SÉANCE DU 3 FLORÉAL AN II (22 AVRIL 1794) - Nos 65 ET 66 173 65 [La Sté popul. de deux, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens, La société populaire de Cieux, vient dans ce moment vous payer son tribut de reconnaissance et de fidélité; mais ce ne sera point par des phrases et des éloges pompeux : vous savez mépriser cette vaine fumée. Il est bien plus glorieux pour nous, de pouvoir vous donner aujourd’hui des preuves solides du pur civisme qui nous a toujours animés, et que nous travaillons avec ardeur à entretenir dans notre commune. Sur notre invitation, nous avons vu avec la plus grande joie, nos vertueux concitoyens s’empresser de venir au secours des intrépides défenseurs de notre patrie; en peu de jours, dans une commune de campagne, qui sans être des plus étendues a pourtant déjà envoyé plus de cent hommes sur les frontières, y compris trois cavaliers; nous avons eu la satisfaction de recevoir en linge 94 chemises neuves, en majeure partie, six draps, une nappe, six aulnes de toile neuve, et en assignats 35 livres; ce don patriotique est déjà parvenu au district de Bellac, et la municipalité n’a pas manqué d’y envoyer en même temps tous les ornements, ferrements et argenterie qui se sont trouvés dans notre cy-devant église, devenue le temple de la Raison, dans lequel il n’existe plus aucun vestige de l’ancien culte. Il nous est bien doux, citoyens, de vous témoigner combien nous désirons de soutenir et partager les efforts du peuple français dans ces beaux moments, en se trouvant en présence de tous les tyrans et de tous les esclaves de l’Europe, il va faire triompher pour jamais la cause de la liberté. Qu’ils périssent donc les ennemis méprisables de ce peuple généreux, dont la destinée est au-dessus de tous les dangers et de toutes les intrigues les plus infernales : qu’ils périssent, et qu’enfin les droits de l’humanité soient proclamés chez tous les peuples qui gémissent sous leurs fers. Citoyens, c’est à vous d’assurer le bonheur de la nation qu» vous avez tant de fois sauvé, et que vous venez de sauver encore en détruisant dans son principe la plus affreuse des conspirations; demeurez fermes à votre poste. Tous nos bras sont levés pour la défense de vos lois, tous les yeux sont ouverts et fixés sur les restes impurs des traîtres et des faux patriotes. Ils sont frappés de terreur; le glaive de la loi pèse sur leurs têtes et bientôt ils auront disparu comme les monstres qui les ont précédé dans le chemin obscur des trahisons. Les tyrans coalisés nous menacent il est vrai, de leurs derniers efforts; mais l’heure en est sonnée; nos légions vont les poursuivre, et nos légions sont invincibles; elles ne furent jamais plus dignes de la victoire. Non, citoyens, ce ne sera pas en vain, que pour obéir à vos décrets, toutes les communes de la République auront mis en activité assez d’ateliers pour fabriquer les armes nécessaires à des millions de combattants, et arracher du sein de la terre ce terrible minéral que la nature indignée semble (1) C 301, pl. 1077, p. 1. Cieux, Haute-Vienne. nous prodiguer pour foudroyer nos ennemis. Vive la République, vive la Montagne ! » Montazeaud [et 1 signature illisible]. 66 [La Sté popul. de Lorient, à la Conv., 25 gerrn. U] CD-« Législateurs, La vertu triomphe, le crime est confondu, courage, Représentants du peuple français, la patrie est sauvée. Qu’ils étaient perfides ces conspirateurs de la tyrannie ! qu’ils sont horribles ces monstres nourris dans le sein du peuple ! Eh quoi, Momoro, Vincent, Hébert et ces lâches complices, tous nés du peuple, tous élevés par le peuple à la haute destinée de défendre la liberté, tout à coup et tout à la fois corrompus et corrupteurs, ont trafiqué pour de l’or la liberté de la nation française; ils ont médité le malheur étemel du peuple en s’efforçant d’étouffer la probité et la vertu. Eh, ces anciens amis des rois et des princes, Danton, Camille, La Croix, ces usurpateurs de la confiance du peuple, ils avaient aussi voulu usurper sa souveraineté pour la placer dans les mains dégoûtantes du plus hideux des tyrans, du plus infâmes des hommes, d’Orléans. Mais l’œil vigilant du sauveur de la République a percé les ténèbres dans lesquelles travaillaient les noirs conspirateurs de la tyrannie; la vérité et la raison ont éclairé leurs manœuvres obscures et la foudre