264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous venons d’expédier encore pour nos frères qui combattent sur les frontières de l’Aisne, 2 caissons de charpie, et 49 caisses de fusils, de munition de calibre ou de chasse, indépendamment de 1774 paires de souliers, confectionnés en vertu des lois. Représentants, des fonctionnaires républicains sont heureux du souvenir d’avoir secondé vos efforts pour l’affermissement de la liberté, et le triomphe des vertus sociales. S. et F. ». Gayet, Laeaille. Insertion au bulletin (1). XLIV [Le distr. de Digne, à la Conv.; 17 germ. II] (2). «Représentants du peuple, Les administrateurs du district de Digne viennent vous présenter les témoignages de leur satisfaction sur les grandes mesures que vous avez prises pour déjouer les conspirateurs, et les faire tomber sous le glaive de la loi. Ils vous sont reconnaissants d’avoir mis à l’ordre du jour justice et probité. Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des intrigants masqués de patriotisme avaient encore osé méditer de vous asservir, d’avilir, de dissoudre la Convention, de détruire par la corruption le gouvernement républicain. Quelle audace ! vous avez d’une main sûre arraché le masque de ces scélérats, vous avez courageusement cherché et frappé jusque dans votre sein les membres gangrénés, exemple républicain qui montre à l’univers attentif la vertu stoïque de la Convention. Grâces vous soient rendues, vous avez encore sauvé la patrie. Il est temps que le glaive de la loi terrasse toutes les factions, sous quelques dehors qu’elles se montrent; et de veiller ces hommes pervers qui voudraient s’en servir contre les patriotes. Il faut aussi punir ce gouvernement corrupteur qui pue partout ses crimes et son aristocratie, et porter dans le sein de Cartage la mort aux tyrans. Ne cessez de déployer votre énergie. Jouissez de la confiance d’un grand peuple qui attend de vous l’affermissement de la liberté. Quand l’intrigue veut désunir, nous nous serrons de plus en plus fort contre vous, et nous renouvelions le serment de ne jamais vous abandonner, d’être exécuteurs fidèles du gouvernement révolutionnaire et de verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour la liberté et l’égalité. Vive la République, vive la Montagne. » Clappier, Geoffroy, Guibert, Jinglard, Itard, Romany, Beufe, Futay. (1) Mention marginale datée du 5 flor. (2) C 302, pl. 1093, p. 20. XLV [Le c. révol. de Déols, à la Conv.; 24 germ. Il] (1). « Citoyens représentants, Brûlants de civisme et vraiment à la hauteur des circonstances, nous avons appris avec satisfaction toutes les découvertes que vous venez de faire, des conspirations ourdies contre la République. Nous vous félicitons d’avoir établi un tribunal révolutionnaire pour punir les traîtres et les restes des tyrans. Restez à votre poste jusqu’à ce que la République soit entièrement consolidée. Reposez-vous sur notre surveillance, que nous ne cessons de redoubler pour découvrir les conspirations. Nous devenons sévères dans nos rapports, nous redoublons de force dans les mesures, nous examinons scrupuleusement ceux qui se disent patriotes, nous surveillons scrupuleusement la fabrication du salpêtre; et avec tous ces moyens que nous employons nous consoliderons les colonnes de la République et crions tous vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Labrette, Ricard, Roux, Dubois, Cevrillon. XL VI [Le distr. de Lavaur, à la Conv.; 23 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, Lorsque Hébert, Ronsin, et leurs complices, les apôtres immoraux de la tyrannie déguisés sous le voile d’un patriotisme hors de mesure eurent payé de leur tête leur criminelle hypocrisie, nous nous doutions bien qu’il restait encore quelques grands coupables à punir; et votre infatigable surveillance vient de les signaler. Votre sévérité bienfaisante vient de les livrer au tribunal, vengeur des attentats contre la souveraineté nationale. Grâces vous soient rendues courageux amis de la justice et de l’humanité. Sans votre inflexibilité, peut-être tous les sacrifices que nous faisons tous les jours pour assurer la conquête de la liberté civile et politique, seraient-ils perdus; et peut-être eussions nous succombé aux assauts des factions qui, comme les têtes de l’hydre sans cesse renaissantes, ne semblent céder à la force populaire que pour faire place à d’autres, ou se reproduire elles-mêmes, sous des formes nouvelles; mais la massue d’Hercule est en vos mains; et quoique du marais bourbeux formé par plusieurs siècles de tyrannie, il doive s’élever peut-être encore quelques serpents venimeux qui, (1) C 302, pl. 1093, p. 21. Départ, de l’Indre. (2) C 302, pl. 1093, p. 22. Et