SÉANCE DU 5 THERMIDOR AN II (23 .JUILLET 1794) - N,,s 5-6 431 beau à la république naissante; vous fites la révolution du 31 mai et la liberté fut encore sauvée. Représentans, grâces vous soint rendues pour vos sublimes travaux dans cette mémorable journée, qui a vu l’unité et l’indivisibilité de la république s’élever triomphante sur les débris du fédéralisme écrasé ; c’est elle qui, resserrant les liens qui doivent unir à jamais les français au Centre Commun, les a ralliés autour de la fraternité et les a convaincus que l’on ne pouvoit être heureux qu’avec l’autre. qu’ils tremblent donc les hommes vils que les passions et l’or font mouvoir, les infâmes suppôts de pitt et de Cobourg qui voudroint tenter encore de diviser les républicains pour anéantir la liberté. Représentans, nous célébrons avec solemnité ce beau jour, cette époque heureuse qui mit le sceau à l’unité et à l’indivisibilité des français, en posant hors de la france les limites de la république française et dans l’effusion de la joye la plus pure, bénissant la sainte montagne, nous nous empressons de vous exprimer les sentiments de reconnois-sance que vos immortels travaux et vos vertus héroïques nous inspirent sans cesse VlNCENS (secrét.), L. TlXEDOR (secrét.) 5 La société populaire de Baugé, département de Maine-et-Loire, adresse à la Convention nationale des félicitations sur ses travaux, sur l’abolition de l’esclavage des noirs, sur les secours accordés à l’enfance, à la vieillesse, aux parens des défenseurs de la patrie, à l’homme courbé sous le poids des travaux de la campagne, applaudit au décret du 18 floréal, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable de ces deux adresses, et insertion au bulletin (l). [La Sté popul. de Baugé à la Conv.; s.d.] (2). Représentans, la République vous doit sa Gloire et son bonheur. Du sein de la Montagne est sortie l’étincelle révolutionnaire qui a électrisé tout le corps politique, la foudre qui frappe les traitres et jette l’épouvante parmi les despotes, de cette sainte Montagne jaillit aussi la source de la Bienfaisance nationale qui distribue partout ses eaux salutaires. L’esclavage des Noirs est aboli, hommes, vous leur en avez assuré les droits. L’enfant trop foible pour fournir à ses besoins, le vieillard qui ne le peut plus, celui surtout, courbé sous le poids de travaux pénibles de la campagne, le malheureux que des infirmités en empêchent, la patrie les adopte tous, elle leur ouvre à tous son sein maternel. Braves soldats, l’unique soutien de vos parents, soyez tranquilles sur leur sort, les pères du peuple ont visité vos chaumières et acquittent votre dette sacrée. (il P.V., XLII, 122. Mentionné par -J. Sablier, n° 1456. (2) C 314, pl. 1254, p. 22. patriotes indigens, que la nature à fait naître sans biens, mais qu’elle s’est plue à enrichir de toutes les vertus, la Révolution a fait de riches conquêtes sur ses ennemis. Elle vous destine une portion de ces dépouilles. Le peuple français arraché à la servitude, au fanatisme, il restoit à le sauver de l’athéisme et de l’immortalité [sic] qui l’enfanta. C’est encore sur la Montagne où des fourbes le vomirent que ce monstre a été terrassé, que l’Etre Suprême, l’immortalité de l’ame, le règne de la Vertu et de la probité sont proclamés, et c’est de là que descend la consolation dans tous les cœurs. Grâces vous soient rendues de tous ces bienfaits, fidels Représentants, vous avez, et la méritez, toute la confiance de la nation. Restez donc à votre poste. la malveillance seule pourrait vous le voir quitter sans regret, achevez vos immortels travaux, et ne remettez le gouvernail en d’autres mains, que lorsque le grand calme ayant succédé à la tempête, le vaisseau de l’Etat voguera tranquillement et sans danger. S’il étoit possible que des scélérats osassent attenter à vos jours, ils trouveront toujours des Geffroy autour de vous et la justice nationale les attend. Quant à nous, entièrement dévoués à la Chose publique, elle est l’objet de tous nos soins, de tous nos efforts, nous éclairons l’ignorance, encourageons la foiblesse, démasquons le crime et l’hypocrisie. Commandez-nous quelques mesures révolutionnaires. Consultant moins nos forces que notre zèle, nous nous y