116 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la vie, le mouvement et l’Etre, sans doute ils vou-loient rallumer le flambeau de la discorde, faire venir l’anarchie, et rétablir par ces moyens le despotisme et la tirannie. Hé bien, Législateurs, les Hébert, les Chaumette et ceux qui étoient de leur clique sont tombés dans l’abîme qu’ils ouvroient a la bonne foi publique; quand à nous nous n’avons jamais varié dans nos principes sur l’existence de Dieu et sur l’immortalité de l’âme, nous avons mis le baume salutaire de la confiance dans les coeurs de nos concitoyens en les assurant que lorsque la Convention a détruit la superstition, elle n’a pas voulu jetter les français dans l’athéisme, mais qu’elle a voulu au contraire que le culte pur et simple qui convient à des hommes libres soit rétabli dans la république. Citoyens representans, recevez nos félicitations pour ce décrèt a jamais mémorable et pour tous les autres émanés de votre sagesse, restes innebranables (sic) a votre poste ; frappez vos justes coups sur tous les instigateurs des complots contre la liberté, redoublez les sur les monstres qui ont porté des mains parricides sur vos infatigables collègues Robespierre et Collot d’herbois, vengez la nation en annéantissant les ennemis de la République; alors le peuple sera satisfait et ses ennemis seront confondus pour jamais; et nous, nous nous écriérons en levant les mains au ciel, vive la Convention nationale, vive la Republique ». François TROCMÉ ( Presid .), Pierre BEAUMÉ ( Vice présid. ) et Me V. TROCQUEMÉ ( pour le secrétaire). 14 La société populaire et les autorités constituées d’Isigny (l) expriment le même voeu. Mention honorable, insertion au bulletin(2). [Isigny, 22 prair. Il] ( 3). « C’est au pied de la Montagne, elevée pour l’autel de la Patrie : dans les transports et l’enthousiasme de la célébration de la fête de l’Etre Suprême; que la Société républicaine et les autorités constituées de la commune d’Isigny, ont arrêté d’une voix unanime, d’adresser à la Convention Na-tionalle, l’expression de leur vive reconnoissance, pour leurs innombrables bienfaits. Le peuple d’Isigny, n’a pu contenir sa sensibilité, en voyant ses augustes representans, etre sans cesse occuppés du bonheur de la Nation. L’institution des fêtes, qui luy rappellent la nécessité de reconnoitre un Etre Suprême, source de toutes les vertus; les secours accordés a la vieillesse, a l’infirmité; ceux en faveur des Veuves et des femmes des défenseurs de la Patrie. l’école de Mars établie pour les jeunes citoyens, sont autant de monumens, dignes de la sagesse la plus sublime. fil Calvados. (2) P.V., XLI, 218. J. Jacquin, n° 722; J. Fr., n°665; Rép., n°214; Audit, nat., n° 666. (3) C 310, pl. 1210, p. 18. L’auteur de tout bien vous en récompense, il veille sur vos jours et a paré les coups que des scélérats ont voulu porter a 2 de vos dignes collègues. Notre commune est dans l’admiration ! Guidée par ces motifs, elle vous conjure, Citoyens Représentans, de n’abandonner votre poste, qu’apres qu’une paix durable, aura assuré la tranquillité de la republique. Les tirans coalisés contr’elle, seront bientôt forcés de la demander et vous ne la leur accorderez que pour le bonheur de l’humanité. La commune d’Isigny, ose se flatter, que nos augustes Representans, accueilleront d’autant plus favorablement cette félicitation sincere, que quoique du departement du Calvados, elle se glorifie de n’avoir point adhéré au fédéralisme. Vive la République. » GOSSET (présid.), LEFEVRE (membre du c. de correspondance), Lebot (membre du c. de corresp.), TARIEL (maire), PIERRE, LOUVET (off. nat.), HEBERT (notable), POPHILLAT (membre du c. révol.), CHRETIEN, LABBEY (membre du c. révol.), COUILLARD (chef de bon), Po-PHILLAT (juge de paix), PITOU (notable) [et 6 signatures illisibles]. 