215 SÉANCE DU 9 MESSIDOR AN II (27 JUIN 1794) - N° 5 k [La Sté popul. de Grand Sénecey à la Conv.; 19 prair II] (1). « Citoyens représentons du peuple. Nous mêlons notre joie, à celle que vous avez éprouvée, en aprenant que Collot d’Herbois, et Robespierre avaient echapés aux poignards assassins de l’angleterre. C’est contre la représentation nationale que Pitt dirigeait ses coups; vous lui avez répondu par le décret qui ordonne aux armées de ne faire aucun prisonier anglais ni anovriens, mais de détruire sans pitié tous ceux de ces monstres qui tomberont en notre pouvoir. Il est temps enfin que le peuple brigand plie devant la majesté du peuple français, il est temps que le ministre qui l’excité à tous les crimes tombent avec lui dévoré par la foudre Républicaine. S. et F. ». Labry ainé, Dodille, Dumont fils, Charle, Rave-not fils. 1 La Société populaire d’Avesnes félicite la Convention et s’indigne de l’attentat contre les représentants (2) . m Les officiers municipaux de Mouzon félicitent la Convention et s’indignent de l’attentat contre les représentants (3) . n [La Sté popul. de la Châtre à la Conv.; 4 prair. II] (4). « Citoyens Représentants Us l’ont entendu çes lâches hypocrites, ces vils détracteurs de la révolution, As l’ont entendu votre decrêt par lequel vous déclarez a la façe de l’univers que le peuple français reconnoit l’existence de l’etre Suprême et l’immortalité de l’ame; Et Soudain le dépit et la honte se sont peint sur leurs fronts. Qu’As viennent encore nous traiter de sacrüeges et d’athés ! ah l C’est sur eux bien plus tôt que doivent tomber çes horribles reproches, eux qui tout en parlant de la divinité l’outragent et la deshonorent par les projets abominables qu’ils enfantent. Le fanatique a sans cesse a la bouche le nom de l’eterhel, mais ses fureurs homiçides prouvent assez qu’üs n’y croit pas dans son cœur; le philosophe le proclame par ses discours et plus encor par une suite non interrompue d’actions pures et vertueuses. Ainsi vous, genereux représentants, vous avez proclamé des longtems l’existence de l’etre suprême, en restituant a l’homme la liberté, l’égalité, en établissant le régné de touttes les vertus et en écrasant le viçe et la corruption. (1) C 309, pl. 1205, p. 4. (2) B