livrons avec ardeur. telle à été l’entreprise d’un atelier de salpêtre, la Société l’a projetté aussitôt que vous avec imprimé ce grand mouvement à toute la République. Cette utile entreprise accueillie par la municipalité avec toute la faveur qu’elle méritoit, authorisée par le directoire du district, a des commencemens heureux, déjà il est sorti de l’atelier 600 livres de salpêtre, et nous avons la certitude que le produit surpassera notre attente. Laurent, Ferriere, j.p. Ferriere (commre), Bretonneau jeune, Lémur, Lavale, Vallès, Bineau (?) Le jeune, Chailley, Normand, C. Cailleausse, Gaudin, Lucot, L. Camus, urbin Leroy, Chande-RINEAU Cadet, Louis CHANCELIN, RoiNARD, GlROL-let, Bardet Laîné, Dutier le jeune, j.-M. Ferriere (agent nat. près la Comrn.), VERRYE le jeune, Verrye (membre du bau), Cailliol, Boutin, Salmon, Besnard, Cottineau, Salmon rené, autre Cailliol, autre Bardét, Moreau, Chevallier, Salle, autre Cailliol, Sacher, Guillaume, Caillio, L. Gallois, Ch. Audouineau (?), Galoi, Bonsergent, Chale, Guilvand, Rouesséz, Thomas Royer, Chaussepied, Ragnin, Louis Bru-NEAU, PlGNERON, MOCQUEREAU, FERRIERE (pré-sid.), J. G. Leneux (secrét.) [et 5 signatures illisibles). 6 Les administrateurs du district de Bellême, département de l’Orne, envoient à la Convention nationale l’état des objets d’or, de vermeil SÉANCE DU 5 THERMIDOR AN II (23 .JUILLET 1794) - N,,s 5-6 431 beau à la république naissante; vous fites la révolution du 31 mai et la liberté fut encore sauvée. Représentans, grâces vous soint rendues pour vos sublimes travaux dans cette mémorable journée, qui a vu l’unité et l’indivisibilité de la république s’élever triomphante sur les débris du fédéralisme écrasé ; c’est elle qui, resserrant les liens qui doivent unir à jamais les français au Centre Commun, les a ralliés autour de la fraternité et les a convaincus que l’on ne pouvoit être heureux qu’avec l’autre. qu’ils tremblent donc les hommes vils que les passions et l’or font mouvoir, les infâmes suppôts de pitt et de Cobourg qui voudroint tenter encore de diviser les républicains pour anéantir la liberté. Représentans, nous célébrons avec solemnité ce beau jour, cette époque heureuse qui mit le sceau à l’unité et à l’indivisibilité des français, en posant hors de la france les limites de la république française et dans l’effusion de la joye la plus pure, bénissant la sainte montagne, nous nous empressons de vous exprimer les sentiments de reconnois-sance que vos immortels travaux et vos vertus héroïques nous inspirent sans cesse VlNCENS (secrét.), L. TlXEDOR (secrét.) 5 La société populaire de Baugé, département de Maine-et-Loire, adresse à la Convention nationale des félicitations sur ses travaux, sur l’abolition de l’esclavage des noirs, sur les secours accordés à l’enfance, à la vieillesse, aux parens des défenseurs de la patrie, à l’homme courbé sous le poids des travaux de la campagne, applaudit au décret du 18 floréal, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable de ces deux adresses, et insertion au bulletin (l). [La Sté popul. de Baugé à la Conv.; s.d.] (2). Représentans, la République vous doit sa Gloire et son bonheur. Du sein de la Montagne est sortie l’étincelle révolutionnaire qui a électrisé tout le corps politique, la foudre qui frappe les traitres et jette l’épouvante parmi les despotes, de cette sainte Montagne jaillit aussi la source de la Bienfaisance nationale qui distribue partout ses eaux salutaires. L’esclavage des Noirs est aboli, hommes, vous leur en avez assuré les droits. L’enfant trop foible pour fournir à ses besoins, le vieillard qui ne le peut plus, celui surtout, courbé sous le poids de travaux pénibles de la campagne, le malheureux que des infirmités en empêchent, la patrie les adopte tous, elle leur ouvre à tous son sein maternel. Braves soldats, l’unique soutien de vos parents, soyez tranquilles sur leur sort, les pères du peuple ont visité vos chaumières et acquittent votre dette sacrée. (il P.V., XLII, 122. Mentionné par -J. Sablier, n° 1456. (2) C 314, pl. 1254, p. 22. patriotes indigens, que la nature à fait naître sans biens, mais qu’elle s’est plue à enrichir de toutes les vertus, la Révolution a fait de riches conquêtes sur