SÉANCE DU 23 FRUCTIDOR AN II (9 SEPTEMBRE 1794) - N08 41-43 25 Monier, administrateurs et Mignard, secrétaire général. Collationné. Martin, Cormier, secrétaire. 41 Les commissaires des transports militaires, postes, relais et messageries adressent à la Convention nationale une somme de 8 603 L montant des dons volontaires que les employés de la septième commission exécutive et des agences desdits transports militaires, ont déposée entre leurs mains, pour être employée au soulagement des veuves et enfans de nos frères victimes de l’explosion de la poudrerie de Grenelle. Mention honorable, insertion au bulletin (68). [Les commissaires des transports militaires, postes, relais et messageries, au Président de la Convention nationale, à Paris le 22 fructidor an II] (69) Citoyen Président. Nous t’adressons une somme de 8 603 L montant des dons volontaires que les employés de la 7e commission exécutive et des agences des Transports militaires, des Postes aux lettres, des Messageries, des Relais et de la Navigation ont déposé entre nos mains pour être employée au soulagement des veuves, des en-fans de nos frères victimes de l’explosion de Grenelle. La Convention reconnoitra dans cet acte d’humanité, le sentiment qui les dirige. Salut et fraternité. Lievain, Mozeaux, Lesserino. 42 La société populaire de Grand-Bourg, district de la Souterraine, département de la Creuse, a fait déposer par les citoyens Lestang-Boscovir et Muiron, une tabatière, une paire de boucles, deux couverts d’argent, 18 L en numéraire, et 179 livres 10 sous en assignats. Mention honorable, insertion au bulletin (70). (68) P.-V., XLV, 178. Mentionné dans C 318, pl. 1295, p. 13 en tant que don pour le soulagement des victimes du 14 fructidor. Reproduit dans Bull., 26 fruct (suppl.); C. Eg., n° 756. (69) C 318, pl. 1295, p. 14. (70) P.-V., XLV, 178. C 318, pl. 1295, p. 13. 43 La société populaire de Labrit [département des Landes] félicite la Convention nationale d’avoir écrasé ce colosse de vertu, ce tyran sanguinaire et ambitieux; elle l’invite à continuer sa marche sublime et à rester inébranlable à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (71). [Le conseil général de Labrit adresse à la Convention nationale un extrait du registre des délibérations pour la journée du 24 thermidor an II] (72) Le conseil général assemblé. Présents les citoyens : Sarran maire, Castandet, Dupeyre père, Dupeyre fils, Planton Chave, Dupoiey, Parage Lamarque, P. Dumoutie et Fabert notables présents et agent national. Un membre a donné connaissance au conseil des heureux événements arrives a Paris le 9 de ce mois. Sur ce le conseil arrête à l’unanimité, oui l’agent national qu’il sera fait à la Convention une adresse pour la féliciter sur son dévouement et la prier de rester à son poste jusque l’affermissement de la liberté et de l’égalité. Ainsi signé au registre : Sarran maire, Dupeyre père, Chave, Dupeyre fils, agent national. Pour copie conforme. Gaube. Citoyens représentants Nos cœurs simples et naifs n’ont jamais scu flatter personne, libres corne la nature dans nos vastes deserts les sans culotes de la commune de Labrit n’ont jamais ressenti l’influence de la caste patricienne; n’attendez donc pas de nous des louanges d’adulations mais la seule vérité, l’expression de nos sen-timens. Depuis longtemps nous avions réprouvé ce vain Colosse de vertu, cet être sanguinaire qui gravissait sur vous, mais souvent trompés par la distance, nous n’osions de nos faibles yeux juger un homme placé au centre des lumières près du flambeau de l’univers. Mais enfin nous respirons plus à l’aise. La vérité a déchiré le voile, vous l’avés terasé ce tyran abominable. Entendés les applaudissements de la Republique entière. C’est aujour-duy que la vertu est vraiment à l’ordre du jour; tremblés intrigants, vos efforts sont inutiles. Nos yeux satisfaits voyent encore reverdir l’arbre sacré de la liberté; Ah continués dignes représentants votre marche sublime, restés fi-delles à votre poste. La vertu qui attend de vous son triomphe vous en fait un devoir, et la liberté qui sourit à l’abri de votre egide nous encourage à repeter votre serment. (71) P.