SÉANCE DU 9 FRIMAIRE AN III (29 NOVEMBRE 1794) - N08 11-12 303 sang et de carnage ; ils sont flétris par l’opinion publique qui les a facilement reconnu au tableau fidèle que vous en avés fait. Continués votre ouvrage, il vous mène à l’immortalité. Restés à votre poste pour notre bonheur, et jusqu’à ce qu’une paix glorieuse ait établi la liberté et la République sur des bases inébranlables. Vive la République, vive la Convention nationale. Les membres composant le conseil général d’Ambérieu, Ambérieu le 20 brumaire an trois de la République. MONTLOURS, maire, LAMPARENS, agent national, Conard, Suinsson, Allet, officiers municipaux, DelÉAS, secrétaire-greffier et 3 autres signatures. 11 Le conseil général de la commune de Lagnieu, district de Montfermé [ci-devant Saint-Rambert], département de l’Ain, remercie la Convention de l’envoi du représentant du peuple Boisset, qui a porté la liberté et le bonheur dans ce département ; il invite la Convention à étouffer les cris désorganisateurs et tyranniques que font entendre quelques scélérats du fond de leurs cachots, où leurs crimes les ont plongés, en attendant que la loi prononce sur leur juste châtiment. Mention honorable, insertion au bulletin (22). [Le conseil général de la commune de Lagnieu à la Convention nationale, s.l.n.d .] (23) Citoyens représentons, Que de victoires, que de triomphes sont votre ouvrage ! Partout l’ennemi est vaincu, repoussé, dispersé au dehors ; partout l’intrigant, l’oppresseur, l’homme de sang et de boue est terrassé au-dedans; partout le sol de la liberté se purifie; partout l’aurore du bonheur luit ; partout l’amour des lois, de la patrie, de la vertu se manifeste et s’accroit ; partout brillent les lumières de la philosophie ; partout enfin, le point de ralliement, le centre unique est la Convention, toujours elle sera la nôtre. Que de bienfaits, législateurs augustes! De toutes parts, l’allégresse, la reconnoissance et l’enthousiasme éclatent, partout le républicain probe, modeste et vertueux respire ! De toute part, la liberté élève sa voix, et cette voix foudroyante a répandu l’effroi dans le cœur des oppresseurs ; partout elle a anéanti ; en un mot, ils ne sont plus, mais si jamais ils ressuscitent, étouffés leurs cris désorganisateurs et tyranniques, ce sont des rugissemens de tyrans qui veu-(22) P.-V., L, 172. (23) C 328 (1), pl. 1447, p. 42. Bull., 11 frim. (suppl.). lent achever de décorer leur proie et qui craignent qu’elle n’échappas à leur griffe ensanglantée. N’écoutés que le cri du peuple, il ne vous trompera jamais, c’est le cri salutaire des oies du Capitole. Sublime Convention ! Je lis et relis ton adresse au peuple français, je lis et refis le rapport adopté peu: toi à l’unanimité. L’une et l’autre assurent le bonheur, ce bonheur fait toute la sollicitude, consomme le, c’est ton devoir. Voici le notre : combattre la tyrannie, terrasser l’immortalité et l’anEirchie, frapper à mort l’aristocratie, livrer au glaive de la loi les égorgeurs, les calomniateurs et les dominateurs; soulager nos frères indigents, honnorer la piété filiale, la vieillesse et le malheur. Ce devoir sera sacré pour nous, nous le remplirons avec zèle et fidélité. Département de l’Ain, nous sommes tes enfans, jouis de ta félicité, bénis-en la Convention, bénis la de l’envoi de Boisset dans ton sein. Vis à jamais, Convention sublime ! C’est notre dernier cri, restés à votre poste, législateurs augustes ! C’est notre dernier vœu. JOBERT, maire, GUILLOT, MARCHAND, CAUDET, Girard, Fore, officiers municipaux, Lemorin, secrétaire, MEimbu, agent national et 6 autres signatures. 12 Les citoyens composant la société populaire de Chabeuil, district de Valence, département de la Drôme, félicitent la Convention sur les principes contenus dans l’Adresse aux Français, et l’invitent à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (24). [Les membres de la société populaire de Chabeuil à la Convention nationale, Chabeuil, le 18 brumaire an 7/7] (25) Représentants d’un peuple fibre, La tyrEmnie abattue, l’intrigue déconcertée, la vertu proclamée, la raison souveraine, tels sont les motifs impérieux qui nous appellent au r£d-liement, et nous portent de nouveau à la recon-noissEmce de vos bienfaits. Nous avons reçu la proclamation de vos principes, ils nous garantissent que vous travEtillez pour la félicité publique. Restez à votre poste, poursuivez vos glorieux travaux : la victoire au dehors, la justice au-dedEins, sous quels plus heureux présages pourrions-nous vous jurer un entier dévouement ! Vive la République une et indivisible ! Vive la Convention nationEde ! (24) P.-V., L, 172. (25) C 328 (2), pl. 1458, p. 5.