15 Les membres du directoire du district d’Aves-nes (l) rendent compte à la Convention nationale de la conduite brave et généreuse du citoyen Marcoux, habitant d’un fauxbourg d’Avesnes, qui, par un trait des plus hardis, a sauvé un convoi considérable, et les avants postes de la République prêts à tomber au pouvoir de nos ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (2). [Applaudissements]. [Avesnes, 16 mess. II. Au présid. de la Conv.] (3). « La conduite brave et généreuse du citoyen Marcoux, habitant du fauxbourg d’Avesnes, doit vous être connue; la République entière doit en être informée. Le 17 floréal dernier, les satellites des tyrans coalisés se présentent sous les murs d’Avesnes dans le dessein d’égorger nos avant-postes, d’enlever un convoi considérable, entourent la maison de ce républicain, y pénètrent, la pillent de fond en comble, lui font éprouver les plus durs traitemens, et lui enlèvent un fils. Surpris à l’aspect de cette horde de brigands, il oublie sa perte, brave la mort, et ne pense qu’à sauver nos avant-postes, qui, infailliblement alloient tomber sous le fer assassin de nos ennemis. Mais quels sont les moyens pour y parvenir ? la ruse est la seule ressource : il ose lui-même conduire ces esclaves, les éloigne en prenant des chemins détournés, et les fait arriver sur une hauteur, afin de les faire appercevoir par nos avant-(l) Nord. (2) P.V., XLI, 218. J. Paris, n° 562; M.U., XLI, 411 ; J. Lois, n° 656; J. Sablier, n° 1435 ; J. Fr., n° 657 ; Ann. R.F., n° 224. (3) fi1’", 26 mess. 116 ARCHIVES PARLEMENTAIRES - CONVENTION NATIONALE la vie, le mouvement et l’Etre, sans doute ils vou-loient rallumer le flambeau de la discorde, faire venir l’anarchie, et rétablir par ces moyens le despotisme et la tirannie. Hé bien, Législateurs, les Hébert, les Chaumette et ceux qui étoient de leur clique sont tombés dans l’abîme qu’ils ouvroient a la bonne foi publique; quand à nous nous n’avons jamais varié dans nos principes sur l’existence de Dieu et sur l’immortalité de l’âme, nous avons mis le baume salutaire de la confiance dans les coeurs de nos concitoyens en les assurant que lorsque la Convention a détruit la superstition, elle n’a pas voulu jetter les français dans l’athéisme, mais qu’elle a voulu au contraire que le culte pur et simple qui convient à des hommes libres soit rétabli dans la république. Citoyens representans, recevez nos félicitations pour ce décrèt a jamais mémorable et pour tous les autres émanés de votre sagesse, restes innebranables (sic) a votre poste ; frappez vos justes coups sur tous les instigateurs des complots contre la liberté, redoublez les sur les monstres qui ont porté des mains parricides sur vos infatigables collègues Robespierre et Collot d’herbois, vengez la nation en annéantissant les ennemis de la République; alors le peuple sera satisfait et ses ennemis seront confondus pour jamais; et nous, nous nous écriérons en levant les mains au ciel, vive la Convention nationale, vive la Republique ». François TROCMÉ ( Presid .), Pierre BEAUMÉ ( Vice présid. ) et Me V. TROCQUEMÉ ( pour le secrétaire). 14 La société populaire et les autorités constituées d’Isigny (l) expriment le même voeu. Mention honorable, insertion au bulletin(2). [Isigny, 22 prair. Il] ( 3). « C’est au pied de la Montagne, elevée pour l’autel de la Patrie : dans les transports et l’enthousiasme de la célébration de la fête de l’Etre Suprême; que la Société républicaine et les autorités constituées de la commune d’Isigny, ont arrêté d’une voix unanime, d’adresser à la Convention Na-tionalle, l’expression de leur vive reconnoissance, pour leurs innombrables bienfaits. Le peuple d’Isigny, n’a pu contenir sa sensibilité, en voyant ses augustes representans, etre sans cesse occuppés du bonheur de la Nation. L’institution des fêtes, qui luy rappellent la nécessité de reconnoitre un Etre Suprême, source de toutes les vertus; les secours accordés a la vieillesse, a l’infirmité; ceux en faveur des Veuves et des femmes des défenseurs de la Patrie. l’école de Mars établie pour les jeunes citoyens, sont autant de monumens, dignes de la sagesse la plus sublime. fil Calvados. (2) P.V., XLI, 218. J. Jacquin, n° 722; J. Fr., n°665; Rép., n°214; Audit, nat., n° 666. (3) C 310, pl. 1210, p. 18. L’auteur de tout bien vous en récompense, il veille sur vos jours et a paré les coups que des scélérats ont voulu porter a 2 de vos dignes collègues. Notre commune est dans l’admiration ! Guidée par ces motifs, elle vous conjure, Citoyens Représentans, de n’abandonner votre poste, qu’apres qu’une paix durable, aura assuré la tranquillité de la