599 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [9 avril 1790.] lu le discours touchant et paternel du roi, qui a pénétré tes cœurs d’attendrissement. Adresse de la municipalité d’Angers, par laquelle elle renouvelle ses actes de dévouement et de patriotisme, et proteste de maintenir l’ordre et la paix qui ont régné dans cette ville. Adresse de la municipalité de Châteauroux, qui contient les mêmes déclarations d’adhésion aux décrets de l’Assemblée, et la demande d’un canton. Adresse de la municipalité de Rosternen, par laquelle elle annonce une assemblée des citoyens de celte ville, qui, dans les transports de leurs sentiments pour l’Assemblée nationale, ont voté trois mille livras en don patriotique, et le don de plusieurs pièces d’argenterie de valeur de lasomme de trois cents livres. Adresse de la municipalité de Sarency, par laquelle elle jure amour, respect et fidélité à la nation, à la loi et au roi. Adresse de la municipalité de Saint-Pierre-du-Bois au Bas-Vendomois, qui contient les expressions du patriotisme le plus pur, et du dévouement le plus absolu à la chose publique. Adresse de la communauté des procureurs au sénéchal et siège présidial de Toulouse, par laquelle ils font à la nation le don patriotique de 8,800 livres en deux capitaux de 4,400 livres chacun, dus à la communauté par le Trésor royal ; l’uu pour remboursement de quatre offices de contrôleurde déclaration desdépene, et l’autre pour semblable remboursement des deux tiers-référendaires, taxateurs et calculateurs des dépens en la présente juridiction, ensemble des intérêts arréragés qui sont dus à la communauté jusqu’à ce jour. Adresse de la municipalité de Sollies en Provence, dans laquelle elle exprime ses sentiments de gratitude envers l’Assemblée nationale pour les bienfaits qu’elle a rendus aux peuples en abolissant le régime féodal, et donne son adhésion la plus expresse à tous ses décrets. M. Mougins de Roquefort, député de la ville de Grasse en Provence, expose que les sieurs François Àugier, de la même ville, et Pierre Amable Burlet, machinistes de la même province, se sont occupés depuis leur jeunesse à la recherche de découvertes utiles à la société ; qu’ils ont trouvé celle d’une machine hydraulique, au moyen de laquelle on peut descendre dans l’eau, y voir, travailler, marcher, parler et entendre aussi librement que sur la terre; ils retracent dans leur Adresse l’organisation de cette machine, son utilité, surtout pour les objets qui concernent la marine, et supplient l’Assemblée de nommer des commissaires pour assister aux expériences qu’ils offrent défaire, pour constater la certitude et l’utilité de leur découverte. L’Assemblée nationale, empressée de protéger les arts et de donner des encouragements aux artistes, applaudit à cette découverte, et en renvoie l’examen au comité d’agriculture et de commerce, pour lui eu rendre compte. Adresse de la municipalité de la ville de Saint-Paul en Provence, contenant l’adhésion la plus entière et la plus parfaite aux décrets de l’Assemblée nationale, et les expressions de la reconnaissance la plus vive de ce qu’ellei’a désignée pour uu chef-lieu de district. M. Mougins de Roquefort, un de MM. les secrétaires, fait lecture d’une lettre écrite à M. le Président, en forme d’adresse, de la part des officiers composant la sénéchaussée de la ville de Grasse en Provence. Pénétrés d’admiration et de respect pour les lois émanées de la sagesse et des lumières des augustes représentants de la nation, ils se sont empressés d’imiter leur glorieux exemple, en prêtant, avec la plus grande solennité, le serment civique entre les mains des nouveaux officiers municipaux de leur ville, ainsi qu’il conste par le procès-verbal joint à l’adresse; ils viennent avec les sentiments qui le leur ont fait prononcer, le renouveler devant l’Assemblée nationale, la supplier d’agréer l’hommage de leur respect, de leur dévouement, de leur admiration, et de la reconnaissance dont iis sont pénétrés pour ses glorieux travaux. L’Assemblée nationale reçoit avec intérêt l’adresse des officiers de la sénéchaussée de la ville de Grasse et applaudit à leurs sentiments patriotiques. M. l’abbé Marolles, député de Saint-Quentin, offre, au nom des sieurs Freron et Namuroy, de la même ville, une rente au principal de 1,256 livres, avec huitannées d’arrérages; ildépose sur le bureau les titres constitutifs de la créance. Le sieur Mouille-Farine fils, de la ville de Tfoyes en Champagne, présente le plan d’une place de iiberié à élever sur l’emplacement de la Bastille; sa supplique porte que l’Assemblée daigne souscrire à ses premiers travaux, et encourager un jeune artiste, qui n’a d’autre prétention que celle de lui donner des preuves de zèle et de patriotisme, et par là de satisfaire comme Français aux besoins de son cœur. L’Assemblée nationale applaudit aux efforts de ce je u ne artiste et lui permet d’assister à sa séance. Délibération de la municipalité de Notre-Dame de Bevencourt, vallée de Montmorency, par laquelle elle envoie à l’Assemblée nationale le montant des déclarations concernant sa contribution patriotique, réalisée par les habitants de cette municipalité, et qui se montent à la somme de 1,162 livres. Adresse de la municipalité de la ville de Beau-prieu en Anjou, qui annonce que la commune de cette ville a procédé à l’élection de ses membres; qu’ils ont prêté le serment civique; et elle offre en don patriotique les six derniers mois de l’imposition des privilégiés pour l’année 1789. M. le Président annonce la mort de M . Fil-leau, conseiller a la sénéchaussée de Niort, député de Poitiers , décédé hier 8; il invite les membres de l’Assemblée à assister à ses funérailles, qui se feront à six heures du soir, à l’église de Saint-Paul. Un de MM. lessecrétairesditque M. Gandolphe, curé de Sèves, suppléant de feu M. de Beauvais, évêque de Senez, a fait vérifier ses pouvoirs, qui ont été trouvés en règle. M. Gandolphe est admis dans l’Assemblée» et prête le serment civique. Il est fait lecture d’une lettre de M. Barbançon, députéde Villers-Cotterets, dans laquelle il annonce que l’état de sa santé ne lui permet pas de continuer ses fonctions de député, qu’il donne sa démission, et que M. de Mazancourt, nommé son suppléant, ie remplacera. M. Monglns de Roquefort, secrétaire, donne