azê [Csaveiitian nationale ] ARfifilVüS 'PARLEMENTAIRES. ;j '26 brumaire «g après la. mort qu’avant la naissance appartenir aux prêtres, ne soient plus leur proie, mais qu’un officier civil soit chargé de rendre ces restes civiquement au séjour du repos avec de simples cérémonies que vous décréterez; « Troisièmement, l’éducation nationale. Il faut établir des écoles patriotes, y admettre, avec nos jeunes républicains, les enfants de quelques superstitieux, qui se montrent encore ; c’est par l’ éducation que nos jeunes gens appren¬ dront le culte civil, le culte national, celui de la liberté ; « Quatrièmement, enfin, la maintenue des Sociétés populaires, elles sont l’école des pères et mères, elles sont le foyer du patriotisme, le poison de l’aristocratie, du fanatisme et de l’égoïsme, on y prêche des principes, on discute les intérêts communs, une seule assemblée fructifie journellement pins que tous les ser¬ mons d’un siècle de la ci-devant église. « Convention nationale, vois les dépouilles et les restes du fanatisme et de l’erreur. Il n’en existe plus en notre commune : un seul et mau¬ vais bâtiment d’église sert à notre Société popu¬ laire, nous y allons inaugurer les martyrs de la liberté. Tous les sociétaires te la demandent, réfléchis, discute et décrète. « Expédié conforme à la minute : « F ottknier, secrétaire-greffier. » Extrait du registre des délibérations du conseil général de la commune de Pantin (1). Séance du 22 brumaire an II de la République française , une et indivisible. Lecture a été faite d’une lettre du district de Franciade, du 19 brumaire, et d’un arrêté dudit, du .12 même et présent mois, relatifs au tutoie¬ ment. Le conseil général, adoptant, avec toute la satisfaction des républicains sincères cette ma¬ nière de parler fraternelle et civique, et consi¬ dérant que le vous adressé à une seule personne ne peut être considéré que comme uue ironie qui conviendrait aux ennemis du bien publie pour jeter sur eux tout l’odieux de manière de parler qui nous vient de la ci-devant féodalité, des ci-devant grandeurs, altesses et puissances, arrête que le tutoiement fraternel sera la seule manière usitée dans les assemblées, comités et Sociétés populaires de notre commune; que, par expédition du présent, tous nos concitoyens et concitoyennes seront invités à se servir, dans leurs conversations particulières, de cette seule manière de parler civique. Lecture a été faite d’une lettre du directoire du district de Franciade, dudit 19 brumaire, et de l’arrêté du directoire dudit 19 relatifs à la conduite du citoyen Hazard, prêtre dudit dis¬ trict. Le citoyen Chevalier, prêtre et curé 4e la paroisse en notre commune, a, à l’instant remis au conseil général tons ses titres d’ordres ecclé¬ siastiques, dont il n’a requis ni dénomination ni inventaire, tant il y est peu attaché, et s’est démis de ses fonctions, pour ne plus faire que les fonctions du citoyen. Le conseil général donne acte au citoyen Che¬ valier de la remise de ses titres, approuve «a «(I) &r*stüves ttâtionàles, cation G 279, dossier 754. conduite civique et raisonnable, l’inserit dvd-quement au procès-verbal et arrête, sur sa pro¬ position, que le jour de la décade prochaine qui sera le 30 brumaire, il sera fait une cérémonie, ainsi qu’il -suit, savoir : Que ledit citoyen Chevalier, revêtu de ses habits de culte, les déposera publiquement entre les mains du peuple; que revêtu d’habits laïcs, il fera un discours philosophe et patriote, pour éclairer lë peuple sur sa conduite civique; Que de là, les corps municipal, conseil géné¬ ral, comité, de surveillance, justice de paix, Société populaire, garde nationale, et tout le publie, se rendront à la place de l’arbre de la liberté, où. sera planté un poteau féodal auquel seront attachés les titres féodaux, les titres d’ordre ecclésiastiques, les fleurs de lis, les armoi¬ ries, pour y être brûlés dans un bûcher par le citoyen maire, que les cendres en seront jetées au vent par le citoyen procureur de la commune en prononçant ces paroles : « Puissent ainsi . disparaître le fanatisme et V aristocratie, guidés par la raison ! Ne reconnais¬ sons plus d'autre culte que celui de la liberté. » Que cette scène terminée, le cortège civique se rendra à la salle de la Société populaire, pour l’inauguration de la statue de la raison en pied, des bustes des martyrs de la liberté, Marat, Le Peletier, Beauvais et Châtier, qui tous cinq seront placés par la Société aux lieux les plus convenables ; qu’il sera aussi placé une flamme tricolore à la flèche du clocher, qui sera substi¬ tuée à la croix dudit. Le conseil général arrête aussi dans les mêmes principes que la cloche ne sera plus sonnée que dans les fêtes et calamités publiques et pour les assemblées publiques à compter de ce jour; Que le citoyen procureur de la commune est chargé de faire les diligences les plus actives pour l’enlèvement de toutes les croix sur les chemins du territoire de notre commune et autres lieux; que les bois provenant des croix publiques et de la descente des cloches seront vendus au profit de la commune; que les boise¬ ries de la ci-devant église de notre commune sont et demeurent à la disposition de la Société populaire, et que les bois qui resteront de leurs travaux seront joints à ceux ci-dessus désignés, pour être de même vendus ; que les tableaux seront déposés et mis en séquestre provisoire¬ ment. Que le linge, qui est fort peu de chose en notre fabrique sera mis au bureau des pauvres, pour qu’il en dispose avec sagesse au profit des pauvres de notre commune. Que tous les orne¬ ments qui ne portent ni or, ni argent seront de même mis à la disposition du bureau des pauvres. Que le transport desdits effets à la Conven¬ tion aura lieu immédiatement après la céré¬ monie, par une députation du conseil général, du comité de surveillance, de la justice de paix et de la Société populaire, qui fera une adresse qui sera rédigée le même jour de la cérémonie. Que les députés sont : les citoyens Zelvex, Fournier, Deroy, Chevalier, Louvier, Rameau, Grégoire, Ponteney, Pamart, Kaufïmann, Fran¬ çois RouUier et Oursel. Que la cérémonie commencera dès neuf heures du matin. Fournier, secrétaire-greffier.