ses ennemis. Elle vous destine une portion de ces dépouilles. Le peuple français arraché à la servitude, au fanatisme, il restoit à le sauver de l’athéisme et de l’immortalité [sic] qui l’enfanta. C’est encore sur la Montagne où des fourbes le vomirent que ce monstre a été terrassé, que l’Etre Suprême, l’immortalité de l’ame, le règne de la Vertu et de la probité sont proclamés, et c’est de là que descend la consolation dans tous les cœurs. Grâces vous soient rendues de tous ces bienfaits, fidels Représentants, vous avez, et la méritez, toute la confiance de la nation. Restez donc à votre poste. la malveillance seule pourrait vous le voir quitter sans regret, achevez vos immortels travaux, et ne remettez le gouvernail en d’autres mains, que lorsque le grand calme ayant succédé à la tempête, le vaisseau de l’Etat voguera tranquillement et sans danger. S’il étoit possible que des scélérats osassent attenter à vos jours, ils trouveront toujours des Geffroy autour de vous et la justice nationale les attend. Quant à nous, entièrement dévoués à la Chose publique, elle est l’objet de tous nos soins, de tous nos efforts, nous éclairons l’ignorance, encourageons la foiblesse, démasquons le crime et l’hypocrisie. Commandez-nous quelques mesures révolutionnaires. Consultant moins nos forces que notre zèle, nous nous y livrons avec ardeur. telle à été l’entreprise d’un atelier de salpêtre, la Société l’a projetté aussitôt que vous avec imprimé ce grand mouvement à toute la République. Cette utile entreprise accueillie par la municipalité avec toute la faveur qu’elle méritoit, authorisée par le directoire du district, a des commencemens heureux, déjà il est sorti de l’atelier 600 livres de salpêtre, et nous avons la certitude que le produit surpassera notre attente. Laurent, Ferriere, j.p. Ferriere (commre), Bretonneau jeune, Lémur, Lavale, Vallès, Bineau (?) Le jeune, Chailley, Normand, C. Cailleausse, Gaudin, Lucot, L. Camus, urbin Leroy, Chande-RINEAU Cadet, Louis CHANCELIN, RoiNARD, GlROL-let, Bardet Laîné, Dutier le jeune, j.-M. Ferriere (agent nat. près la Comrn.), VERRYE le jeune, Verrye (membre du bau), Cailliol, Boutin, Salmon, Besnard, Cottineau, Salmon rené, autre Cailliol, autre Bardét, Moreau, Chevallier, Salle, autre Cailliol, Sacher, Guillaume, Caillio, L. Gallois, Ch. Audouineau (?), Galoi, Bonsergent, Chale, Guilvand, Rouesséz, Thomas Royer, Chaussepied, Ragnin, Louis Bru-NEAU, PlGNERON, MOCQUEREAU, FERRIERE (pré-sid.), J. G. Leneux (secrét.) [et 5 signatures illisibles). 6 Les administrateurs du district de Bellême, département de l’Orne, envoient à la Convention nationale l’état des objets d’or, de vermeil 432 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE et d’argent provenant des églises de ce district et qu’ils ont envoyé à la monnoie, le tout pe-r sant 251 marcs 2 onces. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (l). 7 La société populaire de Billom, département du Puy-de-Dôme, écrit à la Convention nationale que, sur l’invitation de Soubrany, représentant du peuple, toutes les communes se sont empressées de voler au secours des défenseurs de la patrie, et ont donné 1779 chemises, 209 draps de lit, 6 aunes de toile, 15 paquets pour les pansemens, 10 paires de guêtres, 12 paires de souliers, 24 paires de bas de coton, 32 paires de bas de fil, 2 paires de bas de laine, 25 cols, et environ 125 livres de linge usé; lesquels objets, dit cette société, ont été envoyés à l’armée des Pyrénées-Orientales. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoyé au comité des marchés (2). 8 Le comité de surveillance de la commune de Bon-air-sur-Loire, district de Bellevue-les-Bains, département de Saône-et-Loire, félicite la Convention sur ses travaux, et notamment sur le décret du 18 floréal; et elle joint à son adresse une hymne chantée à la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial (3). 9 La municipalité de Bouchard, district de Neufchâtel, département de Seine-Inférieure, adresse à la Convention l’extrait de son procès-verbal, qui contient les détails de la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (4). 