reconnaissance qu’elle doit au courage vertueux qui nous a délivrés de Danton et de ses infâmes complices; le sang des conspirateurs est une offrande due à la liberté; il est temps, comme le dit St Just de remplir le vide immense de l’univers. Depuis la chute de la République romaine, les vertus avaient paru [emportés] avec ce grand peuple. C’est à vous, Braves montagnards à prouver à l’univers que si les grecs et les romains vous ont transmis l’image de quelques vertus, cette image n’offrait que le portrait d’un enfant qui, monté par vos mains, va recevoir des formes robustes et garantir au monde entier par sa vigueur le dépôt sacré de la liberté et de l’égalité. S. et F. ». Godefroy (présid.), Viély (secrét.) [et une signature illisible]. (1) C 303, pl. 1103, p. 53. Départ, du Loir-et-Cher. CLXXXII [La Sté popul. de Manosque, à la Conv.; s.d.] (1). « Pères de la patrie, La société populaire de Manosque n’a pu apprendre qu’avec horreur la conspiration que vous venez de découvrir. Elle en a été d’autant plus indignée que cette trame odieuse a été l’ouvrage de ces hommes qui avaient sçu usurper la confiance publique et qui s’étaient montrés les plus ardents défenseurs de la liberté; comment se peut -il que ces monstres aient pu tromper si longtemps notre crédulité ? Quel bonheur que cette conjuration infernale ait été déjouée avant son explosion; quelles grâces l’humanité n’a-t-elle pas à vous rendre des mesures énergiques que vous avez déployées dans cette occasion périlleuse, de quelles suites effrayantes un dessein si noir n’eut-il pas été la source ? On ne peut s’empêcher de frémir à l’idée des dangers auxquels la République se trouvait exposée si vous n’eussiez prévenu les scélérats. Que le passé serve de leçon pour l’avenir. Prenez, incorruptibles montagnards, des moyens pour que ce complot soit le dernier, évitons que la défiance fasse des progrès trop étendus et ne �refroidisse l’enthousiasme national, que vos opérations sublimes ont enflammé; craignons que des divisions fréquentes n’altèrent enfin cette confiance nécessaire à la marche de tout gouvernement; veillons plus que jamais à ce que quelque nouvelle faction ne prépare sous une autre forme les chaînes de l’esclavage, les armées des despotes sont moins à redouter que celles des ennemis secrets dont on ne connaît pas la position et qu’on ne peut débusquer. Les vrais républicains doivent tout sacrifier au seul nom de la patrie; ceux qui sont possédés de l’esprit de domination ont toujours été le fléau de la société; on ne doit jamais employer pour perdre un ennemi les voies lâches et tortueuses du mensonge et de l’intrigue; que ces hommes faux et pervers sachent que la vérité et la vertu sont à l’ordre du jour et que tôt ou tard leurs criminelles manœuvres sont découvertes; qu’ils sachent que les rivalités doivent toujours être renfermées dans cette louable émulation qui porte simplement à se surpasser les uns les autres; qu’ils sachent qu 'Aristide et Thémistocle, qui avaient toujours été d’un avis opposé, se réunirent dès aue la Grèce fut attaquée et ne songèrent qu’au bien de la patrie. O homme, qui que tu sois, quelle plus belle occasion d’imiter l’exemple de ces grands modèles ! Dherbez Latour, votre digne coopérateur, que nous avons le bonheur de posséder, à sçu par ses sages mesures comprimer sans efforts les ennemis de la révolution; il a fait trembler les traîtres, les intrigants, les fanatiques sans acception de personnes; à sa voix tout est rentré dans l’ordre; quels éloges ne lui doit-on pas d’avoir préservé ce département voisin du foyer du fédéralisme, des désordres qui ont affligé tant d’autres parties de la République ! Que ne pouvons nous inculquer dans l’âme de tous les hommes ses principes invariables tant dans la (1) C 303, pl. 1103, p. 54. Départ, des B.-Alpes. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN II (24 AVRIL 1794) - PIECES ANNEXES 307 par la tempête, servez de pilotes et nos bras vigoureux vous répondent du succès; tel est le serment que nous avons fait et nous ne jurons pas en vain. Restez donc à votre poste, conservez cette attitude fière qui convient à une grande nation, le tyran n’est plus, la superstition a fait place à la raison, et ces deux cruels ennemis de l’humanité sont vaincus; que vous reste - t-il à faire : anéantir les despotes coalisés, mais vous avez 24 millions d’hommes libres qui ont juré de ne pas composer avec eux; Brutus dirige leurs coups et plus heureux que lui nos enfants ne courberont jamais la tête sous la tyrannie. Que vous reste-t-il à faire ? dévoiler les complots et punir les coupables, mais jusqu’à présent votre œil vigilant n’en a échappé aucun. Recevez, Représentants, l’hommage que nous vous faisons du récit fidèle de la fête de la Montagne; vous y verrez l’expression de nos sentiments républicains et notre amour pour la liberté et l’égalité. Vive la Convention, vive la Montagne. » Cartier, Meilheurat, Cartier, Dupuy, Eus-tache (membres du Comité de correspondance). CLXXXI [La Sté popul. de Mondoubleau, au présid. de la Conv.; II] (1). « Il était temps de marquer la distance infinie qui doit exister entre le crime et la vertu. Les partisans de Brissot, d’Hébert et de Danton devaient tous être les assassins de la liberté et s’emparer de la tige impure d’une autorité tyrannique. Le Français trompé avait trop facilement cru que le génie et la vertu sont des amis fidèles, mais si cette erreur est presque inséparable des révolutions d’un grand gouvernement, il faut dire aussi que le génie de la liberté finit par lancer sa foudre sur ces êtres impurs qui porteront jusque sur l’échafaud la figure audacieuse du crime. Recevez donc d’une société montagnarde l’expression sublime de la reconnaissance qu’elle doit au courage vertueux qui nous a délivrés de Danton et de ses infâmes complices; le sang des conspirateurs est une offrande due à la liberté; il est temps, comme le dit St Just de remplir le vide immense de l’univers. Depuis la chute de la République romaine, les vertus avaient paru [emportés] avec ce grand peuple. C’est à vous, Braves montagnards à prouver à l’univers que si les grecs et les romains vous ont transmis l’image de quelques vertus, cette image n’offrait que le portrait d’un enfant qui, monté par vos mains, va recevoir des formes robustes et garantir au monde entier par sa vigueur le dépôt sacré de la liberté et de l’égalité. S. et F. ». Godefroy (présid.), Viély (secrét.) [et une signature illisible]. (1) C 303, pl. 1103, p. 53. Départ, du Loir-et-Cher. CLXXXII [La Sté popul. de Manosque, à la Conv.; s.d.] (1). « Pères de la patrie, La société populaire de Manosque n’a pu apprendre qu’avec horreur la conspiration que vous venez de découvrir. Elle en a été d’autant plus indignée que cette trame odieuse a été l’ouvrage de ces hommes qui avaient sçu usurper la confiance publique et qui s’étaient montrés les plus ardents défenseurs de la liberté; comment se peut -il que ces monstres aient pu tromper si longtemps notre crédulité ? Quel bonheur que cette conjuration infernale ait été déjouée avant son explosion; quelles grâces l’humanité n’a-t-elle pas à vous rendre des mesures énergiques que vous avez déployées dans cette occasion périlleuse, de quelles suites effrayantes un dessein si noir n’eut-il pas été la source ? On ne peut s’empêcher de frémir à l’idée des dangers auxquels la République se trouvait exposée si vous n’eussiez prévenu les scélérats. Que le passé serve de leçon pour l’avenir. Prenez, incorruptibles montagnards, des moyens pour que ce complot soit le dernier, évitons que la défiance fasse des progrès trop étendus et ne �refroidisse l’enthousiasme national, que vos opérations sublimes ont enflammé; craignons que des divisions fréquentes n’altèrent enfin cette confiance nécessaire à la marche de tout gouvernement; veillons plus que jamais à ce que quelque nouvelle faction ne prépare sous une autre forme les chaînes de l’esclavage, les armées des despotes sont moins à redouter que celles des ennemis secrets dont on ne connaît pas la position et qu’on ne peut débusquer. Les vrais républicains doivent tout sacrifier au seul nom de la patrie; ceux qui sont possédés de l’esprit de domination ont toujours été le fléau de la société; on ne doit jamais employer pour perdre un ennemi les voies lâches et tortueuses du mensonge et de l’intrigue; que ces hommes faux et pervers sachent que la vérité et la vertu sont à l’ordre du jour et que tôt ou tard leurs criminelles manœuvres sont découvertes; qu’ils sachent que les rivalités doivent toujours être renfermées dans cette louable émulation qui porte simplement à se surpasser les uns les autres; qu’ils sachent qu 'Aristide et Thémistocle, qui avaient toujours été d’un avis opposé, se réunirent dès aue la Grèce fut attaquée et ne songèrent qu’au bien de la patrie. O homme, qui que tu sois, quelle plus belle occasion d’imiter l’exemple de ces grands modèles ! Dherbez Latour, votre digne coopérateur, que nous avons le bonheur de posséder, à sçu par ses sages mesures comprimer sans efforts les ennemis de la révolution; il a fait trembler les traîtres, les intrigants, les fanatiques sans acception de personnes; à sa voix tout est rentré dans l’ordre; quels éloges ne lui doit-on pas d’avoir préservé ce département voisin du foyer du fédéralisme, des désordres qui ont affligé tant d’autres parties de la République ! Que ne pouvons nous inculquer dans l’âme de tous les hommes ses principes invariables tant dans la (1) C 303, pl. 1103, p. 54. Départ, des B.-Alpes. 308 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Législature (sic) que dans la Convention, et la France serait heureuse. Célèbres représentants, c’est à vos travaux continuels que nous devons nos succès dans la carrière de la liberté; recevez nos félicitations sur la découverte du projet abominable que des membres gangrenés avaient formé, que ceux qui en ont osé concevoir le plan, et leurs complices, périssent; continuez cette surveillance active et prudente qui fait le désespoir des implacables ennemis de la révolution, c’est par ce moyen que vous la conduirez au port malgré tous les obstacles que ces insensés pourront inventer; comptez sur la nôtre et sur tous les secours qui sont à notre disposition; nous vous invitons à rester à votre poste et à repousser avec indignation toute proposition contraire, comme suspecte d’intentions liberticides, voilà les vœux, voilà les sentiments bien sincères que nous vous jurons. S. et F. ». Mamy (présid.), Rollandy (secret.), Henoz (secret.). CLXXXIII [La Sté popul. de Maignelay, à la Conv.; 28 germ. m a). « Citoyens représentants, Vous venez d’acquérir de nouveaux titres à l’amour et à la reconnaissance des français, en sauvant encore une fois la République des scélérats qui voulaient resusciter l’hydre de la tyrannie et nous donner des fers que nous avons juré de ne plus porter. Du haut de cette Montagne redoutable aux tyrans et aux pervers, jetez les regards perçants de l’aigle sur les monstres qui oseraient lever la tête pour trahir les peuples, et qu’à l’instant ils tombent terrassés sous les coups de la justice nationale. La raison et l’équité applaudissent à vos sublimes travaux; elles se félicitent de voir leur empire reconnu bientôt par tous les hommes libres. Continuez de travailler à procurer au peuple français le bonheur dont il est digne et qu’il attend de vous En vain les satellites des despotes coalisés vous