456 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Et toi, jeune Fabre, marche sur les traces de ton vertueux père; deviens un jour digne de lui. Que les mains de la reconnoissance lui élèvent un monument avec cette inscription : Il vécut, il est mort pour la patrie. Gravons sur le marbre ses actions héroïques, et sur-tout imitons ses vertus. Comme Fabre, respectons la vieillesse, honorons le malheur, méritons le titre sacré de père, de fils et d’époux; soyons justes, sensibles probes et bienfaisans. Comme lui, soyons entièrement dévoués à la patrie; comme Fabre, redoutons les passions tumultueuses et les effets dangereux d’une exaltation exagérée : comme Fabre, ayons cette chaleur qui vivifie le patriotisme. Si la déclaration des droits de l’homme nous a valu la conquête de l’Egalité et de la Liberté, la pratique constante des devoirs du citoyen nous en assure la jouissance. Jeunes citoyennes, entourez l’urne sacrée de vos guirlandes de fleurs. Citoyens, déposez aux pieds de ses cendres ces branches de cyprès, symbole de la mort. Fabre vit au séjour de l’immortalité; sous les auspices de l’Etre-Suprême, entonnons des airs mélodieux, Fabre aussi aimoit les chants civiques. Ombre révérée, réjouis-toi; les tyrans sont vaincus, la République triomphe, la justice, la probité et la vertu, sont à l’ordre du jour; déjà les institutions sociales aplombent le gouvernement Républicain, et les fêtes décadaires viennent l’embellir. » 3 La société populaire de Puy-la-Montagne (1 ; , district du même nom, département d’Eure-et-Loir, félicite la Convention sur le décret par lequel elle proclame l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, et l’invite à rester à son poste, et à faire punir tous les traîtres. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Puy-la-Montagne , s.d.] (3) . « Citoyens Représentais, Des monstres vouloient anéantir la République, et pour y parvenir, ils s’efforcoient de persuader au peuple que le crime et la vertu marchent à côté l’un de l’autre, que le sort des scélérats et celui de l’homme probe est le même. Sans doute cette abominable doctrine destructive des raports de l’homme avec la Divinité devoit enfanter tous les crimes. Mais citoyens représentans, vous avés reconnu au nom du peuple français l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous avés tué l’athéisme et les insensés qui le pro-fessoient ont péri sur l’échafaud. (1) Châteauneuf-en-Thimerais. (2) P.V., XXXIX, 146. B,n, 26 prair. (2* suppl»); J. Sablier, n° 1371. (3) C 306, pl. 1163, p. 3. Oui, il existe un Etre Suprême, tout ateste sa puissance. Oui, il existe un Etre Suprême qui veille au salut de l’Empire français; c’est lui qui a couvert de son égide nos fidels représentans que des mains patricides vouloient immoler. C’est lui qui a déjoué les projets de ces hommes pervers qui vouloient mettre la République en deuil. Continués, citoyens représentans, vos glorieux travaux; vos vertus tranquilisent l’homme juste, le vrai patriote; elles étonnent et désespèrent tous les scélérats; continués, il faut que la République triomphe ou que tous les Français s’ensevelissent sous les ruines de la liberté. » Crevens ( présid .), Leprince ( secrét .). 4 Jean Beaugray, ancien officier de santé et garde-magasin à la Martinique, écrit à la Convention nationale : Ne pouvant servir ma patrie, comme je le désirerois, par infirmités plutôt que par 62 ans d’âge, je vous prie d’accepter, avec les intérêts échus, la pension de 400 liv. qui me fut accordée le premier avril 1789 sur la caisse des invalides de la marine pour 22 ans de service dans cette partie. Trop heureux si ma foible offrande est agréée, si elle peut servir à affermir notre sainte révolution et à exterminer tous les tyrans ! Mention honorable, insertion au bulletin (1). 5 Les officiers municipaux de la commune de Tracy-le-Mont (2) demandent à la Convention nationale que, vu leur détresse, elle leur accorde des secours pour les aider à remplir leurs fonctions. Renvoi au comité de salut public (3). 