SÉANCE DU 3 THERMIDOR AN II (21 JUILLET 1794) - N'IS 48-51 391 Les attributs infâmes de la royauté, repoussent nos regards de ces monumens impurs qui attestent que les administrateurs de la vieille constitution n’étoient que des valets royaux. On nous les a remis aujourd’hui et nous les envoyons au creuset de la République qui les lavera des souillures fédéralico-monarchiques que la bassesse et la vanité y avaient imprimées. Gloire à la Montagne sainte et terrible qui a foudroyé les rois et leurs valets. Legrain, Davon, Perrin, Le Roux, Ducruy (présid.Y GuiEZ ( secrét . g"1) (l). 48 La société populaire et républicaine de la commune de la Guerche, chef-lieu de canton, district de Sancoins, département du Cher, félicite la Convention nationale de ses glorieux travaux, et l’invite à rester à poste (2). [La Guerche, s.d.] ( 3). Citoyens Représentans, Sans le Gouvernement Révolutionnaire, la République française, travaillée des accès continus d’une fièvre lente, trouvoit dès son berceau une mort inévitable. Sans le gouvernement Révolutionnaire, les ténèbres pestilentielles des erreurs religieuses, l’audace sanglante d’une noblesse cruelle, les conjurations atroces des faux patriotes auraient embrasé tous les points de la république, du feu destructeur de la guerre civile. Sans le Gouvernement Révolutionnaire, la Liberté, l’Egalité, l’humanité auraient été à jamais proscriptes du sol français : La barbarie la plus dénaturée aurait couvert la surface de la République des forfaits les plus inouis : Enfin tous les corps des français Patriotes seraient devenus la proye des animaux farouches et sauvages. idées terribles et affligeantes ! Mais grâces au génie tutélaire de vous[,] sages Représentans, tous ces sinistre pronostics disparoissent. Citoyens Représentans, vos mesures de Salut Public, vos mesures révolutionnaires sont des coups de massue pour tous les traîtres de la patrie. Elles donnent sans distinction la mort à tout noble, prêtre, soldat, général, administrateur et législateur qui ose ou qui oserait porter une main sacrilège à l’arche des droits de l’homme. Vos mesures Révolutionnaires rendront la garantie de nos droits inaltérable, nos propriétés inviolables, notre République stable et solide. Vos mesures Révolutionnaires seront notre force, notre sûreté, la terreur et le dépit de nos ennemis. Enfin la levée des français en masse est-elle une mesure révolutionnaire et nécessaire pour assommer d’un seul coup tous les brigands couronnés ? Qu’elle soit donc décrétée ! alors, mort prompte aux tyrans, Victoires sans nombre, Paix éternelle aux français. Courageux et incorruptibles Représentans, en vous jurant re-(l) En mention marginale : « Reçu les 2 plaques le 1 Messidor. DUCROISI ». (2) P.V., XLII, 94. (3) C 314, pl. 1253, p. 7. connoissance, amour, fidelité, nous vous invitons de rester à votre poste; Vive la République, vive la Convention Nationale, Vive La montagne. GAYET (présid .), BERNOD (secret.), BESSATIN (secret.). 49 La municipalité de Mont-Braine, ci-devant Château-Renault, district de Mont-Braine, département d’Indre-et-Loire, témoigne à la Convention nationale l’indignation qu’elle a éprouvée en apprenant l’assassinat intenté contre les incorruptibles Robespierre et Collot d’Herbois, la félicite sur sa fermeté et son courage, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). 50 Un membre (2) fait part à la Convention que l’Isle-de-France dépose sur l’autel de la patrie une caisse d’indigo. Mention honorable, et renvoi au comité de commerce (3). 