54 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE mette promptement à même de vaincre ou de mourir pour la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au Comité de la guerre (1). 23 Les administrateurs du département du Loiret écrivent à la Convention que par ses sages mesures le génie de la liberté plane sur l’Europe, que des conspirateurs vouloient de nouveau as-sujetir aux caprices d’un tyran; ils lui rendent grâces et l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [s.l.n.d.] (3). « Citoyens représentants, C’est par vos puissants efforts que le génie de la liberté plane sur l’Europe. Vous lancez de toutes parts vos regards embrasés; la foudre que des millions de bras préparent, annonce un coup terrible pour la tyrannie. Vos décrets, monument précieux de la sagesse humaine, code immortel de la morale la plus sublime, étendent et agrandissent nos âmes. Ils y laissent une impression profonde en même temps qu’ils portent le dernier coup au despotisme expirant. Qu’il est beau de vaincre par les vertus ! Les triomphes illimités qu’elle assure sont les seuls qui se jouent de la fureur jalouse des passions et des temps. La République française est donc assise sur des bases inébranlables dès qu’elle repose sur la justice et la probité, sans lesquelles rien n’est certain ni durable. En vain des hommes immoraux avaient-ils entrepris de nous ramener à l’esclavage par le système perfide et désorganisateur de l’athéisme; leur morale corruptrice pouvait-elle détruire les principes éternels de la raison qui rappelle sans cesse l’homme à l’idée grande et sublime d’une intelligence suprême. Non, la malveillance peut égarer un moment le peuple, mais ne parvient jamais à le corrompre. Le peuple français a reconnu la grandeur et la magnanimité de ses sentiments dans le décret qui établit l’existence de l’Etre Suprême et de l’immortalité de l’âme. Il l’a reçu avec enthousiasme et dans les transports de la plus vive allégresse. Divinité bienfaisante, nous sommes ton ouvrage puisque nous sommes libres et que nous ne connaissons d’autre empire que le tien ! Reçois les hommages de nos coeurs sensibles et reconnaissants. Toi, Montagne sainte assemblée de législateurs qu’on dirait assister au conseil de l’Eternel. Continue d’affermir la République par la sagesse et l’humanité de tes décrets. Si l’immortel auteur du Contrat Social a dit que la démocratie ne convient qu’à des anges, il est urgent pour le salut commun, Citoyens représentans, que vous restiez à votre poste, car il n’est donné qu’à vous de tracer à tous les peuples la route du vrai bonheur, en établissant par la pratique de toutes les vertus (1) P.V., XXXVHI, 142. Bin, 9 prair. (suppl1). (2) P.V., XXXVIIII, 142. Bin, 10 prair. (1er suppl1). (3) C 305, pl. 1144, p. 1. la démocratie qui est le seul gouvernement digne de l’homme, le seul qui le rapproche de la divinité ». P. Doumery (présid.), Mauville, Chamouillet, Labbé, Bernard, Laboureau, Marie, Bignon. 24 Le conseil général de la commune de Dieppe (1) remercie la Convention du décret qui proclame l’existence de l’Etre Suprême; il jure l’exécution la plus scrupuleuse des fêtes dont ce même décret prononce l’institution. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Dieppe , 27 flor. II; La comm. révol., au présid. de la Conv.) (3). « Citoyen président, Nous te prions de transmettre à la Convention nationale l’adresse ci-jointe du conseil général de notre commune; elle a pour objet de lui exprimer les sentiments de reconnaissance dont tous nos concitoyens sont pénétrés pour le sublime décret qui nous rappelle à l’idée de l’Etre Suprême, à la morale et aux vertus par lesquelles il doit être honoré. S. et F. » Charles Hamel (présid.), Delacrome, Moiny, Diel. [Dieppe, 25 flor. II; Le conseil gal à la Conv .] « Citoyens représentans, Vous avez terrassé le charlatanisme, l’hypocrisie, le mensonge, il ne vous restait plus que d’aviser aux moyens d’ôter à la malveillance ceux d’exercer; au fanatisme expirant celui de dire que nous n’avons ni foi ni loi; votre décret grand et sublime pour reconnaître l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vient de le faire. Le culte