SÉANCE DU 4 THERMIDOR AN II (22 JUILLET 1794) - Nos 31-33 423 [Les Membres de la Sté Républ. et montagnarde de Savenay, à la Conv.; Savenav, 20 Mess. 7/7 (l). Citoyens Représentants, Il serait difficile de vous exprimer avec qu’elle enthousiasme et qu’elle transport d’allégresse, la Société populaire de Savenay a appris les victoires glorieuses et à jamais mémorables remportées sur les satellites des despotes coalisés. Des chants patriotiques, des danses autour de l’arbre de la Liberté, entremêlés de cris prolongés, Vive la République, la Convention, le Comité de Salut public, ont succédé à ces importantes nouvelles. L’effusion de notre joie a été, si l’on peut le dire, égale aux sentiments d’indignation et d’horreur que nous avions éprouvé au récit des attentats commis par des monstres envers deux intrépides et constants soutiens du peuple. Oui, nous ne cesserons de le répéter avec tous les amis de la Liberté et de l’Egalité, restez, Citoyens Représentants, à votre poste, la patrie vous en convie. S. et f. Dorcemains (secrét.), LEMERCIER (V’ secrét.), Z. R. Baguez (présid.). 31 Les administrateurs du district de Morta-gne, département de l’Orne, écrivent à la Convention nationale que des biens d’émigrés, estimés 7370 liv., ont été vendus 16950 liv. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines nationaux (2). 32 La société populaire de Mont-d’Adour, département du Gers, félicite la Convention nationale sur ses travaux. Renvoi au comité d’instruction publique (3). [La Sté popul. des amis de la Liberté et de l’Egalité, séante à Mont-d’Adour (4), à la Conv. ; Mont-d’Adour, 10 Prair. 7/7(5). Représentans de la nation française, Encore une fois vous avez bien mérité de la patrie, en rendant le décret immortel du 18 floréal. Le fanatisme est terrassé, l’aristocratie anéantie, la calomnie confondue. A l’exemple des anciens législateurs des peuples, vous avez solemnellement reconnu l’existence d’un être-Suprême et l’immortalité de l’ame. Il ne manquait que cette dernière feuille aux lauriers qui (1) C 314, pl. 1254, p. 17. (2) P.V., XLII, 115. M.U., XLII, 136. 3 P.V., XLII, 115. (4) Ci-devant St-Mont, distr. de Nogaro, départ1 du Gers. (5) C 314, pl. 1254, p. 18. ceignent vos fronts; vos noms respectables inscrits au temple de mémoire passeront d’âge en âge à la postérité la plus reculée. Puisse l’être suprême, que nous reconnaissons avec transport, puisse-t-il couronner vos travaux immortels et achever par Votre philosophie bienfe-sante la liberté du monde. Déjà, partisan sincère de notre système révolutionnaire, le peuple polonais se réveille et jette les fondemens de son bonheur. C’est à vous, législateurs philantropiques, à lui prêter des moyens ty-rannicides. Si le plus saint devoir d’un peuple opprimé est l’insurrection, le plus sacré d’un législateur puissant et libre est de lui prêter une main secourable et fraternelle. Que l’histoire de la révolution française et celle de nos actions héroïques soient donc traduites en langue polonaise; que cette nation généreuse sache ce que nous avons fait pour apprendre ce qu’elle doit faire. Et toi, fameux Kosciusko, poursuis tes généreux efforts contre les oppresseurs de ton pays, et mérite le titre glorieux de restaurateur de la Liberté. Tels sont, Citoyens législateurs, nos vœux bien ardens pour le bonheur et l’affranchissement des peuples; Veuillez y avoir égard en acceptant le témoignage de notre reconnaissance profonde. Vital Robert (présid.), DUBOS fils (secrét.), CUTAREL (secrét.). 