27 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [2G novembre 1790.] « succédé sans « interruption aux apôtres; ro-« mairie, parce que l’Eglise établie à Rome, est « le chef et la mère de toutes les autres églises : « que notre saint-Père le pape est le vicaire de « Jésus-Christ sur la terre, et le chef visible de « l’Eglise; que le Saint-Esprit la gouverne, et « qu’elle ne peut être détruite par les persécu-« tions ou les hérésies, ni par tous les efforts du « démon? » Ils savent bien la nécessité de la foi, et <' que « c’est un don de Dieu par lequel nous croyons « fermement, et sur son autorité, tout ce "que « croit et enseigne son Eglise. » Et dans chaque église particulière, dans chaque paroisse ils ont les moyens de connaîtreavec certitude la croyance, l'enseignement de L’EglEe universelle, et qu’ils sont dans son unité, qu’ils sont ses enfants ; parce que le pasteur qui les instruits, qui leur administre les sacrements, qui offre pour eux le sacrifice, n’exerce au milieu d’eux son divin ministère qu’a-près avoir été canoniquement institué par l’évêque diocésain, et en correspondant avec lui comme l’évêque de son côté correspond avec le souverain pontife, lui demeure subordonné, et parlant asm troupeau, ne se qualifie d’évêque par la grâce de Dieu , qu’en ajoutant, par la grâce o w par U autorité du Saint-Siège apostolique. Ainsi peuvent-ils encore aisément savoir que, dans les paroisses plus considérables, les ministres associés aux travaux du pasteur ordinaire, ont eu besoin d’une mission de ce même évêque diocésain et qu’ils ont obtenu de lui des pouvoirs. Rien de plus avoué des fidèles que l’insuffisance d’une mission humaine pour exercer de si hautes fondions : et il en est peu sans doute qui ne méconnaissent le pasteur dans celui qu’ils sauraient s’ètre ingéré sans autre titre dans l’administration d’un diocèse ou d’une paroisse : on ne verrait en lui qu’un étranger qui n’est point entré par Jésus-Christ, un mercenaire à qui les brebis n’appartiennent pas (1), un intrus enfin, un schismatique. A l’égard du plus grand nombre, it suffira donc de leur rappeler ces vérités élémentaires. Et nous-mêmes nous y revenons volontiers avec vous tous, nos chers frères et nos chers enfants : ce qui peut vous être utile ne doit pas nous coûter. Ea-deni vobis scribere rnild quidem non pigrum, vobis aulem necessarium (2). Ce sont là, et dans leur simplicité, de ces dogmes fondamentaux que nous ont transmis les apôtres, qu’enseigneront et feront enseigner jusqu’à la fin leurs successeurs, et qui sont annoncés dans toutes les langues par tout l’univers : et c’était aussi touchant" de tels principes que Saint-Paul, après avoir relevé avec une généreuse confiance son autorité parmi les Galates, leur disait : Non, il n’y a point d'autre Evangile; c'est plutôt que certains gens vous troublent et veulent renverser l'Evangile de Jésus-Christ. Mais , fùt-ce nous, fut-ce un ange du ciel, anathème à quiconque vous annoncerait un autre évangile que celui qui vous a clé annoncé par nous; ô la science précieuse que la science du catéchisme, nos très chers frères! que chacun de nous s’applique à y croître et à y s’affermir. Après avoir extrait sommairement quelques articles de celui du diocèse sur la matière de l’Eglise, qu’il nous soit permis de rappeler avec une égale simplicité les pratiques recommandées en ces mêmes endroits. « C’est de remercier la (1) Joannes, X. (2) Philipp., III (3) Gai., I., , 1. « miséricorde infinie d’un Dieu qui nous a fait « naître dans le sein et vivre dans l’unité de cette « sainte Eglise catholique, apostolique et rô-« mai ne ; d’observer ses ordonnances et de crain-« dre ses censures, de respecter ses pasteurs et « de leur obéir, de prRr pour eux et spécialement « pour chacun de ceux d’entre eux qui ont charge « de nos âmes; de prier aussi pour la muHipli-« calion et la sanctification de ses