fConventioa nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. 58 frimaire an IT R ' q 1 18 décembre 1703 du zèle et de la fermeté que nous mettrons toujours à les faire exécuter, et en mêlant nos vœux à ceux qui lui sont exprimés de tous les points de la République, de l’inviter à rester à son poste. » (Suivent 8 signatures.) Le district de Pont-PiSvêque annonce qu’il vient d’envoyer 128 marcs au département, et qu’il y en a fait passer 167 marcs. Insertion au « Bulletin » (1). Suit la lettre des administrateurs du district de Pont-V Evêque (2). Les administrateurs du district de Pont-V Evêque, à la Convention nationale. « Pont-l’Evêque, 18 frimaire, 2e année républicaine. « Représentants du peuple, « Avant-bier, l’administration reçut des ordres du département pour lui faire passer l’argenterie qu’elle pouvait avoir à sa disposition. « Hier nous fîmes la récolte et aujourd’hui nous envoyons 128 marcs 2 onces 3 gros et 48 grains, que nous nous sommes procurés tant en ce district qu’en l’église de cette com¬ mune. Nous avons également piqué l’émulation dé boutés les communes de notre arrondissement, et nous nous flattons que notre invitation ne sera pas vaine. « Nous remarquons qu’il a été envoyé pré¬ cédemment par ce district, au directeur de la Monnaie à Rouen, 167 marcs 3 onces d’argent, puissent tous ces hochets de la superstition terrasser tous les ennemis de la Révolution. « Gloire à la nation ! Honneur à la Montagne ! Guerre aux tyrans ! La liberté, l’égalité ou la mort ! « Brun ex,; Le Gras; Mauchretien; C. Güis-tel; Regnié, 'procureur syndic. » Le district de Montagne-sur-Aisne annonce à la Convention nationale, qu’un bien estimé 118,558 livres, a été vendu 606,795 livres, ce qui présente une différence de 488,236 livres. Insertion au « Bulletin », renvoi au comité d’aliénation (3). Compte rendu du Bulletin de la Convention (4). Les administrateurs du district de Montagne-sur-Aisne, ci-devant Sainte-Menehould, écri¬ vent qu’un bien national, évalué 118,558 liv. 14 s. 8 d. a été vendu 606,795 livres, ce qui présente une différence en plus de 488,236 liv. 5 s. 4 d. (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 295. (2) Archives nationales, carton G 284, dossier 817. 13) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 295. (4) Supplément au Bulletin de la Convention du 29 frimaire an II (jeudi 19 décembre 1793). La Société des Sans-Calottes de Villeneuve, département de Lot-et-Garonne, annonce que le citoyen Jean-Prujola Menin [Jean Poujouîal, chargé d’un drapeau bicolore qui lui avait été Ternis par le citoyen Lex [Leyx], commissaire aux classes à Toulon, aima mieux abandonner tout ce qui lui appartenait, plutôt que de perdre son drapeau; il le sauva avec intrépidité dans le moment de l’invasion des rebellas à Toulon. Mention honorable, insertion au « Bulletin »; renvoyé au comité d’instruction publique (1). Suit la lettre de la Société des Sans-Culottes de Villeneuve (2). Les Sans-Culottes de Villeneuve, à la Convention nationale. « Villeneuve, département de Lot-et-Ga¬ ronne, le 15 frimaire, l’an II de la Ré-pnblique française, une et indivisible. « Représentants, « Lorsque notre commune fournit son con¬ tingent à la marine du port de Toulon, le citoyen Leyx, commissaire aux classes, remit à Jean Poujoula, l’un d’eux, un drapeau tri¬ colore, et recommanda aux citoyens composant le détachement, de ne jamais perdre de vue ce signe de notre liberté; ils le promirent et ont tenu parole. Dans notre séance de ce soir, le citoyen commissaire nous a présenté le même Jean Poujoula, canonnier marin à 21 (sic), portant la bannière civique qui lui avait été confiée et qu’il a eu la louable intrépidité de soustraire à l’invasion de nos perfides et lâches ennemis. Jean Poujoula abandonna dans Tou¬ lon tout ce qu’il possédait, bardes, sac, linge, tout en un mot pour conserver à la Répu¬ blique l’étendard qui, malgré les trahisons, fait trembler les tyrans et guide nos guerriers contre leurs satellites. « Le brave marin a reçu de nous l’accueil qu’il mérite, nous pensons que ce trait de bra¬ voure doit être placé parmi ceux qui remplissent les annales de la Révolution, et nous nous faisons un devoir de vous T apprendre, nous désirerions l’apprendre A l’univers, et nous désirons encore prouver à cet univers que la République française a autant d’intrépides défenseurs de sa liberté que le brave Poujoula a de concitoyens. « Les membres composant la Société des Sans-Culottes de Villeneuve, j .... « Monforton Saint-Amant, président; Paga-nel, secrétaire; Hugon, secrétaire. » Le citoyen Pierre Trocut-Malex [Troin-Malix], fait don à la patrie d’une pension annuelle de 1,208 liv. 15 s. jusqu’à la paix, et offre toute l’argenterie qu’il a, contre des assignats. Mention honorable, insertion au « Bulletin »; renvoyé au comité des finances (3). (1) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 295. (2) Archives nationales, carton F” 1008*, dossier 1470. Supplément au Bulletin de la Convention du 29 frimaire an II (jeudi 19 décembre 1793). (3) Procès-verbaux de la Convention, t. 27, p. 295.