384 [Convention nationale.} ARCHIVES PARLEMENTAIRES. J Jf noSre�'i L» secëon dn Mont-Blanc invite la Convention nationale à assister, par une députation, à une fête qu’elle donne pour l’inauguration des buste» 4e Marat et Lepeletier, qu’elle doit célébrer le l& Mmaife; la Convention nationale nomme pour cette députation les représentants du peuple, Te¬ nait (Venàille), Beinier (Bemier), Ménié (1), Echasseriaux (Eschasseriaux) l’aîné, Génissieux (Génissieu), Audouin, Foucbé (Foueher) (du €her), Cbampïgny (Champigny-Clément), Labru-nerie (Fauvre-Labrunerie), Forestier (2). Suit V invitation de la section du Mont-Blanc (3) Section du Mont-Blanc. Extrait du procès-verbal de l'assemblée générale du. 30*1 jour de brumaire* Van II de leu Répu¬ blique une et indivisible. L’assemblée voulant rendre un hommage éclatant à la mémoire des martyrs de la liberté Lepeletier et Marat, a arrêté de célébrer cette fête patriotique le 12 frimaire. A arrêté en outre d’en donner connaissance à la Convention nationale et l’inviter d’y assis¬ ter par députation, en faire part au conseil général de la commune, la municipalité, le département, les quarante-sept autres sections, les Sociétés populaires les comités révolution¬ naires, toutes les autorités constituées, et les prier de vouloir bien nommer des commis¬ saires en pins grand nombre que faire se pourra pour y assister. Et a nommé pour ses commissaires : les citoyens Langlois, Lueot. Laurent, Basez, Elanchet et Derpin. Langlois, président; Bourgot, secrétaire-greffier. La commune d’Andilly envoie l’extrait de son procès-verbal de la fête civique qu’elle a donnée le 30 brumaire, en l’bonneur de la raison et de la vérité; die envoie tout le fer de sa commune, pesant 4 milliers, 5 cercueils de plomb pesant 7 à 800 livres, 200 livres de cuivre, enfin 9 marcs S gros d’argenterie, et invite la Convention à res¬ ter à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (4). Suit la lettre de la commune d'Andüly (5). « Citoyens législateurs, « Salut et fraternité. « Les républicains de la commune d’Andilly, département de Seine-et-Qise, district de Go-nesse, canton d’Émile, de laquelle nous sommes membres, nous ont député vers vous pour vous complimenter sur vos glorieux travaux, et pour (1) Nous n’avons pas pu idendifier ce nom. (2) Procès-verbaux de fa Convention, t. 26, p. 240. (31 Archives nationales, carton C 285, dossier 830. (4) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 240. (5) Archives nationales, carton C 283, dossier 808. vous inviter à rester à votre poste jusqu’au moment où les fiers républicains français auront détruit tous les ennemis de la Répu¬ blique et le dernier des tyrans. Et, à eet effet, nous sommes chargés de remettre à votre dis¬ position les fers de cette commune pour en faire forger des armes les plus meurtrières ; ils pèsent environ 4,000; 5 cercueils de plomb, pesant 7 à 800 livres, fruits de l’orgueil et de l’inégalité; environ 200 livres de euivre; enfin 9 marcs 5 gros d’argenterie, non compris 3 mares ei¬ de vaut remis au distriet. « Nos concitoyens nous ont de plus chargés de vous assurer qu’ils sont comme nous près de verser leur sang pour soutenir vos sages lois et défendre les droits sacrés de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la République» une et indivisible. « Vous vous êtes surpassés vous -mêmes, législateurs, en livrant à la rigueur des lois ceux d’entre vous et indignes d’y être, qui avaient osé y porter atteinte et dès ce moment, restaurateurs de la République, tout bon répu¬ blicain, s’il était possible qu’il ait jamais ba¬ lancé, doit avoir dans votre énergie et vos décrets la plus grande confiance. C’est la pro¬ fession de foi de tous nos concitoyens, la nôtre, et ce doit être celle de tous les ennemis de la tyrannie. Ça va, ça ira. « Nous sommes aussi' chargés de vous re¬ mettre l’extrait du proeès-verbal-d’une fête civique qui a eu Mou dans cette commune le jour de la Ira décade, ainsi que celui qui nous délègue l’ honorable fonction de venir vers vous. » Extrait du registre des délibérations de la com¬ mune d'Andüly, daté du 30 brumaire, Van II de la République, une et indivisible (1). La commune d'Andüly, à la Convention nationale , Salut et fraternité. Aujourd’hui trente brumaire» fête de la troi¬ sième décade, les citoyens et citoyennes, la garde nationale en armes assemblée sur la place de la Liberté à l’effet d’y célébrer la fête de la raison et de la vérité, et pour y renou¬ veler l’arbre de la liberté et planter celui de la fraternité, d’après l’invitation de la munici¬ palité et du comité de surveillance, réunis en vertu de leur arrêté. Les deux arbres ont été plantés avec la cérémonie ordinaire; ensuite un membre de la municipalité a prononcé nu discours très pa¬ triotique; un autre, également patriotique, a été prononcé par un membre du comité de surveillance. Ces discours ont été couverts des plus vifs applaudissements et il a été dit qu’ils seraient transcrits sur le registre à la suite du présent procès-verbal. Le serment de fidélité inviolable à l’unité et à l’indivisibilité de la République