33 La société populaire de Vallée-d’Erieu, département de l’Ardèche, félicite la Convention nationale sur les mesures par elle prises pour protéger la justice et la vertu, la remercie de l’envoi du représentant du peuple Guyardin, qui, par son zèle et sa sagesse, a fait le bonheur du département de l’Ardèche : elle ajoute que les citoyens redoublent d’activité pour l’extraction du salpêtre, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (l). [La Sté popul., et republ. de vallée d'herieu à la Conv. ; 20 mess. 7/7(2). Dignes Representans, d’un peuple Libre La scociété populaire et républicaine de vallée d’herieu, cy-devant St fortunat, chef-lieu de canton, district de Coiron, departement de l’ardèche, vient, conjointement avec la Municipalité, et le Commité de Surveillance, quy en sont membre, vous présenter leurs félicitations sur le décret solemnel, et à jamais mémorable, par lequel vous avez déclaré à toutes les nations que le peuple français reconnoit l’existence de l’Etre Suprême et l’Immortalité de l’ame. Les ennemis de notre révolution, et de l’humanité, espéra[ie]nt sans doutte qu’an dégradant le peuple, par l’affreux sistême de l’athéisme, et l’avil-(1) P.V., XLII, 116. (2) C 314, pl. 1254, p. 19. SÉANCE DU 4 THERMIDOR AN II (22 JUILLET 1794) - Nos 31-33 423 [Les Membres de la Sté Républ. et montagnarde de Savenay, à la Conv.; Savenav, 20 Mess. 7/7 (l). Citoyens Représentants, Il serait difficile de vous exprimer avec qu’elle enthousiasme et qu’elle transport d’allégresse, la Société populaire de Savenay a appris les victoires glorieuses et à jamais mémorables remportées sur les satellites des despotes coalisés. Des chants patriotiques, des danses autour de l’arbre de la Liberté, entremêlés de cris prolongés, Vive la République, la Convention, le Comité de Salut public, ont succédé à ces importantes nouvelles. L’effusion de notre joie a été, si l’on peut le dire, égale aux sentiments d’indignation et d’horreur que nous avions éprouvé au récit des attentats commis par des monstres envers deux intrépides et constants soutiens du peuple. Oui, nous ne cesserons de le répéter avec tous les amis de la Liberté et de l’Egalité, restez, Citoyens Représentants, à votre poste, la patrie vous en convie. S. et f. Dorcemains (secrét.), LEMERCIER (V’ secrét.), Z. R. Baguez (présid.). 31 Les administrateurs du district de Morta-gne, département de l’Orne, écrivent à la Convention nationale que des biens d’émigrés, estimés 7370 liv., ont été vendus 16950 liv. Insertion au bulletin, et renvoi au comité des domaines nationaux (2). 32 La société populaire de Mont-d’Adour, département du Gers, félicite la Convention nationale sur ses travaux. Renvoi au comité d’instruction publique (3). [La Sté popul. des amis de la Liberté et de l’Egalité, séante à Mont-d’Adour (4), à la Conv. ; Mont-d’Adour, 10 Prair. 7/7(5). Représentans de la nation française, Encore une fois vous avez bien mérité de la patrie, en rendant le décret immortel du 18 floréal. Le fanatisme est terrassé, l’aristocratie anéantie, la calomnie confondue. A l’exemple des anciens législateurs des peuples, vous avez solemnellement reconnu l’existence d’un être-Suprême et l’immortalité de l’ame. Il ne manquait que cette dernière feuille aux lauriers qui (1) C 314, pl. 1254, p. 17. (2) P.V., XLII, 115. M.U., XLII, 136. 3 P.V., XLII, 115. (4) Ci-devant St-Mont, distr. de Nogaro, départ1 du Gers. (5) C 314, pl. 1254, p. 18. ceignent vos fronts; vos noms respectables inscrits au temple de mémoire passeront d’âge en âge à la postérité la plus reculée. Puisse l’être suprême, que nous reconnaissons avec transport, puisse-t-il couronner vos travaux immortels et achever par Votre philosophie bienfe-sante la liberté du monde. Déjà, partisan sincère de notre système révolutionnaire, le peuple polonais se réveille et jette les fondemens de son bonheur. C’est à vous, législateurs philantropiques, à lui prêter des moyens ty-rannicides. Si le plus saint devoir d’un peuple opprimé est l’insurrection, le plus sacré d’un législateur puissant et libre est de lui prêter une main secourable et fraternelle. Que l’histoire de la révolution française et celle de nos actions héroïques soient donc traduites en langue polonaise; que cette nation généreuse sache ce que nous avons fait pour apprendre ce qu’elle doit faire. Et toi, fameux Kosciusko, poursuis tes généreux efforts contre les oppresseurs de ton pays, et mérite le titre glorieux de restaurateur de la Liberté. Tels sont, Citoyens législateurs, nos vœux bien ardens pour le bonheur et l’affranchissement des peuples; Veuillez y avoir égard en acceptant le témoignage de notre reconnaissance profonde. Vital Robert (présid.), DUBOS fils (secrét.), CUTAREL (secrét.). 