350 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE Monga. Partout j’ai vu briller les armes et les cœurs brûler pour la liberté et l’égalité. Non jamais on ne verra une armée plus idolâtré de ces principes, pour lesquels seuls elle veut combattre. Jugez de son indignation après les discours des représentants Soubrany et Mil-haud qui lui apprirent le crime des derniers conspirateurs dont vous avez brisé les trames, de ces hommes perfides qui voulaient tourner aux vues criminelles de leur extravagante ambition tant de sacrifices offerts à la seule souveraineté du peuple. Fiers du sang que nous versons pour elle, nous lui en consacrerons fidèlement jusqu’à la dernière goûte. C’est le serment le plus cher à l’armée des Pyrénées-Orientales. Citoyens représentants, que n’avez-vous pu être témoins de l’enthousiasme avec lequel elle l’a prononcé, et du sentiment profond dont elle était pénétrée lorsqu’elle a voué à l’exécration et à la mort quiconque serait tenté d’imiter les derniers tyrans ! Vous auriez receuilli le tribut de sa reconnoissance, en même temps que les ambitieux auraient pu se convaincre de la folie des conspirateurs, tant que la République aura de pareilles armées. S. et F. Dugommier. [Vifs applaudissements ]. f [Les membres du tribunal militaire de l’armée des Côtes de Cherbourg, au présid. de la Conv.; s.l., 24 therm.II ] (1) Citoyen président, Le tribunal militaire s’est empressé d’adresser à la Convention l’expression de ses senti-mens sur les heureux évenemens qui viennent d’anéantire la nouvelle conspiration contre la souveraineté du peuple. Le tribunal a lieu de penser que son adresse a été égarée puisqu’il n’en a vu mention nulle part, et il a cru devoir de nouveau l’adresser à la Convention. Salut, union, fraternité. Pierret (présid.), R. Lamonque (off. de police et juge militaire ), Estève (greffier), Scipion Rexier (enquêteur militaire). Les membres du tribunal militaire de l’armée des Côtes de Cherbourg, à la Conv.; 25 therm. II Citoyens représentans, La mort d’un nouveau tyran vient de restituer aux amis de la vertu le droit de dire la vérité. Celle que sentent nos cœurs est de vous aimer autant que nous détestions le perfide, et jamais sentiment ne fut si profond. Jamais non plus nous n’avons caressé son orgueil pour fléchir sa férocité; ainsi, en bravant la mort pour sauver des républicains, vous avez détourné de nos têtes le coup fatal. Tel est l’hommage que nous vous offrons de notre existence. C’est un hommage tendre, celui (1) C 319, pl. 1301, p. 25, 27. Mentionné par B", 7 fruct. (suppl.). qui éclate dans l’allégresse publique et qui, tout abondant qu’il est, laisse toujours le comble à sa source. Pierret (présid.), Scipion Rexier (enquêteur militaire), R. Lamonque (off. de police et juge militaire), Estève (greffier) (1). g [L’admin. et l’agent nat. du distr. d’Albi (2), à la Conv.; Albi, 19 therm. II] (3) Citoyens représentans, Toujours de nouveaux complots contre la liberté, et toujours de nouveaux triomphes sur ses ennemis : telles doivent être les suites de cette lutte. Profondément affligés des dangers personnels qui vous ont circonvenus, c’est sans surprise que nous avons appris votre fermeté. Notre indignation, comme notre félicité, sont à leur comble. Animés par votre exemple, et fidelles à nos principes et à nos serments, nous renouvelions en vos mains celui de vivre libres ou de mourir, et de vous rester constament attachés. Marc Foulcher (vice-présid.), Lemory, Delaval (agent nat.), Theron (secrét.), Enseron, Pail-HOUT. h [Les autorités constituées et la sté popul. de Tell-les-Bois (4), à la Conv.; Tell-les-Bois, ( ?) an II] (5) Citoyens représentants, La société populaire de Tell-les-Bois, réunie aux authorité constituée, félicite la Convention sur les mesures vigoureuses quelle prend pour fonder le bonheur du peuple en détruisant les factions intestines qui ont travaillé si constamment à l’anéantissement de la République. Elle rend grâce à l’Etre suprême d’avoir conservé les jours prétieux de nos plus zélés deffenseurs, malgré ces factieux qui vouloient méconnoître la Convention pour nous ramener le joug des tyrans. Elle vote des remerciements au comité de salut public dont les veilles et les travaux ne tendent qu’à nous faire jouir promptement de tous les biens que doit ressentir un gouvernement bazé sur les principes immuable de l’égalité et de la liberté. Nous avons prévenu la loy salutaire sur les récoltes des républicains qui ne désirent que le salut de leur pays et se croi-roient déshonorés d’être atteints de la plus légère idée d’intérests. Honneur à nos braves deffenseurs qui ont mit et mettent la victoire à l’ordre du jour sur (1) En marge, duplicata. (2) Tarn. (3) C 319, pl. 1301, p. 29. Mentionné par B*", 7 fruct. (suppl.). (4) Ci-devant Saint-Martin-en-Bresse, Saône-et-Loire. (5) C 319, pl. 1301, p. 30. Mentionné par B'n, 7 fruct. (suppl.).