294 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cains vient de mettre au jour; quels dangers ont menacé notre patrie ! elle était donc fondée la joie que montraient nos émigrés et tous les aristocrates qui avaient déjà fixé le temps où leur vengeance allait se rassasier du sang des patriotes, le sang des patriotes n’a-t-il pas assez coulé. C’était donc peu d’avoir repoussé les armes des despotes, d’avoir terrassé les monstres du fédéralisme. Des ennemis plus dangereux ont voulu renverser l’édifice de notre révolution sous le masque du patriotisme. Que la justice du peuple fasse tomber tous les conspirateurs; point de clémence, Vertueux montagnards. Continuez à poursuivre le crime qui sert la cause des rois par la corruption; nous attendons notre bonheur de votre courage; que les tyrans frémissent en apprenant qu’il n’existe plus parmi nous des scélérats qu’ils puissent acheter, que la vertu et la probité soient à l’ordre du jour dans toute la République. Vive la République, vive la Montagne ! » P. Jacquier, Jos. Ant. Bérard-Blair. La société a déjà offert en dons patriotiques déjà remis à nos volontaires lors de leur départ pour la frontière : 8 habits complets outre 2 vestes et 2 culottes, 20 paires de souliers, 1 paire de pantalons, 7 chemises, 25 paires de bas, 5 sacs de peau, 205 liv. en assignats. Elle offre de nouveau à la patrie : 54 chemises, 30 paires de souliers, 32 paires de bas, 6 paires de guêtres, 1 paire de pantalons, 1 bride, 1 selle, 1 paire de bottes, 57 liv. 10 s. en assignats. Outre quantité de vieux linges que beaucoup de citoyens s’occupent à réduire en charpie [et] qui vont être envoyés dans les magasins nationaux. Quantité de jeunes gens de la première réquisition viennent de partir, jurant de mourir plutôt que retomber dans l’esclavage. CXL [La Sté popul. d’Evaux, à la Conv.; 21 germ. Il] (1). « Une horde de monstres conjurés avaient encore osé tenter de porter leurs mains destructives sur les fondements de notre liberté. Déjà l’exécrable royalisme voulait reproduire sa tête hideuse, déjà ces scélérats étaient prêts de faire éclore leurs complots ténébreux, lorsque le génie tutélaire qui veille sur notre République, a porté jusqu’au sommet de la Montagne le fil dont cette trame infernale était ourdie. Citoyens législateurs, vous venez encore une fois de sauver la nation française en la purgeant de ces tigres qui, avides de fortune et de sang, ne voudraient une guerre civile que pour nous donner un maître. (1) C 303, pl. 1103, p. 6. Départ, de la Creuse. Que la foudre républicaine gronde sans cesse, qu’elle écrase les coupables; notre confiance est dans la justice à l’ordre du jour. Ne quittez le poste qui vous est confié que lorsque les races conspiratrices seront enfin extirpées. » Lecler (présid.), Bourdon (secret.), Souenaz (secrét.). CXLI [La Sté popul. de Felletin, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Ils sont donc déjoués ces complots affreux qui devaient couvrir la France de deuils, et faire rentrer la liberté dans le chaos; ils sont donc démasqués ces hommes pervers qui ne singeaient le patriotisme que pour mieux assassiner les patriotes, et ne parlaient égalité que pour opérer plus sûrement le rétablissement de la tyrannie. Grâces vous soient à jamais rendues, à vous dont la surveillance et l’intégrité ont encore une fois sauvé la patrie, à vous qui avez maintenu la souveraineté du peuple, atterré le monstre du royalisme et confondu la malveillance. Continuez vos travaux et déployez les mesures vigoureuses et nous seconderons vos efforts. Nous marcherons à votre voix, que la vengeance nationale poursuive impitoyablement tous les Catilinas modernes; que les châtimens soient proportionnés à la dissimulation et à la férocité de nos ennemis communs, que la terreur soit plus que jamais à l’ordre du jour contre tous les aristocrates possibles; que les représentans du souverain respectés et chéris ne soient plus empêchés pour faire le bien; que les rois pâlissent sur leurs trônes prêts à s’écrouler; qu’ils sachent enfin que leur dernière heure est sonnée et que le cri de ralliement des Français est celui-ci : Périssent les tyrans, les conspirateurs, les fanatiques; périssent les faux patriotes, les traîtres, les ambitieux, les égoïstes; périsse toute la séquelle des malveillans. Vive la Convention nationale ! vive la Montagne ! » Décourteix (présid.), Leroudier, Plafait, Chevalier (secrét.). CXLII [La Sté popul. de Fos-Amphoux, à la Conv.; 18 germ. II] (2). « Citoyens représentans du peuple, Jadis Sparte fit l’admiration de toute la Grèce. Généreux républicains, vous faites aujourd’hui celle de toute la France; vous êtes et vous serez à jamais les Spartiates de la Répu-(1) C 303, pl. 1103, p. 7. Départ, de la Creuse. (2) C 303, pl. 1103, p. 9, 10. Départ, du