menacent de leurs fureurs, ils finiront devant nos bataillons victorieux, ou ils recevront la mort de nos mains avant qu’ils puissent arriver jusqu’à vous. Vive la République ! » Derarguy (présid.), Auger (secret.), Dubois (secret.), Marminia. CLXXXIV [La Sté popul. de Beaumont, au présid. de la Conv.; 22 germ. Il) (2). « Citoyens président, Vous venez de sauver la République pour la troisième fois. Vous avez démasqué les scélérats (D C 303, pl. 1103, p. 55. Départ, de l’Oise. (2) C 303, pl. 1104, p. 10. Départ, de la Hte-Ga-ronne. qui, sous le voile du patriotisme cachaient le poignard dont ils allaient se servir pour assassiner la patrie. Recevez l’expression sincère de notre reconnaissance et croyez que comme vous nous aurons assez de courage pour ne pas survivre à la liberté ». Dast (présid.), Laporte (secret.), Gesay. CLXXXV [La Sté popul. de Barran, à la Conv.; 20 germ. Il] (D-« Citoyens législateurs, Les sans-culottes de la société de Barran ont été saisis d’horreur et d’indignation au premier mot de la conspiration que vous venez de déjouer; heureusement ils ont appris presqu’en même temps la punition du crime que le crime même. Quoi ! des Ronsin, des Hébert, ces personnes qui paraissaient être des colonnes de la liberté, ont tramé contre elle ! Ces hommes qui avaient votre confiance ont abusé de celle du peuple ! Ils ont voulu les rappeler dans l’esclavage. Les traîtres, ils ont subi la peine due à leurs forfaits; pouvaient-ils croire qu’ils parviendraient à couronner leur complot et à assassiner le peuple dans ses représentans; mais il est debout pour les défendre et défendre la liberté. Citoyens Législateurs, que votre surveillance soit plus active que jamais, ne posez cette massue que le souverain a mise entre vos mains que lorsqu’il n’y aura plus de conspirateurs. Et ne quittez votre poste que lorsque l’égalité et l’indivisibilité de la République sera assise sur des bases inébranlables. Quels autres que vous pourraient terminer la carrière que vous avez suivie avec tant de courage, et nous mener à bon port ? » Lafargue (présid.), Laplaigne (secrét.), Pouyregu (secrét.). CLXXXYI [La Sté popul. de Montagnac-de-Baziège, à la Conv.; 20 germ. II] (2). « Représentans du peuple français, Une conspiration d’autant plus affreuse que les conspirateurs sous les dehors les plus apparents de patriotisme avaient eu le malheur de séduire un peuple toujours trop franc et trop crédule, avait osé tenter la perte de la liberté, l’anéantissement de la Montagne sacrée et le rétablissement de l’affreuse tyrannie. Mais le génie tutélaire des français, mais la vigilance et la sagacité du Comité de Salut public, mais l’intrépidité de la Montagne ont bientôt sçu déjouer leurs complots liberticides, et le rasoir national (D C 303, pl. 1104, p. 11. Départ, du Gers. (2) C 303, pl. 1104, p. 12. Départ, de la Haute-Garonne. 308 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Législature (sic) que dans la Convention, et la France serait heureuse. Célèbres représentants, c’est à vos travaux continuels que nous devons nos succès dans la carrière de la liberté; recevez nos félicitations sur la découverte du projet abominable que des membres gangrenés avaient formé, que ceux qui en ont osé concevoir le plan, et leurs complices, périssent; continuez cette surveillance active et prudente qui fait le désespoir des implacables ennemis de la révolution, c’est par ce moyen que vous la conduirez au port malgré tous les obstacles que ces insensés pourront inventer; comptez sur la nôtre et sur tous les secours qui sont à notre disposition; nous vous invitons à rester à votre poste et à repousser avec indignation toute proposition contraire, comme suspecte d’intentions liberticides, voilà les vœux, voilà les sentiments bien sincères que nous vous jurons. S. et