republique. Les tirans coalisés contr’elle, seront bientôt forcés de la demander et vous ne la leur accorderez que pour le bonheur de l’humanité. La commune d’Isigny, ose se flatter, que nos augustes Representans, accueilleront d’autant plus favorablement cette félicitation sincere, que quoique du departement du Calvados, elle se glorifie de n’avoir point adhéré au fédéralisme. Vive la République. » GOSSET (présid.), LEFEVRE (membre du c. de correspondance), Lebot (membre du c. de corresp.), TARIEL (maire), PIERRE, LOUVET (off. nat.), HEBERT (notable), POPHILLAT (membre du c. révol.), CHRETIEN, LABBEY (membre du c. révol.), COUILLARD (chef de bon), Po-PHILLAT (juge de paix), PITOU (notable) [et 6 signatures illisibles]. 15 Les membres du directoire du district d’Aves-nes (l) rendent compte à la Convention nationale de la conduite brave et généreuse du citoyen Marcoux, habitant d’un fauxbourg d’Avesnes, qui, par un trait des plus hardis, a sauvé un convoi considérable, et les avants postes de la République prêts à tomber au pouvoir de nos ennemis. Mention honorable, insertion au bulletin, et renvoi au comité d’instruction publique (2). [Applaudissements]. [Avesnes, 16 mess. II. Au présid. de la Conv.] (3). « La conduite brave et généreuse du citoyen Marcoux, habitant du fauxbourg d’Avesnes, doit vous être connue; la République entière doit en être informée. Le 17 floréal dernier, les satellites des tyrans coalisés se présentent sous les murs d’Avesnes dans le dessein d’égorger nos avant-postes, d’enlever un convoi considérable, entourent la maison de ce républicain, y pénètrent, la pillent de fond en comble, lui font éprouver les plus durs traitemens, et lui enlèvent un fils. Surpris à l’aspect de cette horde de brigands, il oublie sa perte, brave la mort, et ne pense qu’à sauver nos avant-postes, qui, infailliblement alloient tomber sous le fer assassin de nos ennemis. Mais quels sont les moyens pour y parvenir ? la ruse est la seule ressource : il ose lui-même conduire ces esclaves, les éloigne en prenant des chemins détournés, et les fait arriver sur une hauteur, afin de les faire appercevoir par nos avant-(l) Nord. (2) P.V., XLI, 218. J. Paris, n° 562; M.U., XLI, 411 ; J. Lois, n° 656; J. Sablier, n° 1435 ; J. Fr., n° 657 ; Ann. R.F., n° 224. (3) fi1’", 26 mess. SÉANCE DU 25 MESSIDOR AN II (13 JUILLET 1794) - Nos 16-18 117 postes. Cette entreprise hardie lui a parfaitement réussi; nos braves défenseurs ne se trompèrent pas, ils reconnurent l’ennemi; en un instant la garnison est sous les armes, ainsi que la garde nationale de la ville; le canon du rempart gronde, et bientôt ces lâches disparoissent. Nous ne devons le salut de nos avant-postes et la conservation de notre convoi qu’au courage mâle de ce vrai républicain. Nous espérons que la Convention nationale n’oubliera pas ce trait glorieux, et que mention en sera faitte au bulletin ». 16 La société populaire de Beauveais de Paris, département des Hautes-Pyrénées, remercie la Convention nationale d’avoir envoyé, dans le département, le représentant du peuple Monestier, la félicite de ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). 17 La société populaire de Valognes demande que le représentant du peuple Lecarpentier reste dans le département de la Manche. Renvoi au comité de salut public (2). 18 Le conseil-général de la commune de Cler-mont-l’Hérault au nom de tous les habitans, félicite la Convention de ses travaux, desquels dépendent tous les succès intérieurs et extérieurs; il l’invite à rester à son poste, et lui jure un attachement inviolable. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Clermont l’Hérault, 19 flor. II] { 4). « Citoyens législateurs, Tandis que votre zèle infatigable affermit ce nouvel empire sur les bases inébranlables de la raison et de la justice, nos guerriers, guidés par votre sagesse, brulans du saint enthousiasme qui vous anime et que vous leur inspirés, domptent partout les efforts et les complots de la tyrannie. Des bords de la Meuse jusques au sommet de l’Appenin, des rives du Rhin jusques dans les gorges des Pyrénées, l’air retentit des cris de victoire, la cauze de la liberté triomphe, son étoile devient toujours plus radieuse; celle du despotisme pâlit et s’éclipse. 