pur que l’on doit rendre à la divinité prescrit par cette douce et sainte philosophie (et un des premiers devoirs du citoyen) va s’exercer sans détour et ne sera plus souillé par la superstition. La fête consacrée à l’objet de rappeler l’homme à la pensée de la divinité et à la dignité de son état primitif, ne verra dans le peuple français qu’un rassemblement de frères, qu’une même famille, qui élevant leurs bras vers leur Créateur, lui adresseront des vœux purs, fervents et ardents pour le bonheur de la patrie, leur mère commune, l’affermissement de la République et l’inviolable durée de notre belle et sainte constitution. Les autres fêtes décadaires consacrées à l’amour de la vertu, à la morale, au respect, à la reconnaissance, si dignes, Citoyens représentans, de leurs instituteurs, seront toutes célébrées religieusement, scrupuleusement par le conseil général de la commune. Il fera de leur étude et de leur exécution un de ses principaux devoirs, rappellera sans cesse à ses concitoyens leur utilité, leur (1) Seine-Inférieure. (2) P.V., XXXVIII, 143. Mon., XX, 590. (3) C 305, pl. 1144, p. 4, 5. 54 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE mette promptement à même de vaincre ou de mourir pour la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au Comité de la guerre (1). 23 Les administrateurs du département du Loiret écrivent à la Convention que par ses sages mesures le génie de la liberté plane sur l’Europe, que des conspirateurs vouloient de nouveau as-sujetir aux caprices d’un tyran; ils lui rendent grâces et l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [s.l.n.d.] (3). « Citoyens représentants, C’est par vos puissants efforts que le génie de la liberté plane sur l’Europe. Vous lancez de toutes parts vos regards embrasés; la foudre que des millions de bras préparent, annonce un coup terrible pour la tyrannie. Vos décrets, monument précieux de la sagesse humaine, code immortel de la morale la plus sublime, étendent et agrandissent nos âmes. Ils y laissent une impression profonde en même temps qu’ils portent le dernier coup au despotisme expirant. Qu’il est beau de vaincre par les vertus ! Les triomphes illimités qu’elle assure sont les seuls qui se jouent de la fureur jalouse des passions et des temps. La République française est donc assise sur des bases inébranlables dès qu’elle repose sur la justice et la probité, sans lesquelles rien n’est certain ni durable. En vain des hommes immoraux avaient-ils entrepris de nous ramener à l’esclavage par le système perfide et désorganisateur de l’athéisme; leur morale corruptrice pouvait-elle détruire les principes éternels de la raison qui rappelle sans cesse l’homme à l’idée grande et sublime d’une intelligence suprême. Non, la malveillance peut égarer un moment le peuple, mais ne parvient jamais à le corrompre. Le peuple français a reconnu la grandeur et la magnanimité de ses sentiments dans le décret qui établit l’existence de l’Etre Suprême et de l’immortalité de l’âme. Il l’a reçu avec enthousiasme et dans les transports de la plus vive allégresse. Divinité bienfaisante, nous sommes ton ouvrage puisque nous sommes libres et que nous ne connaissons d’autre empire que le tien ! Reçois les hommages de nos coeurs sensibles et reconnaissants. Toi, Montagne sainte assemblée de législateurs qu’on dirait assister au conseil de l’Eternel. Continue d’affermir la République par la sagesse et l’humanité de tes décrets. Si l’immortel auteur du Contrat Social a dit que la démocratie ne convient qu’à des anges, il est urgent pour le salut commun, Citoyens représentans, que vous restiez à votre poste, car il n’est donné qu’à vous de tracer à tous les peuples la route du vrai bonheur, en établissant par la pratique de toutes les vertus (1) P.V., XXXVHI, 142. Bin, 9 prair. (suppl1). (2) P.V., XXXVIIII, 142. Bin, 10 prair. (1er suppl1). (3) C 305, pl. 1144, p. 1. la démocratie qui est le seul gouvernement digne de l’homme, le seul qui le rapproche de la divinité ». P. Doumery (présid.), Mauville, Chamouillet, Labbé, Bernard, Laboureau, Marie, Bignon. 