148 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vous travaillez à nos intérêts les plus chers, nous ferons naître des productions pour les partager avec nos frères; les moments consacrés au repos nous ne les profanerons plus comme nos ancêtres par un culte superstitieux, mais nous les honorerons par celui de la Raison, et ces jours qui étaient sous les prêtres ceux de l’oisiveté et de tous les vices seront désormais pour nous ceux de la fraternité et de toutes les vertus; nous attendons avec impatience l’instant où tous les français ayant renoncé pour jamais à la superstition accepteront le dixième jour pour celui du repos et de la réunion; cet instant n’est sûrement pas loin si on éloigne des campagnes les prêtres qui ont intérêt de corrompre l’esprit public et de retarder les progrès de la Raison; plus de prêtres, plus de fanatisme, plus de discorde; nous demandons donc une loi salutaire qui oblige tous les prêtres à devenir citoyens en prenant le nom d’époux et qui déporte tous ceux qui refuseraient de se marier; plus de prêtres, les campagnes observeront la décade, ce jour sera celui du repos et de l’instruction; et ces républicains qui n’ont jamais su enfreindre les lois n’attendent de votre part qu’un décret pour s’y conformer; voilà, citoyens le vœu des sans-culottes campagnards, qui pleins d’amour pour le bien public ne cesseront de s’intéresser au bonheur de leurs représentants. S. et F. ». Bouchon, Ménoux, Thouvenin, Brancourt, J. Thouvenin, Houillon, Simonin, N. Thouvenin, Bouchon, Didelot. f [La Sté popul. d’Ussel, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, La tête du tyran abattue, le fantôme hideux du fédéralisme dissipé, l’autel de la superstition renversé, cent complots divers arrêtés, les coupables foudroyés; Montagnards, voilà les vrais efforts de l’héroïsme républicain; Montagnards, voilà votre ouvrage. Courage, citoyens représentants, restez fermes à votre poste; frappez impitoyablement tous ces hommes ambitieux et pervers qu’éblouit l’éclat de l’or, qu’ils rentrent dans la poussière, et la République est pour toujours sauvée ». Lacombe, Laborde, Gardet. [ Esprit public dans le district d’Ussel ]. La philosophie y a fait les progrès les plus rapides; la dernière heure du fanatisme fut à peine sonnée, qu’au même instant, toutes les communes déposent sur l’autel de la patrie les hochets de la superstition et de l’imbécilité. On y reconnaît de culte que celui de la Raison; d’apôtres que ceux de la liberté. Les cloches ont été portées aux fonderies de canons les plus voisines; le fer, le cuivre, le plomb, et tous les métaux des aristocrates sont aussi descendus au creuset national. S’agit-il de pourvoir aux besoins de nos frères d’armes, c’est à qui se dépouillera le premier, c’est à qui contribuera le plus. La vente des biens nationaux provenant d’émigrés se fait avec le plus grand succès, le (1) C 303, pl. 1110, p. 31, 32; Débats, n° 599, p. 294. prix des adjudications est plus que double de celui des estimations : si nous parlons peu, nous agissons. Vive la République, périssent tous les ennemis de notre liberté, quel que soit le voile dont ils se couvrent. [mêmes signatures], [Discours sur la conjuration d’Hébert, prononcé à la Sté popul., par le cn Farge, receveur du distr.] . « Républicains, La patrie est encore une fois sauvée, et ses assassins ont subi la peine due à leurs forfaits. Le plus horrible des complots, la conjuration la plus infâme dont le but tendait à enchaîner de nouveau le peuple français, en substituant à notre liberté le gouvernement tyrannique, étaient préparés pour tout renverser soudain. Grâce à l’active vigilance de nos représentants, ce projet infernal a été déjoué, et les têtes parricides des auteurs de ce crime ont roulé sur l’échafaud. La corruption et les vices caressés par l’étranger, avaient ourdi cet abominable attentat, et des hommes tarés que l’ambition des richesses et un vain espoir de dominer, avaient séduits, nous préparaient des fers dans un temps où nous avions le moins à nous défier. Le projet de l’ennemi était donc, puisqu’il ne peut nous vaincre par la force des armes, de souffler parmi nous le brandon de la discorde et toutes les horreurs de la guerre civile, pour cet effet, il lui fallait des hommes adroits et ambitieux; en un mot, des hommes propres à servir ses passions. Hébert, le traitre Hébert ! lui paraît digne de sa confiance. Il l’invite et le scélérat se vend. Ho monstre ! Ho perfide ! Te vendre pour assassiner ta patrie, cette mère tendre qui te comptait parmi ses enfants. A l’instant, le plan de conjuration est dressé, et la perte des patriotes était certaine si le fil de cette trame n’eut été coupé à temps. Tyrans de la terre, et vous, les agents de Pitt et de Cobourg, qui faites marchandise de votre conscience dans le fol espoir de porter atteinte à notre sainte liberté, apprenez que vos machinations perfides ne peuvent échapper à l’œil pénétrant de la démocratie. Apprenez que le temps de biaiser et de dissimuler n’est plus, et que la vengeance nationale s’apesentira sur toutes les têtes coupables des Tartufes en patriotisme. Apprenez donc que la France veut la liberté, et que 25 millions d’hommes la défendront jusqu’à la dernière goutte de leur sang. [mêmes signatures]. 9 Les administrateurs du district d’Amiens, département de la Somme, remercient la Convention nationale d’avoir donné au département de la Somme le représentant du peuple Dumont, qui, par son énergie, son patriotisme et son exemple, a élevé l’esprit public à la hauteur des mesures révolutionnaires qu’elle a décrétées (1). (1) Débats, n° 599, p. 294. 