318 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE connus et ils ont porté leur tête sur l’échafaud. Continuez vertueux montagnards, vous avez atterré l’ambitieux, déconcerté l’intrigant, vous avez mis la justice, la probité et la vertu à l’ordre du jour, nous saurons être justes, probes et vertueux, et nous saurons sceller de notre sang les mesures que vous avez prises pour sauver la République ». Biion (présid.), Dusureau (secrét.), D’Au-benton (secrét.), Duere. c [La Sté popul. de Fourcès, au présid. de la Conv.; s.d .] (1). « Citoyen, La Société populaire et montagnarde de la commune de Fourcès, instruite de la conspiration formée contre la Convention nationale et la Montagne, vous félicite d’avoir adroitement déjoué les trames infernales des conspirateurs et d’avoir fait périr sous le glaive de la loi les principaux auteurs de la conspiration. Elle vous supplie de rester inviolablement attachés à votre poste jusques à la paix ». Dubèdat (présid.), Cassagneau (secrét.). d [Le distr. de Bourmont, à la Conv.; 27 germ. If] (2). « Citoyens représentans, Le génie de la France veille sur son berceau; c’est dans vos mains qu’il a déposé les armes qui doivent la protéger et vous venez de donner à ses habitans la preuve du plus entier dévouement et que vous êtes dignes de ce dépôt. Vous avez encore une fois sauvé la liberté et en conjurant les orages dont la malveillance l’environne sans cesse, vous avez donné aux républicains le grand exemple d’une sévérité juste et impartiale et les conspirateurs déjoués grâce à votre surveillance et poursuivis jusque dans votre sein ont reçu la mort qu’ils destinaient à la liberté. Elle a tremblé pour un instant, mais vous étiez là et le salut du peuple est votre ouvrage. Veillez-y sans cesse, Citoyens représentans, chaque jour de vos travaux marqué par des succès sur les ennemis de la révolution, encourage ses partisans. Nous partageons avec tous les républicains les sentimens de la reconnaissance que vous avez si justement acquise par vos immenses travaux. Recevez en l’assurance ainsi que la prière instante que nous vous faisons en notre particulier de rester au poste qui vous est confié et de ne l’abandonner que lorsque la patrie aura triomphé de tous ses ennemis. C’est le vœu de l’administration du district de Bourmont ». Delacourt, Lefebure, Milet, Mernot [et une signature illisible]. Q) C 303, pl. 1112, p. 21. (2) C 302, pl. 1097, p. 14. 2 La Société populaire de Rozan, district de Libourne, exprime les mêmes sentimens, et annonce qu’elle a armé et équipé un cavalier Jacobin, et déposé sur l’autel de la patrie 600 chemises, 40 draps de lit, 127 livres de charpie et un ballot de bandes et compresses (1). [Rozan, s.d.] (2). « Législateurs, Si la Société des sans-culottes de Rozan, district de Libourne, département du Bec d’Ambez, a différé jusqu’à ce moment à vous exprimer sa joie et son contentement sur l’énergie que vous avez déployée pour punir de mort ces nouveaux Catilinas qui ont conspiré contre la liberté dans l’objet de nous asservir sous le joug d’un nouveau tyran, c’est qu’elle ne s’était pas encore épurée, mais présentement qu’elle l’est, cette Société vous invite, Législateurs, de rester fermes à votre poste et d’épurer tous les membres de la grande famille afin que la Convention nationale (ce sanctuaire des lois et des vertus) bâtisse sur les principes sacrés des droits de l’homme et du citoyen l’édifice impérissable du bonheur du genre humain. Législateurs, mettez, la Société vous en conjure, la vertu, la probité, la justice au grand ordre du jour, et faites tomber sous le glaive de la loi les ennemis de la morale publique. Le salut de la patrie en dépend, de même que la stabilité de la République une et indivisible. La Société vient de jurer de nouveau, de vivre libre ou de périr sous les décombres de la Sainte Montagne, de dénoncer tous les factieux et les traîtres à la patrie. Vive la Convention nationale ! ». Faugerolle (présid.), Bonnet (secrét.), De-faye (secrét.). P. S. Cette Société croit devoir vous rappeler, Législateurs, qu’elle a fait un don civique consistant en 600 chemises, 40 draps de lit, d’1 quintal et 27 livres de charpie fine, d’un ballot de bandes et compresses en faveur des défenseurs de la patrie; elle a aussi organisé un cavalier Jacobin. Fasse le ciel que ces secours, et les autres de ce genre parviennent aux armées républicaines sans retardement. 