33 La société populaire de Vallée-d’Erieu, département de l’Ardèche, félicite la Convention nationale sur les mesures par elle prises pour protéger la justice et la vertu, la remercie de l’envoi du représentant du peuple Guyardin, qui, par son zèle et sa sagesse, a fait le bonheur du département de l’Ardèche : elle ajoute que les citoyens redoublent d’activité pour l’extraction du salpêtre, et invite la Convention à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité de salut public (l). [La Sté popul., et republ. de vallée d'herieu à la Conv. ; 20 mess. 7/7(2). Dignes Representans, d’un peuple Libre La scociété populaire et républicaine de vallée d’herieu, cy-devant St fortunat, chef-lieu de canton, district de Coiron, departement de l’ardèche, vient, conjointement avec la Municipalité, et le Commité de Surveillance, quy en sont membre, vous présenter leurs félicitations sur le décret solemnel, et à jamais mémorable, par lequel vous avez déclaré à toutes les nations que le peuple français reconnoit l’existence de l’Etre Suprême et l’Immortalité de l’ame. Les ennemis de notre révolution, et de l’humanité, espéra[ie]nt sans doutte qu’an dégradant le peuple, par l’affreux sistême de l’athéisme, et l’avil-(1) P.V., XLII, 116. (2) C 314, pl. 1254, p. 19. 424 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE lisant aux yeux de toutes les nations, il réussiroit plus facilement dans l’exécution de leurs projets liberticides ; mais vous les avez confondus, ces monstres; et avés randû la constitution française iné-bra[n]lable, en affermissant une oppinion, quy, fondée sur l’évidence, la nature, et la raison, ne fournira jamais aux fourbes, intrigants, et ambitieux, les moyens d’en abuser, et quy assurera pour jamais la liberté, l’Egalité et le bonheur du genre humain Grâces vous soient randues, Cytoyens représen-tans, d’avoir par une surveillance active, déjoué les nouveau plans de conjuration que des trait[r]es, quy siég[e]oi[e]nt parmy vous, et quy, masqués du patriotisme, avoit ourdy, jusques dans votre sein; Nous avons frémy d’horreur sur les dangers qu’a couru la Liberté, et dans notre profonde indignation, nous avons juré de nous offrir en masse, pour vous ayder à exterminer ces ordes sélérates qui conspirent contre notre bonheur. Nous avons acceuilly avec des transports de joye ces maximes sublimes du Commité de Sallut pu-bliq : que la Justice, la probité, et toutes les vertus sociales sont à l’ordre du jour; elles seront désormais notre cry de ralliement et de tous les français régénérés Recevés nos remerciemens les plus sincères, et les plus empressés, de l’envoye heureux que vous nous avés fait du vertueux Guyardin, votre collègue, quy, par sa conduite vrayment républicaine, montagnarde, et judicieuse, a mis un ordre, quy fait le bonheur de notre département; Laissés-nous-le, ce digne représentant, l’amy, et le soutient de la Liberté, de l’Egalité, et l’un des plus fermes appuy de la République, une et indivisible; Et notre recon-noissance sera, sans bornes Voyés, voyés, cytoyens Représentans, avec calme et courrage, se brizer aux pieds de cette digne et majestueuse montagne, dont vous occupés le sommet, toutes les intrigues et les efforts des tirans coalisés; et, tandis que nos bras épuisent la terre pour en extraire le salpêtre, que 20 cuvier de grandeur sont déjà plains de nos lessivages, pour préparer cette foudre, quy doit pulvériser ses mon[s]tres Restés, restés, dignes montagnards, à votre poste; Ne quittés ce rocher inébranlable que lorsqu’il ne sera plus battu par les vagues des tirans cohalisés, de leurs esclaves, des intrigants; des médians, des trait[r]es, et des frippons; Nous vous y invitons; le sallut de la patrie, que vous avés sauvé tant de fois, vous le commande; Et le peuple quy l’exige, est debout pour vous seconder; leur prochaine et inévitable destruction, sera votre récompense, et en à-t-il des plus flateuses, que l’estime de tout l’univer, et la reconnoissance de la postérité, pour des hommes quy, comme vous, honnorent l’humanité par leurs vertus, et quy, par leurs travaux, nous assurent pour jamais la Liberté et l’Egalité, présage assuré de la durée.de la république, quy fera pour toujours le bonheur du peuple français Vive La republique, une, indivisible, démocratique, et imperrissable, et vive la montagne. j.j. CoURRUR (maire), REYMONDON (présid. du c. de surveillance), SONIER DUCLOS (secrét. -greffier), DauüI-GUIER (secrét.), ROMIEU (présid. de la Stê popul.), SONIER LA BOISSIERES (secrét. de la Sté popul). 