nationale a pulvérisé les traîtres. Courage, Représentants, dignes du peuple libre qui vous a confié sa souveraineté; que les ennemis de la liberté soient attaqués, poursuivis, anéantis par vous, à quelque hauteur que leur hypocrisie les ait fait monter; que sur les débris du vice, s’élève par vos soins, le temple de la vertu. Le peuple l’entoure, il se rallie autour de vous pour rendre à la vertu un culte digne d’elle, pour travailler avec vous à fonder sur la vertu, son bonheur et celui de tous les peuples de la terre. Et vous tous Législateurs, qui dans les assemblées augustes des représentants du peuple, qui plus particulièrement encore dans les Comités, consacrez vos veilles et votre repos à la sûreté et au salut public, redoublez, s’il est possible, d’efforts et d’audace pour opérer le bien; que l’énergie de la Convention nationale vous soutienne, que dans vos pénibles travaux, la confiance du peuple vous fasse trouver sans cesse de nouvelles forces et de nouveaux moyens. Convention d’un peuple dont les armes ont conquis sans retour la liberté, c’est le bonheur du peuple qu’il vous reste à assurer. Ne quittez donc pas votre poste avant que ce grand ouvrage soit achevé, avant que la République n’ait été reconnue par toutes les nations, avant qu’elle ne soit à une telle hau-(!) C 303, pl. 1100, p. 16. SÉANCE DU 3 FLORÉAL AN II (22 AVRIL 1794) - Nos 65 ET 66 173 65 [La Sté popul. de deux, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens, La société populaire de Cieux, vient dans ce moment vous payer son tribut de reconnaissance et de fidélité; mais ce ne sera point par des phrases et des éloges pompeux : vous savez mépriser cette vaine fumée. Il est bien plus glorieux pour nous, de pouvoir vous donner aujourd’hui des preuves solides du pur civisme qui nous a toujours animés, et que nous travaillons avec ardeur à entretenir dans notre commune. Sur notre invitation, nous avons vu avec la plus grande joie, nos vertueux concitoyens s’empresser de venir au secours des intrépides défenseurs de notre patrie; en peu de jours, dans une commune de campagne, qui sans être des plus étendues a pourtant déjà envoyé plus de cent hommes sur les frontières, y compris trois cavaliers; nous avons eu la satisfaction de recevoir en linge 94 chemises neuves, en majeure partie, six draps, une nappe, six aulnes de toile neuve, et en assignats 35 livres; ce don patriotique est déjà parvenu au district de Bellac, et la municipalité n’a pas manqué d’y envoyer en même temps tous les ornements, ferrements et argenterie qui se sont trouvés dans notre cy-devant église, devenue le temple de la Raison, dans lequel il n’existe plus aucun vestige de l’ancien culte. Il nous est bien doux, citoyens, de vous témoigner combien nous désirons de soutenir et partager les efforts du peuple français dans ces beaux moments, en se trouvant en présence de tous les tyrans et de tous les esclaves de l’Europe, il va faire triompher pour jamais la cause de la liberté. Qu’ils périssent donc les ennemis méprisables de ce peuple généreux, dont la destinée est au-dessus de tous les dangers et de toutes les intrigues les plus infernales : qu’ils périssent, et qu’enfin les droits de l’humanité soient proclamés chez tous les peuples qui gémissent sous leurs fers. Citoyens, c’est à vous d’assurer le bonheur de la nation qu» vous avez tant de fois sauvé, et que vous venez de sauver encore en détruisant dans son principe la plus affreuse des conspirations; demeurez fermes à votre poste. Tous nos bras sont levés pour la défense de vos lois, tous les yeux sont ouverts et fixés sur les restes impurs des traîtres et des faux patriotes. Ils sont frappés de terreur; le glaive de la loi pèse sur leurs têtes et bientôt ils auront disparu comme les monstres qui les ont précédé dans le chemin obscur des trahisons. Les tyrans coalisés nous menacent il est vrai, de leurs derniers efforts; mais l’heure en est sonnée; nos légions vont les poursuivre, et nos légions sont invincibles; elles ne furent jamais plus dignes de la victoire. Non, citoyens, ce ne sera pas en vain, que pour obéir à vos décrets, toutes les communes de la République auront mis en activité assez d’ateliers pour fabriquer les armes nécessaires à des millions de combattants, et arracher du sein de la terre ce terrible minéral que la nature indignée semble (1) C 301, pl. 1077, p. 1. Cieux, Haute-Vienne. nous prodiguer pour foudroyer nos ennemis. Vive la République, vive la Montagne ! » Montazeaud [et 1 signature illisible]. 