3 Les membres de la Société populaire et de la commune de Dornecy, département de la Nièvre, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, l’invitent à rester à son poste, et annoncent qu’ils ont déposé, tant à la caisse na-(1) P.V., xxxvn, 204. Btn, 25 flor. et 25 flor. (suppl4) ; J. Sablier, n° 1318; J. Paris, n° 501. (2) C 302, pl. 1086, p. 24. 318 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE connus et ils ont porté leur tête sur l’échafaud. Continuez vertueux montagnards, vous avez atterré l’ambitieux, déconcerté l’intrigant, vous avez mis la justice, la probité et la vertu à l’ordre du jour, nous saurons être justes, probes et vertueux, et nous saurons sceller de notre sang les mesures que vous avez prises pour sauver la République ». Biion (présid.), Dusureau (secrét.), D’Au-benton (secrét.), Duere. c [La Sté popul. de Fourcès, au présid. de la Conv.; s.d .] (1). « Citoyen, La Société populaire et montagnarde de la commune de Fourcès, instruite de la conspiration formée contre la Convention nationale et la Montagne, vous félicite d’avoir adroitement déjoué les trames infernales des conspirateurs et d’avoir fait périr sous le glaive de la loi les principaux auteurs de la conspiration. Elle vous supplie de rester inviolablement attachés à votre poste jusques à la paix ». Dubèdat (présid.), Cassagneau (secrét.). d [Le distr. de Bourmont, à la Conv.; 27 germ. If] (2). « Citoyens représentans, Le génie de la France veille sur son berceau; c’est dans vos mains qu’il a déposé les armes qui doivent la protéger et vous venez de donner à ses habitans la preuve du plus entier dévouement et que vous êtes dignes de ce dépôt. Vous avez encore une fois sauvé la liberté et en conjurant les orages dont la malveillance l’environne sans cesse, vous avez donné aux républicains le grand exemple d’une sévérité juste et impartiale et les conspirateurs déjoués grâce à votre surveillance et poursuivis jusque dans votre sein ont reçu la mort qu’ils destinaient à la liberté. Elle a tremblé pour un instant, mais vous étiez là et le salut du peuple est votre ouvrage. Veillez-y sans cesse, Citoyens représentans, chaque jour de vos travaux marqué par des succès sur les ennemis de la révolution, encourage ses partisans. Nous partageons avec tous les républicains les sentimens de la reconnaissance que vous avez si justement acquise par vos immenses travaux. Recevez en l’assurance ainsi que la prière instante que nous vous faisons en notre particulier de rester au poste qui vous est confié et de ne l’abandonner que lorsque la patrie aura triomphé de tous ses ennemis. C’est le vœu de l’administration du district de Bourmont ». Delacourt, Lefebure, Milet, Mernot [et une signature illisible]. Q) C 303, pl. 1112, p. 21. (2) C 302, pl. 1097, p. 14. 2 La Société populaire de Rozan, district de Libourne, exprime les mêmes sentimens, et annonce qu’elle a armé et équipé un cavalier Jacobin, et déposé sur l’autel de la patrie 600 chemises, 40 draps de lit, 127 livres de charpie et un ballot de bandes et compresses (1). [Rozan, s.d.] (2). « Législateurs, Si la Société des sans-culottes de Rozan, district de Libourne, département du Bec d’Ambez, a différé jusqu’à ce moment à vous exprimer sa joie et son contentement sur l’énergie que vous avez déployée pour punir de mort ces nouveaux Catilinas qui ont conspiré contre la liberté dans l’objet de nous asservir sous le joug d’un nouveau tyran, c’est qu’elle ne s’était pas encore épurée, mais présentement qu’elle l’est, cette Société vous invite, Législateurs, de rester fermes à votre poste et d’épurer tous les membres de la grande famille afin que la Convention nationale (ce sanctuaire des lois et des vertus) bâtisse sur les principes sacrés des droits de l’homme et du citoyen l’édifice impérissable du bonheur du genre humain. Législateurs, mettez, la Société vous en conjure, la vertu, la probité, la justice au grand ordre du jour, et faites tomber sous le glaive de la loi les ennemis de la morale publique. Le salut de la patrie en dépend, de même que la stabilité de la République une et indivisible. La Société vient