SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 21 101 suivre L’intrigue, le fanatisme et L’immoralité, de Rester inviolablement uni a La Représentation Nationale, de travailler Sans relâche pour La Révolution; C’est dans Le temple de la Raison qu’il vient Rendre à La divinité des hommages dignes et de La grandeur Et de La magesté dun peuple Libre. Il se rappelle que la probité, les mœurs, la justice, et la vertu sont à l’ordre du jour, il vous félicité, Représentans de la Nation de l’energie que vous avés déployée contre Les deux derniers Conspirations. il vous Somme au nom de la patrie de Rester à votre poste jusqu’à ce que La liberté soit Cimentée du Sang de tous Ses ennemis, point de paix avec ceux qui combattent contre nous, qu’au moment ou Les peuples auront sonné Le Tocsin d’une Sainte insurrection et immolé Leurs tyrans. Representans du peuple vous agités Les destinées d’une grande nation et celles de L’europe; opérés une Régénération universelle; que Le Bonheur des français hâte celui des autres peuples; Rendés La liberté au Monde et vous aurés Bien mérité du genre humain. Jean(?) (vice-présid.) , Ajustron (agent nat.), Arrouy (off. mun.), Durrieu (secret.), Conté, Ané (maire), Ajustron (secrét.), Bellecour fils (secrét), Saint-Plancat (Secret.), Doccat (off. mun.), B. Limaugne (pré-sid.), Ajustron (secrét.), Aiustron (off. mun.) . b [La Sté popul. d’Indre-Lïbre à la Conv.; s.d.]( 1). « Législateurs Les ci devant prêtres, les ci devant nobles et leurs partisans, tous ennemis implacables de notre Révolution, tous profondément hipocri-tes et scélérats, avaient immaginé de tourner contre nous la victoire que nous avons remportée sur le fanatisme. Le triomphe de la philosophie et de la raison etoit pour eux un moyen de nous remettre sous leur domination. Us s’etoient emparé des tribunes publiques; là sous le masque de la popularité et de la bonne foi, ils reünissaient leurs efforts pour pervertir nos cœurs, pour nous conduire par une doctrine abominable à l’oubli de tous principes naturels et sociaux. Us poussaient la sceleratesse jusqu’à tenter de nous faire croire au néant, de fermer nos yeux aux preuves multipliées que nous donne la nature de l’existence d’un être suprême, jusqu’à tenter de nous faire perdre l’idée consolante pour la vertu et innée dans tout être pensant de l’immortalité de l’âme. Ce nouveau mode contre révolutionnaire était d’autant plus dangereux pour la liberté que les montres employaient le lengage de la Révolution pour parvenir a leurs fins. Le but de ce sis-tême atroce était de nous faire abhorer par tous les peuples policés, de nous abrutir, et nous conduire à l’esclavage par la barbarie. Mais législateurs, vôtre sage prévoyance guidée par l’être suprême a encore déjoué ces nouvelles manœuvres. Le glaive de la loi a (1) C 309, pl. 1203, p. 17. frapé les chefs de la conspiration. Leurs complices ne peuvent éviter dans cette vie ou dans l’autre la punition de leurs forfaits. La loi sur la police générale enchaine tous les mal intentionnés, la justice, la probité, toutes les vertus morales, civiles et politiques sont a lordre du jour, sont par votre active surveillance mises en action dans toutes les parties de la Republique. Votre decret du 18 floréal, en proclamant aux yeux de l’univers, les principes du peuple français, ferme pour jamais la bouche à ses détracteurs, et lui fera autant d’admirateurs et d’amis qu’il y a d’êtres probes et vertueux. Grâces vous soient rendues, législateurs, cette loi, chef d’œuvre de vertu et de philosophie, aura rang dans nos annales parmi les plus grands bienfaits de notre révolution. Mais qu’elle ne soit pas le dernier Continuez la carrière que vous avez entreprise avec tant de gloire et à laquelle jamais mortel n’est parvenu. Continuez à déjouer les