51 Six jeunes gens de la commune d’Anet, département d’Eure-et-Loir, admis à la barre, déclarent que, jaloux de marcher sur les traces de Viala et Barra, et brûlant de servir la patrie, ils se vouent à son service (4). [Vifs applaudissements]. Ces six républicains paraissent à la barre. (Les applaudissements recommencent). L’un d’eux lit la pétition suivante : L'ORATEUR : Vous voyés dans votre auguste assemblée 6 jeunes gens de la Commune d’anet, qui, brûlants du désir de combatre les ennemis de La patrie, viennent se vouer à son service, on a célébré à anet la commémoration du 14 juillet par la prise de la bastille, cete feste Nationalle a enflamé notre courage républicain et a développé dans nous l’amour de la gloire, Nous jurons ici à la face de la Représentation Nationale que nous ne quitterons les armes que nous prenons volontairement, qu’après avoir terassé nos enemis et purgé le sol de la Liberté, fl) P.V., XLII, 94. (2) Gouly, selon J. Fr., Audit nat., -J. Paris. (3) P.V., XLII, 94. -J. Fr., n°665; Audit, nat., n°666; ■J. -Jacquin, n° 724. M.U., XLII, 60; F.S.P., n° 382; Rép., n°214; C. Univ., n°933; Mess, soir, n°701; J. Paris, n° 568. (4) P.V., XLII, 94. Voir, ci-dessus, n°27. Minute de la main de Portiez. Décret n° 10 038. SÉANCE DU 3 THERMIDOR AN II (21 JUILLET 1794) - N'IS 48-51 391 Les attributs infâmes de la royauté, repoussent nos regards de ces monumens impurs qui attestent que les administrateurs de la vieille constitution n’étoient que des valets royaux. On nous les a remis aujourd’hui et nous les envoyons au creuset de la République qui les lavera des souillures fédéralico-monarchiques que la bassesse et la vanité y avaient imprimées. Gloire à la Montagne sainte et terrible qui a foudroyé les rois et leurs valets. Legrain, Davon, Perrin, Le Roux, Ducruy (présid.Y GuiEZ ( secrét . g"1) (l). 48 La société populaire et républicaine de la commune de la Guerche, chef-lieu de canton, district de Sancoins, département du Cher, félicite la Convention nationale de ses glorieux travaux, et l’invite à rester à poste (2). [La Guerche, s.d.] ( 3). Citoyens Représentans, Sans le Gouvernement Révolutionnaire, la République française, travaillée des accès continus d’une fièvre lente, trouvoit dès son berceau une mort inévitable. Sans le gouvernement Révolutionnaire, les ténèbres pestilentielles des erreurs religieuses, l’audace sanglante d’une noblesse cruelle, les conjurations atroces des faux patriotes auraient embrasé tous les points de la république, du feu destructeur de la guerre civile. Sans le Gouvernement Révolutionnaire, la Liberté, l’Egalité, l’humanité auraient été à jamais proscriptes du sol français : La barbarie la plus dénaturée aurait couvert la surface de la République des forfaits les plus inouis : Enfin tous les corps des français Patriotes seraient devenus la proye des animaux farouches et sauvages. idées terribles et affligeantes ! Mais grâces au génie tutélaire de vous[,] sages Représentans, tous ces sinistre pronostics disparoissent. Citoyens Représentans, vos mesures de Salut Public, vos mesures révolutionnaires sont des coups de massue pour tous les traîtres de la patrie. Elles donnent sans distinction la mort à tout noble, prêtre, soldat, général, administrateur et législateur qui ose ou qui oserait porter une main sacrilège à l’arche des droits de l’homme. Vos mesures Révolutionnaires rendront la garantie de nos droits inaltérable, nos propriétés inviolables, notre République stable et solide. Vos mesures Révolutionnaires seront notre force, notre sûreté, la terreur et le dépit de nos ennemis. Enfin la levée des français en masse est-elle une mesure révolutionnaire et nécessaire pour assommer d’un seul coup tous les brigands couronnés ? Qu’elle soit donc décrétée ! alors, mort prompte aux tyrans, Victoires sans nombre, Paix éternelle aux français. Courageux et incorruptibles Représentans, en vous jurant re-(l) En mention marginale : « Reçu les 2 plaques le 1 Messidor. DUCROISI ». (2) P.V., XLII, 94. (3) C 314, pl. 1253, p. 7. connoissance, amour, fidelité, nous vous invitons de rester à votre poste; Vive la République, vive la Convention Nationale, Vive La montagne. GAYET (présid .), BERNOD (secret.), BESSATIN (secret.). 