66 [La Sté popul. de Lorient, à la Conv., 25 gerrn. U] CD-« Législateurs, La vertu triomphe, le crime est confondu, courage, Représentants du peuple français, la patrie est sauvée. Qu’ils étaient perfides ces conspirateurs de la tyrannie ! qu’ils sont horribles ces monstres nourris dans le sein du peuple ! Eh quoi, Momoro, Vincent, Hébert et ces lâches complices, tous nés du peuple, tous élevés par le peuple à la haute destinée de défendre la liberté, tout à coup et tout à la fois corrompus et corrupteurs, ont trafiqué pour de l’or la liberté de la nation française; ils ont médité le malheur étemel du peuple en s’efforçant d’étouffer la probité et la vertu. Eh, ces anciens amis des rois et des princes, Danton, Camille, La Croix, ces usurpateurs de la confiance du peuple, ils avaient aussi voulu usurper sa souveraineté pour la placer dans les mains dégoûtantes du plus hideux des tyrans, du plus infâmes des hommes, d’Orléans. Mais l’œil vigilant du sauveur de la République a percé les ténèbres dans lesquelles travaillaient les noirs conspirateurs de la tyrannie; la vérité et la raison ont éclairé leurs manœuvres obscures et la foudre nationale a pulvérisé les traîtres. Courage, Représentants, dignes du peuple libre qui vous a confié sa souveraineté; que les ennemis de la liberté soient attaqués, poursuivis, anéantis par vous, à quelque hauteur que leur hypocrisie les ait fait monter; que sur les débris du vice, s’élève par vos soins, le temple de la vertu. Le peuple l’entoure, il se rallie autour de vous pour rendre à la vertu un culte digne d’elle, pour travailler avec vous à fonder sur la vertu, son bonheur et celui de tous les peuples de la terre. Et vous tous Législateurs, qui dans les assemblées augustes des représentants du peuple, qui plus particulièrement encore dans les Comités, consacrez vos veilles et votre repos à la sûreté et au salut public, redoublez, s’il est possible, d’efforts et d’audace pour opérer le bien; que l’énergie de la Convention nationale vous soutienne, que dans vos pénibles travaux, la confiance du peuple vous fasse trouver sans cesse de nouvelles forces et de nouveaux moyens. Convention d’un peuple dont les armes ont conquis sans retour la liberté, c’est le bonheur du peuple qu’il vous reste à assurer. Ne quittez donc pas votre poste avant que ce grand ouvrage soit achevé, avant que la République n’ait été reconnue par toutes les nations, avant qu’elle ne soit à une telle hau-(!) C 303, pl. 1100, p. 16. 174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE teur de paix et de félicité que toutes les nations n’envient le sort glorieux des Français». Payrand, Renaud, Piliat. 67 [La Sté popul. de Thiers, à la Conv.; 22 germ. H] (1). «Les tyrans coalisés contre une nation libre ont expérimenté l’insuffisance de leurs armes, ils ne se dissimulent plus eux-mêmes que vingt-cinq millions d’hommes sont militairement invincibles, ils eussent rappelé leur satellites dans les contrées qu’ils dévorent dans l’espoir d’attaquer simultanément la République, là où une République cesse d’être invulnérable au sein de son Sénat, au sein de son gouvernement. Des traîtres soudoyés par le despotisme osaient au milieu de nous conspirer pour lui. Ils osaient dans leur démence, croire au succès de leur exécrable conjuration; combien ils ont méconnu le peuple, combien ils ont méconnu la Convention nationale et le Comité de salut public. Que peuvent l’audace et des talents pervers contre le génie et le courage, que peut le crime contre la vertu. Factions de l’étranger que pouvez vous contre la puissance nationale, contre l’éternelle justice; tout vous fait expier vos forfaits, avouer votre délire, sur l’échaffaud du dernier des Bourbons. Vainement affichiez-vous des masques et des couleurs opposées, vainement pour atteindre au même but; les uns saisissaient ce poignard de l’anarchie, les autres le couvraient du manteau du modérantisme; Danton, toi et les tiens, rejoindrez Hébert et ses complices. Vainement la Convention nationale, s’est-elle vue assaillie par tous les ennemis de la liberté, ces incorruptibles amis dévoués au salut de la République, forts de leur concience, ont bravé tous les périls, et tandis que le peuple en masse combat les tyrans ligués contre lui, ses dignes représentants maintiennent sa sûreté intérieure. Le gouvernement révolutionnaire condamne au néant l’aristocratie et toutes ses sectes. Restez à votre poste, bons montagnards, vous avez encore une fois justifié la confiance populaire. Vous avez acquis de nouveaux droits à notre amour et à notre reconnaissance. Comité de salut public, tu as bien mérité de la représentation nationale et de la patrie; la société populaire de cette commune met au nombre de ses devoirs de vous féliciter de vos travaux et de vos succès». Madieu, Petit, Grimardiay. 