148 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE vous travaillez à nos intérêts les plus chers, nous ferons naître des productions pour les partager avec nos frères; les moments consacrés au repos nous ne les profanerons plus comme nos ancêtres par un culte superstitieux, mais nous les honorerons par celui de la Raison, et ces jours qui étaient sous les prêtres ceux de l’oisiveté et de tous les vices seront désormais pour nous ceux de la fraternité et de toutes les vertus; nous attendons avec impatience l’instant où tous les français ayant renoncé pour jamais à la superstition accepteront le dixième jour pour celui du repos et de la réunion; cet instant n’est sûrement pas loin si on éloigne des campagnes les prêtres qui ont intérêt de corrompre l’esprit public et de retarder les progrès de la Raison; plus de prêtres, plus de fanatisme, plus de discorde; nous demandons donc une loi salutaire qui oblige tous les prêtres à devenir citoyens en prenant le nom d’époux et qui déporte tous ceux qui refuseraient de se marier; plus de prêtres, les campagnes observeront la décade, ce jour sera celui du repos et de l’instruction; et ces républicains qui n’ont jamais su enfreindre les lois n’attendent de votre part qu’un décret pour s’y conformer; voilà, citoyens le vœu des sans-culottes campagnards, qui pleins d’amour pour le bien public ne cesseront de s’intéresser au bonheur de leurs représentants. S. et F. ». Bouchon, Ménoux, Thouvenin, Brancourt, J. Thouvenin, Houillon, Simonin, N. Thouvenin, Bouchon, Didelot. f [La Sté popul. d’Ussel, à la Conv.; s.d.] (1). « Citoyens représentants, La tête du tyran abattue, le fantôme hideux du fédéralisme dissipé, l’autel de la superstition renversé, cent complots divers arrêtés, les coupables foudroyés; Montagnards, voilà les vrais efforts de l’héroïsme républicain; Montagnards, voilà votre ouvrage. Courage, citoyens représentants, restez fermes à votre poste; frappez impitoyablement tous ces hommes ambitieux et pervers qu’éblouit l’éclat de l’or, qu’ils rentrent dans la poussière, et la République est pour toujours sauvée ». Lacombe, Laborde, Gardet. [ Esprit public dans le district d’Ussel ]. La philosophie y a fait les progrès les plus rapides; la dernière heure du fanatisme fut à peine sonnée, qu’au même instant, toutes les communes déposent sur l’autel de la patrie les hochets de la superstition et de l’imbécilité. On y reconnaît de culte que celui de la Raison; d’apôtres que ceux de la liberté. Les cloches ont été portées aux fonderies de canons les plus voisines; le fer, le cuivre, le plomb, et tous les métaux des aristocrates sont aussi descendus au creuset national. S’agit-il de pourvoir aux besoins de nos frères d’armes, c’est à qui se dépouillera le premier, c’est à qui contribuera le plus. La vente des biens nationaux provenant d’émigrés se fait avec le plus grand succès, le (1) C 303, pl. 1110, p. 31, 32; Débats, n° 599, p. 294. prix des adjudications est plus que double de celui des estimations : si nous parlons peu, nous agissons. Vive la République, périssent tous les ennemis de notre liberté, quel que soit le voile dont ils se couvrent. [mêmes signatures], [Discours sur la conjuration d’Hébert, prononcé à la Sté popul., par le cn Farge, receveur du distr.] . « Républicains, La patrie est encore une fois sauvée, et ses assassins ont subi la peine due à leurs forfaits. Le plus horrible des complots, la conjuration la plus infâme dont le but tendait à enchaîner de nouveau le peuple français, en substituant à notre liberté le gouvernement tyrannique, étaient préparés pour tout renverser soudain. Grâce à l’active vigilance de nos représentants, ce projet infernal a été déjoué, et les têtes parricides des auteurs de ce crime ont roulé sur l’échafaud. La corruption et les vices caressés par l’étranger, avaient ourdi cet abominable attentat, et des hommes tarés que l’ambition des richesses et un vain espoir de dominer, avaient séduits, nous préparaient des fers dans un temps où nous avions le moins à nous défier. Le projet de l’ennemi était donc, puisqu’il ne peut nous vaincre par la force des armes, de souffler parmi nous le brandon de la discorde et toutes les horreurs de la guerre civile, pour cet effet, il lui fallait des hommes adroits et ambitieux; en un mot, des hommes propres à servir ses passions. Hébert, le traitre Hébert ! lui paraît digne de sa confiance. Il l’invite et le scélérat se vend. Ho monstre ! Ho perfide ! Te vendre pour assassiner ta patrie, cette mère tendre qui te comptait parmi ses enfants. A l’instant, le plan de conjuration est dressé, et la perte des patriotes était certaine si le fil de cette trame n’eut été coupé à temps. Tyrans de la terre, et vous, les agents de Pitt et de Cobourg, qui faites marchandise de votre conscience dans le fol espoir de porter atteinte à notre sainte liberté, apprenez que vos machinations perfides ne peuvent échapper à l’œil pénétrant de la démocratie. Apprenez que le temps de biaiser et de dissimuler n’est plus, et que la vengeance nationale s’apesentira sur toutes les têtes coupables des Tartufes en patriotisme. Apprenez donc que la France veut la liberté, et que 25 millions d’hommes la défendront jusqu’à la dernière goutte de leur sang. [mêmes signatures]. 9 Les administrateurs du district d’Amiens, département de la Somme, remercient la Convention nationale d’avoir donné au département de la Somme le représentant du peuple Dumont, qui, par son énergie, son patriotisme et son exemple, a élevé l’esprit public à la hauteur des mesures révolutionnaires qu’elle a décrétées (1). (1) Débats, n° 599, p. 294.