de jurer de nouveau, de vivre libre ou de périr sous les décombres de la Sainte Montagne, de dénoncer tous les factieux et les traîtres à la patrie. Vive la Convention nationale ! ». Faugerolle (présid.), Bonnet (secrét.), De-faye (secrét.). P. S. Cette Société croit devoir vous rappeler, Législateurs, qu’elle a fait un don civique consistant en 600 chemises, 40 draps de lit, d’1 quintal et 27 livres de charpie fine, d’un ballot de bandes et compresses en faveur des défenseurs de la patrie; elle a aussi organisé un cavalier Jacobin. Fasse le ciel que ces secours, et les autres de ce genre parviennent aux armées républicaines sans retardement. 3 Les membres de la Société populaire et de la commune de Dornecy, département de la Nièvre, félicitent la Convention nationale sur ses travaux, l’invitent à rester à son poste, et annoncent qu’ils ont déposé, tant à la caisse na-(1) P.V., xxxvn, 204. Btn, 25 flor. et 25 flor. (suppl4) ; J. Sablier, n° 1318; J. Paris, n° 501. (2) C 302, pl. 1086, p. 24. SÉANCE DU 25 FLORÉAL AN II (14 MAI 1794) - N° 4 319 tionale qu’à l’administration du district, 14 marcs d’argenterie, provenant des hochets de la superstition, 51 chemises, et 110 livres provenant d’une collecte ouverte dans le sein de la Société, 1 200 livres pour le remboursement d’une charge de receveur, et 3 000 livres prises sur le produit de la réserve (1). [Dornecy, 14 gerrn. II] (2). «Salut et dévouement, Le désespoir des monstres qui désolent l’Europe est à son comble; la Sainte Montagne est entourée de l’amour et de la reconnaissance des français. Monstres avides de sang, féroces et lâches tyrans, vos projets liberticides découverts se tourneront contre vous ! Déjà, vos satellites, scélérats profonds, ont subi la peine due à leurs forfaits. Tremblez, votre tour approche; les français que vous avez voulu désunir se sont ralliés autour de leurs représentants et réunis contre vous, lorsque la trompette guerrière, lorsque leurs chants républicains vous annoncent la guerre, ils vous anoncent votre dernière heure. O Sainte Montagne ! c’est à toi que nous devons notre force, c’est à ton nom, la terreur des traîtres, le soutien des hommes libres, que les républicains sont invincibles, c’est à ton nom, à ceux de la liberté, de l’égalité, de la raison que des temples du fanatisme et du mensonge qui ne servaient que l’orgueil sacerdotal, ont reçu l’heureuse et subtile métamorphose de celui de la vérité et de la Raison; c’est à vos noms chéris que les prêtres [le plus petit nombre à la vérité], abjurant des vœux barbares prononcés dans l’erreur sont enfin revenus à la religion de la nature. Reçois, magnanime Montagne, le tribut de reconnaissance dont nos cœurs républicains sont remplis pour toi dans leur ardent amour de la patrie; reçois nos félicitations sur tes immortels travaux sur ton gouvernement révolutionnaire dont la marche rapide et sure assure le triomphe de la liberté, sur la constitution sublime, dont la douce influence rendra tous les français heureux, sur ton exactitude à surveiller tous les complots qui a sauvé la République de l’abîme creusé pour l’engloutir; notre enthousiasme, notre reconnaissance, notre amour pour la patrie égale tes fatigues et tes travaux. Depuis longtemps nous n’avons plus d’église et notre ci-devant curé, en brûlant ses lettres de prêtrise et en se mariant nous a appris à secouer le joug de l’essentiel; à la place de la trinité absurde à laquelle nous prodiguions, en vain encens, nous avons mis la République; les regards attachés sur ses besoins, nous nous sommes disputé la gloire de venir à son secours; nous avons déposé, tant à la caisse nationale du district qu’à l’administration, les offrandes civiques dont voici le détail : sçavoir : 1°) 14 marcs (sic) d’argenterie provenant des hochets de la superstition; 2°) les fers et cuivres qui décoraient l’azile de l’erreur, qui se changeront en piques et en canons; 3°) 51 chemises, 1 paire de guêtres, et 1 giberne; 4°) 4 livres (1) P.V., XXXVII, 204. Bin, 25 flor. et 25 flor. suppl4); J. Sablier, n° 1318; J. Paris, n° 501. (2) C 302, pl. 1086, p. 23. de charpie; 110 1. monnaie républicaine provenant d’une collecte ouverte dans le sein de la Société; 6°) 1 200 1. provenant de la charge de receveur dont la commune a