360 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 66 Un membre du Comité de salut public [BARERE] fait part des nouvelles suivantes : PRISES SUR MER Courrier du 16 floréal Prises entrées à l’Orient Un bâtiment hollandais chargé de beurre, fromages et cercles de fer, pris par le Maire Guy-ton. Un bâtiment chargé de clincaillerie (sic) et toile pour l’Espagne, pris par la même corvette. Idem, chargé de morue pour l’Espagne, pris par la frégate la Surveillante. Courrier du 21 floréal Prises entrées à Rochefort Un navire de 230 tonneaux, expédié de Cadix pour Londres, avec un chargement de 100 caisses de sucre, 1 184 sacs de cacao, 100 peaux de bœufs, 10 paquets de bois de teinture, 4 pièces de vin, une caisse dont on ignore le contenu, deux paquets d’indigo, pris par la corvette la Betzi. Un bâtiment anglais de 10 canons, allant à la traite des nègres, pris par idem. Courrier du 21 floréal Prise entrée au port de Marseille Le brigantin espagnol le St-Antoine de Pa-doue, ayant à son bord 180 barils d’anchois et 2 500 piastres fortes, pris par la goélette le Vengeur. Prise entrée à Brest Un cutter, corsaire anglais de 10 canons. Courrier du 23 floréal Prise entrée à Brest Le bâtiment anglais la Reine de Londres, de 300 tonneaux, venant d’Antigon, chargé de sucre et de vin de Madère, pris par la frégate la Bellone. Prises entrées au port de Rochefort Le brick espagnol la Miséricorde, de 80 tonneaux, venant de Bristol, allant à Bilbao, avec un chargement de diverses marchandises, pris par la frégate la Médée. Un navire de 70 tonneaux, allant à Bilbao, chargé de 1 959 quintaux de morue, 25 pièces et 28 quarts d’huiîe de poisson, pris par idem (Applaudissements) (1). (1) P.V., XXXVII, 233. Bln, 26 flor.; Mon., XX, 480 et 485; J. Paris n° 501; Audit, nat., nos 600 et 601; Débats, n° 603, p .358; C. Eg., nos 636 et 637; J. Sablier, n° 1320; J. Mont., n° 20; Rép., n° 147; Ann. R.F., n° 167; J XJniv., n° 1634; J. Perlet, n° 601; Mess, soir, n° 631; J. Sans-Culottes, n° 455; J. Matin, n° 694; Feuille Rép., n° 317; Ann. patr., DI; M.U., XXXIX, 427. 67 NOUVELLES DES ARMEES DE TERRE Charbonnier, général en chef de l’armée des Ardennes, annonce les nouveaux succès de cette armée et la prise de Thuin. A sa lettre datée du 22 floréal, est joint le rapport du général Marceau, daté du 21. Marceau écrit que les Républicains se sont comportés dans cette circonstance avec leur valeur ordinaire, et que si l’armée des Ardennes a bien mérité de la patrie pour avoir repoussé la cavalerie à la baïonnette, la cavalerie a donné aussi des preuves d’héroïsme. Charbonnier écrit, le 24, qu’il s’est emparé des hauteurs de Leernes, et qu’il est entré dans la petite ville de Fontaine-l’Evêque, accompagné du représentant du peuple Levasseur (1). BARERE : Les encouragemens que vous avez donné aux armées du Midi, seront sans doute bientôt entendus à l’armée du Nord. Vous avez beaucoup à exiger d’une armée aussi nombreuse et aussi brave. Tandis que l’armée des Ardennes et la gauche de l’armée du Nord s’appuient sur des succès à Thuin, au passage de la Sambre, et dans la petite ville de Fontaine-l’Evêque, la droite de l’armée du Nord a combattu avec sucés du côté de Tournai, et poursuit l’armée ennemie. Vous verrez dans les nouvelles que je vais vous faire, que l’infanterie, qui fut chez tous les peuples libres la maîtresse des succès, l’infanterie qui a résisté, il y a peu de jours, à la cavalerie dans la plaine des Ardennes, vient de donner du côté de la West-Flandre un nouvel exemple de bravoure : c’est dans les troupes à pied que résident les forces des nations, et la meilleure tactique; c’est là qu’est l’irrésistible moyen des victoires, quand un peuple sait se servir de la baïonnette. Nous attendons à chaque instant des faits plus décisifs. Voici la partie des nouvelles officielles que nous pouvons donner dans ce moment. Il est d’autres détail, mais qui tiennent à des opérations militaires, et dont la publicité pourroit être utile à nos ennemis, qui ont dans Paris même des espions et des couriers à leurs ordres. [Le général en chef de VA. des Ardennes, au C. de SJ*.; Au quartier gal de Thuin, 22 flor. «.] « Je vous fait passer le rapport que m’a fait le général Marceau, que j’avois chargé du commandement des divisions de gauche de l’armée des Ardennes : vous verrez que les troupes qui ont bien mérité de la patrie, continuent à se rendre dignes de l’estime des républicains. S. et F. » Charbonnier. (1) P.V., XXXVII, 235. Bln, 26 flor.; J. Sablier, n° 1320; Audit nat., n° 600; M.U., XXXIX, 427; Mess soir, n° 636; J Matin, n° 694; J. Paris, n° 501; J. Mont., n° 20; Feuille Rép., n° 317; J. Lois, n° 595; J. Univ., nos 1634 et 1636. 