a été renou¬ velé avec enthousiasme, ainsi que celui de maintenir la liberté, l’égalité, la fraternité, ou de mourir en les défendant. Ces serments ont (1) Archives nationales, carton C 283, dossier 808. [Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ™ frimail� « 3*5 1 1 ( 30 novembre 1793 J été accompagnés des transports et des cris de : Vive la République! Il a été arrêté que copie du présent procès-verbal serait adressée à la Convention, avec félicitations de ses glorieux travaux, et invi¬ tation de ne pas abandonner la sainte mon¬ tagne avant que l’orage soit entièrement dis¬ sipé, et que tous les despotes ne soient terrassés et détruits, en l’assurant que tandis que nos enfants défendent au dehors les droits sacrés de la République, nous les maintiendrons dans l’intérieur de tout notre pouvoir. A la fin de la cérémonie, il a été chanté un hymne républicain. Un citoyen a proposé l’accolade fraternelle, et qu’elle soit donnée par le maire à tous les citoyens. Elle s’est exécutée aussitôt avec joie, et on eût dit que tous les citoyens n’eussent composé qu’une seule famille et ceux d’entre les citoyens qui savent signer se sont présentés et ont signé. La présente copie a été délivrée par moi, secrétaire-greffier de la municipalité d’Andilly, pour être remise à la Convention nationale. En la maison commune d’Andilly, le neuf fri¬ maire, l’an deux de la République, une et indi¬ visible, conforme au registre. L.-F. Gerbe, secrétaire-greffier. La commune d’Ecrennes, district de Pithi-viers, invite la Convention nationale à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) . Suit l’adresse de la commune d’Ecrennes (2). La Société républicaine séant à Ecrennes, dis¬ trict de Pithiviers, département du Loiret, à la Convention nationale. « Citoyens législateurs, « La commune d’Ecrennes, qui s’est toujours fait remarquer par sa soumission à vos décrets et son assiduité au travail, vient de voir naître dans son sein une Société républicaine. C’est cette Société, dans laquelle est amal¬ gamée toute la commune, qui nous envoie vous féliciter sur vos immenses travaux. Elle vous conjure, pères de la patrie, de rester au poste où la confiance de la nation vous a placés, car vous êtes cette montagne où doit s’arrêter l’arche de la liberté, échappée du déluge des maux que nous préparaient les monstres ' dont vous avez fait justice. Nos enfants sont sur les frontières, notre curé se marie, et nous, nous travaillons à faire produire à la terre la sub¬ sistance des hommes libres par vous. Et notre cri de joie et de repos est celui de : Vive la République ! vive la Montagne ! La commune de Pont-à-Mousson, du départe¬ ment de la Meurthe, adresse à la Convention na-(1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 241. {2) Archives nationales, carton G 285, dossier 830. lre SÉRIE, X. LXXX. tionale l’hommage de son admiration et de sa reconnaissance; elle l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1). Suit l’adresse de la commune de Pont-à-Mous¬ son (2). « Pont-à-Mousson, le 30 brumaire 2e an¬ née de la République française, une et indivisible. « Citoyens législateurs, « Assemblés dans le temple de la liberté pour en célébrer la fête en commun, c’est au milieu des acclamations de la joie la plus vive que, pour la rendre plus digne de son objet, nous nous empressons de vous adresser le juste hommage de notre admiration (3) et de notre reconnaissance pour vos glorieux travaux. « Le coup mortel que la chute des tyrans avait porté à la tyrannie vient d’être consommé par la destruction de tous les préjugés dont le fanatisme et la superstition avaient trop long¬ temps obscurci la raison humaine. C’est alors seulement que nous pouvons nous dite vrai¬ ment libres et que nous reconnaissons toute l’im¬ portance des services que vous avez rendus à l’humanité et que la postérité saura sans doute encore mieux apprécier que nous. Nous ne vous dirons pas, comme tant d’autres, que nous vous invitons à rester à votre poste jusqu’à ce que le retour de la paix nous fasse jouir du fruit de vos travaux, mais nous avons le courage de vous avertir qu’il est de votre devoir de ne point abandonner ce poste sans avoir suffisam¬ ment affermi les fondements de la Constitu¬ tion que vous nous avez donnée, par une légis¬ lation qui corresponde en tout aux grands principes qu’elle renferme et sans avoir, par des mesures rigoureuses et énergiques, réduit nos ennemis à un éternel silence. « Notre devoir, à nous, citoyens législateurs, est de vous seconder par une parfaite soumis¬ sion à vos décrets et par un dévouement actif à la cause de la liberté donc l’amour sacré nous enflamme. Nous vous jurons d’y être fidèles et inébranlables, et de préférer la mort à la honte d’y être réfractaires. I/es citoyens composant la commune entière de Pont-à-Mousson. Suivent les signatures de presque tous les citoyens. Certifié conforme à l’original ; (Suivent 10 signatures.) (1) Procès-verbaux de la Convention , t. 26, p. 241. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 821. (3) L’original porte par erreur le mot : Administra¬ tion. 25