machinations de nos ennemis. Restez à votre poste jusqu’à ce que le vaisseau de la République ait cessé de voguer sur une mer orageuse, jusqu’à ce qu’il ait franchi tous les eceuils et soit parvenu dans le port. Pour nous pleins de reconnaissance et d’admiration pour vos travaux immortels, éxécuteurs fidèles de vos décrets nous ne cesserons d’être inébranlablement attachés aux principes que vous avez déclarés et qui furent toujours les nôtres. Nous ne cesserons de surveiller les hommes suspects quelque soit leur masque, leur langage, leur conduite. Nous ne cesserons d’être prêts a verser jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour le maintien de la république une indivisible et démocratique ». Magnin (presid.), Çhichery (secret.), Benoist Gaultier (secret.) [et 1 signature illisible]. c [Le C. révol. de Montfranc à la Conv.; 27 flor. II] (1). «Représentants du peuple, augustes Législateurs Nous avons été saisi d’effroi au moment où nous avons appris que certains hommes intrigants, qui avoient trompé L’opinion publique en Se munissant du Masque du patriotisme, avoient tanté une conjuration, qui menaçoit la réprésentation nationalle et en Elle la République Entière; Mais plein de Confiance dans toutes vos opérations, nous avons été bientôt rassuré, voyant que La Convention faisoit détruire ceux qui tramoient sa perte Ces operations n’ont pas été infructueuses puisque les Destinées de La france s’accomplissent et que les triomphes se multiplient. C’est â votre energie législateurs; que nous devons le salut de L’etat; puissiés-vous être immortels pour rester a jamais a un poste qui ne pourroit être occupé que par vous; pour nous maintenir dans des honneurs dont nous nous ressentons déjà malgré touts nos tirans, que ne sera ce pas après leur destruction. Continués Respectables législateurs Continués a déployer La même Surveillance, le peuple (1) C 308, pl. 1196, p. 7. SÉANCE DU 4 MESSIDOR AN II (22 JUIN 1794) - N° 21 101 suivre L’intrigue, le fanatisme et L’immoralité, de Rester inviolablement uni a La Représentation Nationale, de travailler Sans relâche pour La Révolution; C’est dans Le temple de la Raison qu’il vient Rendre à La divinité des hommages dignes et de La grandeur Et de La magesté dun peuple Libre. Il se rappelle que la probité, les mœurs, la justice, et la vertu sont à l’ordre du jour, il vous félicité, Représentans de la Nation de l’energie que vous avés déployée contre Les deux derniers Conspirations. il vous Somme au nom de la patrie de Rester à votre poste jusqu’à ce que La liberté soit Cimentée du Sang de tous Ses ennemis, point de paix avec ceux qui combattent contre nous, qu’au moment ou Les peuples auront sonné Le Tocsin d’une Sainte insurrection et immolé Leurs tyrans. Representans du peuple vous agités Les destinées d’une grande nation et celles de L’europe; opérés une Régénération universelle; que Le Bonheur des français hâte celui des autres peuples; Rendés La liberté au Monde et vous aurés Bien mérité du genre humain. Jean(?) (vice-présid.) , Ajustron (agent nat.), Arrouy (off. mun.), Durrieu (secret.), Conté, Ané (maire), Ajustron (secrét.), Bellecour fils (secrét), Saint-Plancat (Secret.), Doccat (off. mun.), B. Limaugne (pré-sid.), Ajustron (secrét.), Aiustron (off. mun.) . b [La Sté popul. d’Indre-Lïbre à la Conv.; s.d.]