membres; oui, « pour la sanctification des fidèles et pour l’heu-« reuse conversion de ceux qui ne le sont pas. » Ainsi prierons-nous de concert, et comme l’adorable Maître Jésus-Christ nous a appris à prier; nous adressant avec une humble et douce confiance il notre Père céleste (1), et lui demandant d’abord que son nom soit sanctifié, qu’il soit glorifié et par nous et par toutes les créatures. Dans le même sentiment nous lui demanderons V avènement de son règne et V accomplissement de sa volonté; de sa volonté, non de la nôtre, qui est injuste et déréglée dès qu’elle n’est pas conforme à la sienne. Pour les besoins du corps, nous nous bornerons au simple nécessaire, I o pain de chaque four. Mais ce que nous demanderons selon toute l’étendue de la charité et de nos besoins, de nos misères : c'est qu'il daigne nous pardonner, comme nous voulons pardonner nous-mêmes à tous ceux de qui nous aurions reçu quelque offense , de nous préserver des tentations , ou de nous les faire vaincre , enfin de nous délivrer du mal. Le seul vrai mal, c’est de l’offenser et de s’exposer à le perdre : et le vrai bien, que nous devons lous rechercher, le vrai bien que nous devons sans cesse demander les uns pour les autres, nos très-chers frères, le seul vrai bien, c’est de le connaître, l’aimer et le servir constamment dans cette vie, afin de l'aimer, le voir et le posséder à jamais dans la vie à venir. La grâce et la fidélité à la grâce, pour arriver à la gloire. Ainsi soit-il. Par la foi et la patience, la paix dans le temps. Mais le repos ..... mais la paix..... Ah ! le repos de l’éternité! la paix de l’éternité! les jouissances de l’éternité I Ainsi soit-il! Ainsi soit-il! Et sera notre présent avertissement lu et publié dans notre diocèse partout où il conviendra. Donné à Vienne le onze novembre mii sept cent quatre-vingt-dix. f Charles François, archevêque de Vienne; Par mandement : IÎECOURDON. CiEQÜÏEME ANNEXE A LA SÉANCE DE L’ ASSEMBLÉE NATIONALE DU 26 NOVEMBRE 1790. Déclaration de m. l’évêque de soissons adressée à MM. les administrateurs du directoire du département de l'Aisne, en réponse à leurs lettre et acte de délibération du S octobre. Messieurs, je me présente à vous, au nom de Jésus-Christ, et avec la simplicité de la parole (2). Si la candeur de la vérité pouvait-être exilée de dessus la terre, elle devrait se retrouver dans le cœur et sur les lèvres d’un évêque. La voir (1) Malt. (2) Epilre de saint Paul. 28 [Assemblée nationale.] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [26 novembre 1790.] triompher est tout monv œu. Eh! quel autre vœu ourrait former un vieillard septuagénaire, eour-é sous le fardeau d’un long épiscopat, accablé d’infirmités, et prêt à descendre an tombeau? Que doil-il faire autre chose que de ramasser ses forces défaillantes, et consacrer ses derniers soupirs à Dieu, à l’Eglise, à l’édification de ses frères? Ma première lettre n’était destinée, Messieurs, qu’à vous prier d’attendre que j’eusse consulté Dieu, la règle de la foi, et mes supérieurs dans l’ordre hiérarchique, avant de vous manifester ma résolution positive. La cause dont il s’agit, ses rapports nécessaires avec la religion et les principes de la discipline ecclésiastique, tout m’imposait cette obligation. J’ai dû le faire, je l’ai fait autant que la brièveté du temps me l’a rendu possible. J’ai consulté Dieu : dans ce moment encore les vrais amis de la religion et de la patrie sont prosternés aux pieds de Jésus-Christ, chef suprême de l’Eglise, de qui ils attendent les grâces dont j’ai besoin pour que ma conduite soit en tout digne de servir de modèle au ciergé de mon diocèse, et d’exemple aux fidèles dont Jésus-Christ m’a confié Je gouvernement spirituel. J’ai consulté la règle de la foi : Dieu l’a placée, Messieurs, dans l’autorité de l’Eglise, fondée sur les oracles de la divine écriture et de la tradition. Je l’ai