162 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE inébranlables, jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste, dit-elle, sera toujours où votre voix nous appellera : nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages décrets qui émanent de vous, que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Sommerviller, s.d.] (2). « Législateurs, Nous nous empressons de vous faire le récit fidèle de la fête touchante qui a eu lieu dans notre commune décadi 20 prairial en execution du decret du 18 floréal. Au milieu du temple, étoit elevé une Montagne sur laquelle Reposoit la Constitution comme dans son Berceau; des piques tout autour figuroient les dangers et la force qui l’environnent, le gouvernement révolutionnaire étoit figuré par une massue, les fleurs dont la montagne étoit couverte representoient l’hommage et la reconnoissance de la grande famille qui n’est plus composée que d’un peuple de freres assemblés en ce jour pour addresser leurs veux a l’Etemel; les Jeunes enfans étoient autour de la montagne tenants des feuillages de Chêne dans leurs mains, pour marquer que s’ils ne donnent pas encore des fleurs et des fruits, ils sont déjà les priams (?) de la patrie. les jeunes garçons formaient au tour de la municipalité une enceinte circonscrite par le ruban national qu’ils tenoient pour exprimer qu’avant qu’ils puissent voler aux combats ils se rallient déjà autour de la loi et de ses magistrats; les officiers municipaux etoient a la droite de la montagne, tenant des épis de Bled a la main, témoignage de (?) la reconnoissance de toute la Commune pour l’abondante récolté que la divinité promet a nos pressans Besoins. Les Vieillards assis à gauche tenoient sur leurs genoux leurs plus petits enfans pour faire sentir que la mort peut toucher les individus sans frapper sur la patrie; ils étoient assis pour exprimer combien leur grand âge, leurs longs et utils travaux sont respectés par les Républicains. les Jeunes filles vetues de Blanc et parées de Ceintures tricolores les enlaçaient de guirlandes de fleurs mêlées de cocardes tricolores rattachées sur leur cœur, pour exprimer qu’elles se dévouent à la piété filiale et qu’elles embe-liront par les vertus modestes les derniers Jours de leurs parens; les cocardes signifiaient. aussi qu’elles gardent leur cœur aux deffen-seurs de la patrie et qu’après avoir été filles soumises, elles seront épousés fidelles et meres tendres. Tous les habitans étoient placés en face de la montagne et repondoient en refrain aux différents grouppes qui Chantoient autour de la montagne, ensuite on a lu le rapport de Robespiérre et Son discours du Sept de ce mois et plusieurs articles choisis des actions héroïques et vertueuses des Républicains français. (1) P.V., XL, 137. B'", 8 mess. (suppl‘) et 11 mess. (suppl‘) . (2) C 308, pl. 1196, p. 22. Lecture finie et tous les citoyens et citoyennes pleins d’une Confiance en l’Etre Suprême lui en donnèrent le temoignagne en S’embrassant fraternellement et cordialement. C’est ainsi qu’ils sortirent du temple se tenant les uns et les autres par les mains et se tenant encore plus etroitement unis par le cœur. Ce temple etoit décoré d’inscriptions, de guirlandes, de verdures et de fleurs, au lieu des prétendus martyrs de l’ancien culte, nous avons à présent autour de notre temple, les images chéries des martyrs de la révolution; et de quelque cote qu’on ait tourné les yeux on recevoit une leçon de morale, de patriotisme et de reconnoissance a l’Etre Suprême et d’admiration pour toutes les merveilles dont il remplit l’univers. Toutes les maisons étoient ornées de verdure et de fleurs, Les débris d’une vieille croix élevé avec pompe par le fanatisme nous a servi a dresser un monument consacré a honorer les mânes des deffenseurs de la patrie. Ce fut la surtout ou chacun fut attendri, où les meres, les épousés, les sœurs, les amants furent consolés de la perte des objets chéris à leur Souvenir. Vous n’y fûtes pas oubliés, Sages Législateurs, les cris perçans de Vive la Republique, Vive a jamais la Convention Nationale, Mort aux Tyrans et aux traîtres Se faisoient entendre de toute part. Restés a Votre poste, législateurs, jusqu’à ce que tous nos ennemis soient terrassés, jusqu’à ce que la republique une et indivisible fut entièrement affermie et inébranlable, Jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste sera toujours ou votre voix nous appellera; nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages Decrets qui émanent de vous que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Vive la Republique ! » Les officiers municipaux de Sommerviller. Joseph Blain, François Simonin (?), Gérard Sabert, Brandon fils, Berge (agent nat.), Mercier (greffier). P.c.c. Michel (député). 9 Un citoyen qui ne fait pas connoître son nom, adresse à la Convention nationale un ouvrage sur VEdtication. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (1). 10 Le citoyen Renaud fait hommage à la Convention nationale d’un autre ouvrage élémentaire, et qtii a été destiné au concours par le comité d’instruction publique. L’auteur annonce que dans cette 3e édition il offre de la manière la plus simple les moyens de faire disparoître toute espèce de patois, d’après les idées que lui a fait naître le rapport du ci-(1) P.V., XL, 138. 