228 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE (la liberté). Votre adresse au peuple françois nous le fait sentir, mais qu’ils tremblent ces cannibales, s’ils prétendent réussir dans leurs projets, en cherchant à nous désunir dans l’intérieur. En rendant hommage aux grandes vérités qui y sont développées, celle qui dit, qu’une volonté passagère dirigée par les passions ne peut régir une nation, a surtout causé notre admiration. La justice étant a l’ordre du jour, c’est elle qui doit identifier les actes de tous les fonctionnaires publics avec la volonté des mandataires du peuple ; elle seule a toujours été et sera toujours notre guide. Vive la République. Suivent neuf signatures dont celles du président, de Vagent national et d’un secrétaire. g [Les maire, officiers municipaux et membres du conseil général de la commune de Pontoise à la Convention nationale, s. <L] (22) Citoyens Représentans, Votre adresse au peuple françois est un coup de foudre pour les ambitieux, les intriguans et les fripons ; elle ne respire que les principes de justice et de raison qui conviennent à des Républicains : Elle rétablit le calme et l’encouragement dans tous les coeurs ; elle est la sauvegarde de la vertu et des moeurs ; elle est enfin la base invariable de l’honneur et de la probité ; aussi a-t-elle été accueillie avec transport et couverte d’aplaudissemens. Après avoir abbatu le tiran, vous venez d’an-néantir une faction composée d’hommes de sang qui vouloient nous replonger dans l’erreur et l’esclavage ; après avoir recrée nos armées trompées par des traitres, vous avez sçu distinguer le mérite républicain. Vous avez sçu diriger la patience et la valeur de nos braves déffenseurs pour purger le sol de la liberté; voler de victoire en victoire ; étendre au loin les limites de l’empire françois, et porter la terreur jusqu’au pied des trônes chancelants des tirans jaloux de notre bonheur. En terrassant l’aristocratie et la féodalité, vous avez mis a jamais a l’ordre du jour, la liberté, l’égalité, la justice et la vertu; après avoir secoué le joug des préjugés de l’ignorance et du fanatisme, vous avez fixé la consolation dans l’âme de l’honnête homme, en confirmant par un sage décret, l’existence de l’Etre suprême et l’immortalité de l’ame. Vous avez enfin crée le gouvernement révolutionnaire propre à donner l’impulsion necessaire à l’exécution et au maintien des loix. Législateurs, vous avez bien mérité de la Patrie ; restés à votre poste, continués à veiller sur les destinées de la République ; comptés sur notre empressement à la défendre; notre cou-(22) C 323, pl. 1387, p. 13. rage à combattre les factieux ; notre amour pour les loix; notre zele pour le soutien d’un gouvernement libre fondé sur la justice et l’humanité ; comptés enfin sur les assurances de notre entier dévouement à la Convention nationale. Tels sont, Législateurs, nos voeux, nos principes et nos serments. Vive la Convention, Vive la République, une et indivisible. Caron, agent national, Le Vasseur, secrétaire, Letre, commissaire et 20 autres signatures. h [Les administrateurs et agent national du district de Nogent-sur-Seine à la Convention nationale, le 26 vendémiaire an III ] (23) Égalité, Liberté. Nous l’avons lüe, ta sublime adresse, et déjà le burin des vertus la gravée dans nos coeurs; que l’enfant au berceau en suce avec le lait maternel les principes bienfaisans, bientôt une génération pure s’élèvera sur les débris du vice et fera oublier ces hommes de sang qui ont souillé les premières pages de notre histoire. Convention, jouis d’avance de tes bienfaits, ainsi que le laboureur après une pénible semence ; il ne voit pas plutôt les guerets ver-doyans garnir le sol qu’il a arrosé de ses sueurs qu’il se croit payé de son travail, et la douce esperance lui fait oublier toutes ses fatigues et ses peines ; de même tu vas dans l’espace immense des tems recueillir les actions de grâces de nos arriérés neveux. Et toi peuple souverain, remplis l’attente de tes Représentans, soit juste, soit bon et tu seras heureux. Lauxerrois, Cardon, Gillon, Delaporte, agent national et trois autres signatures. i [Les membres du tribunal de district de Rouen à la Convention nationale, le 27 vendémiaire an III] (24) Liberté, Égalité. Législateurs, Nous venons de recevoir votre addresse au peuple français. Nous l’avons lüe avec le sentiment d’enthousiasme et de reconnoissance quelle doit inspirer à tous les véritables amis de la liberté. Législateurs un soleil nouveau luit pour tous les Français. Il a dissipé le voile de sang qui couvroit toute la surface de la (23) C 323, pl. 1387. p. 12. (24) C 323, pl. 1387, p. 11.