[Gtammion nationale.] ASGHFWSS *%RLBKBNT*mES. j 1793 chargé de faire parvenir à la Convention na* 230 d’ailleurs i® bien «êtes mystères d’iniquitë, ee «liai nourrira citez nos descendants te hamedn despotisme et les préservera du fléau de la noyauté. /Seconde question, très important ?. « Ne serait-il pas utile de mettre tous les officiers de l’ armée à la même solde que leurs frères d’armes? » Réponse. « La Société opine pour l’égalité du traite¬ ment, car un officier n’a pas un double estomac. Le ci-devant noble, élevé dans le luxe, avait besoin d’appointements considérables pour l’entretenir, mais aujourd’hui que nos com¬ mandants militaires sont, comme Cincinnatus, tirés de ,1a charrue, ils peuvent et doivent se faire honneur de vivre comme leurs frères d’armes. « Les républicains de Vigueule, etc, ne pensent -pas qu’il convienne de donner aux officiers à la fin de la guerre un capital proportionné à leurs émoluments actuels, parce que Cincinnatus eût à eoup sur été choqué d’une telle offre, et que la gloire d’avoir dirigé des frères à la victoire doit leur tenir lieu de récompense. Si les officiers, ainsi que les autres militaires, sont, dans la suite, hors d’état de se sustenter par le "travail ou autrement, la République subviendra à leurs besoins. Et comme on ne saurait trop recon¬ naître le service des braves guerriers qui ex¬ posent chaque jour leur vie pour le salut de la patrie, le vœu de la Société est que la réduction du traitement de l’officier tourne au profit du soldat, et serve à augmenter sa paye. 3e question. « Ne serait-il pas nécessaire que le comité de Salut public ordonnât aux généraux de faire lever un tel siège, de prendre une telle place dans un tel délai sons peine de mort, et de -les faire «exécuter militairement s’ils n’ont pas «empli Jes vues du comité de Salut public dans le délai fixé? Réponse. « Non, parce qu’il peut survenir des obstacles imprévus aux hommes : Dieu seul connaît par¬ faitement l’avenir. « Continuez, intrépides représentants du peuple, à bien mériter de la patrie; restez à votre poste juêqu’à ce que les despotes aient reconnu que la nation a le droit de choisir le /gouvernement qu’elle croit le plus propre à pro-■?em?er son -bonheur. Bâtissez sur le sol des fon¬ dements de l’immortelle Constitution républi¬ caine qneiepeuple souverain a sanctionnée a vee Allégresse et /qu’il défendra courageusement. « Arrêté dans la Société populaire républi¬ caine de Vigneule, composée d’environ deux cents membres, le 29 du 1er mois de l’an II du /règne «de >la 'loi. Le président de la Société /est tronale cette adresse ïéheitative. « Jr-F. Péri gnon, président; J. -F. Proth, curé de Hattonohâtel, secrétaire; N. Mit,-. lard, secrétaire ; C.-F. Fromage, secré¬ taire. * N° 1 M. A la Convention nationale, de la part de la So¬ ciété populaire de Villeneuve, district de For-calquier, département des Basses-Alpes (1). « Citoyens représentants du premier peuple de l’univers. « A quel point, à quel excès ne s’accroîtraient pas les périls, les maux qui nous entourent, si au moment que l’ennemi ravage plusieurs cantons de notre territoire, si au moment qu’il forme .peut-être le dessein d’en envahir d’antres, si au moment des déchirements de l’intérieur, si au moment où l’Europe se précipite sur nous et que la tyrannie s’apprête à un dernier combat contre la liberté, quels ne seraient pas les dan¬ gers, si dans une crise aussi terrible, vous, les pilotes qui jusqu’ici avez dirigé le vaisseau de l’État au milieu des orages, en abandonniez tout à coup le gouvernement à des mains inha¬ biles ou perfides ! Quelles conséquences désas¬ treuses n’aurait pas ce moment d’anarchie iné¬ vitable, entre deux assemblées, dont l’une remet le pouvoir à l’inexpérience de l’autre qui, en le recevant, n’acquiert pas pour cela le tact des affaires qui les abrège tant, et cette habitude des grandes assemblées sans laquelle elles ne présentent que l’image affreuse de la confusion et du désordre. « Votre gloire, représentants du peuple, exige donc impérieusement que vous restiez à vos postes, au moins jusqu’à ce que les dangers de la patrie soient moins grands. Tel est le vœu de notre Société populaire,, et vous -devez le re¬ garder non pas seulement nomme un désir exprimé par notre, reconnaissance partielle, mais comme un devoir que la volonté générale d’unenation souveraine, ale droit d’imposer à se 5 représentants. « Un point sur lequel vous devez également fixer vos regards, d’après le vœu qu’en a aussi émis notre Société, est celui d’examiner si, en ne quittant pas vos postes et l’exercice, de vos pénibles fonctions, les représentants qui ont abandonné le leur depuis le 30 mai, 1er et 2 juin derniers, méritent comme vous de recevoir leur traitement, ou s’ils doivent en être privés,. « Totjrtier, président; Maurel, secrétais; Suber, secrétaire. » N°145. Malestroit, département du Morbihan (2]. « Malestroit, le 6e jour de la lre décade du 2e mois de l’au II de la République fran¬ çaise, une et indivisible. « Citoyens représentants, « La Société républicaine de