SÉANCE DU 21 FRUCTIDOR AN II (7 SEPTEMBRE 1794) - N° 2 323 timents de l’exécration la plus prononcée contre les derniers Catilina, dont la conspiration a été déjouée par le courage et la fermeté de la Convention nationale, et qui ont expié leurs crimes sur l’échafaud; on y voit que, comme dans toute la République la Convention nationale jouit de la confiance des Républicains, on l’invite à rester à son poste jusqu’à ce qu’elle ait terminé ses glorieux travaux, en anéantissant tous les ennemis de la République et du bonheur du peuple. Mention honorable, insertion au bulletin (7). a [Les administrateurs du district de Vendôme, département du Loir-et-Cher, à la Convention nationale, du 29 thermidor an II\ (8) Citoyens Représentants, Les administrateurs du district de Vendôme ont partagé la stupeur de la France au récit de la conspiration de Robespierre et de ses complices. Ils sont plus que bien d’autres, par leur position, ainsy que par la constance de leurs principes, à l’abry de tous les genres de fédéralisme. Ils peuvent protester de ne pas se plus laisser éblouir par des phosphores éphémères et de ne fixer jamais leurs regards que sur l’ensemble de la Convention seul phanal qui ait le droit d’indiquer un port aussy salutaire qu’assuré à tous les républicains qui ne voudront pas s’égarer. Lambron, Cathelinel, Merceaux, Parrain, Bourgoin, Morin, secrétaire. b [La garde nationale et les troupes composant la garnison de Rochefort, département de la Charente-Inférieure, à la Convention nationale, le 29 thermidor an II\ (9) Citoyens Représentans, Vous venez de renverser encore une fois l’hydre de l’aristocratie en détruisant le nouveau Catilina de la France et ses conjurés: la précision de votre jugement a anéanti l’espoir des malveillans, des traitres, et les mesures que vous avez prises pour déjouer leurs complots nous font espérer que les ennemis cachés de la République ne tarderont pas à tomber sous le glaive de la loi. Que la justice et la vertu soient éternellement à l’ordre du jour, que les dignes représentans qui nous gouvernent restent à leur poste, et la Patrie sera sauvée ! tel est le vœu et l’expression du sentiment qui nous anime; c’est en jurant haine aux tirans, punition aux traitres, dévouement à la Convention nationale que nous demeurons inviolablement attachés à l’unité et à l’indivisibilité de la République. Salut et fraternité. Sayrol, Thevenot, Pages, et une page de signatures. c [Les administrateurs du district de Salon à la Convention nationale, du 18 fructidor an m do) Citoyens Représentans, C’est avec moins de crainte que d’horreur que nous avons appris la conspiration du Cromwell moderne et de ses complices. Si le danger que vous avez couru nous a émus nous avons été rassurés par l’attitude imposante qu’a pris le Peuple pour votre défense, croyez Législateurs, que les sentimens d’amour et de reconnoissance qu’ont montrés les Parisiens nous animent tous également, que tous les français sont prêts à mourir pour la défense de leurs droits et de ceux qui les ont proclamés avec autant de sagesse que de courage. Périr mille fois plutôt que de les voir enfreindre et avilir. Le peuple s’est retiré sur le mont sacré en faveur de ses représentants, et il n’en descendra que quand il verra toutes les factions de quelque manteau dont leurs meneurs se couvrent rendre hommage à vos principes et l’empire de la Liberté et de l’Egalité parfaitement assurés. Tels sont les sentimens qui animent les administrateurs du district de Salon. Jourdan, Laveirarie, Tenque, Bernard, Roux, Boy Mandin, Paul. d [La société populaire montagnarde et épurée de la commune d’Aire de 1793 (?) à la Convention nationale, s.d.] (11). Législateurs, Nous continuons de vous exprimer notre reconnoissance. La victoire est à l’ordre du jour dans toutes les armées, parceque vous avez donné une patrie au peuple français, que vous avez sçu réveiller et diriger son ardeur militaire, le rendre intrépide dans les dangers, prudent dans les succès. La présence des brigands couronnés ne souille plus le sol de la République. En vain ils s’étoient ligués contre elle, en vain des hordes innombrables l’avoient investie comme une place de guerre; vous avez dit à nos armées, dispersez ces cohortes liber-ticides; elles ont entendu votre voix, se sont élancées sur elles, et les ont dissipées comme un nuage de poussière. L’Anglais fourbe et féroce déconcerté, redoute une ruine prochaine. Les nombreux et barbares satellites des despotes du (7) P.-V, XLV, 132. (8) C 319, pl. 1 306, p. 1. (10) C 319, pl. 1 306, p. 2. (9) C 320, pl. 1317, p. 1. (11) C 320, pl. 1 317, p. 2.