68 [Le C. révol. d’Arras, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Nous vous prévenons que nous venons de faire passer, au Comité de sûreté générale, 201 (1) C 303, pl 1100, p. 19. (2) C 301, pl, 1077, p. 6, 7; J. Matin, n° 613. marcs, 5 onces, 4 gros d’argenterie et 7,299 liv. 10 s. en assignats, fruit de nos recherches dans les maisons des aristocrates émigrés et détenus. Croyez que chaque jour, notre zèle redouble pour enrichir la République des dépouilles de ses ennemis, en la mettant, autant qu’il est en nous, à l’abri de leurs manœuvres. Nous avions précédemment remis au dépôt du tribunal criminel, 82 marcs 6 onces aussi d’argenterie armoriée, servant de pièces à conviction, et à celui du district une quantité notable de matière de cuivre et étain aussi par nous trouvée. Nous croyons que l’adresse, que nous vous avons fait passer, le 2 germinal, et qui est bien l’expression de nos principes, a été égarée, nous vous envoyons une nouvelle expédition. » Pater, Rémy, Lebon, Grigny, Lefebvre, Boizard, Leblond. [Le C. révol d’Arras, à la Conv.; 2 germ. II.] «La République est sauvée, ses ennemis frémissent, les trônes s’ébranlent, les tyrans palissent, l’univers vous admire; voilà votre récompense : elle est assez belle pour être enviée; que ne l’avons nous méritée en concourrant, avec vous, à la découverte des fils d’une trâme infernale qui devait faire couler le sang des plus fermes appuis de la patrie; mais ce qui est échappé au moment à nos recherches, peut s’y présenter dans un autre, peut-être même sommes-nous sur la trace; nous avons l’œil ouvert, nous jurons qu’il ne se fermera que lorsque triomphant de tous ses ennemis, la République verra son bonheur établi sur la justice, la probité, la vertu. Chaque jour, nous voyons passer nos phalanges, leur air présage la victoire sur nos ennemis extérieurs. Leur courage nous anime même au-dessus de nos forces, et quand le crime veille pour nous surprendre, il est tout étonné de nous trouver éveillés; guerre et mort aux ennemis intérieurs de la République, voilà notre tâche, elle sera remplie; l’intrigue qui se revêt du manteau du patriotisme peut nous tromper un instant, mais nous saurons arracher le masque qui couvre l’égoïste, guerre et mort aux intrigants, ils ressemblent à ces annonceurs de tripot qui proposent une partie avec des gens de bien, pour faire égorger leurs dupes par des scélérats. Citoyens représentants, nos efforts ne seront pas vains, la lâcheté ne l’emportera pas sur le courage, ou nous saurons mourir à notre poste. » [Mêmes signatures] en plus Delegorgue, Robillard. 69 [La Sté popul. de Montbrison, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, La Société populaire de Montbrison instruite de l’atroce conspiration ourdie contre la liberté, contre la souveraineté du peuple et la repré-(1) C 303, pl. 1100, p. 24. Loire. 174 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE teur de paix et de félicité que toutes les nations n’envient le sort glorieux des Français». Payrand, Renaud, Piliat. 67 [La Sté popul. de Thiers, à la Conv.; 22 germ. H] (1). «Les tyrans coalisés contre une nation libre ont expérimenté l’insuffisance de leurs armes, ils ne se dissimulent plus eux-mêmes que vingt-cinq millions d’hommes sont militairement invincibles, ils eussent rappelé leur satellites dans les contrées qu’ils dévorent dans l’espoir d’attaquer simultanément la République, là où une République cesse d’être invulnérable au sein de son Sénat, au sein de son gouvernement. Des traîtres soudoyés par le despotisme osaient au milieu de nous conspirer pour lui. Ils osaient dans leur démence, croire au succès de leur exécrable conjuration; combien ils ont