49 La municipalité de Mont-Braine, ci-devant Château-Renault, district de Mont-Braine, département d’Indre-et-Loire, témoigne à la Convention nationale l’indignation qu’elle a éprouvée en apprenant l’assassinat intenté contre les incorruptibles Robespierre et Collot d’Herbois, la félicite sur sa fermeté et son courage, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). 50 Un membre (2) fait part à la Convention que l’Isle-de-France dépose sur l’autel de la patrie une caisse d’indigo. Mention honorable, et renvoi au comité de commerce (3). 51 Six jeunes gens de la commune d’Anet, département d’Eure-et-Loir, admis à la barre, déclarent que, jaloux de marcher sur les traces de Viala et Barra, et brûlant de servir la patrie, ils se vouent à son service (4). [Vifs applaudissements]. Ces six républicains paraissent à la barre. (Les applaudissements recommencent). L’un d’eux lit la pétition suivante : L'ORATEUR : Vous voyés dans votre auguste assemblée 6 jeunes gens de la Commune d’anet, qui, brûlants du désir de combatre les ennemis de La patrie, viennent se vouer à son service, on a célébré à anet la commémoration du 14 juillet par la prise de la bastille, cete feste Nationalle a enflamé notre courage républicain et a développé dans nous l’amour de la gloire, Nous jurons ici à la face de la Représentation Nationale que nous ne quitterons les armes que nous prenons volontairement, qu’après avoir terassé nos enemis et purgé le sol de la Liberté, fl) P.V., XLII, 94. (2) Gouly, selon J. Fr., Audit nat., -J. Paris. (3) P.V., XLII, 94. -J. Fr., n°665; Audit, nat., n°666; ■J. -Jacquin, n° 724. M.U., XLII, 60; F.S.P., n° 382; Rép., n°214; C. Univ., n°933; Mess, soir, n°701; J. Paris, n° 568. (4) P.V., XLII, 94. Voir, ci-dessus, n°27. Minute de la main de Portiez. Décret n° 10 038. 392 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Les faits héroiques des jeunes viala et Barra sont gravés dans notre mémoire; nous marcherons sur les traces de ces illustres défenseurs, Vive La Republique Vive La Convention. Claude Lebegue, Dessaux, Louis hugues Duval, Louis Michel, Louis Lorette, Jean BeurÉE (l). La Convention applaudit à leur dévouement, et ordonne la mention honorable de l’adresse, et l’insertion au bulletin et au procès-verbal des noms de ces généreux républicains. Le président en donne lecture ainsi qu’il suit : Claude Lebegue, âgé de 17 ans. Louis Laurette, âgé de 17 ans. Jacques Dessaux, âgé de 18 ans. Louis Michel, âgé de 18 ans. Louis-Hugues Duval, âgé de 17 ans. Jean-Denis Beurée, âgé de 18 ans. Ils sont admis aux honneurs de la séance (2). 52 Un des secrétaires fait lecture du procès-verbal de la séance du 30 messidor dernier; la rédaction en est adoptée. Un autre secrétaire fait lecture du procès-verbal de la séance du 23 messidor dernier, la rédaction n’éprouve aucune réclamation (3). 53 Un membre [Thibault] demande qu’il soit présenté par le comité des secours un projet de règlement sur les hôpitaux qui ne sont pas encore supprimés, et notamment pour l’Hôpital-général, ci-devant la Salpêtrière, pour procurer aux femmes qui y demeurent un travail journalier. Il demande également un règlement général pour les maisons de détention (4). THIBAULT : Citoyens, vous avez depuis longtemps chargé votre comité des secours de vous présenter un règlement pour les hôpitaux que vos décrets n’ont point supprimés. Un fait que je vais citer vous fera sentir la nécessité d’accélérer ce travail. J’allai, il y a quelques jours, avec plusieurs de mes collègues, à l’hôpital général; nous fûmes fort étonnés de voir plus de six mille femmes, sans occupation, se promener les bras croisés dans les cours. Nous demandâmes à l’économe, que nous fîmes venir, pourquoi ces femmes ne travaillaient