remboursé le propriétaire; les titres ont été déposés au bureau de liquidation, place Vendôme; 7°) le seizième de 78 000 livres de domaines nationaux dont elle avait fait sa soumission; 8°) 3 000 livres prises sur le produit de la réserve. Continuez, vertueux montagnards, à déjouer les complots de nos ennemis; s’il osait encore se montrer quelques traîtres dans le sein de la Convention, que, comme les Brissot, les Anacharsis, les Hébert, la vengeance nationale les atteigne sur le champ. Vos Comités de Salut public et de Sûreté générale, ces Comités protecteurs des patriotes, ont notre confiance; nous demandons que vous les conserviez aussi longtemps qu’ils auront la vôtre. Les Sociétés républicaines ont coopéré à la marche majestueuse de notre révolution; elles sont des sentinelles permanentes du peuple; c’est dans leur sein qu’en passant au creuset de l’épuration, les aristocrates sont démasqués et que les patriotes sortent vainqueurs de la calomnie; nous vous demandons, au nom de la patrie qui vous est chère, un décret pour exclure de tous emplois et fonctions tout citoyen qui ne serait pas nanti d’un diplôme. Nos fortunes, nos vies sont prêtes pour le maintient de notre liberté; donnez le dernier coup de massue à l’hydre du fanatisme qui voudrait encore agiter sur nous les torches sanglantes de la guerre civile; le sang des martyrs de la liberté demande vengeance; que de la montagne parte la foudre pour écraser les brigands couronnés et leurs vils satellites; n’en descendez que pour ceindre d’une couronne civique les têtes de leurs vainqueurs, et partager avec les enfants de la patrie les fruits d’une paix jurée sur les ruines de l’esclavage et du despotisme, et cimentée par la fraternité de tous les peuples. En attendant cet heureux jour, nous vous demandons, pour vous aider à frapper un de nos ennemis, à être autorisés à faire construire au milieu de notre commune, un temple à la Raison, qui puisse servir à tenir les séances de notre Société et instruire nos concitoyens. L’ancien temple de la superstition rappelant encore à quelques consciences timorées les frayeurs puériles dont elles ont été trop souvent frappées; cet édifice d’ailleurs est situé dans un endroit mal sain tant à cause de l’humidité qui y règne que parce qu’il est situé au milieu du cimetière. Vive la République, vive la Montagne, vive les braves défenseurs de la patrie ». Rôles (présid.), Gandouard (secret.), Bazile Tenoulle Delaure (maire), Boullenot (agent nat.), Doré, Ebonnotte, Léger, Pierre Lionet, Moreau (off. mun.). 4 La Société populaire de Chinon, département d’Indre-et-Loire, envoie des épis de bled, et as-SÉANCE DU 25 FLORÉAL AN II (14 MAI 1794) - N° 4 319 tionale qu’à l’administration du district, 14 marcs d’argenterie, provenant des hochets de la superstition, 51 chemises, et 110 livres provenant d’une collecte ouverte dans le sein de la Société, 1 200 livres pour le remboursement d’une charge de receveur, et 3 000 livres prises sur le produit de la réserve (1). [Dornecy, 14 gerrn. II] (2). «Salut et dévouement, Le désespoir des monstres qui désolent l’Europe est à son comble; la Sainte Montagne est entourée de l’amour et de la reconnaissance des français. Monstres avides de sang, féroces et lâches tyrans, vos projets liberticides découverts se tourneront contre vous ! Déjà, vos satellites, scélérats profonds, ont subi la peine due à leurs forfaits. Tremblez, votre tour approche; les français que vous avez voulu désunir se sont ralliés autour de leurs représentants et réunis contre vous, lorsque la trompette guerrière, lorsque leurs chants républicains vous annoncent la guerre, ils vous anoncent votre dernière heure. O Sainte Montagne ! c’est à toi que nous devons notre force, c’est à ton nom, la terreur des traîtres, le soutien des hommes libres, que les républicains sont invincibles, c’est à ton nom, à ceux de la liberté, de l’égalité, de la raison que des temples du fanatisme et du mensonge qui ne servaient que l’orgueil sacerdotal, ont reçu l’heureuse et subtile métamorphose de celui de la vérité et de la Raison; c’est à vos noms chéris que les prêtres [le plus petit nombre à la vérité], abjurant des vœux barbares prononcés dans l’erreur sont enfin revenus à la religion de la nature. Reçois, magnanime