6 La société réintégrée des Amis de la Constitution populaire, établie à Nancy (4), exprime à la Convention nationale son indignation sur les assassinats dirigés contre Robespierre et Collot-d’Herbois. Heureusement, dit-elle, la France n’a pas à regretter la perte de deux fermes appuis de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (5) . (1) P.V., XXXIX, 146. (Minute du P.V. C 305, pl. 1138, p. 27); Bln, 25 prair. (1er supplO; M.U., XL, 347. (2) Oise. (3) P.V., XXXIX, 147. J. Sablier, n° 1370. (4) Etablie à Nancy le 1er décembre 1789. (5) P.V., XXXIX, 147. B*», 26 prair. et 26 prair. (2e suppl'); J. Sablier, n° 1371. 456 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Et toi, jeune Fabre, marche sur les traces de ton vertueux père; deviens un jour digne de lui. Que les mains de la reconnoissance lui élèvent un monument avec cette inscription : Il vécut, il est mort pour la patrie. Gravons sur le marbre ses actions héroïques, et sur-tout imitons ses vertus. Comme Fabre, respectons la vieillesse, honorons le malheur, méritons le titre sacré de père, de fils et d’époux; soyons justes, sensibles probes et bienfaisans. Comme lui, soyons entièrement dévoués à la patrie; comme Fabre, redoutons les passions tumultueuses et les effets dangereux d’une exaltation exagérée : comme Fabre, ayons cette chaleur qui vivifie le patriotisme. Si la déclaration des droits de l’homme nous a valu la conquête de l’Egalité et de la Liberté, la pratique constante des devoirs du citoyen nous en assure la jouissance. Jeunes citoyennes, entourez l’urne sacrée de vos guirlandes de fleurs. Citoyens, déposez aux pieds de ses cendres ces branches de cyprès, symbole de la mort. Fabre vit au séjour de l’immortalité; sous les auspices de l’Etre-Suprême, entonnons des airs mélodieux, Fabre aussi aimoit les chants civiques. Ombre révérée, réjouis-toi; les tyrans sont vaincus, la République triomphe, la justice, la probité et la vertu, sont à l’ordre du jour; déjà les institutions sociales aplombent le gouvernement Républicain, et les fêtes décadaires viennent l’embellir. » 3 La société populaire de Puy-la-Montagne (1 ; , district du même nom, département d’Eure-et-Loir, félicite la Convention sur le décret par lequel elle proclame l’Etre-Suprême et l’immortalité de l’ame, et l’invite à rester à son poste, et à faire punir tous les traîtres. Mention honorable, insertion au bulletin (2). [ Puy-la-Montagne , s.d.] (3) . « Citoyens Représentais, Des monstres vouloient anéantir la République, et pour y parvenir, ils s’efforcoient de persuader au peuple que le crime et la vertu marchent à côté l’un de l’autre, que le sort des scélérats et celui de l’homme probe est le même. Sans doute cette abominable doctrine destructive des raports de l’homme avec la Divinité devoit enfanter tous les crimes. Mais citoyens représentans, vous avés reconnu au nom du peuple français l’existence de l’Etre Suprême et l’immortalité de l’âme, vous avés tué l’athéisme et les insensés qui le pro-fessoient ont péri sur l’échafaud. (1) Châteauneuf-en-Thimerais. (2) P.V., XXXIX, 146. B,n, 26 prair. (2* suppl»); J. Sablier, n° 1371. (3) C 306, pl. 1163, p. 3. Oui, il existe un Etre Suprême, tout ateste sa puissance. Oui, il existe un Etre Suprême qui veille au salut de l’Empire français; c’est lui qui a couvert de son égide nos fidels représentans que des mains patricides vouloient immoler. C’est lui qui a déjoué les projets de ces hommes pervers qui vouloient mettre la République en deuil. Continués, citoyens représentans, vos glorieux travaux; vos vertus tranquilisent l’homme juste, le vrai patriote; elles étonnent et désespèrent tous les scélérats; continués, il faut que la République triomphe ou que tous les Français s’ensevelissent sous les ruines de la liberté. » Crevens ( présid .), Leprince ( secrét .). 