572 ] Convention nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. | £p frimai£e a?“ ? 21 novembre 1793 C’est sur la Montagne chérie Que nous devons fixer les yeux; Nous y verrons ces mortels courageux Des rois couverts d’opprobre arrêtant la furie. ( bis ) Un vil ramas de conjurés Conspirait jadis dans la plaine. Croyant notre perte certaine, Aux tyrans ils s’étaient livrés. (bis) Lorsque la Montagne chérie, Pénétrant enfin leur complot, Les fit passer de la plaine au cachot Et des conspirateurs arrêta la furie. (bis) De Frédéric et de François, En vain les hordes égarées Veulent ravager des contrées, Où le peuple abhorre les rois. (bis) Puisque la Montagne chérie, Fait tomber sa foudre en éclats Sur tous les serfs transformés en soldats Dont le fer des Français arrête la furie. (bis) En vain le Castillan bigot S’unit à la fière Angleterre Pour entamer notre frontière, La honte et la mort sont leur lot. (bis) Puisque la Montagne chérie, Les écrasant de son pouvoir, A su tromper leur chimérique espoir, Et de tous les côtés arrêter leur furie. (bis) En vain de farouches brigands Que le fanatisme dévore, D’un roi dont le sang fume encore, Veulent couronner les enfants. (bis) Puisque la Montagne chérie, Bravant les Pitt et les Cobourg, A de leur mort déterminé le jour, Ils peuvent sur-le-champ abjurer leur furie. (bis ) Il existe encore parmi nous Plus d’un scélérat hypocrite, Issu d’une caste proscrite Qui voulut nous opprimer tous. (bis) Sois sûre, ô Montagne chérie, Que le plus grand de tous nos maux Est ce levain de Dumouriez nouveau Dont nous serons toujours l’objet de la furie, (bis) Français, encore quelques efforts, Et l’implacable despotisme Cédant au républicanisme, Expirera de mille morts.. (bis) Vive la Montagne chérie ! Vivent nos braves défenseurs ! Guerre aux tyrans I Mort aux conspirateurs ! Paix et bonheur au peuple et gloire à la patrie, (bis ) Paroles du citoyen G-illat, secrétaire-greffier de la municipalité du Palais, en Belle-Isle-en-Mer. Musique du citoyen Girard, musicien de la 17e demi-brigade de l’armée des Côtes de Brest. Le citoyen Philippe Surbled, de Vire, départe¬ ment du Calvados, envoie ses lettres de prêtrise. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (1) . Suit la lettre du citoyen Philippe Surbled (2) / « Décadi, 30 brumaire, l’an II. « Citoyen Président, i J’avais une pension de mille livres, j’en ai fait don à la République, décadi 20 brumaire, (I) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 7. (2) Archives nationales, carton F1U 891, dossier Surbled. ma lettre de prêtrise n’était pas alors à ma disposition. Je te la remets avec les autres diplômes de la superstition. « Salut et fraternité. « Philippe Surbled, de Vire, département du Calvados. » La Société républicaine de Clermont, départe¬ ment de la Meuse, vote des remerciements à David, dont les pinceaux ont retracé les traits de Marat et de Le Peletier. Elle demande un exemplaire des images de ces martyrs de la liberté. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre de la Société républicaine de Clermont (2). La Société populaire et républicaine éle Clermont, département de la Meuse, à la Convention nationale. « Législateurs, « Vous avez bien mérité du peuple en décer¬ nant l’apothéose à son ami. Nous votons des remerciements à David, dont les pinceaux ont retracé les traits de Marat et Lepeletier. L’aristocratie a cru les détruire, mais ils vivront éternellement dans la mémoire des hommes. Nous vous demandons un exemplaire des images de ces martyrs de la liberté; ces têtes révérées recevront les hommages des républicains et, nouvelles méduses, elles, pétri¬ fieront les tyrans et les traîtres. « Clermont, septidi (sic) 28 brumaire, l’an II de la République une et indivisible. (Suivent 31 signatures.) Le citoyen Minière, architecte, toiseur et véri¬ ficateur, rue Coquillière, n° 50, fait don à la patrie d’une médaille d’or qu’il a reçue comme premier prix de la ci-devant Académie de pein¬ ture et sculpture de Dijon. Mention honorable, insertion au « Bulletin » (3). Suit la lettre du citoyen Millière (4) : « Paris, le 28 brumaire, l’an II de la Répu¬ blique française, une et indivisible. « Citoyen Président, « Chez une nation qui se régénère, tout ce qui peut rappeler le régime honteux de l’escla¬ vage doit disparaître, et faire place aux monu¬ ments de la liberté et de l’égalité. Pénétré de cette vérité, j’offre à la patrie la médaille ci-jointe, et le titre qui constate qu’elle m’a été donnée comme premier prix de la ci-devant académie de peinture et sculpture, établie à Dijon pour l’encouragement des arts. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 7. (2) Archives nationales, carton C 285, dossier 827. (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 26, p. 7. (4) Archives nationales, carton F” 1006, dos¬ sier 1187.