[Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ! 2*0 frimaire an H *■ t dll f ftcnninrA 1 7(W Compte rendu du Bulletin de la Convention (1). La Société populaire et républicaine de Saint-Quentin, après avoir manifesté à la Conven¬ tion toute sa gratitude sur ses glorieux travaux, propose le projet suivant : que tous les pères et mères, parents et autres chargés d’enfants, soient tenus, dès que ces enfants sauront lire, écrire et calculer, de leur faire apprendre un métier, sotts telle peine qu’il plaint* à fa Conven¬ tion. « Un métier n’exclut pas les autres talents, dit-elle; il met l’homme à sa place. » Renvoyé au comité. •■dynÂiWction publique. « « * \ * La Société des de la liberté séant à Mus-sidan instruit la, Convention que le citoyen Pa-cliot, juge 'do Paix du canton de Mussidan et memhre de nette Société, vient de déposer sur son bqr'eaq tes lettres d’office de procureur du roi au '..ci-devant siège royal de Montpont, dont il était '.titulaire, et offre à la nation en don patriotique, ie montant de sa liquidation. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi au comité de liquidation (2). La Société montagnarde et maratiste de Mon-tagne-sur-Mer fait passer à la Convention le pro¬ cès-verbal de la séance du 20 frimaire. La Société arrêta dans cette séance que tout ce qui avait servi aux prêtres de prétexté pour fomenter le fanatisme serait brûlé publiquement, ce qui a été exécuté le jour même. Insertion au « Bulletin » (3). ComSpTE rendu du Bulletin de là Convention (4). La Société populaire de la Montagne -sur-Mer annonce à la Convention que, dans cette com¬ mune, on a livré aux flammes tout ce qui Servait do prétexte aux prêtres pour abuser et voler le peuple. La Société populaire nouvellement établie à Doulevant, district de Joinville, département de la Haute-Marne, annonce que sa première séance a eu lieu îe 18 frimaire; elle félicite la Conven-(1) Second supplément ûii Bulletin Ût là Convention du 1er nivôse an II (samedi 21 décembre 1793). D’autre part, le Mercure universel [i*r nivôse an II fsamedi 21 décembre 1793), t. 35, p. 13, col. 1] rend compte de l’adresse de la Société populaire de Saint-Quentin dans les termes suivants : « La Société populaire de Sàint-Ouentiïl invite ia Convention à rester à son poste. Elle demandé qtte les pères et mères soient tenus, lorsque leurs enfants sauront écrire, de leur faire apprendre un métier. Elle ajoute que le général Jourdan a placé dans la la cavalerie deux cavaliers armés èt équipés qu’elle lui a envoyés. « Mention honorable. » (2) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 339. (3) Procès-verbaux de la Convention , t. 27, p. 339. <4) Bulletin de la Convention du 10e jour de la 3° décade du 3e mois de l’an II (vendredi 20 dé¬ cembre 1793). tion sur ses travaux et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au « Bulletin » et renvoi à la Commission eds dépêches (1). Compte rendu du Bulletin de la Convention (2). Une nouvelle Société populaire, qui vient de s’établir à Doulevant, informe la Convention que son installation a eu lieu le 18 du courant, et que son premier vœu est de féliciter la Con¬ vention sur ses travaux, et de l’engager à rester à son poste. Le citoyen Viot fils, nommé commissaire par le département de la Mayenne-et-Loire, à l’effet de conduire et de présenter à la Convention les dépouilles du fanatisme et de l’aristocratie, donné les détails des divers envois d’argenterie qu’a faits ce département : leur montant s’élève à 1,350 marcs 7 onces 5 gros 2 deniers et 12 grains. Mention honorable et insertion an « Bulle¬ tin » (3). Suit la lettre du citoyen Viot (4). « Paris, le 23 frimaire de l’an II de la République française, une et indivisible. « Citoyen Président, « J’ai été nommé, le 8 frimaire, commissaire par le département de Maine-et-Loire, à l’effet de conduire à Paris les dépouilles et débris du1 fanatisme et de l’aristocratie, consistant en argenterie et ornements provenant des églises des différents districts dudit département. Ma commission porte aussi de les présenter, aussi¬ tôt mon arrivée, à la Convention nationale. « Déjà l’Administration du district d’Angers avait envoyé à l’hôtel des Monnaies dé Paris, le 25 brumaire, deux fûts de 77 mânes 6 onces, et le 30 brumaire 415 marcs 6 onces 2 gros. Le comité révolutionnaire d’Angers voile à présenté, il y a quelques jours, 500 et quelques marcs, et j’ai déposé au bureau des domaines nationaux, le 19 frimaire, jour de mon arrivée, 667 marcs, 3 onces 3 gros 2 deniers 12 grains, en or, argent, vermeil, galons et brûlv ainsi qu’une grande quantité d’ornements d’églîsp, tous plus riches lès uns que les antres, qui rapporteront environ 4 à 500 marcs dè galon et brûïy. << À l’instant oh je suis parti (l’Angers, les différents districts du département nous &ppor-_ taient à l’envi les uns des autres leütB restés de la superstition ; mais l’approche des brigands les a retenus et nous a forcés de hâter cet envoi dans la crainte de le laisser entre leurs mains; j’espère qu’il sera encore suivi de quelques antres. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 339. (2) Bulletin de la Convention du 10° jour de la 2° décade du 3° mois de l’an II (vendredi 2(3 dé¬ cembre 1793). (3) Procès-verbaux de là Convention, t. 27, p. 339« (4) Archives nationales, carton C 284, dossier 817.