4 Jean Beaugray, ancien officier de santé et garde-magasin à la Martinique, écrit à la Convention nationale : Ne pouvant servir ma patrie, comme je le désirerois, par infirmités plutôt que par 62 ans d’âge, je vous prie d’accepter, avec les intérêts échus, la pension de 400 liv. qui me fut accordée le premier avril 1789 sur la caisse des invalides de la marine pour 22 ans de service dans cette partie. Trop heureux si ma foible offrande est agréée, si elle peut servir à affermir notre sainte révolution et à exterminer tous les tyrans ! Mention honorable, insertion au bulletin (1). 5 Les officiers municipaux de la commune de Tracy-le-Mont (2) demandent à la Convention nationale que, vu leur détresse, elle leur accorde des secours pour les aider à remplir leurs fonctions. Renvoi au comité de salut public (3). 6 La société réintégrée des Amis de la Constitution populaire, établie à Nancy (4), exprime à la Convention nationale son indignation sur les assassinats dirigés contre Robespierre et Collot-d’Herbois. Heureusement, dit-elle, la France n’a pas à regretter la perte de deux fermes appuis de la liberté. Mention honorable, insertion au bulletin (5) . (1) P.V., XXXIX, 146. (Minute du P.V. C 305, pl. 1138, p. 27); Bln, 25 prair. (1er supplO; M.U., XL, 347. (2) Oise. (3) P.V., XXXIX, 147. J. Sablier, n° 1370. (4) Etablie à Nancy le 1er décembre 1789. (5) P.V., XXXIX, 147. B*», 26 prair. et 26 prair. (2e suppl'); J. Sablier, n° 1371. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - N°“ 7 ET 8 457 [Nancy, s.d.] (1). « Représentons d’un peuple libre, Les brigands que les esclaves nomment rois ont mis l’asassinat à l’ordre du jour, en opposition aux vertus que vous y avez mises. Nous avons frémi d’indignation en apprennant l’attentat commis sur les personnes de Collot Dherbois et Robespierre, et aussitôt nous avons invoqué à grands cris la vengeance nationale sur tous les suppôts des tyrans. Nous avons tressailli en entendant le trait héroïque du brave Geffroy; chacun des membres de cette Société lui envie ses blessures parce que chacun de nous est animé du même zèle et du même courrage. La France n’a pas eu à regretter la perte de deux fermes appuis de la liberté, mais tous les républicains ont à surveiller les machinations, les crimes de la tyrannie et c’est le devoir que nous remplissons. S. et F. » Wullier Philip (secrét.) , Thibaud (secret.) . [Extrait du p.-v. de la Sté popul.; 15 prair. II]. Un membre en retraçant les attentats commis par la scélératesse des agens de Pitt et des puissances coalisées, sur la représentation nationale dans la personne de Robespierre et Collot Dherbois, observe que les ennemis de la République ont mis l’assassinat à l’ordre du jour en opposition aux vertus que la Convention y a mises depuis longtems; que la fureur de Pitt s’attachant particulièrement à la dissolution de la représentation nationale, ne connait plus de bornes et se gloriffie même de ces crimes horribles que tous les siècles ont condamné. H développe l’énergie du caractère des deux représentons du peuple que la haine des rois et de leurs valets cherche à faire descendre au tombeau et les expressions de feu qu’il emploie dans ces observations portent dans tous les cœurs ce sentiment qui succédant à l’indignation contre le crime, n’aspire qu’à la vengeance que ce même crime inspire. Il propose en remarquant les élans de patriotisme et de confiance continuelle des membres de la Société envers la Convention nationale, de faire une adresse à cette autorité supérieure, pour la féliciter de n’avoir pas eu à regretter la perte de deux fermes appuis de la liberté et l’assurer du zèle des sociétaires qui envient tous au brave Geffroy ses blessures et ses douleurs, ayant tous comme lui la résolution efficace de faire de leurs corps un rempart à la représentation nationale contre les coups meurtriers des suppôts des tyrans. La Société entière, les citoyens des tribunes se lèvent spontanément et par des applaudis-semens réitérés et des cris de Vive la Convention. Vive