SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 15 vention sur le décret par lequel elle a proclamé l’existence de l’Etre Suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. de Nanteuil-lès-Meaux à la Conv.; 28 flor. II] (2). « Oui citoyens representans, le fanatisme est a l’agonie, ils poussent le dernier soupir; vous venez de leur porter le dernier coup en adoptant la profession de foy du peuple français, à vous présentée solemnellement par votre comité de Salut public organe Robespierre, le 18 floréal. Si votre enceinte à retenti en ce moment des plus vives acclamations suitte d’applaudissements universelles, la lecture de cette proffession de foy n’en a pas moins touché et enthousiasmé les cœurs de tous nos sociétaires. C’est un véritable coup de foudre pour les aristocrates, pour nos ennemis intérieurs et extérieurs, les forts ont redoublé de comages et les faibles et les timides ont été rassurés à cette lecture, en un mot, les effets les plus salutaires, o jour à jamais mémorable ! Que les peres et meres s’empressent de l’apprendre cette profession de foy, de la faire apprendre à leurs enfans, que ce soit les premières paroles que les enfans bégayent au berceau, que ce soit les demiere paroles que les hommes prononcent en mourant. Tirans, vils suppôts, vils satellites de la tyrannie, méprisables calomniateurs qui nous traitiez d’hatées et d’impies tous vos efforts seront mutiles. La raison, la justice triompheront toujours de la perfidie et de la folie. Vous continuerez representans à bien mériter de la patrie, cette patrie pour laquelle aucun sacrifice ne nous coûtera, plutôt mourir que l’esclavage, périssent les tyrans. Vive la convention nationale, vive la republique ». Pasquier (présid .), Jelly (secret.). b [La Sté popul. de Neuïlly-sur-Ourcq à la Conv.; 30 flor. II] ( 3). « Courageux et infatigables concitoyens, L’immensité, et la durée de vos travaux ne cessent de nous penetrer d’admiration. Après vous être signalés, en tout genre, dans la grande et pénible traversée de la Révolution française, vous venez enfin, en arrivant au port, de decemer solemnellement un hommage a l’être suprême En sappant l’atheïsme dans ses fondements impurs, et immoraux, vous avez réconnus avec touts les honnêtes citoyens que nôtre âme nous survivoit pour recevoir la recompense düe a nôtre amour de la patrie, a notre courage pour la defendre, a la pratique des vertus sociales, et a notre respect pour cette intelligence souveraine qui ne cesse de veiller, et de fixer un œil attentif sur l’affermissement, et la prospérité de la Republique française (1) P.V., XL, 78. M.U., XLI, 74; Mess. Soir, n° 673. (2) C 309, pl. 1203, p. 11. (3) C 309, pl. 1203, p. 12. Grâces immortelles, a jamais vous soient rendûes, intrépides collaborateurs, vous trouverez le cautionnement de cet acte de recon-noissance dans tous les cœurs vertueux, et républicains de vos braves concitoyens du canton de Neuilly sur Ourcq S. et F.». Boileau (secret.), Pin (archiviste) , Dechelle, Brouniot (présid.) [et 2 signatures illisibles]. c [Le distr. de Lodève à la Conv.; 19 prair. II] (1). « Citoyens Représentants. Hier une faction scélérate et impie s’efforçait de Corrompre notre Révolution pour La détruire; aujoud’hui pour L’affermir, vous venez de la moraliser par votre decrêt du 18° floréal. Si Les Etats Républicains ont pour Base la Vertu et La Morale publiques, Celles-ci à Leur tour ont pour fondement les idées sublimes de L’Etre Suprême et de L’immortalité de L’ame. Le triomphe de la Liberté, Le Bonheur, La Stabilité de la République sont donc Liés aux grands principes que vous venez de proclamer, ainsi que l’ont fait touts les sages qui ont donné des Loix au Monde. En vous offrant Le Juste tribut de