34 Les administrateurs du département de la Creuse félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). 35 La société populaire de Tours célèbre les grands événemens qui ont fait tomber la tyrannie, amené les victoires de la République et consolidé la liberté, et félicite la Convention nationale sur ses travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [La Sté Popul. et Montagnarde de Tours, nouvellement régénérée par le Représentant Ichon, à la Corw. ; 26 mess. Il] (3). Citoyens Le jour où la Bastille fut prise, les trônes s’ébranlèrent et les tyrans frémirent. L’anniversaire du 14 Juillet rappelle aux français le moment de leur réveil. Le peuple s’est levé et ses oppresseurs ont disparu. Ce premier triomphe fut le prélude de tous les autres ; Le génie qui dirigeoit les vainqueurs de la Bastille anime aujourd’hui nos frères d’armes vainqueurs dans les plaines du Nord, sur le sommet des Alpes et des Pirennées, sur les bords de la Sambre et de la Meuse. Législateurs, vos désirs même sont devancés. Les français ont dit : marchons, que Charleroy, mons, tournay, ostende, Bruxelles soient en notre pouvoir ! Et c’est fait; car nos héros l’ont voulu, et ce n’est jamais en vain que des hommes libres prennent la résolution de vaincre. Les succès de la République ont leur source dans vos décrets et votre énergie; C’est en voyant immoler sur la tombe du tyran tous les conspirateurs qui le regrettent, que les Républicains s’anniment et moissonnent impitoyablement les esclaves des Rois. Les Sans-Culotes de la Commune de Tours, comme tous les amis de la République, applaudissent à vos travaux et nourissent dans leur cœur la haine des tirans et l’amour de la Patrie. En célébrant l’anniversaire de la prise de la Bastille, au milieu de nos chants et de nos transports, nos vœux et nos sentiments se dirigeoint vers vous et vers l’affermissement de la liberté que vous nous conservez au péril de vos jours Gidoin (présid.), CUTOS (?) (secrét.), Ferrand (pour le secrét.) 36 Un membre, au nom du comité des décrets, propose, et la Convention nationale décrète que (1) P.V., XLII, 116. (2) P.V., XLII, 116. J. Sablier, n° 1453. (3) C 314, pl. 1254, p. 20. 424 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE lisant aux yeux de toutes les nations, il réussiroit plus facilement dans l’exécution de leurs projets liberticides ; mais vous les avez confondus, ces monstres; et avés randû la constitution française iné-bra[n]lable, en affermissant une oppinion, quy, fondée sur l’évidence, la nature, et la raison, ne fournira jamais aux fourbes, intrigants, et ambitieux, les moyens d’en abuser, et quy assurera pour jamais la liberté, l’Egalité et le bonheur du genre humain Grâces vous soient randues, Cytoyens représen-tans, d’avoir par une surveillance active, déjoué les nouveau plans de conjuration que des trait[r]es, quy siég[e]oi[e]nt parmy vous, et quy, masqués du patriotisme, avoit ourdy, jusques dans votre sein; Nous avons frémy d’horreur sur les dangers qu’a couru la Liberté, et dans notre profonde indignation, nous avons juré de nous offrir en masse, pour vous ayder à exterminer ces ordes sélérates qui conspirent contre notre bonheur. Nous avons acceuilly avec des transports de joye ces maximes sublimes du Commité de Sallut pu-bliq : que la Justice, la probité, et toutes les vertus sociales sont à l’ordre du jour; elles seront désormais notre cry de ralliement et de tous les français régénérés Recevés nos remerciemens les plus sincères, et les plus empressés, de l’envoye heureux que vous nous avés fait du vertueux Guyardin, votre