ARCHIVES PARLEMENTAIRES. { fj novembre T?*] 724 [Convention nationale.] III. Compte rendu du Journal de Perlet (1). Les autorités constituées de Paris invitent la Convention nationale à la Fête de la Baison, dans la ci-devant église dite de Notre-Dame. La Convention décrète qu’elle s’y transportera en masse. Léonard Bourdon annonce que la fête de la Raison est terminée. Thuriot. Eh ! qu’importe ! Allons en masse au lieu de la célébration : les sans-culottes nous (1) Journal de Perlel [n° 415 du 21 brumaire an II (lundi 11 novembre 1793), p. 331]. y suivront, et nous chanterons ensemble Y Hymne de la liberté. (Applaudissements.) La fête était effectivement terminée. Les sections, les autorités constituées et le peuple de Paris, qui y avaient assisté, défilent dans le sein de la Convention au milieu des plus vifs applaudissements. A la suite sont les chœurs de l’Opéra, dont les actrices, couronnées de roses, environnent le char de la Liberté, représentée gracieusement par la citoyenne Aubry. Les voûtes du temple de la Loi retentissent des airs chéris des républicains. La Convention nationale décrète que l’édifice connut sous le nom d’église Notre-Dame s’ap¬ pellera désormais le temple de la Raison. Le Président met le bonnet rouge sur sa tête et embrasse la Liberté qui vient se placer à côté de lui. L’Assemblée va se transporter en masse au temple de la Raison pour y chanter YHymne de la liberté. Séance levée à 3 heures et demie.