SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 45 A 48 237 Sont seuls dignes de notre amour. Liberté ! Liberté ! Tu sçais triompher des [despotes : Agens de Pitt ! Courez tous lâchement les [servir ! Ce n’est qu’aux braves Sans-Culottes Que nous brûlons de nous unir ! 4 (Les Mères de Famille) Après avoir purgé la terre Des satellites des tyrans : Un fils revenu chez son père Sera l’appui de ses vieux ans. Liberté ! Liberté ! Tu fais triompher la nature ! Heureux enfant ! Dans les bras de ton père [adoré Ton âme généreuse et pure Luy rendra ce devoir sacré. 5 ( Tous les Citoyens ensemble ) Rassembles sur cette Montagne Au bruit éclatant de l’airain, Nous chantons la vertu, compagne D’un peuple auguste et souverain. Liberté ! Liberté ! Pendant cette fête civique Vos chants guerriers perceront jusqu’aux [voûtes du ciel ! En célébrant la République Rendons hommage à l’Eternel ! (1). 45 On expose l’action courageuse du citoyen Vivien, maréchal à Bernay, qui a sauvé la vie au jeune citoyen Serant, qui alloit se noyer sans le secours de Vivien, qui s’est jeté tout habillé dans la rivière pour le sauver. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (2) . 46 Le tribunal criminel du département de la Nièvre écrit à la Convention pour lui faire part de l’indignation où l’a jeté la nouvelle de l’attentat commis sur les personnes de deux représentons du peuple. Les membres de ce tribunal jurent d’être inviolablement attachés à la Convention nationale, et vouent à l’exécration de tous les siècles les tyrans et les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [s.l. n.d.] (4). « Représentais du peuple, Un nouvel attentat vient d’être essuyé. Collot d’Herbois, oe vertueux montagnard de la Convention a failli être assassiné. Robespierre devait aussi tomber sous les coups du même assassin; heureusement que ni l’un ni l’autre (1) D XXXVIII - 5 (Moline), (hymnes et original du p.v.) . (2) P.V., XXXVIII, 287. Bln, 15 prair. ; J. Mont., n° 38. (3) P.V., XXXVIII, 288. Bin, 15 prair. (suppl*). (4) C 305, pl. 1146, p. 11. n’ont péri. Nous nous en réjouissons et nous félicitons la Convention nationale des mesures actives qu’elle a prises pour traduire sur le champ au tribunal révolutionnaire le scélérat Lamiral. Le tribunal criminel du département de la Nièvre, assure la Convention nationale qu’il ne cessera de surveiller les ennemis de la liberté; il y a quelque temps que deux de ces monstres, ex-prêtres lui furent renvoyés par le montagnard Pointe pour être jugés révolutionnaire-ment; la hache nationale en a fait justice. Le même tribunal jure de nouveau d’être inviolablement attaché à la Convention nationale, d’exécuter et faire exécuter ses lois ainsi que les décisions de ses comités de salut public et de sûreté générale. Et voue la mort à tous les tyrans et aux conspirateurs. Vive la République ! Vive la Montagne ! » Grillier (présid.), Passot, Duhaumont, Durand, Piveant (greffier). 47 Les membres de la société populaire de Josselin (1) écrivent à la Convention et la prient de purger le territoire de la République des aristocrates qui en salissent le sol dans le château de cette commune, en les faisant juger. Envoyez cette exécrable cargaison à Madagascar; la terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux, et comptez sur notre dévouement; nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Josselin, 4 prair. II] (3) . « Républicains représentans, Purgez le territoire de la République de tous ses ennemis intérieurs. Le château de cette commune est rempli de détenus. Il sert d’entrepôt à la marchandise aristocratique et fanatique. Délivrez nous de ces monstres. Faites les promptement juger. Envoyez cette exécrable cargaison de gens suspects à Madagascar. La terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux et comptez sur notre dévouement. Nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Salut en la République ! » Champeaux (présid.), Houdbine [et 1 page de signatures illisibles]. 48 Le conseil-général de la commune d’Orléans (4) rend grâces au génie tutélaire de la France, qui a sauvé deux représentans. C’est donc (1) Morbihan. (2) P.V., XXXVm, 288. B«", 15 prair. (suppl*) ; J. Sablier, n° 1356. (3) C 306, pl. 1159, p. 21. (4) Loiret. SÉANCE DU 14 PRAIRIAL AN II (2 JUIN 1794) - Nos 45 A 48 237 Sont seuls dignes de notre amour. Liberté ! Liberté ! Tu sçais triompher des [despotes : Agens de Pitt ! Courez tous lâchement les [servir ! Ce n’est qu’aux braves Sans-Culottes Que nous brûlons de nous unir ! 