Montagne, le tribut de reconnaissance dont nos cœurs républicains sont remplis pour toi dans leur ardent amour de la patrie; reçois nos félicitations sur tes immortels travaux sur ton gouvernement révolutionnaire dont la marche rapide et sure assure le triomphe de la liberté, sur la constitution sublime, dont la douce influence rendra tous les français heureux, sur ton exactitude à surveiller tous les complots qui a sauvé la République de l’abîme creusé pour l’engloutir; notre enthousiasme, notre reconnaissance, notre amour pour la patrie égale tes fatigues et tes travaux. Depuis longtemps nous n’avons plus d’église et notre ci-devant curé, en brûlant ses lettres de prêtrise et en se mariant nous a appris à secouer le joug de l’essentiel; à la place de la trinité absurde à laquelle nous prodiguions, en vain encens, nous avons mis la République; les regards attachés sur ses besoins, nous nous sommes disputé la gloire de venir à son secours; nous avons déposé, tant à la caisse nationale du district qu’à l’administration, les offrandes civiques dont voici le détail : sçavoir : 1°) 14 marcs (sic) d’argenterie provenant des hochets de la superstition; 2°) les fers et cuivres qui décoraient l’azile de l’erreur, qui se changeront en piques et en canons; 3°) 51 chemises, 1 paire de guêtres, et 1 giberne; 4°) 4 livres (1) P.V., XXXVII, 204. Bin, 25 flor. et 25 flor. suppl4); J. Sablier, n° 1318; J. Paris, n° 501. (2) C 302, pl. 1086, p. 23. de charpie; 110 1. monnaie républicaine provenant d’une collecte ouverte dans le sein de la Société; 6°) 1 200 1. provenant de la charge de receveur dont la commune a remboursé le propriétaire; les titres ont été déposés au bureau de liquidation, place Vendôme; 7°) le seizième de 78 000 livres de domaines nationaux dont elle avait fait sa soumission; 8°) 3 000 livres prises sur le produit de la réserve. Continuez, vertueux montagnards, à déjouer les complots de nos ennemis; s’il osait encore se montrer quelques traîtres dans le sein de la Convention, que, comme les Brissot, les Anacharsis, les Hébert, la vengeance nationale les atteigne sur le champ. Vos Comités de Salut public et de Sûreté générale, ces Comités protecteurs des patriotes, ont notre confiance; nous demandons que vous les conserviez aussi longtemps qu’ils auront la vôtre. Les Sociétés républicaines ont coopéré à la marche majestueuse de notre révolution; elles sont des sentinelles permanentes du peuple; c’est dans leur sein qu’en passant au creuset de l’épuration, les aristocrates sont démasqués et que les patriotes sortent vainqueurs de la calomnie; nous vous demandons, au nom de la patrie qui vous est chère, un décret pour exclure de tous emplois et fonctions tout citoyen qui ne serait pas nanti d’un diplôme. Nos fortunes, nos vies sont prêtes pour le maintient de notre liberté; donnez le dernier coup de massue à l’hydre du fanatisme qui voudrait encore agiter sur nous les torches sanglantes de la guerre civile; le sang des martyrs de la liberté demande vengeance; que de la montagne parte la foudre pour écraser les brigands couronnés et leurs vils satellites; n’en descendez que pour ceindre d’une couronne civique les têtes de leurs vainqueurs, et partager avec les enfants de la patrie les fruits d’une paix jurée sur les ruines de l’esclavage et du despotisme, et cimentée par la fraternité de tous les peuples. En attendant cet heureux jour, nous vous demandons, pour vous aider à frapper un de nos ennemis, à être autorisés à faire construire au milieu de notre commune, un temple à la Raison, qui puisse servir à tenir les séances de notre Société et instruire nos concitoyens. L’ancien temple de la superstition rappelant encore à quelques consciences timorées les frayeurs puériles dont elles ont été trop souvent frappées; cet édifice d’ailleurs est situé dans un endroit mal sain tant à cause de l’humidité qui y règne que parce qu’il est situé au milieu du cimetière. Vive la République, vive la Montagne, vive les braves défenseurs de la patrie ». Rôles (présid.), Gandouard (secret.), Bazile Tenoulle Delaure (maire), Boullenot (agent nat.), Doré, Ebonnotte, Léger, Pierre Lionet, Moreau (off. mun.). 4 La Société populaire de Chinon, département d’Indre-et-Loire, envoie des épis de bled, et as-