ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 7 Prairial An II (Lundi 26 Mai 1794) Présidence de PRIEUR (de la Côte d’or) La séance est ouverte à onze heures. 1 La Société populaire de Tarbes, département des Hautes-Pyrénées, réclame contre une erreur ou une calomnie, insérée dans un journal, dans lequel on s’est permis de dire que ce département, avec celui des Landes et du Gers, étoit le théâtre d’une nouvelle conspiration, tendante à livrer tout ce pays aux Espagnols. Elle s’élève ouvertement contre cette imputation, proteste de sa fidélité à la République. Le tribunal civil du district de Tarbes, le conseil du district de la même commune, adhèrent aux principes et aux vœux exprimés par la Société populaire. Insertion au bulletin, et renvoi au Comité de sûreté générale (1). 2 Les administrateurs et l’agent du district de Rozoy, département de Seine-et-Marne, fé-(1) P.V., XXXVIII, 119. Bin, 10 prair. (1er suppl1); M.U., XL, 119; J. Sablier, n° 1342; J. Fr., n° 610. licitent la Convention nationale sur ses immenses travaux, et particulièrement sur cet immortel décret qui annonce à toute la terre que le peuple français n’a jamais cessé de reconnoître un Etre Suprême, et de croire à l’immortalité de l’âme, malgré cette faction impie, qui avoit formé l’horrible projet de lui faire perdre sa liberté par les principes de l’atheisme qu’elle répandoit. Insertion au bulletin et mention honorable (1). [Rozoy, 1er prair. II] (2). « Législateurs, Vous proclamez la divinité, vous soulagez l’humanité souffrante, par vous la vérité brille dans tout son éclat, malgré les ténèbres dont les malveillans cherchent à l’obscurcir. Les mêmes mains qui veillent à la défendre de nos frontières, qui attaquent dans leurs foyers les ennemis de la République, ces mêmes mains rédigent le code des lois, terrassent l’audace et la perfidie, élèvent des autels à l’Etre Suprême et des asiles aux malheureux. C’est vous qui préparez les appareils de la guerre et de (1) P.V., XXXVIH, 120. Bin, 10 prair. (1er suppl1); J. Sablier, n.° 1342. (2) C 305, pl. 1143, p. 21. ARCHIVES PARLEMENTAIRES RÉPUBLIQUE FRANÇAISE CONVENTION NATIONALE Séance du 7 Prairial An II (Lundi 26 Mai 1794) Présidence de PRIEUR (de la Côte d’or) La séance est ouverte à onze heures. 1 La Société populaire de Tarbes, département des Hautes-Pyrénées, réclame contre une erreur ou une calomnie, insérée dans un journal, dans lequel on s’est permis de dire que ce département, avec celui des Landes et du Gers, étoit le théâtre d’une nouvelle conspiration, tendante à livrer tout ce pays aux Espagnols. Elle s’élève ouvertement contre cette imputation, proteste de sa fidélité à la République. Le tribunal civil du district de Tarbes, le conseil du district de la même commune, adhèrent aux principes et aux vœux exprimés par la Société populaire. Insertion au bulletin, et renvoi au Comité de sûreté générale (1). 2 Les administrateurs et l’agent du district de Rozoy, département de Seine-et-Marne, fé-(1) P.V., XXXVIII, 119. Bin, 10 prair. (1er suppl1); M.U., XL, 119; J. Sablier, n° 1342; J. Fr., n° 610. licitent la Convention nationale sur ses immenses travaux, et particulièrement sur cet immortel décret qui annonce à toute la terre que le peuple français n’a jamais cessé de reconnoître un Etre Suprême, et de croire à l’immortalité de l’âme, malgré cette faction impie, qui avoit formé l’horrible projet de lui faire perdre sa liberté par les principes de l’atheisme qu’elle répandoit. Insertion au bulletin et mention honorable (1). [Rozoy, 1er prair. II] (2). « Législateurs, Vous proclamez la divinité, vous soulagez l’humanité souffrante, par vous la vérité brille dans tout son éclat, malgré les ténèbres dont les malveillans cherchent à l’obscurcir. Les mêmes mains qui veillent à la défendre de nos frontières, qui attaquent dans leurs foyers les ennemis de la République, ces mêmes mains rédigent le code des lois, terrassent l’audace et la perfidie, élèvent des autels à l’Etre Suprême et des asiles aux malheureux. C’est vous qui préparez les appareils de la guerre et de (1) P.V., XXXVIH, 120. Bin, 10 prair. (1er suppl1); J. Sablier, n.° 1342. (2) C 305, pl. 1143, p. 21.