[Assamblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [26 février 1791.] ce qu’on appelait une famille honnête: obligés de subir des examens, de faire une surnumérariat long et dispendieux, nous étions encore assujettis, dans l’exercice de nos places, à des frais considérables; il n’est aucun d’entre nous qui n’ait été obligé de débourser une somme de 1,800 livres. Par la suppression des aides, nous restons la plupart sans ressources. L':is hommes qui longtemps ont été utiles, les pères de famille, ont des dioits incontestables à votre justice; nous demandons un traitement pour ceux d’entre eux qui ne peuvent plus être utiles. Les jeunes gens, ceux qui sont en état de servir encore, n’ont point la folle prétention de devenir | ensionnaires de l’Etat; ils ne vous demandent que des secours momentanés qui les mettent à même d’attendre la préférence qu’ils sollicitent peur l’admission aux emplois de nouvelle création. Leur éducation et leur capacité les rendent propres à les remplir; et plusieurs de vous, Messieurs, ont daigné se rendre garants de leur bonne volonté. Tel est l’exposé de la pétition que nous osons adresser à cette auguste Assemblée. Nous avons prouvé, par notre conduite, depuis le jour à jamais mémorable où s’opéra nobe heureuse Révolution, que les plus grands sacrifices, les pertes les plus sensibles, les dangers les plus imminents, que rien en un mot ne pouvait nous en détacher. Mais si vous daignez adhérer à nos demandes, vous ne ferez que nous rendre plus chère cette Constitution et vous ne nous mettrez pas dans la dure nécessité de verser seuls des larmes au milieu de la joie et de la félicité. » ( Applaudissements .) M. le Président répond: Lorsque l’Assemblée nationale, guidée par la générosité de la nation française, a formé l’entreprise immense de régénérer l’Empire, elle a dû porter ses regards sur le système des impositions, elle a dû surtout délivrer des hommes libres de toutes les entraves de l'ancien régime ; mais en détruisant les abus de la fiscalité, elle a également senti que 1 s hommes utiles employés jusqu’à ce jour à veiller à la perception des impôts, privés entièrement de, leur état sans avoir démérité d<- la patrie, avaient des droits assurés à son équité. L’Assemblée nationale prendra en considération la position où vous êtes; elle examinera également votre demande et vous permet d’assister à sa séance. ( Applaudissements .) M. Charles de Lemelh. Je demande que l’adresse qui vient q’êbe lue à l’Assembléesoit renvoyée à SfS comités des tinances et des pensions réunis, et j’ai l'honneur d’observer à l’Assemblée qu’elle doit prendre en considération la pétition de gens qui se sont sacrifiés pour le bien public; ils donnent les preuves de leur reconnaissance à la riouv lie Constitution ; ils donnent une grande leçon à ceux qui combattent contre elle. M. IFoucauUX