4 (Les Mères de Famille) Après avoir purgé la terre Des satellites des tyrans : Un fils revenu chez son père Sera l’appui de ses vieux ans. Liberté ! Liberté ! Tu fais triompher la nature ! Heureux enfant ! Dans les bras de ton père [adoré Ton âme généreuse et pure Luy rendra ce devoir sacré. 5 ( Tous les Citoyens ensemble ) Rassembles sur cette Montagne Au bruit éclatant de l’airain, Nous chantons la vertu, compagne D’un peuple auguste et souverain. Liberté ! Liberté ! Pendant cette fête civique Vos chants guerriers perceront jusqu’aux [voûtes du ciel ! En célébrant la République Rendons hommage à l’Eternel ! (1). 45 On expose l’action courageuse du citoyen Vivien, maréchal à Bernay, qui a sauvé la vie au jeune citoyen Serant, qui alloit se noyer sans le secours de Vivien, qui s’est jeté tout habillé dans la rivière pour le sauver. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (2) . 46 Le tribunal criminel du département de la Nièvre écrit à la Convention pour lui faire part de l’indignation où l’a jeté la nouvelle de l’attentat commis sur les personnes de deux représentons du peuple. Les membres de ce tribunal jurent d’être inviolablement attachés à la Convention nationale, et vouent à l’exécration de tous les siècles les tyrans et les conspirateurs. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [s.l. n.d.] (4). « Représentais du peuple, Un nouvel attentat vient d’être essuyé. Collot d’Herbois, oe vertueux montagnard de la Convention a failli être assassiné. Robespierre devait aussi tomber sous les coups du même assassin; heureusement que ni l’un ni l’autre (1) D XXXVIII - 5 (Moline), (hymnes et original du p.v.) . (2) P.V., XXXVIII, 287. Bln, 15 prair. ; J. Mont., n° 38. (3) P.V., XXXVIII, 288. Bin, 15 prair. (suppl*). (4) C 305, pl. 1146, p. 11. n’ont péri. Nous nous en réjouissons et nous félicitons la Convention nationale des mesures actives qu’elle a prises pour traduire sur le champ au tribunal révolutionnaire le scélérat Lamiral. Le tribunal criminel du département de la Nièvre, assure la Convention nationale qu’il ne cessera de surveiller les ennemis de la liberté; il y a quelque temps que deux de ces monstres, ex-prêtres lui furent renvoyés par le montagnard Pointe pour être jugés révolutionnaire-ment; la hache nationale en a fait justice. Le même tribunal jure de nouveau d’être inviolablement attaché à la Convention nationale, d’exécuter et faire exécuter ses lois ainsi que les décisions de ses comités de salut public et de sûreté générale. Et voue la mort à tous les tyrans et aux conspirateurs. Vive la République ! Vive la Montagne ! » Grillier (présid.), Passot, Duhaumont, Durand, Piveant (greffier). 47 Les membres de la société populaire de Josselin (1) écrivent à la Convention et la prient de purger le territoire de la République des aristocrates qui en salissent le sol dans le château de cette commune, en les faisant juger. Envoyez cette exécrable cargaison à Madagascar; la terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux, et comptez sur notre dévouement; nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Josselin, 4 prair. II] (3) . « Républicains représentans, Purgez le territoire de la République de tous ses ennemis intérieurs. Le château de cette commune est rempli de détenus. Il sert d’entrepôt à la marchandise aristocratique et fanatique. Délivrez nous de ces monstres. Faites les promptement juger. Envoyez cette exécrable cargaison de gens suspects à Madagascar. La terre des hommes libres ne doit pas être souillée par la présence des esclaves. Continuez vos glorieux travaux et comptez sur notre dévouement. Nos cœurs, nos bras, tout est à la patrie. Salut en la République ! » Champeaux (présid.), Houdbine [et 1 page de signatures illisibles]. 48 Le conseil-général de la commune d’Orléans (4) rend grâces au génie tutélaire de la France, qui a sauvé deux représentans. C’est donc (1) Morbihan. (2) P.V., XXXVm, 288. B«", 15 prair. (suppl*) ; J. Sablier, n° 1356. (3) C 306, pl. 1159, p. 21. (4) Loiret. 238 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ainsi, dit-il, que nos lâches ennemis, c’est par des crimes qu’ils veulent suppléer à la faiblesse de leurs satellites : ils ne peuvent vaincre les armées innombrables qui ébranlent leurs trônes; ils veulent désorganiser la France, en la privant de ses représentans. Continuez à écraser le parti des intrigans, des factieux, des anarchistes; travaillez pour la gloire de la France que vous avez sauvée, en faisant rentrer dans le néant les hommes pervers qui vouloient démoraliser le peuple et déshonorer la révolution par la guerre impie qu’ils faisoient à l’Etre Suprême. Vous donnez un grand exemple pour l’instruction de la postérité, qui accueillera vos noms avec ce respect religieux qui accompagne la mémoire des bienfaiteurs du genre humain. Les administrateurs du district d’Orléans expriment le même vœu. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [La comm. d’Orléans à la Conv.; 8 prair. 11] (2). « Citoyens représentans, Grâces immortelles soient rendues au génie tutélaire qui veille sur les destinées de la France libre. Deux nouveaux crimes de ses ennemis n’ont servi qu’à dévoiler leurs odieuses trames, qu’à démontrer l’injustice d’une cause qu’ils ne savent défendre que par des conspirations et des forfaits. C’est donc ainsi qu’ils espèrent pouvoir suppléer à la faiblesse de leurs satellites, laver la honte de leurs défaites et rappeler la victoire dans leurs camps. Ils ne peuvent vaincre les armées innombrables qui ébranlent leurs trônes, ils veulent désorganiser la France en la privant du génie et des vertus de deux de ses représentans les plus chers, en faisant tomber sous les coups de deux lâches assassins les plus fermes appuis de sa liberté. Les insensés ! ils ne voient pas que des moyens aussi atroces ne prouvent que la faiblesse de leurs ressources et l’impuissance de leurs rage, et acélèrent le triomphe d’une cause qui se défend contre les trahisons et les crimes par les seules armes de la raison et du courage. Recevez, augustes représentans, le vœu des habitants de cette commune qui vous expriment par notre organe l’horreur et l’indignation dont ils ont été pénétrés au récit des deux affreux attentats commis sur les personnes de Robespierre et de Collot d’Herbois, la joie qu’ils ont ressentie en voyant dans cette occasion, l’heureuse destinée de la République prévaloir contre la perfidie de ses ennemis, et l’invitation qu’ils vous font d’employer toute votre vigilance à prévenir de semblables complots dont la réussite couvrirait la France d’un crêpe funèbre. Continuez à écraser le parti des intrigans, des factieux, des anarchistes, à faire rentrer dans le néant ces hommes pervers qui voulaient (1) P.V., XXXVIII, 288. Bin, 15 prair. (suppl‘) ; J. Sablier, n° 1356 ; J. Fr., n° 617. (2) C 305, pl. 1146, p. 18. Voir ci-après, n° 83. démoraliser le peuple et deshonorer la révolution par la guerre impie qu’ils faisaient à l’Etre Suprême et vous aurez travaillé pour la gloire de la France que vous avez sauvée, par votre énergie, pour le bonheur de toutes les nations à qui vous donnez un grand exemple pour l’instruction de la postérité qui accueillera vos noms avec ce respect religieux qui accompagne la mémoire des bienfaiteurs du genre humain. » Barberoux l’aîné, Bomagnesi, Fontort, Du-part Souvigny, Chapiotin, Bardos [et 32 signatures illisibles] . [Le distr. à la Conv.; 8 prair. II] . Sauveurs de la patrie, vos têtes précieuses sont donc mises à prix par l’or corrupteur des puissances coalisées ! Ils veulent donc vous faire la guerre avec des poignards, ces despotes conspirateurs dont les redoutes sont emportées par les bayonnettes de nos héros ! Eh bien, qu’ils réunissent tous leurs efforts pour montrer mieux leur impuissance. L’Etre Suprême que vous avez proclamé veille sur vos augustes destinées, le génie de la liberté vous couvre de ses ailes et les gouttes de sang répandues par l’intrépide défenseur de Collot d’Herbois sont autant de semences fécondes d’où vont sortir les héros qui renversent tous les trônes et sonneront la dernière heure de tous les tyrans ». Dalaine (présid.), Aignan, Ponceau, Che-nault, Lambert, Armelin, Crette, Désir [et 3 signatures illisibles]. 49 Les administrateurs du district de Saint-Pol (1) instruisent la Convention qu’une partie de terre provenant de l’émigré ci-devant comte de Bréas, divisée en 24 lots, et estimée 34,135 liv., a été vendue, dans la 3e décade de floréal, 100,850 liv. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (2). 50 Les administrateurs du district de Mortagne envoient à la Convention nationale un état de vente de biens d’émigrés, estimés 48,370 liv., qui ont été vendus 122,500 liv.; ce qui donne un excédant de 74,130 liv. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (3) . (1) Pas-de-Calais. (2) P.V., XXXVIII, 289. Bin, 22 prair. (1er suppl‘) ; J. Sablier, n° 1356 ; J. Lois, n° 613. (3) P.V., XXXVIII, 289 ; C. Eg., n° 663. 