SÉANCE DU 30 BRUMAIRE AN III (20 NOVEMBRE 1794) - N° 25 421 comme le point central de raliement, nous avons comme vous déclaré une guerre à mort aux ennemis de l’exterieur et de l’intérieur, grâces vous soient rendues pour vos immortels travaux ! soutenés la liberté et l’égalité, nous la voulons, nous la deffendrons jusqu’à la dernière goûte de notre sang, et si quelqu’un y veut porter atteinte, frappez-le du glaive de la loi. On vous a proposé d’anneantir les sociétés populaires dont l’énergie ne tend qu’à surveiller les ennemis de la liberté et à vous entourer de cette confiance qui vous est due à tant de titres. Quels sont ces hommes, ce sont des soudoyés de Pitt et de Cobourg ; vous avés en masse prononcés contre leur sisteme destructeur de nôtre sainte liberté, et les droits du peuple ont été invoqués et assurés. Périssent tous ces mal-veillans! et que la liberté triomphe! occuppés vous du bon-heur du peuple, il vous a donné sa confiance, vous deffendrés ses droits et il bénira vos travaux. Citoyens representans, notre commune manque de bled, elle a été obligée sur la réquisition du district d’en fournir neuf cent quintaux, les semences faites, il ne lui reste pas du grain pour nourrir ses habitans pendant trois mois, tant la récolte a été mauvaise. Nôtre département se trouve dans la plus grande pénurie de bled; venés à son secours : vous êtes nos peres, vous ne souffrirés pas que le peuple manque de la denrée de première nécessité; il attend un secours prompt de la Convention nationale, il le vous demande avec instance, soyés flexible à sa voix et à ses besoins. Vive la République, vive la Convention nationale. Sauvât, président, Henos, président adjoint, Gardel, secrétaire et 21 autres signatures. 25 La commune0 et le comité révolutionnaire6 de Montlieu, département de la Charente-Inférieure, remercient la Convention nationale de l’énergie qu’elle a montrée depuis le 9 thermidor : ils la prient d’achever son ouvrage. Mention honorable, insertion au bulletin (54). a [Le conseil général de la commune de Montlieu à la Convention nationale, le 12 brumaire an III) (55) (54) P. V., XL IX, 305-306. (55) C 324, pl. 1401, p. 11. Liberté, Égalité. Représentans Votre dernière adresse au peuple français a été proclamée en célébrant la fête des victoires des armées de la République, aux acclamations de la plus vive allégresse; la mémorable campagne que ces armées triomphantes viennent de faire nous assure ou une paix honorable ou la destruction de nos énnemis extérieurs; en prenant les rennes du gouvernement d’une main ferme et guidée par la justice, vous avés assuré la propagation des vertus et la paix intérieure. Les suppôts de l’infame Robespierre, les agitateurs, les intriguans, les hommes de sang et de carnage, sont dans la consternation, a l’aspect de l’aurore qui annonce le jour de la justice. Il est malheureux que nôtre auguste régénération, soit salie par leurs horribles forfaits; mais la vengeance nationale, suspendue sur leur tête effacera cette tâche de notre histoire. Maintenant le peuple jouit de la sécurité, les principes consacrés dans vôtre adresse lui ont ouvert les sources du bonheur, il saura le maintenir, ainsi que la gloire dont vous l’avés investi ; plus grand que celui de Sparte, il sera généreux, franc et juste, dans tous les temps, dans tous les lieux et avec tous les hommes. La patrie exige de vous, Répresentans, que vous restiés a vôtre poste jusqu’à ce que vos glorieux travaux soient consolidés; comprimés les agitateurs; a part ces derniers, la totalité du peuple chérit vos principes et il est debout pour les faire triompher. Vive la République, vive la Convention nationale. Salut et fraternité. Barbrau, maire, Réchou, agent national, Thevallier, secrétaire greffier et 7 autres signatures. b [Le comité de surveillance révolutionnaire de Montlieu à la Convention nationale, le 14 brumaire an III] (56) Liberté, Égalité, Activité, Sûreté, Surveillance. Citoyens Réprésentans, Votre adresse au peuple français, à reçu parmi nous une adhésion formelle, les principes sacrés de justice qu’elle contient, nous présage que votre oeil vigilant est sans cesse fixé vers le bien public, nos coeurs vraiment touchés de sensibilité ont excité notre premier mouvement à vous témoigner notre reconnoissance sur l’attitude fière et imposante que vous avez pris dans la mémorable journée du dix-huit vendé-(56) C 324, pl. 1401, p. 12.