360 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE 66 Un membre du Comité de salut public [BARERE] fait part des nouvelles suivantes : PRISES SUR MER Courrier du 16 floréal Prises entrées à l’Orient Un bâtiment hollandais chargé de beurre, fromages et cercles de fer, pris par le Maire Guy-ton. Un bâtiment chargé de clincaillerie (sic) et toile pour l’Espagne, pris par la même corvette. Idem, chargé de morue pour l’Espagne, pris par la frégate la Surveillante. Courrier du 21 floréal Prises entrées à Rochefort Un navire de 230 tonneaux, expédié de Cadix pour Londres, avec un chargement de 100 caisses de sucre, 1 184 sacs de cacao, 100 peaux de bœufs, 10 paquets de bois de teinture, 4 pièces de vin, une caisse dont on ignore le contenu, deux paquets d’indigo, pris par la corvette la Betzi. Un bâtiment anglais de 10 canons, allant à la traite des nègres, pris par idem. Courrier du 21 floréal Prise entrée au port de Marseille Le brigantin espagnol le St-Antoine de Pa-doue, ayant à son bord 180 barils d’anchois et 2 500 piastres fortes, pris par la goélette le Vengeur. Prise entrée à Brest Un cutter, corsaire anglais de 10 canons. Courrier du 23 floréal Prise entrée à Brest Le bâtiment anglais la Reine de Londres, de 300 tonneaux, venant d’Antigon, chargé de sucre et de vin de Madère, pris par la frégate la Bellone. Prises entrées au port de Rochefort Le brick espagnol la Miséricorde, de 80 tonneaux, venant de Bristol, allant à Bilbao, avec un chargement de diverses marchandises, pris par la frégate la Médée. Un navire de 70 tonneaux, allant à Bilbao, chargé de 1 959 quintaux de morue, 25 pièces et 28 quarts d’huiîe de poisson, pris par idem (Applaudissements) (1). (1) P.V., XXXVII, 233. Bln, 26 flor.; Mon., XX, 480 et 485; J. Paris n° 501; Audit, nat., nos 600 et 601; Débats, n° 603, p .358; C. Eg., nos 636 et 637; J. Sablier, n° 1320; J. Mont., n° 20; Rép., n° 147; Ann. R.F., n° 167; J XJniv., n° 1634; J. Perlet, n° 601; Mess, soir, n° 631; J. Sans-Culottes, n° 455; J. Matin, n° 694; Feuille Rép., n° 317; Ann. patr., DI; M.U., XXXIX, 427. 67 NOUVELLES DES ARMEES DE TERRE Charbonnier, général en chef de l’armée des Ardennes, annonce les nouveaux succès de cette armée et la prise de Thuin. A sa lettre datée du 22 floréal, est joint le rapport du général Marceau, daté du 21. Marceau écrit que les Républicains se sont comportés dans cette circonstance avec leur valeur ordinaire, et que si l’armée des Ardennes a bien mérité de la patrie pour avoir repoussé la cavalerie à la baïonnette, la cavalerie a donné aussi des preuves d’héroïsme. Charbonnier écrit, le 24, qu’il s’est emparé des hauteurs de Leernes, et qu’il est entré dans la petite ville de Fontaine-l’Evêque, accompagné du représentant du peuple Levasseur (1). BARERE : Les encouragemens que vous avez donné aux armées du Midi, seront sans doute bientôt entendus à l’armée du Nord. Vous avez beaucoup à exiger d’une armée aussi nombreuse et aussi brave. Tandis que l’armée des Ardennes et la gauche de l’armée du Nord s’appuient sur des succès à Thuin, au passage de la Sambre, et dans la petite ville de Fontaine-l’Evêque, la droite de l’armée du Nord a combattu avec sucés du côté de Tournai, et poursuit l’armée ennemie. Vous verrez dans les nouvelles que je vais vous faire, que l’infanterie, qui fut chez tous les peuples libres la maîtresse des succès, l’infanterie qui a résisté, il y a peu de jours, à la cavalerie dans la plaine des Ardennes, vient de donner du côté de la West-Flandre un nouvel exemple de bravoure : c’est dans les troupes à pied que résident les forces des nations, et la meilleure tactique; c’est là qu’est l’irrésistible moyen des victoires, quand un peuple sait se servir de la baïonnette. Nous attendons à chaque instant des faits plus décisifs. Voici la partie des nouvelles officielles que nous pouvons donner dans ce moment. Il est d’autres détail, mais qui tiennent à des opérations militaires, et dont la publicité pourroit être utile à nos ennemis, qui ont dans Paris même des espions et des couriers à leurs ordres. [Le général en chef de VA. des Ardennes, au C. de SJ*.; Au quartier gal de Thuin, 22 flor. «.] « Je vous fait passer le rapport que m’a fait le général Marceau, que j’avois chargé du commandement des divisions de gauche de l’armée des Ardennes : vous verrez que les troupes qui ont bien mérité de la patrie, continuent à se rendre dignes de l’estime des républicains. S. et F. » Charbonnier. (1) P.V., XXXVII, 235. Bln, 26 flor.; J. Sablier, n° 1320; Audit nat., n° 600; M.U., XXXIX, 427; Mess soir, n° 636; J Matin, n° 694; J. Paris, n° 501; J. Mont., n° 20; Feuille Rép., n° 317; J. Lois, n° 595; J. Univ., nos 1634 et 1636.