la République, demandent à signer de leur sang même cette protestation d’amour et de dévouement à la représentation nationale. Le même membre demande et la Société arrête qu’il sera adressé aux citoyens Collot Dherbois et Robespierre l’extrait du procès verbal de cette séance en témoignage des senti-mens que lui a inspirés la nouvelle de l’attentat (1) C 306, pl. 1163, p. 6. commis sur leurs personnes, et de ceux que la Société a toujours conservés pour eux. » [mêmes signatures] 7 Le conseil-général de la commune de Vesoul (1) écrit à la Convention : L’Etre-Suprême, auquel vous avez rendu l’hommage de notre dévouement, vient de préserver des jours chers à notre bonheur : grâces lui en soient rendues ! Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Vesoul, 11 prair. II] (3). « Citoyens représentons, Le crime vient de couronner votre gloire par le dernier et le plus grand de tous les forfaits. Les attentats qu’il avait médités dans le silence des ténèbres sont le dernier effort de sa rage et de son impuissance. Vous aviez mis toutes les vertus à l’ordre du jour, c’était avoir provoqué le déchaînement de tous les crimes. La main bienfaisante de l’Etre Suprême auquel vous avez rendu l’hommage solennel de notre dévouement le plus sacré et le plus légitime a préservé des jours chers à notre bonheur; puissent les jours si précieux se prolonger au delà des bornes ordinaires; puissent-ils s’accroître des nôtres pour jouir doublement des bienfaits qu’ils nous préparent. Citoyens représentons, nous n’avons point d’expressions plus fidèles des sentimens qui nous animent dans le moment, que de vous présenter l’assurance de trouver parmi nous autant de braves et intrépides Geoffroi que le sein de notre commune renferme de citoyens ». Daval (maire), Grisot, Boisson fils, Faivre, Joxeraud, Vivot, Bouvier aîné, Pardot, Aubry, Daguenet, Lyet, Boûdot, Martin, Ruf-fier, Chaussin, Anfreville, Lafontaine, Pier-ron [et 2 signatures illisibles]. 8 Le comité de surveillance près le district de Toul, département de la Meurthe, félicite la Convention nationale sur les décrets des 18 floréal et 7 prairial. Les agens subalternes des tyrans coalisés, dit ce comité, ne se persuadent pas que l’Etre-Suprême veille à la conservation de la République, dont ils ont voulu immoler deux défenseurs; mais leurs efforts seront vains, le génie de la France couvrira toujours de son égide ses représentons fidèles. Mention honorable, insertion au bulletin (4) (1) Haute-Saône. (2) P.V., XXXIX, 147. Btn, 26 prair. (2e suppP). (3) C 305, pl. 1149, p. 22 et 23. (4) P.V., XXXIX, 148. B*", 22 prair. (1er suppl‘), 24 prair. et 26 prair. (2* suppl*) ; J. Sablier, n° 1370. SÉANCE DU 22 PRAIRIAL AN II (10 JUIN 1794) - N°“ 7 ET 8 457 [Nancy, s.d.] (1). « Représentons d’un peuple libre, Les brigands que les esclaves nomment rois ont mis l’asassinat à l’ordre du jour, en opposition aux vertus que vous y avez mises. Nous avons frémi d’indignation en apprennant l’attentat commis sur les personnes de Collot Dherbois et Robespierre, et aussitôt nous avons invoqué à grands cris la vengeance nationale sur tous les suppôts des tyrans. Nous avons tressailli en entendant le trait héroïque du brave Geffroy; chacun des membres de cette Société lui envie ses blessures parce que chacun de nous est animé du même zèle et du même courrage. La France n’a pas eu à regretter la perte de deux fermes appuis de la liberté, mais tous les républicains ont à surveiller les machinations, les crimes de la tyrannie et c’est le devoir que nous remplissons. S. et F. » Wullier Philip (secrét.) , Thibaud (secret.) . [Extrait du p.