10 La société populaire de Châtellerault, département de la Vienne, félicite la Convention sur son décret du 18 floréal, et invite la Convention à rester sur la montagne jusqu’à l’anéantissement du dernier des tyrans; elle annonce qu’elle vient d’armer et équiper un cavalier (1) P V-XLII, 123. J. Fr., n° 667; J. Sablier, n° 1456. (2) P.V., XLII, 123. 3 P.V., XLII, 123. (4) P.V., XLII, 123. jacobin, et termine par annoncer qu’elle a célébré le 20 prairial une fête à l’Etre suprême (l). [La Sté popul. régénérée de Châtellerault à la conv. ; Châtellerault, 25 Prair. Il] (2). Représentans, Vous avéz terrassé l’aristocratie; un grand nombre de traitres ont desja subi la peine due à leurs forfaits. Vous parviendrés sans doute à détruire le reste, les tyrans cohalisés ne tiendront pas plus contre votre énergie et le courage des républicains, que Capet, sa famille et leurs satellites, le fanatisme religieux, ainsi que ses apôtres avides, fainéans et orgueilleux n’existent plus que dans la mémoire des faibles, le tems désillera leurs ieux; alors vos travaux seront appréciés, et la nation française, qui a donné l’exemple de la plus sainte des insurrections, sera à jamais le model des nations courageuses. cette énumération de triomphes est l’ouvrage de la montagne, gloire lui soit rendue ! L’existence d’un être suprême n’était pas une chimère pour des hommes libres, non plus que l’immortalité de l’âme, vous avés reconnu ces principes d’une manière solemnelle, et vous [vous] êtes fait un devoir de les manifester au peuple français : non seulement en faisant de votre profession de foi la matière d’un décret, mais aussi en établissant des fêtes à L’honneur de l’Eternel et consacrant des temples pour lui rendre nos hommages; non pas avec cet appareil humiliant inventé par des druides charlatans, mais avec cet éclat et cette joye pure qui accompagnent toujours les actions franches des républicains. qu’est-il résulté d’un tel ouvrage, représentans ? L’abbolition des craintes qu’avaient cherché à inspirer au peuple crédule les conjurés et les malveillans. ah ! qu’ils étaient criminels ces mon[s]tres ! que leurs intentions étaient perfides ! en jettant l’allarme dans les âmes, en persuadant au peuple ignorant et d’autant plus crédule, que toute démarche auprès de la divinité était interdite par les lois, ils n’avaient d’autre vue que de lui prouver qu’on le plongeait dans l’athéisme le mieux prononcé. Eh ! qu’espéraient-ils d’une telle entreprise ? non pas que l’on redemanderait l’exercice du culte catholique si heureusement annéanti; ils étaient bien loin de le croire, mais qu’une nouvelle Vendée se formerait, et que les faibles, animés par des principes religieux, grossiraient les phalanges des ennemis de la révolution, arrivée trop tard il est vray, mais trop salutaire aux français, pour ne pas tout oser et tout saccrifier pour la deffendre. ils espéraient encore, ces satellites des tyrans couronnés, que l’édifice glorieux qui a tant coûté aux français serait renversé, et que nous courberions encore la tête sous le joug du despotisme, celles des conjurés sont tombées sous le poids de la massue nationale, les malveillans sont atterés par la sublimité de vos pensées et la grandeur de votre ouvrage, aussi glorieux pour vous, représentans, que satisfaisant pour les français, qui en ressentent desja les bienfaisans effets, l’être suprême bénit leurs armes, la victoire est à l’ordre du jour sur tous les points de (1) P.V., XLII, 124. (2) C 314, pl. 1254, p. 23. 432 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE et d’argent provenant des églises de ce district et qu’ils ont envoyé à la monnoie, le tout pe-r sant 251 marcs 2 onces. Insertion au bulletin, renvoi à la commission des revenus nationaux (l). 7 La société populaire de Billom, département du Puy-de-Dôme, écrit à la Convention nationale que, sur l’invitation de Soubrany, représentant du peuple, toutes les communes se sont empressées de voler au secours des défenseurs de la patrie, et ont donné 1779 chemises, 209 draps de lit, 6 aunes de toile, 15 paquets pour les pansemens, 10 paires de guêtres, 12 paires de souliers, 24 paires de bas de coton, 32 paires de bas de fil, 2 paires de bas de laine, 25 cols, et environ 125 livres de linge usé; lesquels objets, dit cette société, ont été envoyés à l’armée des Pyrénées-Orientales. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoyé au comité des marchés (2). 8 Le comité de surveillance de la commune de Bon-air-sur-Loire, district de Bellevue-les-Bains, département de Saône-et-Loire, félicite la Convention sur ses travaux, et notamment sur le décret du 18 floréal; et elle joint à son adresse une hymne chantée à la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial (3). 9 La municipalité de Bouchard, district de Neufchâtel, département de Seine-Inférieure, adresse à la Convention l’extrait de son procès-verbal, qui contient les détails de la fête qu’elle a célébrée le 20 prairial. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (4). 10 La société populaire de Châtellerault, département de la Vienne, félicite la Convention sur son décret du 18 floréal, et invite la Convention à rester sur la montagne jusqu’à l’anéantissement du dernier des tyrans; elle annonce qu’elle vient d’armer et équiper un cavalier (1) P V-XLII, 123. J. Fr., n° 667; J. Sablier, n° 1456. (2) P.V., XLII, 123. 3 P.V., XLII, 123. (4) P.V., XLII, 123. jacobin, et termine par annoncer qu’elle a célébré le 20 prairial une fête à l’Etre suprême (l). [La Sté popul. régénérée de Châtellerault à la conv. ; Châtellerault, 25 Prair. Il] (2). Représentans, Vous avéz terrassé l’aristocratie; un grand nombre de traitres ont desja subi la peine due à leurs forfaits. Vous parviendrés sans doute à détruire le reste, les tyrans cohalisés ne tiendront pas plus contre votre énergie et le courage des républicains, que Capet, sa famille et leurs satellites, le fanatisme religieux, ainsi que ses apôtres avides, fainéans et orgueilleux n’existent plus que dans la mémoire des faibles, le tems désillera leurs ieux; alors vos travaux seront appréciés, et la nation française, qui a donné l’exemple de la plus sainte des insurrections, sera à jamais le model des nations courageuses. cette énumération de triomphes est l’ouvrage de la montagne, gloire lui soit rendue ! L’existence d’un être suprême n’était pas une chimère pour des hommes libres, non plus que l’immortalité de l’âme, vous avés reconnu ces principes d’une manière solemnelle, et vous [vous] êtes fait un devoir de les manifester au peuple français : non seulement en faisant de votre profession de foi la matière d’un décret, mais aussi en établissant des fêtes à L’honneur de l’Eternel et consacrant des temples pour lui rendre nos hommages; non pas avec cet appareil humiliant inventé par des druides charlatans, mais avec cet éclat et cette joye pure qui accompagnent toujours les actions franches des républicains. qu’est-il résulté d’un tel ouvrage, représentans ? L’abbolition des craintes qu’avaient cherché à inspirer au peuple crédule les conjurés et les malveillans. ah ! qu’ils étaient criminels ces mon[s]tres ! que leurs intentions étaient perfides ! en jettant l’allarme dans les âmes, en persuadant au peuple ignorant et d’autant plus crédule, que toute démarche auprès de la divinité était interdite par les lois, ils n’avaient d’autre vue que de lui prouver qu’on le plongeait dans l’athéisme le mieux prononcé. Eh ! qu’espéraient-ils d’une telle entreprise ? non pas que l’on redemanderait l’exercice du culte catholique si heureusement annéanti; ils étaient bien loin de le croire, mais qu’une nouvelle Vendée se formerait, et que les faibles, animés par des principes religieux, grossiraient les phalanges des ennemis de la révolution, arrivée trop tard il est vray, mais trop salutaire aux français, pour ne pas tout oser et tout saccrifier pour la deffendre. ils espéraient encore, ces satellites des tyrans couronnés, que l’édifice glorieux qui a tant coûté aux français serait renversé, et que nous courberions encore la tête sous le joug du despotisme, celles des conjurés sont tombées sous le poids de la massue nationale, les malveillans sont atterés par la sublimité de vos pensées et la grandeur de votre ouvrage, aussi glorieux pour vous, représentans, que satisfaisant pour les français, qui en ressentent desja les bienfaisans effets, l’être suprême bénit leurs armes, la victoire est à l’ordre du jour sur tous les points de (1) P.V., XLII, 124. (2) C 314, pl. 1254, p. 23.