284 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE s’imbiber des principes que vous voulez bien leur transmettre est leur unique désir, les leur inculquer faira toujours l’objet de nos soins et de nos traveaux et notre cri commun ne cessera d’être Vive la Convention nationale! vive le peuple ! vive la liberté ! Drappeau, Abadie, Salarnier, Gautier fils et 4 autres signatures. w [Les membres de la société populaire de Bâgé à la Convention nationale, s. d.] (26) Liberté, Égalité, Vive la république, Vive la Convention. Législateurs Les applaudissements réitérés, dont votre addresse au peuple français, a été couverte dans notre société lorsqu’elle en a entendüe la lecture vous sont un garant sur de notre sincere adhésion. Depuis cinq ans le vaisseau de la République est battu par les vagües. Depuis cinq ans les intrigans, les malveillans de toute espece, veulent le faire eschoüer, et vous pilotes, vous resteriés dans l’inaction! non : vous avés jurés au peuple français de le conduire au port, vous en avés contractés l’obligation ; vous le pouvés, comtés sur le peuple, il sera votre boussole, il aime la liberté, il vous la demande a grands cris, usés du pouvoir qu’il vous a délégués, et parlés en son nom. Ne vous laissés pas entraver par une poignée de factieux qui n’ont pour toute science, et pour patriotisme que des [illisible], et pour toutes vertus que l’envie de s’abreuver du sang de leurs concitoyens : voués a cette classe d’hommes, la haine, et le mépris les plus insignes, en mettant la vertu et la probité au véritable ordre du jour vous les avés presque anéantis et s’il en reste encore quelques uns, frappés c’est le moment d’en purger le sol de la République. Non, législateurs, la liberté n’est point un monstre sanguinaire celle que vous nous avés promise, celle que nous aimons, celle que veut le peuple français, est une vertu qui doit faire son bonheur. Législateurs, oui, restés à votre poste comme vous nous l’avés promis jusqu’à ce que vous ayés consolidés cette liberté, jusque a ce que la république française, unique dans son etablissement triomphe au point que ses ennemis viennent à genoux la reconnoittre, telle ; et lui demander la paix. Pour nous, Législateurs, nos seuls cris dans ce moment sont, la liberté, l’égalité et la république, et notre unique point de ralliement la Convention. Suivent 40 signatures. x [La société populaire régénérée de Langeais à la Convention nationale, s. d.] (27) Liberté, Égalité, Union. Législateurs, Votre sublime adresse au peuple français a pénétré nos coeurs d’un saint entousiasme, les expressions qu’elle renferme, sont autant de sentences que nous révérons et desquelles nous tiendrons jusqu’à la mort ; les sentimens de justice et d’intégrité qu’elle contient, ont dirigé dans tous les tems nos actions, et ce n’est pas sans une indignation marquée que nous avons vû trop longtems le sang de l’innocent confondu avec celui du coupable, mais forcés au silence par la tirannie, qui sous le masque du patriotisme, nous assassinoit, paralisoit nos actions et même notre pensée, nous attendions avec impatience le jour heureux qui nous a délivré d’un charlatan astucieux, qui ampoisonoit notre vie sous le voile du mensonge et du prestige, de ce Robespierre dont le nom seul inspire la terreur, et plus encore le souverain mépris, grâce à votre énergie et à votre sublime courage, cet hidre n’existe plus, et tous ses foibles suppôts n’oseront plus lever la tête contre un peuple de frères, dont la justice nationale vient de doubler les forces en rendant à des familles justement éplorées, des pères et des mères aux enfans, des époux aux bras de leurs femmes, et des amis à leurs frères, qui tous avec nous ne reconnaissent pour centre et pour point de raliement, que la Convention, a laquelle nous restons immuablement attachés, forment une masse imposante d’hommes libres qui vous demandent comme nous, dignes représentans d’un grand peuple, fier de ses principes, de rester à votre poste pour affermir à jamais notre chère et précieuse révolution, qui dans d’autres mains, pourroit devenir douteuse, accoutumés à gouverner, à déjouer toutes les manoeuvres de nos perfides ennemis, qui mieux que vous, pourroit tenir le gouvernail du vaisseau révolutionaire, a qui appartient le droit de le ramener au port, après l’avoir si glorieusement et si souvent sauvé du naufrage ! Qui peut vous disputer cet honneur mérité? Ce moment si désiré, n’est pas éloigné, le succès de nos armées dans tous les points de la République, en est le présage certain. L’amour du bien, de la justice et l’affermissement de la liberté, sont les seuls mobiles qui ont dirigé vos pas et guidé vos actions ; sous ces rapports, dignes représentans, qui plus que vous peut mériter la confiance des vrais français qui ne connaissent pour cri de raliement que Vive la Convention nationale. Grobois, secrétaire et 45 autres signatures. (26) C 326, pl. 1419, p. 8. (27) C 326, pl. 1419, p. 1.