notre Réconnoissance et de notre admiration, nous venons vous demander que le Decrêt du 18e floréal soit Regardé Comme un decrêt fondamental, et qu’il fasse par conséquent partie de l’acte Constitutionnel : eh ! Le Moyen de nier une providence Eternelle qui veille sur les destinées de la République et de ses défenseurs Les plus intrépides ! Ne vient-elle pas de Couvrir Robespierre et Collot de son Egide, contre laquelle se sont brisés les poignards de la Tyrannie, victimes échappées aux Coups des Assassins, ne vous Ecriéz point que vous avéz assez vécu : oui, sans doute, vous avez assez vécu pour votre gloire; Le panthéon vous attend; Mais vous vous devéz encore à votre patrie, ainsi qu’à l’univers qui commence à secouer ses chaînes pour en assomer Les Tyrans. La Nouvelle des dangers que courrent touts Nos Représentants nous à fait frissonner d’horreur; Le plan horrible de ces assassins a Soulevé nos âmes de L’indignation la plus profonde. Nous regrettons de Ne pouvoir comme Les citoyéiis de paris vous faire à touts un Rempart de nos Corps. qu’ils sont aveugles et atroces les Rois ligués Contre la République ! ils doivent savoir que la mort de Marat a Eté presque aussi utile que sa vie, et que L’assassinat d’un Représentant du peuple sonnerait L’heure de leur Destruction; oui, Les français s’élanceraient sur Eux avec la Rage du Lion, et leur cri de Ralliement serait Vengeance, vengeance, vengeance. Représentants, que l’attelier affreux où. se forgent tant des Complots de Sang, que l’exécrable Albion disparaisse du Globe, Si elle Courbe encore Sa tête avilie sous le Sceptre homicide de george et de Pitt, Le sang de ces deux monstres à face humaine Est necessaire pour Cimenter L’Edifice de Notre République. Le peuple est debout en armes; Et vous ne descendréz de vos chaises Curules que quand (1) C 30&. oL 1196. p. 5; B,n, 5 mess. r~ r» SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 15 vention sur le décret par lequel elle a proclamé l’existence de l’Etre Suprême. Mention honorable, insertion au bulletin (1). a [La Sté popul. de Nanteuil-lès-Meaux à la Conv.; 28 flor. II] (2). « Oui citoyens representans, le fanatisme est a l’agonie, ils poussent le dernier soupir; vous venez de leur porter le dernier coup en adoptant la profession de foy du peuple français, à vous présentée solemnellement par votre comité de Salut public organe Robespierre, le 18 floréal. Si votre enceinte à retenti en ce moment des plus vives acclamations suitte d’applaudissements universelles, la lecture de cette proffession de foy n’en a pas moins touché et enthousiasmé les cœurs de tous nos sociétaires. C’est un véritable coup de foudre pour les aristocrates, pour nos ennemis intérieurs et extérieurs, les forts ont redoublé de comages et les faibles et les timides ont été rassurés à cette lecture, en un mot, les effets les plus salutaires, o jour à jamais mémorable ! Que les peres et meres s’empressent de l’apprendre cette profession de foy, de la faire apprendre à leurs enfans, que ce soit les premières paroles que les enfans bégayent au berceau, que ce soit les demiere paroles que les hommes prononcent en mourant. Tirans, vils suppôts, vils satellites de la tyrannie, méprisables calomniateurs qui nous traitiez d’hatées et d’impies tous vos efforts seront mutiles. La raison, la justice triompheront toujours de la perfidie et de la folie. Vous continuerez representans à bien mériter de la patrie, cette patrie pour laquelle aucun sacrifice ne nous coûtera, plutôt mourir que l’esclavage, périssent les tyrans. Vive la convention nationale, vive la republique ». Pasquier (présid .), Jelly (secret.). b [La Sté popul. de Neuïlly-sur-Ourcq à la Conv.; 30 flor. II] ( 3). « Courageux et infatigables