[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES, j 27 bi-ümaire an U d51 1 - 1 (17 novembre 1793 en six couverts d’argent, trois pendules, dont deux de prix, en livres, en six couvertures, deux lits en soie, un autre lit en camelot, en linge très fin et en deux petits instruments en argent renfermant une huile crasseuse et très puante à qui des fanatiques ou des sots donnent encore le nom de sainte. « Grâces vous soient rendues, Montagnards, depuis le 31 mai, l’esprit public marche à pas de géant vers la Révolution, il se vivifie tous les jours; les modérés, les aristocrates même com¬ mencent à croire que ça ira. « Je vous invite, au nom du canton de Cui-seaux, à rester à votre poste, le salut de la Répu¬ blique en dépend. « Salut et fraternité aux Montagnards, haine et mépris aux erapauds du Marais et aux fédé¬ ralistes leurs dignes fils. « P. Crestin. » La Société républicaine de Besse (Besse-en-Chandesse), chef-lieu de district, du département du Puy-de-Dôme, approuve les journées à jamais mémorables des 31 mai, 1er et 2 juin derniers; elle invite la Convention à continuer ses glorieux travaux, et à rester inébranlable à son poste jus¬ qu’à ce que la République soit assise sur des bases impérissables. Les citoyens qui la compo¬ sent sauront mourir, s’il le faut, pour sauver la patrie. Mention honorable, et insertion au « Bulle¬ tin » (1). Suit l’adresse de la Société républicaine de Besse (2). La Société républicaine de Besse, chef-lieu de district, département du Puy-de-Dôme, à la Convention nationale. « Législateurs montagnards, « Et nous aussi, nous sommes vraiment monta¬ gnards, c’est assez vous exprimer que nous avons approuvé les journées à jamais mémo¬ rables des 31 mai, 1er et 2 juin; que nous avons reçu avec reconnaissance la charte de la liberté ; qu’au premier signal nous nous sommes levés pour la défendre contre ces barbares conspira¬ teurs que renfermait l’infernale ville de Lyon, et que nous désirons que vous restiez inébran¬ lables à votre poste jusqu’à ce que vous ayez assis la République sur des bases impérissables. Continuez de remplir notre espoir et nous sau¬ rons mourir, s’il le faut, pour sauver la patrie. « Voilà, citoyens représentants, tout ce que nous savons et voulons vous dire. « A Besse, le 11e jour du 2e mois de la Répu¬ blique française, une et indivisible. (Suivent 24 signatures.) Couturier, représentant du peuple, écrit d’Etampes qu’il adresse à la Convention 18 à 20 voitures de cloches et de matières de cuivre et de fer; il annonce le désistement de plusieurs prêtres, et des dons d’argenterie d’église. Insertion de la lettre au « Bulletin » et renvoi aux inspecteurs de la salle (3). (I) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 269. (2) Archives nationales, carton C 281, dossier 772. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 25, p. 269. Suit un extrait de la lettre de Couturier, d’après le Bulletin de la Convention ( I ). Le représentant du peuple Couturier écrit d’Etampes, le 24 brumaire : « Demain, dit-il, 18 à 20 voitures de eloches et de matières de cuivre et de fer, provenant des offrandes du canton de Rochefort, partiront. Quant à son argenterie, qui est aussi abondante en proportion, je l’ai remise à l’entrepôt général pour n’en faire qu’un seul et même eonvoi, quand le tout sera rassemblé, à la tête duquel je me mettrai. « La commune d’Angerville, par moi régéné¬ rée, a déclaré à son curé qu’elle n’avait plus besoin de lui, qu’elle connaissait maintenant la vérité, etc... « L’ex-chanoine Boncerf, demeurant ici, m’envoie un beau calice et sa patène, dont il était propriétaire, et me marque que, depuis quarante ans qu’il est prêtre, il a fort peu dit de messes, et que, depuis quelque temps, il s’en était entièrement abstenu. « Le citoyen Thibault, prêtre républicain à Pithiviers, département du Loiret, m’écrit qu’il viendra ici dans deux jours pour que je le marie; trois autres reçoivent ma bénédiction aujourd’hui. « Hier l’officier public, membre de la munici¬ palité, a fait l’enterrement de la citoyenne Bois-sière, en place du curé, qui n’a pas voulu sortir, dans la crainte d’être hué. « Nous célébrons aujourd’hui la fête de la raison dans l’église Notre-Dame. Compte rendu de l’Auditeur national (2). Le représentant du peuple à Etampes écrit que 18 voitures, chargées de cloches et de cuivre du canton de Rochefort, se rendent à leur destination, et que l’argenterie des églises est au département. Il enverra successive¬ ment les effets de même nature que fourniront les autres cantons, qui s’empressent aussi d’ouvrir les yeux à la lumière de la raison et de ne pas croire aux mensonges des prêtres. Les membres composant la Société populaire de Bletterans, département du Jura, abjurant les erreurs qui ont accompagné l’acceptation qu’ils ont faite de la Constitution, déclarent qu’ils l’ae-(1) Second supplément au Bulletin de la Conven¬ tion nationale du 28 brumaire an II (lundi 18 no¬ vembre 1793). Cette lettre n’est pas mentionnée dans le Recueil des actes et de la correspondance du comité de Salut public de M. Aulard. (2) Auditeur national [n° 422 du 28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 2]. D’autre part, les Annales patriotiques et littéraires [n° 321 du 28 brumaire an II (lundi 18 novembre 1793), p. 1487, col. 1] rendent compte de la lettre de Couturier dans les termes suivants : « Le représentant du peuple écrit d’Étampes que 18 voitures, chargées des cloches et des cuivres du canton de Rochefort, sont en route; l’argenterie est au département. Il annonce qu’il enverra successive¬ ment les. effets des autres cantons; mais il demande qu’il soit donné des reçus aux voituriers et conduc¬ teurs. La commune d’Angerville, ajoute-t-il, a dé¬ claré à son curé qu’elle n’avait plus besoin de lui, qu’elle connaissait maintenant la vérité. « Insertion au Bulletin et renvoyé au comité des inspecteurs de la salle. »