134 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE représentans fidèles, recevez l’hommage de notre reconnoissance, continuez à vous montrer fermes et préparez-vous à combattre César après avoir vaincu Catilina. Mention honorable, insertion au bulletin (1). [La sté popul. et régénérée d’Agde, à la Conv.; 19 therm. II] (2) Guerre à mort aux tyrans, paix aux peuples ! Citoyens représentants, Et nous aussi nous avons dévoué à l’exécration des hommes libres ce triumvir nouveau dont l’hypocrisie trompa lâchement pendant 5 ans la confiance des Français. Monstre horrible, ce n’est pas assés de l’échaffaud pour vanger la liberté de tes noirs attentats. Il faut que ton nom augmente la liste des tyrans vils, lâches et cruels dont la mémoire des hommes perpétue à jamais l’opprobre et l’infamie. Tel est, tel sera toujours notre vœu et nous transmettrons à nos enfants l’horreur que tu nous as inspirée. Et vous, représentants fidelles qui venés de sauver encore une fois la patrie et la liberté, recevés l’hommage de notre reconnoissance. Votre courage a déjoué les complots les plus atroces et les plus dangereux pour la cause que vous defendés, mais que votre fermeté ne se lasse point et qu’elle s’apprette à combattre César après avoir vaincu Catilina. Vous en avés l’expérience : la horde de ces monstres ne fut que trop nombreuse et vous devés craindre de ne pas les avoir tous détruits. Soyés toujours réunis contr’eux et que cette union soit la boussole invariable de tous ceux qui, comme nous, ne veulent que la liberté ou la mort. Courage, salut et fraternité ! Laurent ( vice-présid .), Chauvet ( secrét .), Clément ( secrét . ), Taillefer fils aîné (secrét.), Bastide (secrét.), Claude Autié. 16 Les citoyens composant le conseil général de la commune d’Agde (3) votent à la Convention nationale des actions de grâces pour avoir frappé les nouveaux tyrans, jurent de ne reconnoître d’autre souverain que le peuple, d’autre maître que la loi et d’autre point de ralliement que la Convention nationale. Mention honorable, insertion au bulletin (4). [La municipalité d’Agde, au cn présid. de la Conv.; Agde 20 therm. II] (5) (1) P.V., XLIII, 247. (2) C 316, pl. 1267, p. 41. Mentionné par B‘n, 2 fruct. (3) Hérault. (4) P.V., XLIII, 247-248. (5) C 313, pl. 1252, p. 10, 11. Mentionné par B‘n, 2 fruct. Le conseil général de cette commune a frémi d’indignation en apprenant l’horrible conjuration ourdie par des scélérats qui, n’ayant à la bouche que les mots de justice et de vertu, aspiraient à la tyrannie. Il a délibéré de faire une adresse à la Convention nationale pour la remercier d’avoir sauvé encore une fois la patrie et la liberté par son énergie et son courage, et d’avoir purgé le sol de la République des conjurés qui étaient d’autant plus dangereux qu’ils avaient sçu capter notre confiance. Nous t’envoyons sous ce pli cette adresse et nous te prions de la mettre sous les yeux du sénat auguste que tu présides, en l’assurant qu’uniquement attachés aux principes, les membres du conseil général de la commune d’Agde se rallieront toujours à la Convention nationale et la deffendront jusqu’à la mort. Vive le peuple ! Périssent les tyrans et les traîtres ! O. Bousquet fils (off. mun.), J. Louvet (off. mun.), A. Barral (off. mun.), M. Tannat (off. mun.), Fournié aîné (off. mun.) et une signature illisible. [Le conseil gal de la comm. d’Agde, à la Conv.; Agde, 19 therm. II] Citoyens représentans, Couverts d’un masque trompeur, des scélérats, qui n’avaient à la bouche que les mots de justice et de probité, ourdissaient la plus affreuse des conjurations et aspiraient à la tyrannie. Votre courage et votre énergie l’ont déjouée cette conjuration, et encore une fois la patrie est sauvée. Un jour plus tard peut-être elle était ensanglantée par des monstres, d’autant plus dangereux qu’ils avaient sçu capter notre confiance; leur triomphe eût été de courte durée, car il est dans la République assez de Brutus, qui se fussent disputé la gloire de les poignarder; quand à nous, attachés aux principes, et non aux personnes, nous vous félicitons d’avoir fait tomber la tête de ces conspirateurs. Que l’univers sache enfin que nous ne voulons d’autre souverain que le peuple, d’autre maître que la loy, et que notre point de ralie-ment sera toujours la Convention nationale. Et vous, représentans du peuple français, continuez à frapper tous les traîtres, anéantissez toutes les factions et montrez-vous dignes du peuple que vous représentez. Par là vous assurerez son bonheur. Par là vous acquérez de nouveaux droits à la reconnaissance de 25 millions d’hommes qui demandent la liberté toute entière ou la mort. J. Dauby (agent nat.), Theveneau aîné (secrét.- greffier) et 6 signatures d’off. mun., 11 de notables. 17 La société populaire de Privas, département de l’Ardèche, s’étonne que dans un temps où les armées de la République sont victorieuses sur tous les points des frontiè-