consultée dans les sources les plus pures, dans ses interprètes irréfragables, les décisions des conciles généraux, l’unanimité des Saints-Pères, et surtout des pères de l’Eglise gallicane; dans ses docteurs immortels : les Bossuet et les Fénelon; clans les ordonnances mêmes du royaume, et dans les plus célèbres canonistes. J’ai consulté nos supérieurs : la raison seule me le prescrivait, l’importance de la cause l’exigeait ; l’Eglise, à qui je suis resnonsabie de ma conduite, m’en faisait un devoir. Premier pasteur de mon diocèse, tuais pasteur subordonné dans l’église de Dieu, j’aurais manqué à ma conscience et au serment de mou sacre, si j’avais pris sur moi le jugement et une détermination absolue dons une affaire qui intéresse visiblement les principes de la puissance spirituelle, Jes fondements de la juridiction et de la hiérarchie sacerdotale, et les bases essentielles de la constitution divine du clergé. L’esprit de l’Eglise m’imposait un autre devoir dont la pratique ne pouvait qu’être cher à mon cœur : celui de recueillir, dans la circonstance où je suis placé, les vœux de mon vénérable presbytère; et j’y ai trouvé de. nouvelles sources de lumières comme de consolation. Le temps qui s’est écoulé depuis votre lettre, est bien court. U l’est trop sans doute, pour que je puisse satisfaire aussi dignement que je le désirerais, à la gravité et à iafinultipiicité des objets sur lesquels je dois manifester mou jugement et ma résolution. Mais, Messieurs, déjà j’ai sujet de croire que l’on me fait un crime d’un délai de quelques jours. Différer plus longtemps, pourrait être interprété comme le signe de l’indécision. Je m’empresse donc de vous adresser la réponse précise que vous attendez de moi. Si j’ai bien saisi, Messieurs, les conclusions de l’acte de délibération et de votre lettre en date du 8 octobre présent mois, elles se réduisent à ces deux articles principaux : Vous me demandez si mon intention est de continuer l’exercice de nos fonctions épiscopales? Secondement, et dans le cas où ma réponse au premier article sera affirmative, vous m’invitez à désigner le jour auquel je prêterai le serment prescrit par les décrets de F Assemblée Nationale. Sur quoi, le saint nom de Dieu invoqué, et après avoir consulté ses lumières. Je déclare, pour répondre à la première question, que grâce à Dieu, il n’y a rien dans ma conduite extérieure qui puisse avoir donné sujet de douter de i’intention où je suis de vivre et mourir inséparable du troupeau dont Jésus-Christ m’a confié le soin. Que telle est mon intention absolue, et que j’y persévérerai tant que Dieu ne m’aura pas fait connaître sa volonté, pour que je résilie, entre les mains de mes supérieurs hiérarchiques, le contrat spirituel qui m’attache à mon diocèse. Et dans le cas où, abusant de la Constitution elle-même, on prétendrait qu’un siège épiscopal ou tout autre titre ecclésiastique, peut étendre son territoire ou devenir vacant par l’effet d’un simple décret politique, je déclare que l’institution ecclésiastique est la'source unique de toute mission et de toute autorité spirituelle ; qu’elle ne peut être donnée ni ôtée que par le supérieur hiérarchique qui en a le droit; qu’en conséquence mon siège et ceux des évêques, tant de ma province que de toute la catholicité, ne peuvent être déclarés vacants que par la mort du titulaire, sa démission librement donnée et acceptée, ou par un jugement canonique. Qu’un évêque se rendrait coupable du crime d’intrusion, et que tous les actes de la puissance spirituelle qu’il exercerait seraient, hors le cas d’absolue nécessité, frappés de nullité radicale, s’il venait à étendre sa juridiction sur un diocèse ou partie de tout autre diocèse, qui excéderait les limites du territoire qui lui est assigné par son institution canonique. Que les principes sur lesquels est appuyée ma présente déclaration tiennent essentiellement à