1 P.V., XLI, 219. 2 P.V., XLI, 219. Bm, 30 mess. (ler suppl4). 3 P.V., XLI, 219. Bin, 1er therm. (2e suppl1). 4 C 308, pl. 1193, p. 10 et 11. Législateurs, ces succès sont votre ouvrage. Ils fairont à jamais l’étonnement et l’admiration de la postérité. Est-il quelque portion de la République qui ne doive s’empresser de vous en faire homage. Recevez celui d’une commune qui toujours fidèle à vos principes, toujours soumise à vos loix, ne respire que pour le règne de la liberté et pour le bonheur de la patrie. L’intérêt général demande que vous consommiés l’oeuvre que vous avés si glorieusement commencée. Notre commune joint son voeu à celui de toute la République pour vous inviter à rester à votre poste. Et qui peut mieux assurer les destinées d’un grand empire que le génie qui l’a fondé ? Toujours pénétrés de cette vérité que la force d’une République consiste dans l’unité et l’indivisibilité des parties qui la composent, notre commune ne cessera d’être attachée inviolablement à la Convention, comme au centre de l’autorité nationale et à lui donner des preuves de son ardent patriotisme. Les plus grands sacrifices n’ont pas coûté au zèle de ses habitans; peu favorisés de la fortune, ils n’ont jamais calculé d’après la médiocrité de leurs facultés. Le conseil joint à cette adresse le tableau de leurs offrandes patriotiques; vous y verrés, législateurs, ce que peut l’amour de la patrie : votre approbation sera leur plus flatteuse récompense. J. VERNY (maire), DUPOU (off. mun.), Ortus ainé (off. mun.), Courtes (off. mun.), J. Bouiffin (off. mun.), G. BAUMIERS (off. mun.), BAUMIERS (agent nat.), MANIE, BONNEVILLE, MESSIER, Massane, Bernard, Belous [et 5 signatures illisibles]. [Etat des dons, 19 flor. II.] Cette commune qui n’est composée que d’environ 5.000 âmes a encouragé les volontaires nombreux qui sont sortis de son sein pour la defense de la patrie, par des gratifications qui s’élèvent à une somme de 50.000 liv. Elle habilla 80 volontaires, les plus indigens de la levée en masse, la dépense va à 3.000 liv. Elle a donné : 378 chemises, envoyées à l’armée ou à l’hôpital militaire de la commune ; Environ 200 livres de charpie et beaucoup de linge pour le service des militaires blessés; 278 paires de souliers envoyées au district; 7.400 liv. pour la construction d’un vaisseau de guerre, envoyées à la Sté popul. à Montpellier; 175 marcs 2 onces d’argenterie, provenant des églises, envoyés au district; 1.459 livres de cuivre; 9.000 livres de fer; 5.269 livres de métal de cloches, aussi envoyés au district; 200 livres de plomb envoyées au département à Montpellier; 2300 livres de fer de mitraille, envoyées à Agde. La commune a fait en outre de grands sacrifices pour faire jouir la classe indigente d’une diminution sur le prix des denrées, notamment sur les grains, et sur les approvisionnemens faits à ce sujet au moyen des fonds fournis par la classe des citoyens aisés, il y aura une perte d’environ 110.000 liv. On ne parle point des autres fournitures que la commune a fait pour assoir et affermir la liberté et dont elle a été indemnisée par la nation, le détail en seroit trop long, on se contentera de dire que cette commune fut toujours empressée d’obéir à toutes SÉANCE DU 25 MESSIDOR AN II (13 JUILLET 1794) - Nos 16-18 117 postes. Cette entreprise hardie lui a parfaitement réussi; nos braves défenseurs ne se trompèrent pas, ils reconnurent l’ennemi; en un instant la garnison est sous les armes, ainsi que la garde nationale de la ville; le canon du rempart gronde, et bientôt ces lâches disparoissent. Nous ne devons le salut de nos avant-postes et la conservation de notre convoi qu’au courage mâle de ce vrai républicain. Nous espérons que la Convention nationale n’oubliera pas ce trait glorieux, et que mention en sera faitte au bulletin ». 16 La société populaire de Beauveais de Paris, département des Hautes-Pyrénées, remercie la Convention nationale d’avoir envoyé, dans le département, le représentant du peuple Monestier, la félicite de ses travaux, et l’invite à rester à son poste. Mention honorable, insertion au bulletin (l). 17 La société populaire de Valognes demande que le représentant du peuple Lecarpentier reste dans le département de la Manche. Renvoi au comité de salut public (2). 