Var. 294 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE cains vient de mettre au jour; quels dangers ont menacé notre patrie ! elle était donc fondée la joie que montraient nos émigrés et tous les aristocrates qui avaient déjà fixé le temps où leur vengeance allait se rassasier du sang des patriotes, le sang des patriotes n’a-t-il pas assez coulé. C’était donc peu d’avoir repoussé les armes des despotes, d’avoir terrassé les monstres du fédéralisme. Des ennemis plus dangereux ont voulu renverser l’édifice de notre révolution sous le masque du patriotisme. Que la justice du peuple fasse tomber tous les conspirateurs; point de clémence, Vertueux montagnards. Continuez à poursuivre le crime qui sert la cause des rois par la corruption; nous attendons notre bonheur de votre courage; que les tyrans frémissent en apprenant qu’il n’existe plus parmi nous des scélérats qu’ils puissent acheter, que la vertu et la probité soient à l’ordre du jour dans toute la République. Vive la République, vive la Montagne ! » P. Jacquier, Jos. Ant. Bérard-Blair. La société a déjà offert en dons patriotiques déjà remis à nos volontaires lors de leur départ pour la frontière : 8 habits complets outre 2 vestes et 2 culottes, 20 paires de souliers, 1 paire de pantalons, 7 chemises, 25 paires de bas, 5 sacs de peau, 205 liv. en assignats. Elle offre de nouveau à la patrie : 54 chemises, 30 paires de souliers, 32 paires de bas, 6 paires de guêtres, 1 paire de pantalons, 1 bride, 1 selle, 1 paire de bottes, 57 liv. 10 s. en assignats. Outre quantité de vieux linges que beaucoup de citoyens s’occupent à réduire en charpie [et] qui vont être envoyés dans les magasins nationaux. Quantité de jeunes gens de la première réquisition viennent de partir, jurant de mourir plutôt que retomber dans l’esclavage. CXL [La Sté popul. d’Evaux, à la Conv.; 21 germ. Il] (1). « Une horde de monstres conjurés avaient encore osé tenter de porter leurs mains destructives sur les fondements de notre liberté. Déjà l’exécrable royalisme voulait reproduire sa tête hideuse, déjà ces scélérats étaient prêts de faire éclore leurs complots ténébreux, lorsque le génie tutélaire qui veille sur notre République, a porté jusqu’au sommet de la Montagne le fil dont cette trame infernale était ourdie. Citoyens législateurs, vous venez encore une fois de sauver la nation française en la purgeant de ces tigres qui, avides de fortune et de sang, ne voudraient une guerre civile que pour nous donner un maître. (1) C 303, pl. 1103, p. 6. Départ, de la Creuse. Que la foudre républicaine gronde sans cesse, qu’elle écrase les coupables; notre confiance est dans la justice à l’ordre du jour. Ne quittez le poste qui vous est confié que lorsque les races conspiratrices seront enfin extirpées. » Lecler (présid.), Bourdon (secret.), Souenaz (secrét.). CXLI [La Sté popul. de Felletin, à la Conv.; s.d.] (1). « Législateurs, Ils sont donc déjoués ces complots affreux qui devaient couvrir la France de deuils, et faire rentrer la liberté dans le chaos; ils sont donc démasqués ces hommes pervers qui ne singeaient le patriotisme que pour mieux assassiner les patriotes, et ne parlaient égalité que pour opérer plus sûrement le rétablissement de la tyrannie. Grâces vous soient à jamais rendues, à vous dont la surveillance et l’intégrité ont encore une fois sauvé la patrie, à vous qui avez maintenu la souveraineté du peuple, atterré le monstre du royalisme et confondu la malveillance. Continuez vos travaux et déployez les mesures vigoureuses et nous seconderons vos efforts. Nous marcherons à votre voix, que la vengeance nationale poursuive impitoyablement tous les Catilinas modernes; que les châtimens soient proportionnés à la dissimulation et à la férocité de nos ennemis communs, que la terreur soit plus que jamais à l’ordre du jour contre tous les aristocrates possibles; que les représentans du souverain respectés et chéris ne soient plus empêchés pour faire le bien; que les rois pâlissent sur leurs trônes prêts à s’écrouler; qu’ils sachent enfin que leur dernière heure est sonnée et que le cri de ralliement des Français est celui-ci : Périssent les tyrans, les conspirateurs, les fanatiques; périssent les faux patriotes, les traîtres, les ambitieux, les égoïstes; périsse toute la séquelle des malveillans. Vive la Convention nationale ! vive la Montagne ! » Décourteix (présid.), Leroudier, Plafait, Chevalier (secrét.). CXLII [La Sté popul. de Fos-Amphoux, à la Conv.; 18 germ. II] (2). « Citoyens représentans du peuple, Jadis Sparte fit l’admiration de toute la Grèce. Généreux républicains, vous faites aujourd’hui celle de toute la France; vous êtes et vous serez à jamais les Spartiates de la Répu-(1) C 303, pl. 1103, p. 7. Départ, de la Creuse. (2) C 303, pl. 1103, p. 9, 10. Départ, du Var.