concitoyens, L’immensité, et la durée de vos travaux ne cessent de nous penetrer d’admiration. Après vous être signalés, en tout genre, dans la grande et pénible traversée de la Révolution française, vous venez enfin, en arrivant au port, de decemer solemnellement un hommage a l’être suprême En sappant l’atheïsme dans ses fondements impurs, et immoraux, vous avez réconnus avec touts les honnêtes citoyens que nôtre âme nous survivoit pour recevoir la recompense düe a nôtre amour de la patrie, a notre courage pour la defendre, a la pratique des vertus sociales, et a notre respect pour cette intelligence souveraine qui ne cesse de veiller, et de fixer un œil attentif sur l’affermissement, et la prospérité de la Republique française (1) P.V., XL, 78. M.U., XLI, 74; Mess. Soir, n° 673. (2) C 309, pl. 1203, p. 11. (3) C 309, pl. 1203, p. 12. Grâces immortelles, a jamais vous soient rendûes, intrépides collaborateurs, vous trouverez le cautionnement de cet acte de recon-noissance dans tous les cœurs vertueux, et républicains de vos braves concitoyens du canton de Neuilly sur Ourcq S. et F.». Boileau (secret.), Pin (archiviste) , Dechelle, Brouniot (présid.) [et 2 signatures illisibles]. c [Le distr. de Lodève à la Conv.; 19 prair. II] (1). « Citoyens Représentants. Hier une faction scélérate et impie s’efforçait de Corrompre notre Révolution pour La détruire; aujoud’hui pour L’affermir, vous venez de la moraliser par votre decrêt du 18° floréal. Si Les Etats Républicains ont pour Base la Vertu et La Morale publiques, Celles-ci à Leur tour ont pour fondement les idées sublimes de L’Etre Suprême et de L’immortalité de L’ame. Le triomphe de la Liberté, Le Bonheur, La Stabilité de la République sont donc Liés aux grands principes que vous venez de proclamer, ainsi que l’ont fait touts les sages qui ont donné des Loix au Monde. En vous offrant Le Juste tribut de notre Réconnoissance et de notre admiration, nous venons vous demander que le Decrêt du 18e floréal soit Regardé Comme un decrêt fondamental, et qu’il fasse par conséquent partie de l’acte Constitutionnel : eh ! Le Moyen de nier une providence Eternelle qui veille sur les destinées de la République et de ses défenseurs Les plus intrépides ! Ne vient-elle pas de Couvrir Robespierre et Collot de son Egide, contre laquelle se sont brisés les poignards de la Tyrannie, victimes échappées aux Coups des Assassins, ne vous Ecriéz point que vous avéz assez vécu : oui, sans doute, vous avez assez vécu pour votre gloire; Le panthéon vous attend; Mais vous vous devéz encore à votre patrie, ainsi qu’à l’univers qui commence à secouer ses chaînes pour en assomer Les Tyrans. La Nouvelle des dangers que courrent touts Nos Représentants nous à fait frissonner d’horreur; Le plan horrible de ces assassins a Soulevé nos âmes de L’indignation la plus profonde. Nous regrettons de Ne pouvoir comme Les citoyéiis de paris vous faire à touts un Rempart de nos Corps. qu’ils sont aveugles et atroces les Rois ligués Contre la République ! ils doivent savoir que la mort de Marat a Eté presque aussi utile que sa vie, et que L’assassinat d’un Représentant du peuple sonnerait L’heure de leur Destruction; oui, Les français s’élanceraient sur Eux avec la Rage du Lion, et leur cri de Ralliement serait Vengeance, vengeance, vengeance. Représentants, que l’attelier affreux où. se forgent tant des Complots de Sang, que l’exécrable Albion disparaisse du Globe, Si elle Courbe encore Sa tête avilie sous le Sceptre homicide de george et de Pitt, Le sang de ces deux monstres à face humaine Est necessaire pour Cimenter L’Edifice de Notre République. Le peuple est debout en armes; Et vous ne descendréz de vos chaises Curules que quand (1) C 30&. oL 1196. p. 5; B,n, 5 mess. r~ r»