18 Le conseil-général de la commune de Cler-mont-l’Hérault au nom de tous les habitans, félicite la Convention de ses travaux, desquels dépendent tous les succès intérieurs et extérieurs; il l’invite à rester à son poste, et lui jure un attachement inviolable. Mention honorable, insertion au bulletin (3). [Clermont l’Hérault, 19 flor. II] { 4). « Citoyens législateurs, Tandis que votre zèle infatigable affermit ce nouvel empire sur les bases inébranlables de la raison et de la justice, nos guerriers, guidés par votre sagesse, brulans du saint enthousiasme qui vous anime et que vous leur inspirés, domptent partout les efforts et les complots de la tyrannie. Des bords de la Meuse jusques au sommet de l’Appenin, des rives du Rhin jusques dans les gorges des Pyrénées, l’air retentit des cris de victoire, la cauze de la liberté triomphe, son étoile devient toujours plus radieuse; celle du despotisme pâlit et s’éclipse. 1 P.V., XLI, 219. 2 P.V., XLI, 219. Bm, 30 mess. (ler suppl4). 3 P.V., XLI, 219. Bin, 1er therm. (2e suppl1). 4 C 308, pl. 1193, p. 10 et 11. Législateurs, ces succès sont votre ouvrage. Ils fairont à jamais l’étonnement et l’admiration de la postérité. Est-il quelque portion de la République qui ne doive s’empresser de vous en faire homage. Recevez celui d’une commune qui toujours fidèle à vos principes, toujours soumise à vos loix, ne respire que pour le règne de la liberté et pour le bonheur de la patrie. L’intérêt général demande que vous consommiés l’oeuvre que vous avés si glorieusement commencée. Notre commune joint son voeu à celui de toute la République pour vous inviter à rester à votre poste. Et qui peut mieux assurer les destinées d’un grand empire que le génie qui l’a fondé ? Toujours pénétrés de cette vérité que la force d’une République consiste dans l’unité et l’indivisibilité des parties qui la composent, notre commune ne cessera d’être attachée inviolablement à la Convention, comme au centre de l’autorité nationale et à lui donner des preuves de son ardent patriotisme. Les plus grands sacrifices n’ont pas coûté au zèle de ses habitans; peu favorisés de la fortune, ils n’ont jamais calculé d’après la médiocrité de leurs facultés. Le conseil joint à cette adresse le tableau de leurs offrandes patriotiques; vous y verrés, législateurs, ce que peut l’amour de la patrie : votre approbation sera leur plus flatteuse récompense. J. VERNY (maire), DUPOU (off. mun.), Ortus ainé (off. mun.), Courtes (off. mun.), J. Bouiffin (off. mun.), G. BAUMIERS (off. mun.), BAUMIERS (agent nat.), MANIE, BONNEVILLE, MESSIER, Massane, Bernard, Belous [et 5 signatures illisibles]. [Etat des dons, 19 flor. II.] Cette commune qui n’est composée que d’environ 5.000 âmes a encouragé les volontaires nombreux qui sont sortis de son sein pour la defense de la patrie, par des gratifications qui s’élèvent à une somme de 50.000 liv. Elle habilla 80 volontaires, les plus indigens de la levée en masse, la dépense va à 3.000 liv. Elle a donné : 378 chemises, envoyées à l’armée ou à l’hôpital militaire de la commune ; Environ 200 livres de charpie et beaucoup de linge pour le service des militaires blessés; 278 paires de souliers envoyées au district; 7.400 liv. pour la construction d’un vaisseau de guerre, envoyées à la Sté popul. à Montpellier; 175 marcs 2 onces d’argenterie, provenant des églises, envoyés au district; 1.459 livres de cuivre; 9.000 livres de fer; 5.269 livres de métal de cloches, aussi envoyés au district; 200 livres de plomb envoyées au département à Montpellier; 2300 livres de fer de mitraille, envoyées à Agde. La commune a fait en outre de grands sacrifices pour faire jouir la classe indigente d’une diminution sur le prix des denrées, notamment sur les grains, et sur les approvisionnemens faits à ce sujet au moyen des fonds fournis par la classe des citoyens aisés, il y aura une perte d’environ 110.000 liv. On ne parle point des autres fournitures que la commune a fait pour assoir et affermir la liberté et dont elle a été indemnisée par la nation, le détail en seroit trop long, on se contentera de dire que cette commune fut toujours empressée d’obéir à toutes