pas; il nous répondit qu’elles n’avaient pas d’ou-(l) C 314, pl. 1253, p. 8; Mon., XXI, 273. (2) P.V., XLII, 95. Bin, 6 mess. (ler suppl1); Débats, n° 669 ; M. U., XLII, 60 ; J. Jacquin, n° 724 ; J. Lois, n° 661 ; -J. Fr., n°665; J. Perlet, n° 667 ; Rép., n°214; Mess. Soir, n° 701 ; F.S.P., n° 382; J. Mont., n°86; C. Univ., n° 933. (3) P.V., XLII, 95. (4) P.V., XLII, 95. Minute de la main de Thibault. Décret n° 10 035. vrage, et que d’ailleurs il n’existait aucun règlement qui leur désignât des travaux. Je demande que le comité présente le règlement dont la rédaction lui est confiée; mais comme ce travail n’est pas encore terminé, je demande qu’il fasse un rapport préalable sur l’hôpital général. Je demande également que le comité des secours s’occupe des maisons de détention, non pas celles dans lesquelles les personnes suspectes sont détenues, mais des prisons insalubres, telles que Bicê-tre, où les prisonniers sont très-mal. THURIOT : Ces deux objets regardant l’administration de police, j’en demande le renvoi au comité de sûreté générale. GoUPILLEAU : Je demande que le comité des secours publics soit adjoint au comité de sûreté générale (l). Ces deux propositions sont renvoyées aux comités réunis des secours publics et de sûreté générale. 54 Un député de la Haute-Loire annonce que le citoyen Danse, agent national du district de Monistrol, l’a chargé de faire part à la Convention qu’il a trouvé enfoui au fond d’une tour de la maison du nommé Genestet, condamné, 80 marcs d’argenterie. Cet agent assure la Convention nationale de son entier dévouement à la chose publique. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 55 Un membre [Cambon] fait part qu’il a été versé ce matin à la trésorerie nationale la somme de 500,000 liv., provenant des impositions mises par les représentans du peuple sur les peuples conquis de la Belgique (3). CAMBON : Je vais annoncer à l’assemblée que cette fois notre entrée dans la Belgique ne ressemble en rien à celle qui a eu lieu sous Dumouriez; alors il fallait envoyer 35 millions en numéraire par mois en ce pays; aujourd’hui la Belgique nous envoie, au lieu de recevoir. Ce matin est entrée à la trésorerie l’avant-garde autrichienne, qui s’est mise en prison dans la caisse à trois clefs; je veux dire que nous avons reçu un à-compte de 500,000 liv. sur ce que les représentants du peuple nous font parvenir. A mesure que les envois s’effectueront, nous aurons soin de rendre compte à la Convention de cette recette, qui se fait en numéraire dans la Belgique. (On applaudit). (l) Mon., XXI, 281; F.S.P., n°238; Mess Soir, n° 701 ; ■J. univ., n° 1703; J. Paris, n°569; J. Sablier, n° 1452; J. Fr., n°665; J. Jacquin, n° 724; M.U., XLII, 60; C. univ., n° 933 ; J. Perlet, n° 667 ; J. S. Culottes, n° 522. (2) P.V., XLII, 95. C. Univ., n° 933 (noms déformés). (3) P.V., XLII, 96. B‘n, 3 therm. 392 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Les faits héroiques des jeunes viala et Barra sont gravés dans notre mémoire; nous marcherons sur les traces de ces illustres défenseurs, Vive La Republique Vive La Convention. Claude Lebegue, Dessaux, Louis hugues Duval, Louis Michel, Louis Lorette, Jean BeurÉE (l). La Convention applaudit à leur dévouement, et ordonne la mention honorable de l’adresse, et l’insertion au bulletin et au procès-verbal des noms de ces généreux républicains. Le président en donne lecture ainsi qu’il suit : Claude Lebegue, âgé de 17 ans. Louis Laurette, âgé de 17 ans. Jacques Dessaux, âgé de 18 ans. Louis Michel, âgé de 18 ans. Louis-Hugues Duval, âgé de 17 ans. Jean-Denis Beurée, âgé de 18 ans. Ils sont admis aux honneurs de la séance (2). 52 Un des secrétaires fait lecture du procès-verbal de la séance du 30 messidor dernier; la rédaction en est adoptée. Un autre secrétaire fait lecture du procès-verbal de la séance du 23 messidor dernier, la rédaction n’éprouve aucune réclamation (3). 