162 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE inébranlables, jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste, dit-elle, sera toujours où votre voix nous appellera : nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages décrets qui émanent de vous, que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Mention honorable, insertion au bulletin (1) . [Sommerviller, s.d.] (2). « Législateurs, Nous nous empressons de vous faire le récit fidèle de la fête touchante qui a eu lieu dans notre commune décadi 20 prairial en execution du decret du 18 floréal. Au milieu du temple, étoit elevé une Montagne sur laquelle Reposoit la Constitution comme dans son Berceau; des piques tout autour figuroient les dangers et la force qui l’environnent, le gouvernement révolutionnaire étoit figuré par une massue, les fleurs dont la montagne étoit couverte representoient l’hommage et la reconnoissance de la grande famille qui n’est plus composée que d’un peuple de freres assemblés en ce jour pour addresser leurs veux a l’Etemel; les Jeunes enfans étoient autour de la montagne tenants des feuillages de Chêne dans leurs mains, pour marquer que s’ils ne donnent pas encore des fleurs et des fruits, ils sont déjà les priams (?) de la patrie. les jeunes garçons formaient au tour de la municipalité une enceinte circonscrite par le ruban national qu’ils tenoient pour exprimer qu’avant qu’ils puissent voler aux combats ils se rallient déjà autour de la loi et de ses magistrats; les officiers municipaux etoient a la droite de la montagne, tenant des épis de Bled a la main, témoignage de (?) la reconnoissance de toute la Commune pour l’abondante récolté que la divinité promet a nos pressans Besoins. Les Vieillards assis à gauche tenoient sur leurs genoux leurs plus petits enfans pour faire sentir que la mort peut toucher les individus sans frapper sur la patrie; ils étoient assis pour exprimer combien leur grand âge, leurs longs et utils travaux sont respectés par les Républicains. les Jeunes filles vetues de Blanc et parées de Ceintures tricolores les enlaçaient de guirlandes de fleurs mêlées de cocardes tricolores rattachées sur leur cœur, pour exprimer qu’elles se dévouent à la piété filiale et qu’elles embe-liront par les vertus modestes les derniers Jours de leurs parens; les cocardes signifiaient. aussi qu’elles gardent leur cœur aux deffen-seurs de la patrie et qu’après avoir été filles soumises, elles seront épousés fidelles et meres tendres. Tous les habitans étoient placés en face de la montagne et repondoient en refrain aux différents grouppes qui Chantoient autour de la montagne, ensuite on a lu le rapport de Robespiérre et Son discours du Sept de ce mois et plusieurs articles choisis des actions héroïques et vertueuses des Républicains français. (1) P.V., XL, 137. B'", 8 mess. (suppl‘) et 11 mess. (suppl‘) . (2) C 308, pl. 1196, p. 22. Lecture finie et tous les citoyens et citoyennes pleins d’une Confiance en l’Etre Suprême lui en donnèrent le temoignagne en S’embrassant fraternellement et cordialement. C’est ainsi qu’ils sortirent du temple se tenant les uns et les autres par les mains et se tenant encore plus etroitement unis par le cœur. Ce temple etoit décoré d’inscriptions, de guirlandes, de verdures et de fleurs, au lieu des prétendus martyrs de l’ancien culte, nous avons à présent autour de notre temple, les images chéries des martyrs de la révolution; et de quelque cote qu’on ait tourné les yeux on recevoit une leçon de morale, de patriotisme et de reconnoissance a l’Etre Suprême et d’admiration pour toutes les merveilles dont il remplit l’univers. Toutes les maisons étoient ornées de verdure et de fleurs, Les débris d’une vieille croix élevé avec pompe par le fanatisme nous a servi a dresser un monument consacré a honorer les mânes des deffenseurs de la patrie. Ce fut la surtout ou chacun fut attendri, où les meres, les épousés, les sœurs, les amants furent consolés de la perte des objets chéris à leur Souvenir. Vous n’y fûtes pas oubliés, Sages Législateurs, les cris perçans de Vive la Republique, Vive a jamais la Convention Nationale, Mort aux Tyrans et aux traîtres Se faisoient entendre de toute part. Restés a Votre poste, législateurs, jusqu’à ce que tous nos ennemis soient terrassés, jusqu’à ce que la republique une et indivisible fut entièrement affermie et inébranlable, Jusqu’à ce qu’enfin la morale française et toutes les vertus républicaines régnent dans tous les cœurs. Notre poste sera toujours ou votre voix nous appellera; nous prouverons par la soumission et le respect pour les sages Decrets qui émanent de vous que nous sommes véritablement enfans de la patrie. Vive la Republique ! » Les officiers municipaux de Sommerviller. Joseph Blain, François Simonin (?), Gérard Sabert, Brandon fils, Berge (agent nat.), Mercier (greffier). P.c.c. Michel (député). 9 Un citoyen qui ne fait pas connoître son nom, adresse à la Convention nationale un ouvrage sur VEdtication. Mention honorable, insertion au bulletin, renvoi au comité d’instruction publique (1). 10 Le citoyen Renaud fait hommage à la Convention nationale d’un autre ouvrage élémentaire, et qtii a été destiné au concours par le comité d’instruction publique. L’auteur annonce que dans cette 3e édition il offre de la manière la plus simple les moyens de faire disparoître toute espèce de patois, d’après les idées que lui a fait naître le rapport du ci-(1) P.V., XL, 138.