-v. de la Sté popul.; 15 prair. II]. Un membre en retraçant les attentats commis par la scélératesse des agens de Pitt et des puissances coalisées, sur la représentation nationale dans la personne de Robespierre et Collot Dherbois, observe que les ennemis de la République ont mis l’assassinat à l’ordre du jour en opposition aux vertus que la Convention y a mises depuis longtems; que la fureur de Pitt s’attachant particulièrement à la dissolution de la représentation nationale, ne connait plus de bornes et se gloriffie même de ces crimes horribles que tous les siècles ont condamné. H développe l’énergie du caractère des deux représentons du peuple que la haine des rois et de leurs valets cherche à faire descendre au tombeau et les expressions de feu qu’il emploie dans ces observations portent dans tous les cœurs ce sentiment qui succédant à l’indignation contre le crime, n’aspire qu’à la vengeance que ce même crime inspire. Il propose en remarquant les élans de patriotisme et de confiance continuelle des membres de la Société envers la Convention nationale, de faire une adresse à cette autorité supérieure, pour la féliciter de n’avoir pas eu à regretter la perte de deux fermes appuis de la liberté et l’assurer du zèle des sociétaires qui envient tous au brave Geffroy ses blessures et ses douleurs, ayant tous comme lui la résolution efficace de faire de leurs corps un rempart à la représentation nationale contre les coups meurtriers des suppôts des tyrans. La Société entière, les citoyens des tribunes se lèvent spontanément et par des applaudis-semens réitérés et des cris de Vive la Convention. Vive la République, demandent à signer de leur sang même cette protestation d’amour et de dévouement à la représentation nationale. Le même membre demande et la Société arrête qu’il sera adressé aux citoyens Collot Dherbois et Robespierre l’extrait du procès verbal de cette séance en témoignage des senti-mens que lui a inspirés la nouvelle de l’attentat (1) C 306, pl. 1163, p. 6. commis sur leurs personnes, et de ceux que la Société a toujours conservés pour eux. » [mêmes signatures] 7 Le conseil-général de la commune de Vesoul (1) écrit à la Convention : L’Etre-Suprême, auquel vous avez rendu l’hommage de notre dévouement, vient de préserver des jours chers à notre bonheur : grâces lui en soient rendues ! Mention honorable, insertion au bulletin (2) . [Vesoul, 11 prair. II] (3). « Citoyens représentons, Le crime vient de couronner votre gloire par le dernier et le plus grand de tous les forfaits. Les attentats qu’il avait médités dans le silence des ténèbres sont le dernier effort de sa rage et de son impuissance. Vous aviez mis toutes les vertus à l’ordre du jour, c’était avoir provoqué le déchaînement de tous les crimes. La main bienfaisante de l’Etre Suprême auquel vous avez rendu l’hommage solennel de notre dévouement le plus sacré et le plus légitime a préservé des jours chers à notre bonheur; puissent les jours si précieux se prolonger au delà des bornes ordinaires; puissent-ils s’accroître des nôtres pour jouir doublement des bienfaits qu’ils nous préparent. Citoyens représentons, nous n’avons point d’expressions plus fidèles des sentimens qui nous animent dans le moment, que de vous présenter l’assurance de trouver parmi nous autant de braves et intrépides Geoffroi que le sein de notre commune renferme de citoyens ». Daval (maire), Grisot, Boisson fils, Faivre, Joxeraud, Vivot, Bouvier aîné, Pardot, Aubry, Daguenet, Lyet, Boûdot, Martin, Ruf-fier, Chaussin, Anfreville, Lafontaine, Pier-ron [et 2 signatures illisibles]. 8 Le comité de surveillance près le district de Toul, département de la Meurthe, félicite la Convention nationale sur les décrets des 18 floréal et 7 prairial. Les agens subalternes des tyrans coalisés, dit ce comité, ne se persuadent pas que l’Etre-Suprême veille à la conservation de la République, dont ils ont voulu immoler deux défenseurs; mais leurs efforts seront vains, le génie de la France couvrira toujours de son égide ses représentons fidèles. Mention honorable, insertion au bulletin (4) (1) Haute-Saône. (2) P.V., XXXIX, 147. Btn, 26 prair. (2e suppP). (3) C 305, pl. 1149, p. 22 et 23. (4) P.V., XXXIX, 148. B*", 22 prair. (1er suppl‘), 24 prair. et 26 prair. (2* suppl*) ; J. Sablier, n° 1370.