SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 6 91 un discours analogue à la Circonstance, et un elève au Citoyen Lapierre professeur du Collège une ode pour Célébrer L’auteur de la nature. Revenus à la place d’armes, L’agent National de La Commune, du haut du portique a fait sentir les motifs qui ont déterminé cette fête solennelle, et a invité les Citoyens à honorer L’auteur de la nature; Et en finissant le maire armé d’une Torche a mis le feu à une meche qui a Réduit en cendres L’athéisme. il étoit Représenté Sous la figure D’un géant aveugle qui D’une main Lançoit un Trait Contre le Ciel, de l’autre Tenoit une Boite d’ou sortoit Toutes Sortes d’insectes Venimeux, et qui sous ses pieds fouloit Toutes les Vertus : avec cette inscription : Seul Espoir de nos ennemis, il va lui être Ravi. alors un enfant, un jeune homme, un Epoux, un vieillard ont substitué à la place de L’athéisme la statue de la sagesse avec ses attributs, les instruments des Arts et Métiers et productions du Territoire français, avec Cette inscription Consolation de l’homme de Bien. la statue de la Sagesse a foulé aux pieds les attributs du fanatisme, de la Superstition et de la féodalité quatre Enfants des deux Sexes S’approchant ont déposé sur sa Tête une couronne de Rozes, quatre Jeunes gens une de mirthe, quatre Epoux et Epouses une de Chêne, quatre vieillards une de pampre, en Chantant un Couplet analogue à L’offrande Le maire S’adressant aux Citoyens et Regardant La Sagesse, a Rendû a son tour, un hommage public à cette fille du Ciel. La fête s’est Terminée par un hymne à L’être Suprême, par le cri Vive la république et par une salve D’artillerie. Signé Venin Maire, Valendru, forge, Vianey, petit, fleury, perrin, Coquard, Bussiere, Chantelot, Rozier, Carré, Barrico (?), pavy, Vignon agent National P.c.c. Tochard. 6 Lepetit, membre du comité révolutionnaire de Saumur, fait hommage à la Convention d’hymnes composés en l’honneur de l’Eternel. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [Saumur, 30 prair. II. Aux repr. Hentz et Francastel ] (2). « Citoyens, Je vous envoyé cy-joint plusieurs exemplaires d’un himne patriotique, qui a été chanté le 20 de ce mois jour de la fête que nous avons célébrée à l’être suprême, l’orgueil m’a pris d’en faire hommage à la Convention, et je ne puis mieux m’adresser qu’à vous pour cela, je vous prie donc, si vous trouvez cet himne digne d’elle, de vouloir bien lui présenter. S. et F.». Lepetit. (1) P.V., XL, 77. B