24 Le conseil général de la commune de Dieppe (1) remercie la Convention du décret qui proclame l’existence de l’Etre Suprême; il jure l’exécution la plus scrupuleuse des fêtes dont ce même décret prononce l’institution. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Dieppe , 27 flor. II; La comm. révol., au présid. de la Conv.) (3). « Citoyen président, Nous te prions de transmettre à la Convention nationale l’adresse ci-jointe du conseil général de notre commune; elle a pour objet de lui exprimer les sentiments de reconnaissance dont tous nos concitoyens sont pénétrés pour le sublime décret qui nous rappelle à l’idée de l’Etre Suprême, à la morale et aux vertus par lesquelles il doit être honoré. S. et F. » Charles Hamel (présid.), Delacrome, Moiny, Diel. [Dieppe, 25 flor. II; Le conseil gal à la Conv .] « Citoyens représentans, Vous avez terrassé le charlatanisme, l’hypocrisie, le mensonge, il ne vous restait plus que d’aviser aux moyens d’ôter à la malveillance ceux d’exercer; au fanatisme expirant celui de dire que nous n’avons ni foi ni loi; votre décret grand et sublime pour reconnaître l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vient de le faire. Le culte pur que l’on doit rendre à la divinité prescrit par cette douce et sainte philosophie (et un des premiers devoirs du citoyen) va s’exercer sans détour et ne sera plus souillé par la superstition. La fête consacrée à l’objet de rappeler l’homme à la pensée de la divinité et à la dignité de son état primitif, ne verra dans le peuple français qu’un rassemblement de frères, qu’une même famille, qui élevant leurs bras vers leur Créateur, lui adresseront des vœux purs, fervents et ardents pour le bonheur de la patrie, leur mère commune, l’affermissement de la République et l’inviolable durée de notre belle et sainte constitution. Les autres fêtes décadaires consacrées à l’amour de la vertu, à la morale, au respect, à la reconnaissance, si dignes, Citoyens représentans, de leurs instituteurs, seront toutes célébrées religieusement, scrupuleusement par le conseil général de la commune. Il fera de leur étude et de leur exécution un de ses principaux devoirs, rappellera sans cesse à ses concitoyens leur utilité, leur (1) Seine-Inférieure. (2) P.V., XXXVIII, 143. Mon., XX, 590. (3) C 305, pl. 1144, p. 4, 5. SÉANCE DU 8 PRAIRIAL AN II (27 MAI 1794) - Nos 25 A 27 55 beauté, et propagera l’idée sublime de leur institution. Lemagnen (maire), Michel Hoisseau, Charles Hamel, David Blonde, J -N. Allard, Y.B. langlois, Rouyer [et 24 signatures illisibles]. 25 La Société des vrais amis de la révolution, séante à Thomas-de-Conac (1), remercie la Convention d’avoir sauvé la patrie par des mesures sages et vigoureuses; elle demande que tous les conspirateurs soient punis, et que nul intrigant n’habite le sol de la République; elle promet d’employer tous les instans à démasquer les charlatans en patriotisme. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Thomas de Conac, 20 flor. II] (3). « Courage, Convention nationale, tu as bien mérité de la patrie. Les moyens fermes et vigoureux que tu viens d’employer couvrent de gloire tes travaux et t’immortalisent dans le cœur de tous les français libres. Continue avec cette même énergie, cette même fermeté à suivre tous les fils qui pourraient être ourdis contre notre sainte liberté; que rien ne t’arrête dans ta marche rapide; cours avec confiance, nos bras sont pour toi, et notre sang coulera toujours pour ta défense. Que tous les conspirateurs, les fédéralistes et les conspirateurs soient punis; que le glaive de la loi termine à l’instant leurs jours gangrenés. Que nul intrigant, nul modéré, nul égoïste, une fois connus, n’habitent le sol de la République, qu’ils en soient bannis à jamais. Quant à nous, vraies sentinelles de la liberté, nous te jurons d’employer tous nos instants à démasquer tous les charlatans en patriotisme, à dénoncer les traîtres, à maintenir la dignité du peuple français et à rendre le principe politique de l’unité de la République inébranlable par l’unité des esprits et des cœurs.» Benoist (présid.), Flandray (secret.), [et 1 signature illisible]. 26 Le 29' régiment d’infanterie légère, ci-devant chasseurs à pied de la légion des Pyrénées, demande que la victoire soit à l’ordre du jour, ainsi que la vertu et la probité. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [s.l.n.d.] (5). « Législateurs, Vous avez mis les vertus et la probité à l’ordre du jour, il faut aussi y mettre la victoire. Elle y sera en personne jusqu’après (1) Charente-Inférieure. (2) P.V., XXXVIII, 143. B"*, 10 prair. (1er suppl*). (3) C 306, pl. 1156, p. 33. (4) P.V., XXXVIII, 143. Btn, 10 prair. (1er suppl1). (5) C 306, pl. 1156, p. 34. l’extinction des rois, des traîtres et du crime. Rappelez-vous qu’une fois vous avez demandé aux représentans de vaincre et qu’ils ont vaincu. Commandez donc la victoire, et les fléaux de l’humanité sont anéantis. La guerre à mort que vous faites aux ennemis de l’intérieur et notre courage vous donnent ce droit. Avec des bayonnettes, nous avons exterminé et mis en fuite le stupide castillan; avec l’échafaud vous avec puni les traîtres et les dissimulés. Placez dont l’étendard de la victoire au milieu de ces deux armes puissantes, les despotes le verront flotter et il sera le signal de leur défaite. Nous aussi, nous ne la perdrons pas de vue; il nous rappellera que nous devons vaincre et nous vaincrons.» Fornier (cape), Lendy ( ad jt -major) [et 3 pages de signatures illisibles]. 27 La Société populaire et révolutionnaire de Romorantin, chef-lieu de district du département de Loir-et-Cher, félicite la Convention d’avoir proclamé l’existence de l’Etre. Suprême et l’immortalité de l’âme; elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que la patrie soit sauvée. Cette adresses annonce l’envoi d’une somme de 17,500 liv. faisant le restant de celle de 29,000 liv. que les bons sans-culottes de cette commune ont donnée patriotiquement lors de l’épuration faite par Garnier (de Saintes) dans ce district, le surplus ayant été distribué par son ordre aux plus indigens de la commune. Elle annonce encore avoir fait des dons considérables en habillement et équipement, auxquels ont voulu participer les habitans des campagnes. Cette Société a aussi équipé et monté à ses frais un cavalier jacobin, qui depuis 6 mois combat les tyrans coalisés. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Romorantin, 3 prair. II] (2) . «Représentants du peuple français, vous avez senti dans votre sagesse que l’homme éloigné depuis une longue série de siècles de la véritable morale, avait besoin d’y être ramené, et le décret immortel qui proclame la divinité et l’immortalité de l’âme, a tant fait pour elle que la malveillance est à bout; les intrigants, les êtres immoraux, les méchants enfin avaient vu avec douleur tomber la superstition en tous les alentours; mais ils savaient qu’il était un autre moyen, non moins infaillible de faire le mal en bouleversant les idées du vrai, du beau et de l’honnête, et ils l’avaient mis en usage. Les consciences étaient justement alarmées, la vertu restait privée de consolation; on prêchait hautement la doctrine la plus désolante, la divinité était méconnue, l’homme traité de bête féroce et l’âme de chimère, et les hommes qui débitaient (1) P.V., XXXVIII, 143 et 196. Bin, 9 prair. (suppl*) et 10 prair. (1er suppl*); J. Fr., n° 611. (2) C 304, pl. 1134, p. 24. SÉANCE DU 8 PRAIRIAL AN II (27 MAI 1794) - Nos 25 A 27 55 beauté, et propagera l’idée sublime de leur institution. Lemagnen (maire), Michel Hoisseau, Charles Hamel, David Blonde, J -N. Allard, Y.B. langlois, Rouyer [et 24 signatures illisibles]. 25 La Société des vrais amis de la révolution, séante à Thomas-de-Conac (1), remercie la Convention d’avoir sauvé la patrie par des mesures sages et vigoureuses; elle demande que tous les conspirateurs soient punis, et que nul intrigant n’habite le sol de la République; elle promet d’employer tous les instans à démasquer les charlatans en patriotisme. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [Thomas de Conac, 20 flor. II] (3). « Courage, Convention nationale, tu as bien mérité de la patrie. Les moyens fermes et vigoureux que tu viens d’employer couvrent de gloire tes travaux et t’immortalisent dans le cœur de tous les français libres. Continue avec cette même énergie, cette même fermeté à suivre tous les fils qui pourraient être ourdis contre notre sainte liberté; que rien ne t’arrête dans ta marche rapide; cours avec confiance, nos bras sont pour toi, et notre sang coulera toujours pour ta défense. Que tous les conspirateurs, les fédéralistes et les conspirateurs soient punis; que le glaive de la loi termine à l’instant leurs jours gangrenés. Que nul intrigant, nul modéré, nul égoïste, une fois connus, n’habitent le sol de la République, qu’ils en soient bannis à jamais. Quant à nous, vraies sentinelles de la liberté, nous te jurons d’employer tous nos instants à démasquer tous les charlatans en patriotisme, à dénoncer les traîtres, à maintenir la dignité du peuple français et à rendre le principe politique de l’unité de la République inébranlable par l’unité des esprits et des cœurs.» Benoist (présid.), Flandray (secret.), [et 1 signature illisible]. 26 Le 29' régiment d’infanterie légère, ci-devant chasseurs à pied de la légion des Pyrénées, demande que la victoire soit à l’ordre du jour, ainsi que la vertu et la probité. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [s.l.n.d.] (5). « Législateurs, Vous avez mis les vertus et la probité à l’ordre du jour, il faut aussi y mettre la victoire. Elle y sera en personne jusqu’après (1) Charente-Inférieure. (2) P.V., XXXVIII, 143. B"*, 10 prair. (1er suppl*). (3) C 306, pl. 1156, p. 33. (4) P.V., XXXVIII, 143. Btn, 10 prair. (1er suppl1). (5) C 306, pl. 1156, p. 34. l’extinction des rois, des traîtres et du crime. Rappelez-vous qu’une fois vous avez demandé aux représentans de vaincre et qu’ils ont vaincu. Commandez donc la victoire, et les fléaux de l’humanité sont anéantis. La guerre à mort que vous faites aux ennemis de l’intérieur et notre courage vous donnent ce droit. Avec des bayonnettes, nous avons exterminé et mis en fuite le stupide castillan; avec l’échafaud vous avec puni les traîtres et les dissimulés. Placez dont l’étendard de la victoire au milieu de ces deux armes puissantes, les despotes le verront flotter et il sera le signal de leur défaite. Nous aussi, nous ne la perdrons pas de vue; il nous rappellera que nous devons vaincre et nous vaincrons.» Fornier (cape), Lendy ( ad jt -major) [et 3 pages de signatures illisibles]. 27 La Société populaire et révolutionnaire de Romorantin, chef-lieu de district du département de Loir-et-Cher, félicite la Convention d’avoir proclamé l’existence de l’Etre. Suprême et l’immortalité de l’âme; elle invite la Convention à rester à son poste jusqu’à ce que la patrie soit sauvée. Cette adresses annonce l’envoi d’une somme de 17,500 liv. faisant le restant de celle de 29,000 liv. que les bons sans-culottes de cette commune ont donnée patriotiquement lors de l’épuration faite par Garnier (de Saintes) dans ce district, le surplus ayant été distribué par son ordre aux plus indigens de la commune. Elle annonce encore avoir fait des dons considérables en habillement et équipement, auxquels ont voulu participer les habitans des campagnes. Cette Société a aussi équipé et monté à ses frais un cavalier jacobin, qui depuis 6 mois combat les tyrans coalisés. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Romorantin, 3 prair. II] (2) . «Représentants du peuple français, vous avez senti dans votre sagesse que l’homme éloigné depuis une longue série de siècles de la véritable morale, avait besoin d’y être ramené, et le décret immortel qui proclame la divinité et l’immortalité de l’âme, a tant fait pour elle que la malveillance est à bout; les intrigants, les êtres immoraux, les méchants enfin avaient vu avec douleur tomber la superstition en tous les alentours; mais ils savaient qu’il était un autre moyen, non moins infaillible de faire le mal en bouleversant les idées du vrai, du beau et de l’honnête, et ils l’avaient mis en usage. Les consciences étaient justement alarmées, la vertu restait privée de consolation; on prêchait hautement la doctrine la plus désolante, la divinité était méconnue, l’homme traité de bête féroce et l’âme de chimère, et les hommes qui débitaient (1) P.V., XXXVIII, 143 et 196. Bin, 9 prair. (suppl*) et 10 prair. (1er suppl*); J. Fr., n° 611. (2) C 304, pl. 1134, p. 24.