SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN n (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 269 taire nous promet la destruction du vice et un nouveau triomphe à la vertu et à la philosophie. Tous vos travaux nous annoncent évidemment combien vous désirez le bonheur du peuple; le décret que vous venez de prendre sur le transport des grains nous l’assure; recevez-en notre reconnaissance. Oui ! braves montagnards, vous êtes les restaurateurs de la liberté française; les sauveurs de votre patrie, aussi les républicains de la société d’Anse vous invitent à rester à votre poste, ils seconderont vos vœux, ils vous jurent respect et obéisance à vos décrets; ils désirent ardement la destruction des tyrans, la punition des traîtres et des fanatiques. Vive la République, vive la Montagne ! » Revin (présid.), Laverrière (vice-présid.) , Boisson (secret.). LXI [La Sté popul. d’Aubusson , à la Conv.; s.d.] (1). « Les Brissotins voulurent fédéraliser la France, leurs têtes roulèrent sur le pavé et l’unité de la République fut consolidée; des hommes d’une secte différente mais d’une trempe encore plus atroce ont ensuite paru; les scélérats ! ils voulaient étouffer la liberté en feignant de la caresser, mais tandis que le crime conspire, le génie de la liberté veille. Les conjurés se préparent à recueillir les fruits de leurs complots liberticides, mais déjà il ne sont plus, la République est vengée. Ainsi doivent périr les ambitieux, les intrigants qui voudront substituer leur tyrannie ou celle des étrangers à la souveraineté du peuple; ainsi doivent périr les audacieux qui pour bouleverser la France tenteront de renverser la République. Les représentants du peuple ne doivent abandonner leur poste que lorsque la République française sera environnée des décombres de tous les trônes de l’Europe. » Jouthillon (présid.), Guyès fils aîné (secret.), F. Roby fils (secrét.). LXIÏ [La Sté popul. de Rabastens, à la Conv.; 18 germ. II] (2). , « Nous venons, en vrais républicains, vous témoigner nos sentimens de reconnaissance sur la force, l’énergie et le courage avec lesquels vous soutenez vos glorieux travaux. C’est à votre zèle infatigable que nous devons le salut de la République, mise en danger par un complot infernal que votre vigilance et votre justice ont arrêté et puni par le glaive des loix. C’est votre sollicitude paternelle qui nous sauve de tous les coups et nous soutient dans une marche qui garantit cette liberté sacrée que nous jurons de nouveau de défendre jusqu’à la mort; fermes à votre poste, nous vous conjurons, illustres représentons, de ne descendre de la cime de cette Montaigne sainte où vous siégez si dignement, qu’après avoir terrassé l’infâme scélératesse, en imprimant aux méchans cette salutaire terreur que doit leur inspirer la juste sévérité des exemples. Quant à nous, remplis de confiance en vos décrets, nous resterons debout jusqu’à ce que le territoire français, purgé de trahison et de complot, nous offre le bonheur de tous et nous assure cette paix durable dont nous ne voulons jouir que lorsque vous en aurez cimenté la base inaltérable, par l’extermination totale de vos ennemis qui sont les nôtres. » Lozès ( présid.), Favzè ( secrét.), Tragon ( secrét.), Soulza, Dufang, Gernhes, Mercere. Lxm [La Sté popul. de Redon, à la Conv.; 22 germ. II] (1). « Législateurs, La liberté l’emporte et c’est à vous qu’est dû son nouveau triomphe ! C’était donc trop peu de cette ligue de tyrans de l’Europe coalisés, pour nous redonner des fers, leurs vils esclaves abattus de toutes parts sous les coups de nos guerriers ne laissaient plus à ces tigres couronnés que leurs vaines fureurs; il fallait que des monstres nés dans le sein de la France eussent tenté ce que n’avaient pu leurs armes. Vous les avez démasqués, les traîtres, et déjà leur supplice a vengé le peuple qu’ils ont trop longtems séduit. Sages représentans de la première nation du monde, continuez vos glorieux travaux, restez à vos postes, tous les français sont aux leurs, ils sont là pour vous soutenir; s’il est encore des perfides, parlez et il ne restera plus d’eux que leur affreuse mémoire; nous ne voulons goûter le repos que sur la tombe de tous les ennemis de la liberté. La vertu est l’âme du républicain, l’équité est son guide, la valeur son apanage; la ruine de tous les tyrans est son vœu; marchons, il va s’accomplir; la victoire nous appelle aux combats, la paix nous attend sur les débris des trônes réduits en poudre ». Jousselin (présid.), Chevrier, Lebrun, Malherbe, Le Clerc père, Tanneur, Bonheur, Du-bot [et 68 signatures illisibles]. (1) C 303, pl. 1101, p. 9. Creuse ou Orne. (2) C 303, pl. 1101, p. 10. Départ, du