la foi catholique; qu’ils doivent être la régie de tous les titulaires de bénéfices, de ceux spécialement auxquels est attachée quelque portion de la juridiction spirituelle; qu’eufiu la doctrine contraire serait une doctrine hérétique et schismatique, laquelle on ne pourrait embrasser sans cesser d’être enfant de l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Pour réponse à la seconde demande, considérant que notre sainte religion impose à tous ses ministres l’obligation d’èire soumis aux puissances temporelles, en tout ce qui est de leur compétence, et qui ne serait pas contraire à la loi de Dieu; Que l’arnour de la patrie fait partie du grand précepte de la charité, dont la pratique nous est recommandée par Jésus-Christ, comme le caractère propre de son Evangile ; Que, dans tous les temps, l’Eglise a fait à ses mimstres un devoir non moins indispensable de l’exemple de la soumission et de l’obéissance à la Constitution, aux lois et avec souverains des divers Empires où elle a été établie : Pénétré de ces vérités, et comme évêque et comme citoyen, je déclare être disposé, toutes les fois que j’en serai requis, à prêter serment de fidélité au roi, à la loi, à la nation, et à me soumettre à toute Constitution politique décrétée par l’Assemblée nationale, et acceptée par la nation et ie roi. La sincérité, qui doit être l’âme des pensées comme des actions d’un évêque, m’impose la loi d’ajouter à ma déclaration, que tout serment civique étant, par sa nature même, restreint aux articles qui sont du ressort de la puissance tem- [Assemblée nationale,] ARCHIVES PARLEMENTAIRES. [26 novembre 1790.] 29 porelle, celui que j’entends prêter ne peut s’étendre aux objets qui concernent essentiellement la religion et l’autorité spirituelle que Dieu a confiée à son Eglise. Que cette explication, manifestée sans réclamation dans le sein même de l’Assemblée nationale, et autorisée par l'exemple des députés du clergé et de plusieurs autres représentants laïques, devient plus nécessaire encore par la publicité qui vient d’être donnée à un plan d’organisation ecclésiastique décrété par l’Assemblée nationale. Considérant ce que la religion, l’Eglise et le besoin des peuples exigent de mon ministère, à raison de cette publicité et du contenu dans la lettre et dans l’acte de délibération de Messieurs les officiers du département de l’Aisne, qui m’ont été par eux adressés, Je déclare que toute forme de gouvernement et toute organisation de pouvoirs ecclésiastiques, émanées de la seule puissance temporelle, ne peuvent faire partie intégrante d’une Constitution politique ; Que la constitution d’une Eglise fondée par un Dieu, ne peut avoir que Dieu même pour auteur; Que Jésus-Christ a donné à son Eglise le pouvoir de se gouverner par elle-même, et qu’il lui a même institué la forme de son gouvernement, ainsi que les lois fondamentales de la discipline ecclésiastique; Que changer la constitution de l’église catholique et la forme essentielle de son gouvernement, ou entreprendre de mettre ce gouvernement dans la dépendance de l’autorité civile, c’est changer la religion catholique elle-même ; Que l’autorité législative que Jésus-Christ a instituée pour tout ce qui concerne le gouvernement spirituel et l’organisation des pouvoirs ecclésiastiques, réside essentiellement dans le corps des premiers pasteurs, et que le Saint-Siège n’est pas moins le centre d’unité de cette autorité législative, qu’il est le centre de l’uuité de la foi et de la communion catholique ; Que ces principes sont tous également de foi, et que la doctrine et la pratique contraires seraient hérétiques et schismatiques. Considérant que je suis établi, par l’autorité de l’Eglise, juge dans toute l’étendue de mon diocèse non seulement de la foi, mais des mœurs, de la discipline et de l’exercice des pouvoirs hiérarchiques, je déclare, pour l’acquit de ma conscience et du