-V., XLV, 178. (72) C 319, pl. 1307, p. 13. 26 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE La République ou la Mort. Sarran, maire, Castandet, Chave, Dupeyre-fils, agent national, Duprat, Dupeyre père. 44 Les administrateurs du département de police de Paris adressent l’état des détenus, au 22 fructidor, montant à 5 254. Insertion au bulletin, et renvoi au comité de Sûreté générale (73). [Etat des détenus conforme aux feuilles journalières remises par les concierges des maisons d’arrêt du département de Paris, 22 fructidor an 17] ( 74) Maison de justice du Département 584 Petite-Force 241 Pélagie 143 Magdelonnettes 132 Abbaye 40 Bicêtre 788 La Salpêtrière 443 Chambre d’arrêt, à la Mairie 34 Luxembourg 404 Maison de suspicion, rue de la Bourbe 341 Picpus, faubourg Antoine 94 Les Carmes, rue de Vaugirard 174 Les Angloises, rue Victor 131 Les Angloises, rue de l’Oursine 90 Les Angloises, faubourg Antoine 60 Ecossois, rue des fossés Victor 72 Lazare, faubourg Lazare 273 Belhomme, rue Charonne, n° 70 19 Bénédictins Anglois, rue de l’Observatoire 86 Maison du Plessis 375 Maison de répression, rue Victor 49 Maison de Coignard, à Picpus 33 Montprin 47 Fermes - Caserne des Petits Pères 133 Caserne, rue de Sève 119 Caserne des Carmes, rue de Vaugirard 63 Vincennes 282 Total Général 5254 45 La société populaire d’Arles [département des Bouches-du-Rhône], dans son adresse à la Convention nationale, réclame pour que des citoyens soient envoyés au tribunal révolutionnaire Un membre demande la parole, et convertit en motion la pétition présentée par les patriotes Monedier de la commune (73) P.-V, XLV, 179. Ann. Patr., n° 618. (74) C 319, pl. 1307, p. 14. Ann. Patr., n° 618; Bull., 23 fruct. d’Arles, en demande le renvoi au comité de Sûreté générale, pour y être statué dans le plus court délai. Cette proposition est décrétée (75). Les patriotes monaidiers [mercantiers] (76) d’Arles félicitent la Convention sur la punition du tyran, ainsi que de ses complices. Ils se plaignent des vexations commises dans leur commune par [Couthon et Saint-Just et leur] (77) agent national qu’ils regardent comme un autre Robespierre [dont tous les coups d’œils sont autant de mandats d’arrêts] (78). Ils en demandent la traduction, ainsi que de 7 de ses complices, au tribunal révolutionnaire. Le Blanc convertit en motion la demande des citoyens d’Arles. Il rend compte des dilapidations de cet agent national [dans le district d’Arles l’un des plus riches de la République] (79) et en rapporte entr’autres preuves, qu’un bien qui produisoit, toutes clauses remplies, 40 000 L de rente, n’a été vendu que 200 000. Le comité de Sûreté générale l’a voit fait mettre en arrestation et traduire à la commission d’Arles; mais elle a été suspendue et le crime reste impuni. Renvoyé au comité de Sûreté générale (80). 46 Un secrétaire fait lecture des procès-verbaux des séances du matin et du soir, sous la date du 15 fructidor : la rédaction en est adoptée (81). 47 Un autre secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 18 fructidor : sa rédaction est approuvée (82). 48 Un membre, au nom du comité des Finances, propose à l’Assemblée d’accorder 600 L de pension alimentaire et viagère au citoyen Falony [sic pour Fattori], qui travailloit à l’académie des sciences. (75) P.-V., XLV, 179. Décret n° 10 813. Rapporteur : Cor-dier. (76) M.U., XLIII, 380. (77) Ann. R.F., n° 282. (78) M.U., XLIII, 380. (79) M.U., XLIII, 380. (80) J. Mont., n° 133. Mentionné dans Ann. R.F., n° 282; M.U., XLIII, 380; J. Fr., n° 715; J. Paris, n° 618. (81) P.-V., XLV, 179. (82) P.-V., XLV, 179.