238 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE ainsi, dit-il, que nos lâches ennemis, c’est par des crimes qu’ils veulent suppléer à la faiblesse de leurs satellites : ils ne peuvent vaincre les armées innombrables qui ébranlent leurs trônes; ils veulent désorganiser la France, en la privant de ses représentans. Continuez à écraser le parti des intrigans, des factieux, des anarchistes; travaillez pour la gloire de la France que vous avez sauvée, en faisant rentrer dans le néant les hommes pervers qui vouloient démoraliser le peuple et déshonorer la révolution par la guerre impie qu’ils faisoient à l’Etre Suprême. Vous donnez un grand exemple pour l’instruction de la postérité, qui accueillera vos noms avec ce respect religieux qui accompagne la mémoire des bienfaiteurs du genre humain. Les administrateurs du district d’Orléans expriment le même vœu. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [La comm. d’Orléans à la Conv.; 8 prair. 11] (2). « Citoyens représentans, Grâces immortelles soient rendues au génie tutélaire qui veille sur les destinées de la France libre. Deux nouveaux crimes de ses ennemis n’ont servi qu’à dévoiler leurs odieuses trames, qu’à démontrer l’injustice d’une cause qu’ils ne savent défendre que par des conspirations et des forfaits. C’est donc ainsi qu’ils espèrent pouvoir suppléer à la faiblesse de leurs satellites, laver la honte de leurs défaites et rappeler la victoire dans leurs camps. Ils ne peuvent vaincre les armées innombrables qui ébranlent leurs trônes, ils veulent désorganiser la France en la privant du génie et des vertus de deux de ses représentans les plus chers, en faisant tomber sous les coups de deux lâches assassins les plus fermes appuis de sa liberté. Les insensés ! ils ne voient pas que des moyens aussi atroces ne prouvent que la faiblesse de leurs ressources et l’impuissance de leurs rage, et acélèrent le triomphe d’une cause qui se défend contre les trahisons et les crimes par les seules armes de la raison et du courage. Recevez, augustes représentans, le vœu des habitants de cette commune qui vous expriment par notre organe l’horreur et l’indignation dont ils ont été pénétrés au récit des deux affreux attentats commis sur les personnes de Robespierre et de Collot d’Herbois, la joie qu’ils ont ressentie en voyant dans cette occasion, l’heureuse destinée de la République prévaloir contre la perfidie de ses ennemis, et l’invitation qu’ils vous font d’employer toute votre vigilance à prévenir de semblables complots dont la réussite couvrirait la France d’un crêpe funèbre. Continuez à écraser le parti des intrigans, des factieux, des anarchistes, à faire rentrer dans le néant ces hommes pervers qui voulaient (1) P.V., XXXVIII, 288. Bin, 15 prair. (suppl‘) ; J. Sablier, n° 1356 ; J. Fr., n° 617. (2) C 305, pl. 1146, p. 18. Voir ci-après, n° 83. démoraliser le peuple et deshonorer la révolution par la guerre impie qu’ils faisaient à l’Etre Suprême et vous aurez travaillé pour la gloire de la France que vous avez sauvée, par votre énergie, pour le bonheur de toutes les nations à qui vous donnez un grand exemple pour l’instruction de la postérité qui accueillera vos noms avec ce respect religieux qui accompagne la mémoire des bienfaiteurs du genre humain. » Barberoux l’aîné, Bomagnesi, Fontort, Du-part Souvigny, Chapiotin, Bardos [et 32 signatures illisibles] . [Le distr. à la Conv.; 8 prair. II] . Sauveurs de la patrie, vos têtes précieuses sont donc mises à prix par l’or corrupteur des puissances coalisées ! Ils veulent donc vous faire la guerre avec des poignards, ces despotes conspirateurs dont les redoutes sont emportées par les bayonnettes de nos héros ! Eh bien, qu’ils réunissent tous leurs efforts pour montrer mieux leur impuissance. L’Etre Suprême que vous avez proclamé veille sur vos augustes destinées, le génie de la liberté vous couvre de ses ailes et les gouttes de sang répandues par l’intrépide défenseur de Collot d’Herbois sont autant de semences fécondes d’où vont sortir les héros qui renversent tous les trônes et sonneront la dernière heure de tous les tyrans ». Dalaine (présid.), Aignan, Ponceau, Che-nault, Lambert, Armelin, Crette, Désir [et 3 signatures illisibles]. 49 Les administrateurs du district de Saint-Pol (1) instruisent la Convention qu’une partie de terre provenant de l’émigré ci-devant comte de Bréas, divisée en 24 lots, et estimée 34,135 liv., a été vendue, dans la 3e décade de floréal, 100,850 liv. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (2). 50 Les administrateurs du district de Mortagne envoient à la Convention nationale un état de vente de biens d’émigrés, estimés 48,370 liv., qui ont été vendus 122,500 liv.; ce qui donne un excédant de 74,130 liv. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des domaines nationaux (3) . (1) Pas-de-Calais. (2) P.V., XXXVIII, 289. Bin, 22 prair. (1er suppl‘) ; J. Sablier, n° 1356 ; J. Lois, n° 613. (3) P.V., XXXVIII, 289 ; C. Eg., n° 663.