Malestroit a (1) Archives nationales, carton C 281, dossier 780. (2) Archives nationales, carton 'C128i, dossier 779. [OonveBti&a nationale,! ARCHIVES PARLEMENTAIRES. ~ j “ $31 jugé vos travaux : Vous êtes dignes de sa con¬ fiance. Votre énergie dans ces journées mémo¬ rables des 31 mai, 1er et 2 juin, a sauvé la patrie que des traîtres conjurés voulaient plonger dans les horreurs de la guerre civile. « Fondateurs de la République, votre cou¬ rage a anéanti le fédéralisme qui, en la divisant, allait opérer sa destruction. Vous nous avez donné une Constitution populaire; des lois bienfaisantes promettent aux Français un ave¬ nir heureux. Voilà ce que vous avez fait; mais votre tâche n’est pas remplie, il reste encore dans l’intérieur des scélérats à terrasser,, des esclaves souillent encore le territoire des hommes libres. « Législateurs, ne rentrez dans vos foyers, ne venez jouir des bénédictions d’un peuple recon¬ naissant que lorsque la France n’aura plus d’en¬ nemis à vaincre et ne renfermera dans son sein que des amis de la liberté et de l’égalité. « Les membres composant la Société républi¬ caine de Malestroit, département du Morbihan. « Le Gall, président; F. Chedalettx, secré¬ taire; Lamier, secrétaire. » N° 146. Boche-Sauveur (1). « La Roche-Sauveur, le 3e jour de la lre dé¬ cade du 2e mois, l’an II de la République. « Représentants, « Vos succès justifient notre confiance; vos grandes mesures provoquent notre adhésion; notre reconnaissance vous est due. La Conven¬ tion nationale est digne des bénédictions du peuple ! Continuez à perfectionner l’esprit pu¬ blic; décrétez que vous resterez à votre poste, que vous y resterez jusqu’à la paix, jusqu’au complément de la loi sur r éducation nationale; les Sociétés républicainesvous y invitent, celle de La Roche-Sauveur vous en conjure, le salut de la patrie vous le commande, votre amour pour elle vous en fait un devoir. « Périssent les tyrans, les conspirateurs, les traîtres, les fanatiques, les aristocrates, les modérés, les égoïstes, les muscadins, les fédé¬ ralistes ! Tel est le premier vœu des sans-culottes de La Roche-Sauveur, tel est le premier acte de la Société républicaine qu’ils viennent de ré¬ tablir dans leurs murs. » ( Suivent 62 signatures.) N° 147. Pont-à-Mousson (2). « Pont à-Monsson, Je 10* jour de la lre dé¬ cade du 2e mois de l’an II de la Répu¬ blique française une et indivisible. « Représentants du peuple « Les Bulletins de la Convention et les jour¬ naux ne font mention que d’adresses par les¬ quelles vous êtes invités de rester à votre poste jusqu’à la paix. Nous sommes loin d’approuver un langage qui semble vous laisser le choix de l’alternative. « Nous dirons mieux, citoyens représentants, que nous vous croyons obligés à ne pas aban¬ donner ce poste auquel sont attachées les des¬ tinées de la France, que vous n’ayez courageu¬ sement établi la marche de la Constitution qui est votre ouvrage. « La tâche d’un architecte ne se borne pas & tracer le plan de l’édifice que son génie lui fait concevoir; elle s’étend encore à en suivre et à en diriger la construction jusqu’à la fin. « Agréez, citoyens représentants, l’hommage 4e notre dévouement sans bornes à la Répu¬ blique une et indivisible. « Les membres de la Société populaire de Pont-à-Mousson. « Crabouillet, président; S. Bordé, secré¬ taire. » N° 148. Les membres de la Société républicaine du cardon de Guq-Toulza, district de Latour, département du Tarn, à la Convention nationale ( 1 ). « Citoyens représentants, « Le jour où vous avez rejeté de votre sein les traîtres qui n’employaient leurs talents qu’à enchaîner vos résolutions vous avez bien mérité de la patrie; celui où vous décréterez que vous ne quitterez votre poste qu’ après avoir sauvé la République mettra le comble à tous les traits qui ont accumulé vos droits à notre reconnais¬ sance. « Déjà Tintrigne cachée dans ses antres téné-" breux vous désigne des successeurs capables d’atténuer le bien que vous nous avez fait; " déjà l’écho sorti de ses repaires affreux va disséminer les principes qu’elle voudrait opposer à ceux que vous avez consacrés; enfin T orgueil, le fanatisme et l’égoïsme coalisés se préparent à vous présenter de nouveaux obstacles. « Mais vous, intrépides Montagnards, vous sur qui repose l’espoir de la nation, ne trompez pas notre attente et ne trahissez pas les intérêts précieux déposés en vos mains ; restez fidèles au serment que vous avez fait de sauver la patrie, lancez de nouveau la foudre sur ces Monstres dévorants, précipitez -les dans le chaos afin qu’ils ne puissent plus relever leur tête altière; ce n’est qu’à ©e prix que vous remplirez nos vœux et que vous vous rendrez dignes de parta¬ ger avec nous le bien que vous devra le genre humain. « Les membres composant la Société républi¬ caine. « Vidal, président; Daures, Vergnes, secrétaires. « Cuq-Toulza, le fi* jour de la lr* décade du 2e mois de l’an II de la République française une et indivisible. » |1| Archives nationales, carton C 281, dossier 780. Ibid. {IJ Archives nsüionales, carton C 281, dossier 780