Tarn. (1) C 303, pl. 1101, p. 11. SÉANCE DU 5 FLORÉAL AN n (24 AVRIL 1794) - PIÈCES ANNEXES 269 taire nous promet la destruction du vice et un nouveau triomphe à la vertu et à la philosophie. Tous vos travaux nous annoncent évidemment combien vous désirez le bonheur du peuple; le décret que vous venez de prendre sur le transport des grains nous l’assure; recevez-en notre reconnaissance. Oui ! braves montagnards, vous êtes les restaurateurs de la liberté française; les sauveurs de votre patrie, aussi les républicains de la société d’Anse vous invitent à rester à votre poste, ils seconderont vos vœux, ils vous jurent respect et obéisance à vos décrets; ils désirent ardement la destruction des tyrans, la punition des traîtres et des fanatiques. Vive la République, vive la Montagne ! » Revin (présid.), Laverrière (vice-présid.) , Boisson (secret.). LXI [La Sté popul. d’Aubusson , à la Conv.; s.d.] (1). « Les Brissotins voulurent fédéraliser la France, leurs têtes roulèrent sur le pavé et l’unité de la République fut consolidée; des hommes d’une secte différente mais d’une trempe encore plus atroce ont ensuite paru; les scélérats ! ils voulaient étouffer la liberté en feignant de la caresser, mais tandis que le crime conspire, le génie de la liberté veille. Les conjurés se préparent à recueillir les fruits de leurs complots liberticides, mais déjà il ne sont plus, la République est vengée. Ainsi doivent périr les ambitieux, les intrigants qui voudront substituer leur tyrannie ou celle des étrangers à la souveraineté du peuple; ainsi doivent périr les audacieux qui pour bouleverser la France tenteront de renverser la République. Les représentants du peuple ne doivent abandonner leur poste que lorsque la République française sera environnée des décombres de tous les trônes de l’Europe. » Jouthillon (présid.), Guyès fils aîné (secret.), F. Roby fils (secrét.). LXIÏ [La Sté popul. de Rabastens, à la Conv.; 18 germ. II] (2). , « Nous venons, en vrais républicains, vous témoigner nos sentimens de reconnaissance sur la force, l’énergie et le courage avec lesquels vous soutenez vos glorieux travaux. C’est à votre zèle infatigable que nous devons le salut de la République, mise en danger par un complot infernal que votre vigilance et votre justice ont arrêté et puni par le glaive des loix. C’est votre sollicitude paternelle qui nous sauve de tous les coups et nous soutient dans une marche qui garantit cette liberté sacrée que nous jurons de nouveau de défendre jusqu’à la mort; fermes à votre poste, nous vous conjurons, illustres représentons, de ne descendre de la cime de cette Montaigne sainte où vous siégez si dignement, qu’après avoir terrassé l’infâme scélératesse, en imprimant aux méchans cette salutaire terreur que doit leur inspirer la juste sévérité des exemples. Quant à nous, remplis de confiance en vos décrets, nous resterons debout jusqu’à ce que le territoire français, purgé de trahison et de complot, nous offre le bonheur de tous et nous assure cette paix durable dont nous ne voulons jouir que lorsque vous en aurez cimenté la base inaltérable, par l’extermination totale de vos ennemis qui sont les nôtres. » Lozès ( présid.), Favzè ( secrét.), Tragon ( secrét.), Soulza, Dufang, Gernhes, Mercere. Lxm [La Sté popul. de Redon, à la Conv.; 22 germ. II] (1). « Législateurs, La liberté l’emporte et c’est à vous qu’est dû son nouveau triomphe ! C’était donc trop peu de cette ligue de tyrans de l’Europe coalisés, pour nous redonner des fers, leurs vils esclaves abattus de toutes parts sous les coups de nos guerriers ne laissaient plus à ces tigres couronnés que leurs vaines fureurs; il fallait que des monstres nés dans le sein de la France eussent tenté ce que n’avaient pu leurs armes. Vous les avez démasqués, les traîtres, et déjà leur supplice a vengé le peuple qu’ils ont trop longtems séduit. Sages représentans de la première nation du monde, continuez vos glorieux travaux, restez à vos postes, tous les français sont aux leurs, ils sont là pour vous soutenir; s’il est encore des perfides, parlez et il ne restera plus d’eux que leur affreuse mémoire; nous ne voulons goûter le repos que sur la tombe de tous les ennemis de la liberté. La vertu est l’âme du républicain, l’équité est son guide, la valeur son apanage; la ruine de tous les tyrans est son vœu; marchons, il va s’accomplir; la victoire nous appelle aux combats, la paix nous attend sur les débris des trônes réduits en poudre ». Jousselin (présid.), Chevrier, Lebrun, Malherbe, Le Clerc père, Tanneur, Bonheur, Du-bot [et 68 signatures illisibles]. (1) C 303, pl. 1101, p. 9. Creuse ou Orne. (2) C 303, pl. 1101, p. 10. Départ, du Tarn. (1) C 303, pl. 1101, p. 11.