méconnu le peuple, combien ils ont méconnu la Convention nationale et le Comité de salut public. Que peuvent l’audace et des talents pervers contre le génie et le courage, que peut le crime contre la vertu. Factions de l’étranger que pouvez vous contre la puissance nationale, contre l’éternelle justice; tout vous fait expier vos forfaits, avouer votre délire, sur l’échaffaud du dernier des Bourbons. Vainement affichiez-vous des masques et des couleurs opposées, vainement pour atteindre au même but; les uns saisissaient ce poignard de l’anarchie, les autres le couvraient du manteau du modérantisme; Danton, toi et les tiens, rejoindrez Hébert et ses complices. Vainement la Convention nationale, s’est-elle vue assaillie par tous les ennemis de la liberté, ces incorruptibles amis dévoués au salut de la République, forts de leur concience, ont bravé tous les périls, et tandis que le peuple en masse combat les tyrans ligués contre lui, ses dignes représentants maintiennent sa sûreté intérieure. Le gouvernement révolutionnaire condamne au néant l’aristocratie et toutes ses sectes. Restez à votre poste, bons montagnards, vous avez encore une fois justifié la confiance populaire. Vous avez acquis de nouveaux droits à notre amour et à notre reconnaissance. Comité de salut public, tu as bien mérité de la représentation nationale et de la patrie; la société populaire de cette commune met au nombre de ses devoirs de vous féliciter de vos travaux et de vos succès». Madieu, Petit, Grimardiay. 68 [Le C. révol. d’Arras, à la Conv.; 22 germ. II] (2). « Nous vous prévenons que nous venons de faire passer, au Comité de sûreté générale, 201 (1) C 303, pl 1100, p. 19. (2) C 301, pl, 1077, p. 6, 7; J. Matin, n° 613. marcs, 5 onces, 4 gros d’argenterie et 7,299 liv. 10 s. en assignats, fruit de nos recherches dans les maisons des aristocrates émigrés et détenus. Croyez que chaque jour, notre zèle redouble pour enrichir la République des dépouilles de ses ennemis, en la mettant, autant qu’il est en nous, à l’abri de leurs manœuvres. Nous avions précédemment remis au dépôt du tribunal criminel, 82 marcs 6 onces aussi d’argenterie armoriée, servant de pièces à conviction, et à celui du district une quantité notable de matière de cuivre et étain aussi par nous trouvée. Nous croyons que l’adresse, que nous vous avons fait passer, le 2 germinal, et qui est bien l’expression de nos principes, a été égarée, nous vous envoyons une nouvelle expédition. » Pater, Rémy, Lebon, Grigny, Lefebvre, Boizard, Leblond. [Le C. révol d’Arras, à la Conv.; 2 germ. II.] «La République est sauvée, ses ennemis frémissent, les trônes s’ébranlent, les tyrans palissent, l’univers vous admire; voilà votre récompense : elle est assez belle pour être enviée; que ne l’avons nous méritée en concourrant, avec vous, à la découverte des fils d’une trâme infernale qui devait faire couler le sang des plus fermes appuis de la patrie; mais ce qui est échappé au moment à nos recherches, peut s’y présenter dans un autre, peut-être même sommes-nous sur la trace; nous avons l’œil ouvert, nous jurons qu’il ne se fermera que lorsque triomphant de tous ses ennemis, la République verra son bonheur établi sur la justice, la probité, la vertu. Chaque jour, nous voyons passer nos phalanges, leur air présage la victoire sur nos ennemis extérieurs. Leur courage nous anime même au-dessus de nos forces, et quand le crime veille pour nous surprendre, il est tout étonné de nous trouver éveillés; guerre et mort aux ennemis intérieurs de la République, voilà notre tâche, elle sera remplie; l’intrigue qui se revêt du manteau du patriotisme peut nous tromper un instant, mais nous saurons arracher le masque qui couvre l’égoïste, guerre et mort aux intrigants, ils ressemblent à ces annonceurs de tripot qui proposent une partie avec des gens de bien, pour faire égorger leurs dupes par des scélérats. Citoyens représentants, nos efforts ne seront pas vains, la lâcheté ne l’emportera pas sur le courage, ou nous saurons mourir à notre poste. » [Mêmes signatures] en plus Delegorgue, Robillard. 69 [La Sté popul. de Montbrison, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, La Société populaire de Montbrison instruite de l’atroce conspiration ourdie contre la liberté, contre la souveraineté du peuple et la repré-(1) C 303, pl. 1100, p. 24. Loire.