non Lavaud, Tarn. 264 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Nous venons d’expédier encore pour nos frères qui combattent sur les frontières de l’Aisne, 2 caissons de charpie, et 49 caisses de fusils, de munition de calibre ou de chasse, indépendamment de 1774 paires de souliers, confectionnés en vertu des lois. Représentants, des fonctionnaires républicains sont heureux du souvenir d’avoir secondé vos efforts pour l’affermissement de la liberté, et le triomphe des vertus sociales. S. et F. ». Gayet, Laeaille. Insertion au bulletin (1). XLIV [Le distr. de Digne, à la Conv.; 17 germ. II] (2). «Représentants du peuple, Les administrateurs du district de Digne viennent vous présenter les témoignages de leur satisfaction sur les grandes mesures que vous avez prises pour déjouer les conspirateurs, et les faire tomber sous le glaive de la loi. Ils vous sont reconnaissants d’avoir mis à l’ordre du jour justice et probité. Nous avons frémi d’horreur en apprenant que des intrigants masqués de patriotisme avaient encore osé méditer de vous asservir, d’avilir, de dissoudre la Convention, de détruire par la corruption le gouvernement républicain. Quelle audace ! vous avez d’une main sûre arraché le masque de ces scélérats, vous avez courageusement cherché et frappé jusque dans votre sein les membres gangrénés, exemple républicain qui montre à l’univers attentif la vertu stoïque de la Convention. Grâces vous soient rendues, vous avez encore sauvé la patrie. Il est temps que le glaive de la loi terrasse toutes les factions, sous quelques dehors qu’elles se montrent; et de veiller ces hommes pervers qui voudraient s’en servir contre les patriotes. Il faut aussi punir ce gouvernement corrupteur qui pue partout ses crimes et son aristocratie, et porter dans le sein de Cartage la mort aux tyrans. Ne cessez de déployer votre énergie. Jouissez de la confiance d’un grand peuple qui attend de vous l’affermissement de la liberté. Quand l’intrigue veut désunir, nous nous serrons de plus en plus fort contre vous, et nous renouvelions le serment de ne jamais vous abandonner, d’être exécuteurs fidèles du gouvernement révolutionnaire et de verser jusqu’à la dernière goutte de notre sang pour la liberté et l’égalité. Vive la République, vive la Montagne. » Clappier, Geoffroy, Guibert, Jinglard, Itard, Romany, Beufe, Futay. (1) Mention marginale datée du 5 flor. (2) C 302, pl. 1093, p. 20. XLV [Le c. révol. de Déols, à la Conv.; 24 germ. Il] (1). « Citoyens représentants, Brûlants de civisme et vraiment à la hauteur des circonstances, nous avons appris avec satisfaction toutes les découvertes que vous venez de faire, des conspirations ourdies contre la République. Nous vous félicitons d’avoir établi un tribunal révolutionnaire pour punir les traîtres et les restes des tyrans. Restez à votre poste jusqu’à ce que la République soit entièrement consolidée. Reposez-vous sur notre surveillance, que nous ne cessons de redoubler pour découvrir les conspirations. Nous devenons sévères dans nos rapports, nous redoublons de force dans les mesures, nous examinons scrupuleusement ceux qui se disent patriotes, nous surveillons scrupuleusement la fabrication du salpêtre; et avec tous ces moyens que nous employons nous consoliderons les colonnes de la République et crions tous vive la République, vive la Montagne. S. et F. » Labrette, Ricard, Roux, Dubois, Cevrillon. XL VI [Le distr. de Lavaur, à la Conv.; 23 germ. II] (2). « Citoyens législateurs, Lorsque Hébert, Ronsin, et leurs complices, les apôtres immoraux de la tyrannie déguisés sous le voile d’un patriotisme hors de mesure eurent payé de leur tête leur criminelle hypocrisie, nous nous doutions bien qu’il restait encore quelques grands coupables à punir; et votre infatigable surveillance vient de les signaler. Votre sévérité bienfaisante vient de les livrer au tribunal, vengeur des attentats contre la souveraineté nationale. Grâces vous soient rendues courageux amis de la justice et de l’humanité. Sans votre inflexibilité, peut-être tous les sacrifices que nous faisons tous les jours pour assurer la conquête de la liberté civile et politique, seraient-ils perdus; et peut-être eussions nous succombé aux assauts des factions qui, comme les têtes de l’hydre sans cesse renaissantes, ne semblent céder à la force populaire que pour faire place à d’autres, ou se reproduire elles-mêmes, sous des formes nouvelles; mais la massue d’Hercule est en vos mains; et quoique du marais bourbeux formé par plusieurs siècles de tyrannie, il doive s’élever peut-être encore quelques serpents venimeux qui, (1) C 302, pl. 1093, p. 21. Départ, de l’Indre. (2) C 302, pl. 1093, p. 22. Et non Lavaud, Tarn.