F. ». Mamy (présid.), Rollandy (secret.), Henoz (secret.). CLXXXIII [La Sté popul. de Maignelay, à la Conv.; 28 germ. m a). « Citoyens représentants, Vous venez d’acquérir de nouveaux titres à l’amour et à la reconnaissance des français, en sauvant encore une fois la République des scélérats qui voulaient resusciter l’hydre de la tyrannie et nous donner des fers que nous avons juré de ne plus porter. Du haut de cette Montagne redoutable aux tyrans et aux pervers, jetez les regards perçants de l’aigle sur les monstres qui oseraient lever la tête pour trahir les peuples, et qu’à l’instant ils tombent terrassés sous les coups de la justice nationale. La raison et l’équité applaudissent à vos sublimes travaux; elles se félicitent de voir leur empire reconnu bientôt par tous les hommes libres. Continuez de travailler à procurer au peuple français le bonheur dont il est digne et qu’il attend de vous En vain les satellites des despotes coalisés vous menacent de leurs fureurs, ils finiront devant nos bataillons victorieux, ou ils recevront la mort de nos mains avant qu’ils puissent arriver jusqu’à vous. Vive la République ! » Derarguy (présid.), Auger (secret.), Dubois (secret.), Marminia. CLXXXIV [La Sté popul. de Beaumont, au présid. de la Conv.; 22 germ. Il) (2). « Citoyens président, Vous venez de sauver la République pour la troisième fois. Vous avez démasqué les scélérats (D C 303, pl. 1103, p. 55. Départ, de l’Oise. (2) C 303, pl. 1104, p. 10. Départ, de la Hte-Ga-ronne. qui, sous le voile du patriotisme cachaient le poignard dont ils allaient se servir pour assassiner la patrie. Recevez l’expression sincère de notre reconnaissance et croyez que comme vous nous aurons assez de courage pour ne pas survivre à la liberté ». Dast (présid.), Laporte (secret.), Gesay. CLXXXV [La Sté popul. de Barran, à la Conv.; 20 germ. Il] (D-« Citoyens législateurs, Les sans-culottes de la société de Barran ont été saisis d’horreur et d’indignation au premier mot de la conspiration que vous venez de déjouer; heureusement ils ont appris presqu’en même temps la punition du crime que le crime même. Quoi ! des Ronsin, des Hébert, ces personnes qui paraissaient être des colonnes de la liberté, ont tramé contre elle ! Ces hommes qui avaient votre confiance ont abusé de celle du peuple ! Ils ont voulu les rappeler dans l’esclavage. Les traîtres, ils ont subi la peine due à leurs forfaits; pouvaient-ils croire qu’ils parviendraient à couronner leur complot et à assassiner le peuple dans ses représentans; mais il est debout pour les défendre et défendre la liberté. Citoyens Législateurs, que votre surveillance soit plus active que jamais, ne posez cette massue que le souverain a mise entre vos mains que lorsqu’il n’y aura plus de conspirateurs. Et ne quittez votre poste que lorsque l’égalité et l’indivisibilité de la République sera assise sur des bases inébranlables. Quels autres que vous pourraient terminer la carrière que vous avez suivie avec tant de courage, et nous mener à bon port ? » Lafargue (présid.), Laplaigne (secrét.), Pouyregu (secrét.). CLXXXYI [La Sté popul. de Montagnac-de-Baziège, à la Conv.; 20 germ. II] (2). « Représentans du peuple français, Une conspiration d’autant plus affreuse que les conspirateurs sous les dehors les plus apparents de patriotisme avaient eu le malheur de séduire un peuple toujours trop franc et trop crédule, avait osé tenter la perte de la liberté, l’anéantissement de la Montagne sacrée et le rétablissement de l’affreuse tyrannie. Mais le génie tutélaire des français, mais la vigilance et la sagacité du Comité de Salut public, mais l’intrépidité de la Montagne ont bientôt sçu déjouer leurs complots liberticides, et le rasoir national (D C 303, pl. 1104, p. 11. Départ, du Gers. (2) C 303, pl. 1104, p. 12. Départ, de la Haute-Garonne.