( 1). « Législateurs Les ci devant prêtres, les ci devant nobles et leurs partisans, tous ennemis implacables de notre Révolution, tous profondément hipocri-tes et scélérats, avaient immaginé de tourner contre nous la victoire que nous avons remportée sur le fanatisme. Le triomphe de la philosophie et de la raison etoit pour eux un moyen de nous remettre sous leur domination. Us s’etoient emparé des tribunes publiques; là sous le masque de la popularité et de la bonne foi, ils reünissaient leurs efforts pour pervertir nos cœurs, pour nous conduire par une doctrine abominable à l’oubli de tous principes naturels et sociaux. Us poussaient la sceleratesse jusqu’à tenter de nous faire croire au néant, de fermer nos yeux aux preuves multipliées que nous donne la nature de l’existence d’un être suprême, jusqu’à tenter de nous faire perdre l’idée consolante pour la vertu et innée dans tout être pensant de l’immortalité de l’âme. Ce nouveau mode contre révolutionnaire était d’autant plus dangereux pour la liberté que les montres employaient le lengage de la Révolution pour parvenir a leurs fins. Le but de ce sis-tême atroce était de nous faire abhorer par tous les peuples policés, de nous abrutir, et nous conduire à l’esclavage par la barbarie. Mais législateurs, vôtre sage prévoyance guidée par l’être suprême a encore déjoué ces nouvelles manœuvres. Le glaive de la loi a (1) C 309, pl. 1203, p. 17. frapé les chefs de la conspiration. Leurs complices ne peuvent éviter dans cette vie ou dans l’autre la punition de leurs forfaits. La loi sur la police générale enchaine tous les mal intentionnés, la justice, la probité, toutes les vertus morales, civiles et politiques sont a lordre du jour, sont par votre active surveillance mises en action dans toutes les parties de la Republique. Votre decret du 18 floréal, en proclamant aux yeux de l’univers, les principes du peuple français, ferme pour jamais la bouche à ses détracteurs, et lui fera autant d’admirateurs et d’amis qu’il y a d’êtres probes et vertueux. Grâces vous soient rendues, législateurs, cette loi, chef d’œuvre de vertu et de philosophie, aura rang dans nos annales parmi les plus grands bienfaits de notre révolution. Mais qu’elle ne soit pas le dernier Continuez la carrière que vous avez entreprise avec tant de gloire et à laquelle jamais mortel n’est parvenu. Continuez à déjouer les machinations de nos ennemis. Restez à votre poste jusqu’à ce que le vaisseau de la République ait cessé de voguer sur une mer orageuse, jusqu’à ce qu’il ait franchi tous les eceuils et soit parvenu dans le port. Pour nous pleins de reconnaissance et d’admiration pour vos travaux immortels, éxécuteurs fidèles de vos décrets nous ne cesserons d’être inébranlablement attachés aux principes que vous avez déclarés et qui furent toujours les nôtres. Nous ne cesserons de surveiller les hommes suspects quelque soit leur masque, leur langage, leur conduite. Nous ne cesserons d’être prêts a verser jusqu’à la dernière goûte de notre sang pour le maintien de la république une indivisible et démocratique ». Magnin (presid.), Çhichery (secret.), Benoist Gaultier (secret.) [et 1 signature illisible]. c [Le C. révol. de Montfranc à la Conv.; 27 flor. II] (1). «Représentants du peuple, augustes Législateurs Nous avons été saisi d’effroi au moment où nous avons appris que certains hommes intrigants, qui avoient trompé L’opinion publique en Se munissant du Masque du patriotisme, avoient tanté une conjuration, qui menaçoit la réprésentation nationalle et en Elle la République Entière; Mais plein de Confiance dans toutes vos opérations, nous avons été bientôt rassuré, voyant que La Convention faisoit détruire ceux qui tramoient sa perte Ces operations n’ont pas été infructueuses puisque les Destinées de La france s’accomplissent et que les triomphes se multiplient. C’est â votre energie législateurs; que nous devons le salut de L’etat; puissiés-vous être immortels pour rester a jamais a un poste qui ne pourroit être occupé que par vous; pour nous maintenir dans des honneurs dont nous nous ressentons déjà malgré touts nos tirans, que ne sera ce pas après leur destruction. Continués Respectables législateurs Continués a déployer La même Surveillance, le peuple (1) C 308, pl. 1196, p. 7.