ministère dont je suis responsable à Jésus-Christ et à l’Eglise, qu’après lecture réfléchie du plan de l'organisation ecclésiastique décrété par l’Assemblée nationale et l’avoir considéré, soit dans ses rapports avec l’incompétence de toute autorité temporelle en matière de religion et de principes hiérarchiques, soit dans plusieurs de ses dispositions considérées en elles-mêmes, elle m’a semblé porter atteinte aux principes que j’ai exposes dans mes deux réponses ci-dessus, comme étant la foi et la doctrine de l’Eglise catholique, apostolique et romaine. Considérant néanmoins que le sens privé est le caractère du schisme et de l’ Hérésie ; que la voie d’autorité établie dans l’Eglise catholique est la seule règle de foi et de conduite pour les pasteurs comme pour les simples fidèles, je soumets en tout mon jugement particulier au jugement définitif de l’Eglise et de mes supérieurs dans l’ordre hiérarchique. Considérant que les décrets de l’Assemblée nationale rendent hommage aux principes constitutifs de la foi catholique, qui reconnaît le pape comme centre d’unité et chef visible de l’Eglise universelle; Qu’il est notoire à toute la France, et à la connaissance de l’Assemblée nationale, que le Saint-Siège a été consulté par le roi ; qu'à la prière de notre auguste monarque, le souverain pontife a établi une congrégation de cardinaux, et que la réponse du vicaire de Jésus-Christ ne peut être encore longtemps différée : je proteste de me soumettre au jugement du Saint-Siège uni à l’épiscopat, et de rendre à l’autorité de mes supérieurs ecclésiastiques, dans l’ordre où Dieu les a établis, une obéissance aussi prompte et aussi entière que le sera, pendant toute ma vie, la soumission aux ordres de la puissance temporelle, en tout ce qui concerne le gouvernement civil et politique du royaume. Et attendu que les administrateurs du département de l’Aisne sont pour la plupart mes diocésains, et que mon ministère me rend comptable à Dieu du salut des magistrats comme de celui des simples fidèles, je m’empresse d’offrir à tous, et à chacun d’eux en particulier, les instructions qu’ils jugeraient à propos de me demander sur les principes et vérités consignés dans ma présente déclaration. Je dois me borner, dans ce moment, à leur mettre sous les yeux cette vérité fondamentale, qui sans doute vit dans leur cœur, qu’étant chrétiens et professant la foi catholique, apostolique et romaine, ils sont obligés, en tout ce qui concerne la religion et les lois de l’Eglise leur mère, d’obéir, ainsi que les évêques eux-mêmes, à ceux qui ont reçu la vraie doctrine avec la succession de i'épiscopat. (Saint-Iréuée). Telle est ma réponse, Messieurs, aux deux articles sur lesquels vous m’avez demandé une déclaration positive. Je l’ai faite comme je ferais mon testament de mort. Mon âge et mon état d’infirmité écartent tout soupçon que j’aie pu écouter une autre voix que celle de la conscience. Je crois pouvoir dire avec Saint-Paul : Je n'ai péché ni contre la loi, ni contre l'Eglise, ni contre César. (Acta Apostolorwn, chap. 25.) Je suis etc... Signé -j-H. J. G., évêque de Soissons. Villeneuve-lès-Soîssons , le 15 octobre 1790. SIXIÈME ANNEXE A LA SÉANCE DE L’ÂSSEMBLÉE NATIONALE DU 26 NOVEMBRE 1790. Lettre de M. l’évêque de Lisieux à MM. les officiers municipaux de Lisieux, en réponse à leur arrêté sur sa lettre pastorale. Messieurs, il me parvient un exemplaire de votre arrêté du 11 de ce mois, portant suppression d’un écrit que vous nommez libelle, et qui avait pour titre : Lettre pastorale de M. l'êoêque de Lisieux au clergé et aux fidèles de son diocèse, etc. Une supposition que je dois à votre honnêteté, à des ménagements auxquels la vérité ne permet point que je me prête, vous a portés de croire que cet écrit ne peut être parti de moi. Vous dirai-je, Messieurs, quelle douleur profonde a pénétré mon âme à la première inspection de cet