collègue, quy, par sa conduite vrayment républicaine, montagnarde, et judicieuse, a mis un ordre, quy fait le bonheur de notre département; Laissés-nous-le, ce digne représentant, l’amy, et le soutient de la Liberté, de l’Egalité, et l’un des plus fermes appuy de la République, une et indivisible; Et notre recon-noissance sera, sans bornes Voyés, voyés, cytoyens Représentans, avec calme et courrage, se brizer aux pieds de cette digne et majestueuse montagne, dont vous occupés le sommet, toutes les intrigues et les efforts des tirans coalisés; et, tandis que nos bras épuisent la terre pour en extraire le salpêtre, que 20 cuvier de grandeur sont déjà plains de nos lessivages, pour préparer cette foudre, quy doit pulvériser ses mon[s]tres Restés, restés, dignes montagnards, à votre poste; Ne quittés ce rocher inébranlable que lorsqu’il ne sera plus battu par les vagues des tirans cohalisés, de leurs esclaves, des intrigants; des médians, des trait[r]es, et des frippons; Nous vous y invitons; le sallut de la patrie, que vous avés sauvé tant de fois, vous le commande; Et le peuple quy l’exige, est debout pour vous seconder; leur prochaine et inévitable destruction, sera votre récompense, et en à-t-il des plus flateuses, que l’estime de tout l’univer, et la reconnoissance de la postérité, pour des hommes quy, comme vous, honnorent l’humanité par leurs vertus, et quy, par leurs travaux, nous assurent pour jamais la Liberté et l’Egalité, présage assuré de la durée.de la république, quy fera pour toujours le bonheur du peuple français Vive La republique, une, indivisible, démocratique, et imperrissable, et vive la montagne. j.j. CoURRUR (maire), REYMONDON (présid. du c. de surveillance), SONIER DUCLOS (secrét. -greffier), DauüI-GUIER (secrét.), ROMIEU (présid. de la Stê popul.), SONIER LA BOISSIERES (secrét. de la Sté popul). 34 Les administrateurs du département de la Creuse félicitent la Convention nationale sur ses travaux, et l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). 35 La société populaire de Tours célèbre les grands événemens qui ont fait tomber la tyrannie, amené les victoires de la République et consolidé la liberté, et félicite la Convention nationale sur ses travaux. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [La Sté Popul. et Montagnarde de Tours, nouvellement régénérée par le Représentant Ichon, à la Corw. ; 26 mess. Il] (3). Citoyens Le jour où la Bastille fut prise, les trônes s’ébranlèrent et les tyrans frémirent. L’anniversaire du 14 Juillet rappelle aux français le moment de leur réveil. Le peuple s’est levé et ses oppresseurs ont disparu. Ce premier triomphe fut le prélude de tous les autres ; Le génie qui dirigeoit les vainqueurs de la Bastille anime aujourd’hui nos frères d’armes vainqueurs dans les plaines du Nord, sur le sommet des Alpes et des Pirennées, sur les bords de la Sambre et de la Meuse. Législateurs, vos désirs même sont devancés. Les français ont dit : marchons, que Charleroy, mons, tournay, ostende, Bruxelles soient en notre pouvoir ! Et c’est fait; car nos héros l’ont voulu, et ce n’est jamais en vain que des hommes libres prennent la résolution de vaincre. Les succès de la République ont leur source dans vos décrets et votre énergie; C’est en voyant immoler sur la tombe du tyran tous les conspirateurs qui le regrettent, que les Républicains s’anniment et moissonnent impitoyablement les esclaves des Rois. Les Sans-Culotes de la Commune de Tours, comme tous les amis de la République, applaudissent à vos travaux et nourissent dans leur cœur la haine des tirans et l’amour de la Patrie. En célébrant l’anniversaire de la prise de la Bastille, au milieu de nos chants et de nos transports, nos vœux et nos sentiments se dirigeoint vers vous et vers l’affermissement de la liberté que vous nous conservez au péril de vos jours Gidoin (présid.), CUTOS (?) (secrét.), Ferrand (pour le secrét.) 36 Un membre, au nom du comité des décrets, propose, et la Convention nationale décrète que (1) P.V., XLII, 116. (2) P.V., XLII, 116. J. Sablier, n° 1453. (3) C 314, pl. 1254, p. 20.