53 Un membre [Thibault] demande qu’il soit présenté par le comité des secours un projet de règlement sur les hôpitaux qui ne sont pas encore supprimés, et notamment pour l’Hôpital-général, ci-devant la Salpêtrière, pour procurer aux femmes qui y demeurent un travail journalier. Il demande également un règlement général pour les maisons de détention (4). THIBAULT : Citoyens, vous avez depuis longtemps chargé votre comité des secours de vous présenter un règlement pour les hôpitaux que vos décrets n’ont point supprimés. Un fait que je vais citer vous fera sentir la nécessité d’accélérer ce travail. J’allai, il y a quelques jours, avec plusieurs de mes collègues, à l’hôpital général; nous fûmes fort étonnés de voir plus de six mille femmes, sans occupation, se promener les bras croisés dans les cours. Nous demandâmes à l’économe, que nous fîmes venir, pourquoi ces femmes ne travaillaient pas; il nous répondit qu’elles n’avaient pas d’ou-(l) C 314, pl. 1253, p. 8; Mon., XXI, 273. (2) P.V., XLII, 95. Bin, 6 mess. (ler suppl1); Débats, n° 669 ; M. U., XLII, 60 ; J. Jacquin, n° 724 ; J. Lois, n° 661 ; -J. Fr., n°665; J. Perlet, n° 667 ; Rép., n°214; Mess. Soir, n° 701 ; F.S.P., n° 382; J. Mont., n°86; C. Univ., n° 933. (3) P.V., XLII, 95. (4) P.V., XLII, 95. Minute de la main de Thibault. Décret n° 10 035. vrage, et que d’ailleurs il n’existait aucun règlement qui leur désignât des travaux. Je demande que le comité présente le règlement dont la rédaction lui est confiée; mais comme ce travail n’est pas encore terminé, je demande qu’il fasse un rapport préalable sur l’hôpital général. Je demande également que le comité des secours s’occupe des maisons de détention, non pas celles dans lesquelles les personnes suspectes sont détenues, mais des prisons insalubres, telles que Bicê-tre, où les prisonniers sont très-mal. THURIOT : Ces deux objets regardant l’administration de police, j’en demande le renvoi au comité de sûreté générale. GoUPILLEAU : Je demande que le comité des secours publics soit adjoint au comité de sûreté générale (l). Ces deux propositions sont renvoyées aux comités réunis des secours publics et de sûreté générale. 54 Un député de la Haute-Loire annonce que le citoyen Danse, agent national du district de Monistrol, l’a chargé de faire part à la Convention qu’il a trouvé enfoui au fond d’une tour de la maison du nommé Genestet, condamné, 80 marcs d’argenterie. Cet agent assure la Convention nationale de son entier dévouement à la chose publique. Mention honorable, insertion au bulletin (2). 55 Un membre [Cambon] fait part qu’il a été versé ce matin à la trésorerie nationale la somme de 500,000 liv., provenant des impositions mises par les représentans du peuple sur les peuples conquis de la Belgique (3). CAMBON : Je vais annoncer à l’assemblée que cette fois notre entrée dans la Belgique ne ressemble en rien à celle qui a eu lieu sous Dumouriez; alors il fallait envoyer 35 millions en numéraire par mois en ce pays; aujourd’hui la Belgique nous envoie, au lieu de recevoir. Ce matin est entrée à la trésorerie l’avant-garde autrichienne, qui s’est mise en prison dans la caisse à trois clefs; je veux dire que nous avons reçu un à-compte de 500,000 liv. sur ce que les représentants du peuple nous font parvenir. A mesure que les envois s’effectueront, nous aurons soin de rendre compte à la Convention de cette recette, qui se fait en numéraire dans la Belgique. (On applaudit). (l) Mon., XXI, 281; F.S.P., n°238; Mess Soir, n° 701 ; ■J. univ., n° 1703; J. Paris, n°569; J. Sablier, n° 1452; J. Fr., n°665; J. Jacquin, n° 724; M.U., XLII, 60; C. univ., n° 933 ; J. Perlet, n° 667 ; J. S. Culottes, n° 522. (2) P.V., XLII, 95. C. Univ., n° 933 (noms déformés). (3) P.V., XLII, 96. B‘n, 3 therm.